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dimanche 18 mai 2025
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Culture (71)

Faire de sa vie une œuvre et non une fête— Réflexion sur le sens de l’existence à l’ère du bruit et de l’oubli —

lundi, 28 avril 2025 07:29 Written by

Une société ivre de vitesse, en manque de profondeur

La Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est dynamique, vibrante, bruyante. Mais à bien regarder, ce tumulte cache parfois un vide. Le bruit couvre le silence des âmes, les lumières aveuglantes des soirées masquent l’obscurité intérieure de toute une génération. Trop de vies se consument à vouloir briller — vite, fort, mais sans construire.

Dans cette société qui célèbre l’instant, il urge de revaloriser le temps long, la constance, la fécondité. Faire de sa vie une œuvre, et non une fête, c’est refuser le confort du superficiel pour embrasser la noblesse de l’essentiel.

Quand la jeunesse court après l’éclat au lieu de bâtir la lumière

Avec plus de 75 % de sa population âgée de moins de 35 ans, la Côte d’Ivoire est jeune. Cette jeunesse est belle, créative, ambitieuse. Mais elle est aussi exposée à mille tentations :

- les réseaux sociaux qui glorifient le luxe sans expliquer l’effort;

- les modèles de réussite qui passent plus par le buzz que par le mérite;

- la banalisation des drogues comme le "kadhafi", reflet d’un mal-être existentiel.

Les “gbêlêdromes” ont remplacé les bibliothèques, les clashs musicaux ont pris la place des débats d’idées. L’on fête tout, même le vide. On oublie que les civilisations se construisent avec des hommes debout, pas avec des applaudissements éphémères.


La fête, miroir d’un bonheur illusoire

Oui, la fête est belle. Elle soulage, rassemble, libère. Mais lorsqu’elle devient mode de vie, elle aliène.
Elle transforme la recherche de joie en fuite du réel.
Elle fait croire que vivre, c’est consommer, s’exhiber, se comparer.
Elle remplace le silence fécond par le vacarme stérile.

Une société qui fait de la fête une norme fabrique des citoyens fatigués, sans ancrage, sans direction. Le sourire devient masque, le champagne cache les larmes, les likes remplacent l’amour véritable.

Une œuvre de vie : lente, solide, transmise

À l’opposé de cette société de l’immédiat, il existe une voie plus exigeante, mais infiniment plus riche : celle de la vie-œuvre.

Faire de sa vie une œuvre, c’est :

- accepter l’épreuve comme matière de croissance;

- vivre pour transmettre, et non pour impressionner;

- bâtir, pas à pas, quelque chose qui résiste au temps.

C’est la voie du maître artisan, du cultivateur patient, du professeur silencieux, du citoyen anonyme mais exemplaire. C’est une vie vécue comme un héritage.


L’urgence d’une nouvelle conscience ivoirienne

Nos sociétés africaines, et particulièrement la société ivoirienne, ont besoin de renaître de l’intérieur.
Nous ne manquons ni d’intelligence, ni d’opportunités, ni de ressources.
Mais nous manquons d’enracinement.
Nous avons trop sacrifié les valeurs ancestrales de discipline, de respect, de vérité, au profit de l’argent facile et du culte de l’apparence.

Il est temps :

- de réconcilier la jeunesse avec l’idée d’effort ;

- d’inspirer plutôt que divertir ;

de bâtir une culture du mérite, à l’image du Prix d’Excellence initié par le Gouvernement , qui rappelle chaque année que "le travail paie toujours" et qu’on ne construit pas une nation avec des raccourcis.

vivre comme un artisan de sens

Faire de sa vie une œuvre, ce n’est pas refuser de vivre. C’est choisir de vivre pleinement, mais autrement.
Avec conscience, avec courage, avec transmission.

Ce que nous faisons de nos jours deviendra demain la mémoire collective.
Ce que nous laissons comme trace parlera plus que tous nos mots.

À la jeunesse ivoirienne, à ceux qui doutent, à ceux qui cherchent : ne vous contentez pas de briller. Illuminez.
Ne vivez pas pour plaire. Vivez pour marquer.

Car une fête s’oublie.
Mais une œuvre demeure.


Par Norbert KOBENAN

EBONY 2024- Bamba Mafoumgbé EBONY presse numérique : « Merci à vous tous…»

jeudi, 24 avril 2025 22:25 Written by

Merci à Allah. Merci. C’est depuis l’extérieur du pays où je me trouvais en mission pour le compte de la commission de la Cédéao, que j’ai été convoqué à me rendre le samedi 12 avril 2024, à Yamoussoukro, à 19 heures, à la soirée des Ebony 2024.

J’ai donné le nom de ma fille Bamba Audrey Syntiche. C’est elle qui est allée en mon nom, réceptionner mon prix me consacrant EBONY 2024, dans la catégorie presse numérique.

Merci à Dieu, merci à Allah le Tout Puissant, qui rabaisse qui il veut, qui éprouve qui il veut, et relève qui il veut en son temps. Que sa volonté soit faite. Ma joie est grande et totale. Je rends grâce à Allah pour cette consécration.

Merci à ma famille nucléaire, à mon épouse, à mes enfants, à ces frères et amis sans noms pour leur soutien INESTIMABLE.

 

Merci à la communauté musulmane de la Mosquée Hadja Madina du Dokoui, à l’Imam Touré Dago et à mon grand frère Messamba Bamba, Dg des Cultes
Cadre de notre communauté, pour leurs prières.
Merci à Bamba Karim, Dg de l’Ips- Cnam pour le premier partenariat formel avec Afrikchallenges.info. A L’Office ivoirien des chargeurs, ( Oic) et à son Directeur général , Issouf Sidibé, au Conseil Coton et Anacarde et à son Dg Mamadou Berté, au Conseil Café cacao et à son Dg Yves Koné Brahima, au Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Ahoussi Arthur …. Au Général Abdoulaye Coulibaly, PCA AERIA ET AirCotedIvoire …. A la Confédération des entreprises de Cote d’Ivoire(Cgeci) et à son président Hamed Cisé, à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire(Cnf-Ci) et à son Directeur général, le préfet hors grade, Konaté Diakalidia, à la Direction générale des Impôts et à son Dg, Ouattara Abou Sié, A la Sodeci/CIE et à son Directeur général,  Ahmadou  Bakayoko,  à l’Interprofession aquacole et à son président, Maurice Sawadogo et mon Mentor, l’ancien Premier ministre, Patrick Achi

Dieu est Dieu ….

Merci à tous pour le soutien, merci à ceux qui font confiance au site www.afrikchallenges.info. L’aventure continue. Amina

Il y a Dieu dedans

Bamba Mafoumgbé, Ebony presse numérique 2024

Ebony Presse Numérique 2924- Bamba Mafoumgbé présente son prix au Dg de la Cnam

jeudi, 24 avril 2025 06:49 Written by

Le Confrère Bamba Mafoumgbé, journaliste afrikchallenges.info, Ebony presse numérique 2024, a été reçu le mercredi 23 Avril 2025, par M. Bamba Karim, Directeur général de la Caisse nationale assurance maladie, (Cnam). C’était au siège d’Institutions de prévoyance à Abidjan- Plateau. Le Dg Bamba Karim, au cours de cette audience très fraternelle et sobre, a félicité l’Ebony presse numérique, non seulement pour le prix remporté de haute lutte, pour son sérieux et la rigueur au travail mais aussi pour l’accompagnement et l’amplification des activités de la Cnam, en vue d’une plus grande adhésion des populations ivoiriennes à la Couverture maladie universelle(Cmu).
« Félicitation cher frère, tous nos encouragements dans la quête quotidienne de l’excellence. Vous avez notre soutien… », a dit le Dg Bamba Karim. En retour Bamba Mafoumgbé a dit merci au Dg qu’il est un modelé de résilience et de grand travailleur qui a su avec son staff, traduire en réalité concrète et palpable les hautes instructions du Président Alassane Ouattara, visant à faciliter à l’accès des couches défavorisées à un panier de soins de santé très varié. Ce à travers la Couverture maladie universelle(Cmu) dont le nombre d’enrôlés se chiffre à plus de 18 282730, soit environ 62% de la population à ce jour.
« Merci cher doyen, merci Dg pour votre soutien et encouragement. Grâce à votre détermination, la Cmu est devenue une réalité et la Cnam avance. Continuez et nous serons là pour vous accompagner dans votre mission »
Ayoko Mensah
Légende photo : M. Bamba Karim, le Directeur général de la Cnam félicite ici l’Ebony Presse Numérique Bamba Mafoumgbé

Journée mondiale des loisirs - En Côte d'Ivoire, les festivités auront lieu à Agnibilekrou

mercredi, 16 avril 2025 18:17 Written by

Ce mercredi 16 avril, la Côte d’Ivoire célèbre, aux côtés de nombreux pays à travers le monde, la Journée mondiale des loisirs. Une occasion de souligner l’importance des loisirs dans la construction d’une société harmonieuse, inclusive et tournée vers le progrès.

Dans une adresse officielle à la Nation, le ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, a insisté sur le rôle fondamental que jouent les loisirs dans le quotidien des Ivoiriens. Il a rappelé que le loisir ne se limite pas à un simple moment de détente, mais constitue un droit fondamental, un vecteur de bien-être personnel, un moteur d’intégration sociale et un levier stratégique pour le développement culturel et économique.

L’édition 2025, placée sous le thème « Les loisirs pour une société meilleure », invite chacun à réfléchir à la place que ces moments de détente occupent dans notre vie, tant sur le plan individuel que collectif.

Dans cette perspective, le ministre a inscrit cette journée dans le cadre de la stratégie Sublime Côte d’Ivoire, dont l’ambition est de positionner le pays comme une référence continentale en matière de loisirs et de divertissement. Il a souligné que les loisirs représentent à la fois une finalité – en ce qu’ils favorisent l’épanouissement personnel et la cohésion sociale – et un outil stratégique de développement, qu’il soit économique, culturel ou technologique.

Sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, le Gouvernement continue d’œuvrer pour un accès élargi et équitable aux loisirs, à travers notamment la création d’espaces dédiés sur tout le territoire.

Cette année, c’est la ville d’Agnibilékrou qui a été choisie pour accueillir les festivités nationales. Une belle opportunité de mettre à l’honneur les pratiques récréatives locales, dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Le ministre a conclu son intervention par un appel fort à l’engagement de tous : citoyens, autorités locales, entrepreneurs et professionnels du secteur sont invités à faire de cette journée un véritable levier de vivre-ensemble et de progrès collectif. « Vive les loisirs, pour une société meilleure ! Vive la Côte d’Ivoire ! », a-t-il lancé avec enthousiasme.
AYOKO MENSAH

Côte d’Ivoire - Le Cri des Rythmes, la Danse des Âmes

mercredi, 16 avril 2025 17:34 Written by

Quand le Zouglou et le Coupé Décalé parlent plus fort que les discours

En Côte d’Ivoire, la musique ne s’écoute pas : elle se vit, elle s’exprime, elle s’assume. Elle est ce que le tam-tam est au village : un écho d’âme, un appel au rassemblement, une cloche de vérité. Et dans cette nation où le verbe est rythme, où le rire est douleur déguisée, deux grandes écoles musicales ont sculpté les mentalités : le Zouglou et le Coupé Décalé.

L’un sort de la terre, l’autre de l’exil. L’un est sagesse populaire, l’autre éclat d’une jeunesse en quête d’oxygène. Tous deux, à leur manière, sont le miroir d’un peuple qui veut se dire, se guérir, et surtout… exister.


Zouglou : Le Tam-Tam de la Vérité

Le Zouglou, c’est la palabre du ghetto, c’est la voix rauque des quartiers oubliés.
C’est l’étudiant de Yopougon, bourse en retard, ventre vide, mais dignité haute.
C’est le philosophe du goudron, qui manie la dérision comme une machette contre l’injustice.

À l’origine, le Zouglou n’était pas un genre musical. C’était une attitude, une réponse au mépris, une école de lucidité.
On n’y dansait pas pour fuir, mais pour penser. On n’y chantait pas pour plaire, mais pour prévenir.

> “On est ensemble mais on n’est pas pareil” – ce refrain devenu adage n’est pas un slogan : c’est un verdict social.


Mais aujourd’hui, où est passée cette parole tranchante comme le kpangor du vieux gbaka ?
Le Zouglou fait la cour aux ambiances, se maquille de romantisme, et oublie parfois ses racines.
Il parle d’amour, mais oublie l’amertume du chômage.
Il célèbre la femme, mais oublie les pleurs de la mère abandonnée.

Alors, que faire ?
Redonner au Zouglou son statut de griot moderne, lui rendre sa verve, son verbe, sa vertu.
Le remettre à l’école de la réalité. Car un pays qui se cherche a besoin d’artistes qui montrent le chemin, pas d’animateurs de foule.


Coupé Décalé : La Révolte en Costume de Lumière

Le Coupé Décalé, c’est le rire du déraciné, l’insolence du mal-compris.
C’est le “travaillement” du DJ au ghetto, la vengeance douce des rejetés du système.
Né à Paris, élevé à Abidjan, il est l’enfant prodige du “faire briller pour oublier”.

Mais le Coupé Décalé, c’est aussi le paradoxe d’un peuple qui veut s’en sortir sans trop se souvenir.
On coupe les codes, on décale les normes. On montre, on exhibe, on « fait malin »… mais souvent sans colonne vertébrale.

La mort de DJ Arafat fut un électrochoc. Le Daïshi avait donné un nom, une fierté, une tribu à des milliers de jeunes. Mais qu’a-t-on fait de cet héritage ?
Des clashs inutiles, des clips sans message, des danses qui tournent sans jamais avancer.

> Le Coupé Décalé a l’énergie de l’éclair. Il lui faut désormais la sagesse de la flamme.


Alors, que faire ?
Réconcilier le coupé et le pensé.
Décaler, oui, mais pour mieux viser.
Briller, oui, mais pour éclairer.
Danser, oui, mais pour élever.

Deux genres, une mission : éveiller la nation

Zouglou et Coupé Décalé sont les deux jambes du même corps :

Le Zouglou pense.

Le Coupé Décalé avance.
Mais sans coordination, on piétine. Sans message, on tourne en rond.


La Côte d’Ivoire ne peut pas être un dancefloor sans mémoire.
Elle doit être une scène où chaque chanson éduque, réveille, construit.
Nous ne sommes pas condamnés à “ambianser” dans l’oubli.
Nous pouvons faire de notre musique une bibliothèque vivante, une université populaire, une arme de transformation.

Appel à tous les bâtisseurs d’âmes

Aux artistes : Soyez griots et non marchands de divertissement. Donnez du sens à vos refrains. Faites danser l’esprit autant que les corps.
Aux producteurs : Misez sur le fond, pas seulement sur le buzz. Osez l’intelligent, le vrai, le profond.
Aux médias : Diffusez le contenu qui élève. Ne soyez pas complices du bruit vide.
À la jeunesse : Ne te contente pas de suivre les beats, cherche le battement du cœur. N’écoute pas pour fuir, écoute pour grandir.


Le rythme ne suffit pas, il faut une direction

La musique ivoirienne est une force. Elle traverse les frontières, fait vibrer les foules, enflamme les scènes.
Mais elle doit maintenant parler à l’Histoire, répondre aux enjeux, servir à quelque chose.

Zouglou, sois la boussole.
Coupé Décalé, sois le moteur.
Et que la Côte d’Ivoire devienne une nation où la musique fait réfléchir autant qu’elle fait danser.

Car au bout de chaque rythme, il y a une responsabilité.
Et si nous voulons que le monde nous écoute autrement,
il faut que nous apprenions à danser avec conscience.

Par Norbert KOBENAN
Observateur du sensible, artisan de sens, héritier des tambours qui parlent vrai.

Communication/EBONY 2024- Bamba Mafoumgbé EBONY presse numérique

lundi, 14 avril 2025 10:45 Written by

Merci à Allah. Merci. C’est depuis l’extérieur du pays où je me trouvais en mission pour le compte de la commission de la Cédéao, que j’ai été convoqué à me rendre le samedi 12 avril 2024, à Yamoussoukro, à 19 heures, à la soirée des Ebony 2024.

J’ai donné le nom de ma fille Bamba Audrey Syntiche. C’est elle qui est allée en mon nom, réceptionner mon prix me consacrant EBONY 2024, dans la catégorie presse numérique.

Merci à Dieu, merci à Allah le Tout Puissant, qui rabaisse qui il veut, qui éprouve qui il veut, et relève qui il veut en son temps. Que sa volonté soit faite. Ma joie est grande et totale. Je rends grâce à Allah pour cette consécration.

Merci à ma famille nucléaire, à mon épouse, à mes enfants, à ces frères et amis sans noms pour leur soutien INESTIMABLE.

Merci à la communauté musulmane de la Mosquée Hadja Madina du Dokoui, à l’Imam Touré Dago et à mon grand frère Messamba Bamba, Dg des Cultes
Cadre de notre communauté, pour leurs prières.
Merci à Bamba Karim, Dg de l’Ips- Cnam pour le premier partenariat formel avec Afrikchallenges.info. A L’Office ivoirien des chargeurs, ( Oic) et à son Directeur général , Issouf Sidibé, au Conseil Coton et Anacarde et à son Dg Mamadou Berté, au Conseil Café cacao et à son Dg Yves Koné Brahima, au Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Ahoussi Arthur …. Au Général Abdoulaye Coulibaly , PCA AERIA ET AirCotedIvoire …. A la Confédération des entreprises de Cote d’Ivoire( Cgeci) et à son président Hamed Cisé
Et mon mentor l’ancien Premier ministre, Patrick Achi

Dieu est Dieu ….

Merci à tous pour le soutien, merci à ceux qui font confiance au site www.afrikchallenges.info. L’aventure continue. Amina

Il y a Dieu dedans

Bamba Mafoumgbé, Ebony presse numérique 2024

 

 

 

Les Mardis de NK - Vers une Politique Culturelle Ivoirienne Forte et Rayonnante

mardi, 25 février 2025 07:17 Written by

Introduction : La Culture, Ce Tambour Qui Fait Battre le Cœur de la Nation

Si la Côte d’Ivoire était un instrument, elle serait un balafon aux notes infinies, une kora dont chaque corde vibre d’un passé glorieux et d’un avenir à écrire, ou encore un tam-tam dont l’écho résonne bien au-delà de ses frontières.

La culture est l’âme d’une nation, le souffle invisible qui façonne l’identité d’un peuple. Pourtant, dans les méandres des politiques publiques, elle est souvent reléguée à l’arrière-plan, vue comme un domaine d’agrément et non comme un moteur économique et diplomatique.

Mais comment redonner à la culture ivoirienne la place qu’elle mérite ?
Avec qui et à travers quels leviers bâtir une économie culturelle à la mesure du pays ?
Quelles stratégies pour faire de la Côte d’Ivoire un carrefour incontournable de l’industrie créative en Afrique et dans le monde ?

Plongeons ensemble dans la tête du Ministre en charge de la Culture, cet architecte de l’imaginaire national, qui doit tracer une voie où la tradition et la modernité, l’héritage et l’innovation, le passé et l’avenir se conjuguent pour porter haut l’identité ivoirienne.


I. Quelle Politique Culturelle pour la Côte d’Ivoire ?

1. Réconcilier Tradition et Modernité : Un Défi Identitaire

La Côte d’Ivoire est un arbre à palabres dont les racines plongent dans les profondeurs de l’histoire africaine et dont les branches s’étendent vers un avenir mondialisé.

Un pays de plus de 60 ethnies, chacune avec ses rites, ses contes, ses musiques et son artisanat. Un pays où le Ziglibity d’Ernesto Djédjé dialogue avec le coupé-décalé de Douk Saga, où les fresques sénoufos cohabitent avec les installations contemporaines des galeries d’Abidjan.

✅ Objectif : Établir une politique culturelle qui protège les traditions tout en encourageant l’innovation et la création contemporaine.

? Actions à mener :
? Création d’un fonds de soutien à la préservation des cultures locales (chants, danses, rituels).
? Promotion d’un patrimoine moderne ivoirien à travers des musées numériques et des résidences artistiques.
? Encourager l’écriture et la transmission orale avec des programmes de sauvegarde des contes et légendes ivoiriens.


2. L’Éducation et la Culture : Une Alliance à Consolider

Un peuple sans mémoire est comme un tambour crevé qui ne résonne plus. Si nous voulons bâtir une nation fière et consciente de sa richesse culturelle, il faut que les écoles, les universités et les lieux d’apprentissage deviennent des temples du savoir culturel ivoirien.

✅ Objectif : Intégrer pleinement la culture ivoirienne dans le système éducatif.

? Actions à mener :
? Introduire un enseignement des arts et des traditions locales dans les programmes scolaires.
? Former des médiateurs culturels qui initient les enfants aux contes, à la sculpture, au théâtre et à la musique traditionnelle.
? Développer des bibliothèques itinérantes pour amener la culture aux jeunes dans les zones rurales.


II. Quelle Stratégie pour une Économie Culturelle à la Dimension de la Côte d’Ivoire ?

1. Transformer la Culture en un Secteur Économique Majeur

La culture ne doit plus être vue comme une simple passion ou un loisir, mais comme un secteur productif, un levier de croissance, un employeur massif et un moteur du tourisme.

La Côte d’Ivoire est une terre d’artistes, de cinéastes, de musiciens, de sculpteurs, d'auteurs et de créateurs textiles. Mais combien vivent réellement de leur art ? L’enjeu est de créer une industrie culturelle structurée, où l’artiste devient un entrepreneur et où l’État joue un rôle de facilitateur.

✅ Objectif : Structurer l’industrie culturelle pour en faire un véritable levier économique.

? Actions à mener :
? Création d’une banque de la culture et des industries créatives pour financer les projets artistiques.
? Développement d’une filière audiovisuelle forte, avec des incitations fiscales pour les productions locales et internationales.
? Encouragement de la mode ivoirienne et de l’artisanat traditionnel en les intégrant aux circuits internationaux.


2. Culture et Tourisme : Le Mariage Gagnant

Les États qui ont compris la valeur économique de la culture ont su l’intégrer pleinement au tourisme. La Côte d’Ivoire possède un patrimoine exceptionnel :
➡ Le masque Zaouli, inscrit à l’UNESCO.
➡ Le festival des Éléphants à Kong.
➡ La cité coloniale de Grand-Bassam.
➡ Les danses rituelles Dan et Sénoufo.

✅ Objectif : Faire de la culture un moteur du tourisme ivoirien.

? Actions à mener :
? Organiser un grand festival international des cultures ivoiriennes.
? Réhabiliter et mettre en valeur les sites historiques et les palais royaux.
? Développer des circuits touristiques immersifs basés sur l’histoire et les arts.


III. Quels Leviers pour Réussir cette Ambition ?

1. Une Volonté Politique Forte et Sincère
Un ministère de la Culture sans moyens, sans ambition, sans vision est un instrument silencieux. L’État doit inscrire la culture au cœur du projet de développement national et non comme un domaine secondaire.

2. Un Partenariat Public-Privé pour l’Investissement Culturel
Les grandes entreprises doivent être incitées à investir dans la culture à travers des fonds dédiés, comme cela se fait au Nigeria ou en Afrique du Sud.

3. Une Collaboration avec les Diasporas Ivoiriennes
Les Ivoiriens du monde entier doivent être intégrés comme ambassadeurs culturels. Leur influence dans la musique, le cinéma et la mode peut ouvrir des marchés internationaux.


Conclusion : La Côte d’Ivoire, Un Temple Culturel en Devenir

Si la Côte d’Ivoire veut s’ériger en modèle africain d’une économie culturelle dynamique, elle doit activer toutes les fibres de sa riche diversité.

Il est temps que le balafon de nos ancêtres résonne à nouveau avec fierté, que nos récits traditionnels nourrissent le cinéma de demain, que notre mode devienne une référence internationale, et que nos festivals attirent le monde entier.

Un pays sans culture forte est comme un arbre sans racines : il tombera au premier vent.
À nous d’en faire un baobab majestueux, enraciné dans l’histoire, mais tourné vers l’avenir.

Norbert KOBENAN

Audience- Magic System présente le programme de la 17e édition du Femua à la Première Dame

lundi, 17 février 2025 21:10 Written by

La Première Dame, Madame Dominique Ouattara a reçu dans le cadre d’une audience, les membres du célèbre groupe de zouglou Magic System, conduits par leur leader, Monsieur Traoré Salif, dit A’salfo, accompagnés de l’équipe de Gaou Production, ce lundi 17 février 2025, à la Résidence Présidentielle. Rapporte les services du Cabinet de la Première Dame.

Selon cette source, lors de cette audience, la délégation a officiellement présenté le programme de la 17ᵉ édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA) et a sollicité les conseils avisés de la Première Dame.
« La Première Dame a toujours été à nos côtés pour nous soutenir par rapport au FEMUA. Donc on a décidé chaque année de venir en amont, lui présenter le contenu de l'édition qui va suivre avant la présentation officielle au grand public », a révélé Monsieur Traoré Salif dit A’salfo à sa sortie d’audience.

L’édition 2025 du FEMUA, placée sous le thème « Civisme et sécurité routière », mettra l’accent sur l’éducation citoyenne et la prévention des accidents, à travers des initiatives culturelles et sociales. Un enjeu majeur auquel Magic System entend contribuer en mobilisant la jeunesse et les acteurs du secteur. « Le thème de cette 17ème édition du FEMUA c’est « civisme et sécurité routière » parce que nous avons remarqué qu'il y a beaucoup d'incivismes sur nos routes et c'est surtout à la population jeune que nous voulons nous adresser comme le FEMUA est une tribune qui permet de réunir des milliers de jeunes, l'occasion nous est donnée pour pouvoir faire passer de bon message de sensibiliser sur l’importance de respecter les codes de la route et surtout d’avoir du civisme », a déclaré le lead vocal du Groupe Magic System.

C’est le 20 février prochain qu’aura lieu officiellement le lancement de la 17e édition du FEMUA à Abidjan.
Bamba M.

Les Mardis de NK /Commentaire approfondi de l’hymne national ivoirien - L’Abidjanaise

lundi, 13 janvier 2025 23:23 Written by

L’hymne national ivoirien, adopté au moment de l’indépendance en 1960, est une ode à la liberté, à l’unité nationale et aux valeurs universelles. À travers des vers sobres mais puissants, L’Abidjanaise exprime l’histoire, les aspirations et les responsabilités de la Côte d’Ivoire, tout en adressant un message de fraternité et de paix au monde.

Première strophe : "Salut, ô terre d’espérance !"

"Salut ô terre d'espérance !
Pays de l'hospitalité."

Dès l’entame, l’hymne rend hommage à la Côte d’Ivoire en tant que terre de promesse et de prospérité. L’expression "terre d’espérance" évoque une nation riche en opportunités et en potentiel, un lieu où les espoirs des citoyens peuvent s’épanouir. Le pays est également décrit comme un "pays de l’hospitalité", une valeur fondamentale de la culture ivoirienne, où le respect et l’accueil des étrangers sont enracinés dans les traditions.

Analyse approfondie :

"Espérance" : Ce mot symbolise non seulement les attentes des Ivoiriens à l’aube de l’indépendance, mais aussi leur confiance dans l’avenir.

"Hospitalité" : Cette qualité, largement reconnue, constitue un pilier de l’identité ivoirienne et souligne l’importance des relations pacifiques avec les voisins et les étrangers.


Deuxième strophe : Le courage des bâtisseurs

"Tes légions remplies de vaillance,
Ont relevé ta dignité."

Cette strophe rend hommage aux héros de l’indépendance – les "légions remplies de vaillance" – qui ont courageusement lutté pour restaurer l’honneur et la souveraineté du pays après la colonisation. Ces vers célèbrent la dignité retrouvée de la Côte d’Ivoire, un symbole de sa renaissance en tant que nation libre et indépendante.

Analyse approfondie :

"Légions remplies de vaillance" : Le terme "légions" suggère une mobilisation collective, tandis que "vaillance" met en avant le courage et l’endurance des Ivoiriens dans leur quête de liberté.

"Dignité" : Ce mot clé rappelle que l’indépendance est avant tout une question de respect et d’honneur, tant sur la scène nationale qu’internationale.


Troisième strophe : Une promesse collective de grandeur

"Tes fils, chère Côte d'Ivoire,
Fiers habitants de ta grandeur,
Tous rassemblés et pour ta gloire,
Te bâtiront dans le bonheur."

Ces vers incarnent l’esprit d’unité et de collaboration nécessaire à la construction d’une nation forte et prospère. La Côte d’Ivoire est décrite comme une mère chère à ses "fils", qui sont appelés à œuvrer ensemble pour sa gloire et son épanouissement. L’idée de "bonheur" met en lumière l’objectif ultime : un pays où règnent la paix, la prospérité et la joie collective.

Analyse approfondie :

"Fiers habitants de ta grandeur" : Cela traduit l’orgueil légitime des Ivoiriens pour leur pays, tout en leur rappelant leur responsabilité de préserver cette grandeur.

"Tous rassemblés" : Ce vers souligne l’importance de l’unité nationale, transcendant les clivages ethniques, religieux ou politiques.

Refrain : Un appel à la responsabilité et à l’exemplarité

"Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle.
Si nous avons, dans la paix, ramené la liberté,
Notre devoir sera d’être un modèle
De l’espérance promise à l’humanité."

Le refrain constitue le cœur moral de l’hymne. Il appelle chaque Ivoirien à répondre à l’appel de la nation, à assumer la responsabilité de préserver la paix et la liberté durement acquises. La Côte d’Ivoire est invitée à devenir un "modèle", non seulement pour ses citoyens, mais aussi pour le monde entier, en incarnant des valeurs universelles telles que la paix, la justice et l’espérance.

Analyse approfondie :

"Le pays nous appelle" : Cette phrase résonne comme un appel patriotique et solennel, incitant chaque citoyen à agir pour le bien collectif.

"Modèle de l’espérance promise à l’humanité" : Ce vers élève la mission de la Côte d’Ivoire au-delà de ses frontières, lui assignant un rôle dans la promotion des valeurs humanistes universelles.


Dernière strophe : Foi et fraternité comme piliers de la nation

"En forgeant, unis dans la foi nouvelle,
La patrie de la vraie fraternité."

Cette strophe finale clôt l’hymne sur une note spirituelle et collective. La "foi nouvelle" symbolise la confiance en l’avenir et l’engagement commun dans le projet national. L’objectif ultime est de construire une patrie fondée sur la "vraie fraternité", où l’unité et la solidarité transcendent toutes les divisions.

Analyse approfondie :

"En forgeant" : Ce terme suggère un effort conscient et collectif, évoquant une construction active et durable.

"Foi nouvelle" : Ce concept traduit l’optimisme et la détermination des Ivoiriens à bâtir une nation unie après les défis de la colonisation.

"Vraie fraternité" : Cela renforce l’idée que l’unité nationale doit être sincère et profonde, basée sur le respect mutuel et la solidarité.


Synthèse : Une vision universelle et intemporelle

L’Abidjanaise est plus qu’un hymne national ; c’est une déclaration d’identité, de foi et de responsabilité. À travers ses vers, elle rappelle aux Ivoiriens les valeurs fondamentales sur lesquelles repose leur nation : l’espérance, l’hospitalité, l’unité, la dignité et la fraternité. Elle leur demande aussi d’aller plus loin, en devenant un exemple pour le monde, un modèle d’humanité et de paix.

Dans un contexte contemporain marqué par des défis politiques, économiques et sociaux, cet hymne demeure un guide. Il rappelle que, malgré les tensions et les divisions, la Côte d’Ivoire peut s’appuyer sur les idéaux de son hymne pour continuer à progresser vers une nation stable, prospère et unie.

"Que chaque Ivoirien, fier de sa terre et de ses valeurs, réponde à l’appel de cet hymne pour bâtir une Côte d’Ivoire exemplaire, un modèle de paix et de fraternité dans le monde."

Norbert KOBENAN

Les Mardis de NK - « Côte d’Ivoire, Une Nation à Réinventer : L’unité dans l’adversité pour une paix durable »

lundi, 30 décembre 2024 22:44 Written by

Mon pays est un,
Et je suis en lui, comme il est en moi.

Dans ses joies, ses peines et ses incertitudes,
Je me tiens comme un humble bâtisseur,
Portant le rêve de le voir entier et debout,
S’élevant au-delà des fractures et des doutes,
Non pour ma propre gloire,
Mais pour l’harmonie qu’il peut offrir à chacun de ses enfants.

En ces temps où l’histoire semble vaciller,
Où les échéances électorales réveillent des craintes enfouies,
Puisse notre mémoire collective éclairer nos choix.
Nous avons déjà connu la douleur de la division,
Et dans ces brèches, nous avons trouvé des leçons :
La paix ne naît pas de la peur, mais de la volonté.
La volonté de dialoguer, de pardonner, de construire ensemble.

Puisse chaque citoyen se rappeler que la Côte d’Ivoire,
Cette terre d’espérance et d’hospitalité,
N’appartient pas à un camp, à un parti ou à une génération,
Mais à tous ceux qui l’habitent et l’aiment.
Que nos ambitions politiques ne soient plus des sources de discorde,
Mais des instruments de progrès au service du bien commun.

L’adversité politique peut être un appel.
Un appel à sortir des cycles de méfiance,
À transcender nos divergences,
Et à bâtir une démocratie où le débat enrichit,
Plutôt que d’oppresser.
Car c’est dans nos moments les plus difficiles
Que naissent les plus grandes réconciliations.

"Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle,"
Entendons cet appel comme un serment.
Un serment de refuser la haine comme héritage,
Et d’offrir à nos enfants une nation réconciliée,
Où le droit de chacun à vivre en paix
Surpasse toutes les ambitions personnelles.

Que les échéances électorales cessent d’être des moments de peur,
Mais deviennent des étapes de maturité collective.
Que chaque bulletin de vote ne soit pas une arme,
Mais une voix pour construire un avenir partagé.
Que chaque débat, chaque divergence,
Puisse se transformer en ponts vers une Côte d’Ivoire forte.

Nous portons une responsabilité :
Celle de transformer nos blessures en force,
Nos divisions en cohésion,
Nos rancunes en espoir.
Car la paix n’est pas un luxe,
Elle est la condition même de notre survie et de notre grandeur.

"Côte d’Ivoire, terre promise et bénie,
Puisse ton peuple se lever,
Non pas contre lui-même,
Mais pour lui-même,
Pour que l’unité dans l’adversité devienne ton étendard,
Et la paix durable, ton héritage au monde."

Norbert KOBENAN

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