Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

samedi 27 avril 2024
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Agro-industrie// Affaire flambée de prix du cacao au Cameroun, surpaye… // La réponse du Conseil café-cacao

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Agro-industrie// Affaire flambée de prix du cacao au Cameroun, surpaye… //  La réponse du   Conseil café-cacao

Le 12 mars 2024, une note a été publiée par le directeur du CCC afin d'alerter et mettre en garde sur le sur paiement des fèves de cacao en entrée d'usine : qui vise-t-elle précisément ? A cette affaire qui continue de faire des vagues, nous avons joint par téléphone, les services compétents du Conseil café-cacao. Selon notre source,«Cette note vise l’ensemble des opérateurs de la chaîne de commercialisation du cacao. Elle fait suite à des interpellations de bon nombre d’exportateurs et à des retours d’informations en provenance des délégations régionales. »
Aussi suite à la publication de cette note, il y a eu des réactions de certains syndicats : Le SYNAPCI et de l'ANAPROCI ont appelé à la démission du directeur du Conseil café-cacao. La réponse du régulateur ivoirien est sans ambages.
« Leur réaction résulte d’une méconnaissance des dispositions qui encadrent le mécanisme de commercialisation du café et du cacao en Côte d’Ivoire. En effet, la note d’interdiction de la surenchère est rappelée en début de chaque campagne de commercialisation du café et du cacao au moment de l’annonce du prix garanti aux producteurs. Elle n’a pas été contestée au début de la campagne et le Conseil du café Cacao n’a fait que rappeler cette disposition face au comportement de déviation des certains opérateurs »
Non sans ajouter qu’un cadre de concertation existe entre le Ccc et les organisations des producteurs sur les dossiers de l’heure et les portes du Ccc n’ont jamais été fermées à la discussion.
Ainsi, ajoutent nos sources du reste officielles, « depuis la publication la note le Conseil du Café-Cacao a déjà rencontré les exportateurs, les acheteurs les sociétés coopératives et les représentants des producteurs pour leur expliquer le bien- fondé de la mesure et surtout les conséquences néfastes de la pratique de la surenchère sur le système de stabilisation des prix. Les producteurs qui font des déclarations dans la presse n’ont sollicité aucune audience avec le Conseil du Café-Cacao. »
En ce qui concerne les critiques des deux syndicats par rapport au système de vente
Concernant le système de vente anticipée ainsi que la fixation d'un prix maximum en entrée d'usine (1080 Fcfa/ kg de cacao) les deux syndicats ne décolèrent pas. Pour ces derniers, ces dispositions constituent un frein à une rémunération plus élevée des planteurs. Alors que le cours du cacao s'envole sur les marchés mondiaux, ils estiment que les planteurs ivoiriens ne bénéficient pas de cette flambée de prix et sont bien moins rémunérés que leurs homologues camerounais.
Que répond le Conseil café-cacao ?
« La surenchère pratiquée ne profite aucunement aux producteurs mais plutôt aux intermédiaires de la chaine que sont les traitants, les pisteurs etc. La Côte d’Ivoire pratique des ventes anticipées ; ce qui sous-entend que les exportations actuelles sont faites sur la base de contrats qui ont été vendus plus d’une année en avance alors que les prix de vente n’étaient pas aux niveaux actuels. L’avantage d’un tel système permet de garantir un prix au producteur sur une campagne donnée. Le système permet aux producteurs de bénéficier des prix actuels de façon décalée à partir de la campagne prochaine, dont la production est en train d’être vendu. A contrario, si les prix actuels étaient en baisse, les revenus des producteurs auraient été garantis et ces derniers ne subiraient pas la baisse. », expliquent nos sources.
B. Mafoumgbé

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