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lundi 1 juillet 2024
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LE PM PATRICK ACHI//RENCONTRE DES ENTREPRENEURS FRANCOPHONES // « Continuer de faire avancer, gagner et rayonner la Francophonie économique ! »

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LE PM  PATRICK ACHI//RENCONTRE DES ENTREPRENEURS FRANCOPHONES // « Continuer de faire avancer, gagner et rayonner la Francophonie économique ! »

« Madame Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Madame la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora, Mesdames et Messieurs les Ministres, Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Monsieur Geoffroy Roux de Bézieux, Président de l’Alliance des Patronats francophones, Mesdames et Messieurs les Présidents et Chefs de délégations des patronats francophones, Honorables participants de la Rencontre des Entrepreneurs Francophones,- Mesdames et Messieurs, Chers amis, en nous regardant aujourd’hui, en contemplant et écoutant cette assemblée plurielle, talentueuse et conquérante, reviennent en moi les mots simples et splendides de l’immense Nelson Mandela : « Cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse ! ».Sous l’impulsion du Président de votre Alliance, Monsieur Geoffroy Roux de Bézieux, de votre Secrétaire général Monsieur Chakib Alj et de l’ensemble de vos Vice-Présidents, vous avez su, chers entrepreneurs et patronats du monde francophone, accélérer le temps, fédérer les enthousiasmes, brûler les étapes pour, en quelques mois seulement, mettre en place une Alliance commune en mars dernier à Tunis, qui porte votre voix, vos ambitions comme les nôtres, pour cette francophonie économique plus performante et projective. Et vous avez su aussi travailler déjà très concrètement, comme le soulignent les 7 groupes de travail de l’Alliance, des infrastructures au numérique, en passant par la libre-circulation, la transition écologique, le secteur bancaire, les investissements et la formation professionnelle. Monsieur le Président de l’Alliance des Patronats francophones, Cher Geoffroy Roux de Bézieux, c’est donc avec un honneur immense que nous vous avons accueilli ici en Côte d’Ivoire, « cette terre d’espérance, ce pays de l’hospitalité, cette patrie de la vraie fraternité » comme le clame notre hymne national, pour organiser et réussir cette nouvelle Rencontre des Entrepreneurs Francophones !Avec vos équipes, avec l’ensemble des membres de l’Alliance, vous avez su comprendre que la francophonie économique avait besoin de ses deux jambes, de ses deux rives pour avancer, grandir et gagner son combat !Je sais que nous partageons la même espérance d’un rayonnement toujours plus grand et d’une prospérité toujours mieux partagée. Je veux donc ici très sincèrement et chaleureusement vous remercier de ce cap commun et de cette amitié réciproque. Mesdames et Messieurs, Notre continent francophone est, sans prétention aucune, l’un des acteurs clés du temps d’aujourd’hui et des mondes de demain. En raison du dynamisme démographique de ses membres, africains notamment, notre espace commun devrait atteindre en 2050 plus d’1,5 milliard de personnes, dont 700 millions de locuteurs francophones. Et à cette échéance, 90% des locuteurs âgés de 15 à 30 ans, vivront en Afrique. Ce dynamisme démographique, supérieur à toutes les autres aires, est une richesse potentielle incomparable, un facteur de puissance et de rayonnement qu’il faut nécessairement parvenir à transformer, grâce à la magie de cette langue qui nous relie, de son substrat culturel commun, de l’histoire et du sens de la société qu’elle nous fait partager.Nous devons regarder le monde d’aujourd’hui, celui de demain avec espoir et faire une lecture de notre passé commun, non comme un handicap, mais plutôt comme une voie de la providence dont il faut savoir urgemment tirer le plus grand bénéfice au risque de voir les générations futures nous tenir responsables, à juste titre, de n’avoir pas été à la hauteur des enjeux et des défis de notre temps. Tout en se libérant à jamais des rancœurs et culpabilités inutiles et qui ne correspondent, chers amis francophones occidentaux, ni aux vrais besoins du moment ni à l’esprit profond de notre jeunesse, qui ne veut retenir de notre lointain passé commun que ce qui lui permettra de construire un avenir meilleur, son avenir en grand !Il nous faut reconnaître qu’il est inadmissible que le partage en commun de la langue, des standards et souvent même des législations et des pratiques commerciales, ne donnent aux pays de notre espace des avantages comparatifs qui devraient se traduire par des échanges économiques et commerciaux plus   importants, sauf à reconnaitre que nous n’y avons pas consacré les efforts ou l’attention nécessaire et suffisante. Oui, il n’est tout simplement plus imaginable qu’avec tout ce qui nous lie et nous relie, nous ne puissions pas plus jouer en équipe commerciale et économique, prospecter et prospérer en commun, marcher et accélérer ensemble, pour in fine gagner en mousquetaires, « un pour tous et tous pour un » ! C’est donc un véritable cap qui est franchi avec cette dynamique de la REF et de l’Alliance des Patronats francophones. Sachons le faire réellement et durablement fructifier !Excellences, Mesdames, Messieurs,Faire grandir la francophonie économique, c’est aujourd’hui savoir saisir une triple opportunité historique.La première opportunité, elle est géopolitique. Au moment où les Etats veulent progressivement regagner de leur souveraineté industrielle, énergétique, minière et donc tout simplement économique, il leur faudra nouer d’autres relations, plus proches, plus simples, plus durables. Il leur faudra construire d’autres chaînes de production et de valeurs, plus équilibrées.Et, où mieux les construire que sur une terre où l’on parle une même langue, où les cultures se métissent se comprennent instinctivement, où la jeunesse débordante de talents, d’énergie et de créativité, ne demande qu’à bâtir. Excellences, Mesdames, Messieurs,La deuxième opportunité de la francophonie économique, elle est productive. L’Afrique, qui sera demain le cœur et le poumon du monde francophone, est le dernier continent où des investissements massifs dans les infrastructures, les services publics, les réseaux technologiques et le capital humain s’opèrent en ce moment même et devront encore grandir à l’avenir. Elle est aussi cette dernière frontière des sociétés où les classes moyennes deviennent majoritaires, offrant par là même des marchés uniques, par leur volume, aux produits, services et technologies les plus performants et les plus compétitifs.Faire grandir la francophonie économique, c’est donc aussi, naturellement, tirer pleinement partie de la marche de l’Afrique vers le progrès. Et pour ce faire, il faudra comme cela fut exprimé dans les groupes de travail durant ces deux journées de débat, mettre sur pied un système spécifique de mobilité intra francophone des gens d’affaires, un véritable visa d’affaires francophone, permettant une liberté totale de circulation au sein de la francophonie, afin de fluidifier les échanges, les réalisations, la création de richesses partagées.Excellences, Mesdames, Messieurs,La troisième et dernière opportunité de la francophonie économique, c’est celle du combat de la nouvelle modernité. La Francophonie, avec son rapport à la fraternité, à l’universalité, à l’humanisme, doit être cet espace où progresse ce « Monde des Nouveaux Équilibres », sous-tendu par l’Accord de Paris pour le Climat, à quelques jours d’une COP27 en Égypte qui pointera, comme ce fut annoncé hier, le fait que le monde tend vers un réchauffement « catastrophique » de + de 2,5 degrés d’ici 2050. Cela impliquera pour la francophonie de prendre toute sa part dans l’accélération d’un capitalisme vert et la transition écologique et énergétique de nos sociétés, en obtenant des financements verts substantiels, afin de préserver les grands équilibres naturels, océaniques ou forestiers. La francophonie n’est-elle pas en effet cet espace mondial qui borde tous les grands océans et abrite 20% de la Zone Économique Exclusive maritime mondiale ? N’est-elle pas aussi cette aire unique qui, de la Guyane à la République Démocratique du Congo, a partie prenante avec les deux poumons de notre planète, l’Amazonie ou le bassin du Congo ?Ce sont des initiatives puissantes et innovantes qui font vivre la francophonie, et qu’il nous faudra multiplier demain. Je crois ainsi à l’instar de ce qui fut partagé dans les panels hier, qu’il est stratégique de voir émerger un label francophone de la gouvernance durable, qui traduirait le passage de certaines entreprises d’une logique actionnariale vers une logique partenariale.Ce Monde francophone des Nouveaux équilibres, il devra également être en pointe sur l’économie numérique, en faisant progresser les réseaux, leurs usages, leur créativité concrète et utile aux sociétés. Enfin, parmi ces nouveaux équilibres à forger, entre les hommes, entre les continents, et dans lesquels notre monde francophone économique se doit de grandir, se trouvent naturellement les industries créatives et culturelles, dont celles du continent africain restent insuffisamment exploité. Oui, l’Afrique a pris aujourd’hui pleinement conscience de son histoire unique où l’Humanité s’est forgée, de son patrimoine naturel et culturel à la richesse inégalée, de la force de ses traditions et de la puissance de ses créations. Et en tirant fierté et assurance de sa culture, l’Afrique change aussi le regard du monde sur elle-même, renforce son éclat, étend son influence, donne envie d’elle-même pour y venir, y investir, et y vivre. Elle devient une Terre d’inspirations, un monde d’inventions.Oui, ce patrimoine de créativité, d’œuvres et de talents n’est plus aujourd’hui seulement contemplé pour sa beauté, sa pluralité, mais il est aussi devenu une véritable industrie, source de richesses tant nationales que continentales. Une industrie qui fera rayonner la culture en langue française notamment dans les décennies à venir et dans laquelle les entrepreneurs de la francophonie doivent prendre toute leur place. Excellences, Mesdames, Messieurs,Au moment où nous nous apprêtons à refermer cette 2èmerencontre des entrepreneurs de la francophonie, je voudrais insister sur trois aspects qui me paraissent primordiaux pour le succès de notre entreprise commune – si vous m’autorisez l’usage de cette sémantique à double sens.Le premier aspect qui doit irriguer la totalité de notre état d’esprit, de nos réflexes, de nos actes, c’est le goût de la prise de risque. Ce « sens de l’audace » qui, comme l’écrivait Marcel Proust, « réussit à ceux qui savent profiter des occasions ».Nous l’entendions aussi si joliment déclamé hier dans l’un des panels, « un entrepreneur, c’est celui qui doit saisir des opportunités au quotidien, c’est un caractère, une énergie, une mentalité ». Et il faut que cette philosophie nous imprègne toutes et tous, pouvoirs publics, secteur privé, institutionnels.Le deuxième aspect, c’est l’optimisme, « l’optimisme » qui, pour reprendre les mots célèbres de l’historien Jacques Bainville, « est la foi des révolutions ». Oui, nous ne parviendrons pas à mettre au sommet du monde la francophonie économique sans un optimisme forcené de la volonté !C’est vrai qu’ici et là naissent des crises qui sont inhérentes aux soubresauts de toutes les nations qui voient des changements rapides se produire dans leur histoire, mais notre conviction profonde, est qu’il faut les apprécier avec la hauteur et le recul nécessaires pour comprendre qu’ils sont passagers, car la nécessité de créer de la richesse, des emplois et donc du progrès, à terme finira par dicter sa loi implacable ; celle de la paix et de la stabilité.Le troisième et dernier aspect sur lequel je veux insister et qui peut paraître contre-intuitif dans un sommet réunissant des entrepreneurs et l’Alliance des Patronats Francophones, c’est le rôle dévolu à la puissance publique.Oui, les succès de nos entrepreneurs ne sont et ne seront jamais des succès solitaires. Et ils sauront se multiplier parce que les États de la francophonie sauront les accompagner. Comme d’ailleurs peuvent le faire tous les grands États auprès de leurs forces économiques dans d’autres espaces. A l’inverse, la puissance publique, dans la sphère francophone a pu parfois pêcher par timidité ou naïveté. Aujourd’hui il est donc clair que la participation massive de l’État au cours de la phase d’amorçage d’une entreprise, non pas dans une logique de rentabilité mais dans une optique de structuration de l’écosystème, est capitale dans bien des économies. A ce titre, les propositions qui ont pu être débattues durant ces deux (2) jours, comme la création d’une Banque Publique d’Investissement dans chaque espace francophone pour tenir compte de l’hétérogénéité des pays composant la francophonie ou la création d’une Banque de Développement de la Francophonie économique avec une offre diversifiée et un guichet unique, sont des options innovantes qui méritent d’être analysées, et placent les pouvoirs publics au cœur du succès futur de la francophonie économique et de ses entrepreneurs. Excellences, Mesdames, Messieurs,J’aime à me souvenir de la force simple et évidente de ce vers de Catulle, l’immense poète latin : « par-delà toute autre chose, la victoire aime l’effort ».  Le combat que nous menons collectivement est fait d’ambition et d’innovation. Il voit loin, rêve grand. Il lui faudra redoubler de labeur, d’ardeur et de cœur pour bousculer les habitudes, faire partager les espoirs, imprimer de nouveaux réflexes, obtenir très concrètement et très rapidement de premiers succès. Je voudrais donc appeler les uns et les autres à regarder plus loin, mais à œuvrer tout de suite. Mais à vrai dire, je n’ai pas de doute, je sais que vous êtes, vous, entrepreneurs francophones, membres de l’Alliance des Patronats francophones, les hommes et les femmes qu’il faut. Je suis convaincu que vous disposez de cette force d’âme qui sait que le moyen le plus fiable de prédire l’avenir est de le créer par ses actes. Et que la francophonie économique, au regard de ce que vous avez accompli en seulement 12 mois, a pris une trajectoire qui désormais ne fera qu’accélérer et qu’étonner le monde !Avant de clôturer mon propos, je voudrais à présent au nom de SEM le Président de la République remercier avec amitié et sincérité le Président de la CGECI, Monsieur Jean-Marie ACKAH, que je veux féliciter pour la promesse tenue de réaliser et réussir l’organisation à Abidjan de La REF 2022. Je voudrais ainsi nous inviter à lui faire une standing ovation, luiqui chaque jour donne tout pour l’entreprenariat ivoirien, africain et francophone !Merci encore à Madame la Secrétaire Générale de l’OIF, à Monsieur Geoffroy Roux De Bézieux, Président de la l’Alliance des Patronats francophones et à tous les distingués participants qui nous ont fait l’honneur de leur présence à Abidjan, pour continuer de faire avancer, gagner et rayonner la Francophonie économique ! Et maintenant, ensemble, tous ensemble, en route vers  Djerba !Vive l’Alliance des Patronats francophones !Et que vive la Francophonie économique vibrante, innovante et conquérante ! »

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