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mercredi 3 juillet 2024
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Société (720)

Conseil agricole et développement rural// Le Dr Sidiki Cissé présente la contribution de l’Anader

mercredi, 20 février 2019 21:38 Written by

Agripreneuriat et Conseil agricole : Quelle contribution de l’ANADER pour le développement durable de l’agriculture ivoirienne ? Autrement reformulé : quelles sont les actions que mène ou compte mener l’ANADER dans le cadre du conseil agricole pour l’essor de l’agripreneuriat dans l’optique d’un développement durable de l’agriculture ivoirienne? A l’entame de cette conférence, il est important de nous accorder sur la définition de certains concepts.
1.1. Définitions de concepts
L’Agripreneuriat : Il décrit le processus adaptatif et dynamique de développement des entreprises dans le secteur agricole. Il apporte innovation et valeur ajoutée, accélère la création de valeur et fournit des ressources durables qui supportent un impact social équitable. L'agripreneuriat peut aider les populations rurales à jouer un rôle plus efficace dans les chaînes de valeur, non seulement en leur proposant des moyens de subsistance plus intéressants, mais aussi en offrant de nouvelles possibilités d'emploi aux membres des communautés rurales.
Les Agripreneurs peuvent donc provenir de n’importe quel secteur de la chaîne de valeur agricole. Ils incluent les agriculteurs, les commerçants, les transformateurs et les services d’appui (comportent les agro-commerçants ou agro-dealers, les services de conseil agricole, les services d’équipement, les services d’information sur les marchés et les prestataires de services financiers qui soutiennent les chaînes de valeur).
Le conseil agricole : Le conseil agricole (ou conseil en agriculture) est un concept qui prend des acceptions différentes suivant les postures des intervenants. Sous l’angle de la vulgarisation agricole, le conseil est associé au transfert de connaissances et de technologies du monde de la recherche et des techniciens vers celui des producteurs/agriculteurs.
La notion de conseil agricole peut aussi être comprise comme une démarche visant à établir un dialogue entre le producteur (ou un groupe de producteurs) et le conseiller afin d’aider à la résolution d’un problème donné. Elle peut également s’inscrire dans une démarche d’apprentissage visant à développer l’autonomie du producteur, voire faciliter les interactions entre acteurs concernés par un problème pour produire de nouvelles connaissances
Le développement durable : est l’idée que les sociétés humaines doivent vivre et répondre à leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Concrètement, il s’agit d’organiser la société de manière à lui permettre d’exister sur le long terme. Cela implique donc de prendre en compte à la fois les impératifs présents mais aussi ceux du futur comme la préservation de l’environnement et des ressources naturelles ou l’équité sociale et économique.


La pertinence du sujet sera perceptible à travers l’analyse de l’évolution récente du secteur agricole ivoirien et surtout de l’ambition de développement de ce secteur clairement affiché par le Gouvernement ivoirien.
1.2. Evolution récente du secteur agricole
Des résultats tangibles et encourageants
Les dernières évaluations du développement de la Côte d’Ivoire ont mis en évidence que l’agriculture demeure le secteur moteur de l’économie en Côte d’Ivoire, représentant une part importante de la croissance de son PIB.
La part de l’agriculture dans le PIB national est en effet évaluée à 21% en 2015 (3 671 milliards FCFA). Le secteur agricole demeure ainsi le pilier économique porteur de revenus et de valeur ajoutée et générateur de devises par ses exportations (40% des exportations nationales en 2013).
Les dernières évaluation du secteur réalisées par le MINADER font état d’une augmentation des volumes de production sur la majorité des filières animales et végétales, avec un taux de croissance annuel moyen du secteur (en valeur) de 6% sur 2010-2014, engendrant également une augmentation des exportations agricoles de 27% entre 2010 et 2014, et une nette amélioration des taux d’autosuffisance alimentaire.
D’importants défis à relever
Malgré cette performance remarquable, le secteur agricole ivoirien fait face à des enjeux majeurs liés à :
- l’amélioration, en qualité et en quantité, des productions agricoles ;
- la transformation des produits agricoles ;
- la création d’emploi pour les jeunes ;
- l’équité sociale et économique basée sur le genre ;
- la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
- la préservation de l’environnement.
En réponse à ces enjeux et défis, le Gouvernement de Côte d’Ivoire à travers le PNIA II propose la vision d’une agriculture ivoirienne durable, compétitive, génératrice d’emplois et créatrice de richesses équitablement partagées.
1.3. Contribution de l’ANADER dans le développement durable de l’agriculture ivoirienne
Cette question devra s’analyser sous l’angle de la contribution qu’un système de conseil agricole peut apporter au développement agricole d’un pays et en particulier pour la Côte d’Ivoire, sous l’angle de la contribution apportée par le Conseil agricole avant l’ANADER, avec l’ANADER aujourd’hui et comment l’ANADER envisage de soutenir l’ambition de développement durable de l’agriculture portée par le PNIA II ?
La réponse à cette question appelle la clarification du concept de conseil agricole, de son rôle et de son importance à travers le monde et en particulier en Côte d’Ivoire.
Evolution du concept de conseil agricole
Par le passé, le conseil agricole désigné selon les époques et les écoles par encadrement agricole ou vulgarisation agricole, s’entendait principalement par l’accompagnement des agriculteurs à travers la fourniture de prestations de type matériel (semences, plants, engrais, produits phytosanitaires, matériel de reproduction, etc.) et immatériel (diffusion de techniques de production).


Aujourd’hui, le concept a évolué pour prendre en compte les besoins d’informations, de formation, de professionnalisation des acteurs du secteur agricole et d’animation/sensibilisation du monde rural dans toutes leurs diversité et complexité : changements climatiques, préservation de l’environnement, égalité du genre, lutte contre les pandémies, normes sociales, valeur éthique, etc.)
Rôle et importance du conseil agricole à travers le monde
Le rôle du conseil agricole s’apprécie dans la définition du concept lui-même et dans la prise en compte des enjeux ci-dessus mentionnés. Son importance dans la promotion d’un développement agricole durable est donc sans ambigüité. A travers le monde, le conseil agricole est perçu comme la pierre angulaire de toute politique de développement agricole qui se veut constant et durable. C’est pour cela qu’un réseau de capitalisation et d’échanges de technologies, d’approches de vulgarisation, de concept et d’outils de vulgarisation agricole a été créé au plan mondial, le Forum mondial des services de conseil agricole et rural (GFRAS) avec des déclinaisons au plan continental (AFAAS pour le continent africain, NIFA pour les Etats unis d’Amérique, RELASER pour l’Amérique latine, EUFRAS pour l’Europe, MENA pour les pays de la Méditerranée, CACC pour le Caucase, APEN pour l’Océanie, AESA pour le Moyen-Orient, APIRAS pour l’Extrême-Orient) et même au plan sous régional africain (RESCAR-AOC pour l’Afrique Occidentale et centrale et SARFAAS pour l’Afrique du Sud).
Les exemples à travers le monde montrent clairement la différence entre le niveau de développement agricole des pays ayant un système de conseil agricole efficace et ceux qui n’en ont pas.
L’instance africaine de conseil agricole et rural (AFAAS) se réunit chaque année dans une semaine dite « semaine africaine de la vulgarisation agricole » (SAVA). La Côte d’Ivoire a été désignée pour abriter la 4ème édition et la 1ère dans un pays francophone en novembre 2019, couplée avec le SARA 2019.
C’est dire toute l’importance que revêt le sujet à travers le monde.
Contribution du conseil agricole au développement durable de l’agriculture ivoirienne.
Avant l’ANADER
La principale clé du succès de agriculture ivoirienne réside dans la constance du soutien de l’Etat aux producteurs agricoles, à travers à la fois la fourniture de prestations de type matériel (intrants agricoles, produits phytosanitaires, etc.) et de type immatériel (formation).
En effet, depuis 1958, l’Etat ivoirien apporte un soutien ininterrompu aux agriculteurs de Côte d’Ivoire à travers la fourniture du conseil agricole. Les sociétés chargées d’apporter cet appui ont changé de nom, de statuts et d’approches, mais la fourniture du conseil est demeurée une constante dans tous les programmes de développement agricole du pays.
Antérieurement, l’on est passé de la politique de l’assistance agricole avec la SATMACI à celle de l’approche sectorielle avec les ex-SODE (SODEPRA, SODEFEL, SODEPALM, SODERIZ, etc.). La Côte d’Ivoire doit le succès de son agriculture à cette vision politique et à l’action de ces sociétés de conseil agricole, autrefois appelées société d’encadrement agricole.
Ces sociétés avaient pour mission d’assurer le développement des filières dont elles avaient la charge. Les performances obtenues par celles-ci ont permis d’affirmer que « le succès du pays repose sur l’agriculture ». En outre, la diversification des productions agricoles pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis du binôme café-cacao s’est opérée par l’entremise de certaines de ces sociétés de vulgarisation.


Avec l’ANADER
Création et mission
En 1993, l’Etat de Côte d’Ivoire a créé l’ANADER, dans le contexte de la restructuration des services agricoles visant entre autres, à rationaliser les ressources de l’Etat affectées au conseil agricole. C’est ainsi que les sociétés de conseil agricole existantes ont été dissoutes au profit de la création de l’ANADER en tant que société unique chargée de fournir le conseil agricole pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire. On parle alors de conseil agricole unifié. L’objet de l’ANADER est de fournir des services de conseil agricole aux acteurs des filières agro-sylvo-pastorales. A cette fin, elle s’emploie à partager les résultats de la recherche et les savoir-faire avec les agriculteurs et à les aider à exploiter une plus large part de la chaîne de valeur ajoutée des filières agricoles.
Ainsi, la mission de l’ANADER est de « contribuer à l’amélioration des conditions de vie du monde rural par la professionnalisation des exploitants et des OPA, en concevant et en mettant en œuvre des outils appropriés, des programmes adaptés pour assurer un développement durable et maîtrisé ».
Vision stratégique
Consciente qu’elle ne peut pas toute seule répondre efficacement aux différents défis du développement rural mentionnés précédemment, l’ANADER place son action dans une vision multi-institutionnelle du développement rural.
Ainsi, elle se présente comme un outil à la disposition des ministères techniques, notamment le Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) et des partenaires au développement rural pour la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de projets de développement rural.
Ce faisant, elle se positionne au cœur d’un réseau de partenariats multi-institutionnels pour fournir des services de conseil agricole pluriels correspondant à la diversité de la vie en milieu rural et aux défis multiples du développement qui vont au-delà de la production agricole pour inclure la transformation, la commercialisation, la réduction des risques, la nutrition, la préservation de l’environnement, les changements climatiques, la lutte contre toute forme d’inégalité basée sur le genre, la lutte contre les pires formes de travail des enfants, l’autonomisation de la femme, etc.
Contribution récente de l’ANADER dans le développement agricole
En raison du caractère multi-institutionnel du conseil agricole ci-dessus mentionné, elle ne peut pas s’attribuer à elle seule la paternité des succès obtenus, mais sa grande contribution à l’obtention de ceux-ci ne saurait souffrir d’équivoque. A titre d’exemples :
Au niveau de la production cacaoyère
Depuis près d’une décennie, c’est l’ANADER qui fournit le conseil agricole dans la filière café-cacao dans le cadre du programme de développement durable de la cacaoculture dénommé « Quantité-Qualité-Croissance (2QC) ».
Outre ce partenariat avec le Conseil du café-cacao, l’ANADER fournit les mêmes services de formation sur les bonnes pratiques agricoles en partenariat avec les exportateurs et chocolatiers actifs dans la filière. Ces actions, conjuguées avec celles des autres partenaires de la filière, ont permis de faire passer la production ivoirienne de fèves de cacao marchand de 1 300 000 tonnes en 2014 à près de 2 000 000 tonnes aujourd’hui.
La contribution de l’ANADER au développement du pays s’appréciera judicieusement à partir des ressources financières tirées par l’Etat de cette situation ainsi que de l’amélioration des revenus des producteurs.
Au niveau de la production des noix de cajou
Depuis 2012, c’est l’ANADER qui assure le conseil agricole aux producteurs de noix de cajou et à leurs organisations dans le cadre d’abord d’un projet pilote avec le FIRCA. Ensuite, il a été étendu depuis 2014 à toute la zone de production de noix de cajou sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil du coton et de l’anacarde.
Le bilan de ces actions se traduit également par des résultats tangibles. En effet, de 565 000 tonnes de noix de cajou brutes en 2012/2013, la production ivoirienne atteint aujourd’hui 700 000 tonnes, plaçant la Côte d’ivoire au 1er rang mondial des producteurs et exportateurs de noix brutes.
Cette performance est sous-tendue par l’amélioration du rendement qui est passé de 483 Kg/ha à 524 kg/ha sur la même période et par celle de la qualité de la noix avec un indice de qualité (le KOR moyen) qui est passé de 46 à 48, rendant la noix de cajou ivoirienne davantage compétitive sur le marché international.
Au niveau de la sécurité alimentaire
C’est l’ANADER qui assure depuis 2010 la mise en œuvre des programmes d’appui à la sécurité alimentaire (PASA, PUAPV) initiés par le MINADER. L’évaluation de la situation de la production alimentaire sur la période 2010-2016 fait état d’une augmentation des volumes de production sur la majorité des filières animales et végétales, avec un taux de croissance annuel moyen du secteur (en valeur) de 6% sur la période 2010-2014, engendrant également une augmentation des exportations agricoles de 27% entre 2010 et 2014 et une nette amélioration des taux d’autosuffisance alimentaire. Une récente évaluation faite par le MINADER affirme que la production vivrière globale est passée de 12 millions de tonnes en 2012 à 18 millions de tonnes en 2018.
Ces résultats n’auraient pas pu être obtenus sans l’accompagnement efficace de l’ANADER.
Au niveau de productivité agricole (PPAAO/WAAPP)
L’ANADER a été un acteur clé dans la mise en œuvre du PPAAO/WAAPP qui s’est déroulé de 2012 à 2016. Elle a exécuté le volet transfert de technologies à travers la diffusion de bonnes pratiques de production notamment de manioc et de banane plantain. Dans ce cadre, elle a assuré la diffusion à grande échelle de variétés améliorées à haut rendement de manioc (bocou 1, bocou 2, bocou 3, Yavo, TMS) et de banane plantain (FHIA 21 et PITA 3).
Ces nouvelles variétés permettent d’atteindre un rendement moyen de 20 t/ha contre 10 t/ha pour le manioc et 15 t/ha contre 7 pour la banane plantain.
Au niveau de lutte contre les pandémies en milieu rural
Depuis 2005 l’ANADER participe activement à la lutte contre les pandémies en milieu rural. Les actions menées dans ce contexte portent sur :
- la lutte contre le VIH/SIDA
- la lutte contre le paludisme
- la lutte préventive contre Ebola
Les principaux résultats enregistrés sont les suivants :

Lutte contre VIH/SIDA
- 633 686 personnes issues de la population générale sensibilisées sur les moyens de prévention du VIH/sida;
- 131 330 personnes conseillées et dépistées dont 6 910 personnes séropositives
Lutte contre le paludisme
- Plus de 142 240 personnes ont été sensibilisées sur le paludisme
Lutte préventive contre Ebola
- 269 réunions d’information et de sensibilisation tenues avec 7 621 personnes
- 1 473 diffusions d’émissions
Au niveau du développement local
La Côte d’Ivoire a opté depuis son accession à l’indépendance pour une politique de décentralisation progressive avec la mise en place des communes en 1980, des districts autonomes entre 2001-2002, des Conseils généraux en 2002 et des Conseils Régionaux en 2011. Cette politique apparaît comme un outil efficace et pertinent de développement local qui est une démarche visant à obtenir une valorisation optimale d’un territoire à travers une implication active de la population, sur la base de ses attentes et des ressources locales.
Dans ce processus, l’ANADER assure l’accompagnement aux collectivités locales et aux communautés pour un développement durable.
L’intervention de l’ANADER s’appuie sur une approche participative impliquant de façon active les communautés au processus de collecte de l’information, à l’analyse en vue d’une prise de décision. Dans ce processus, l’ANADER joue un rôle de facilitateur et rédige les différents documents sollicités par les communautés.
Depuis 2012, l’ANADER réalise les plans stratégiques de développement (PSD) d’importantes régions et communes de Côte d’Ivoire :
PSD de régions réalisées (4)
- Nzi-Comoé
- Bafing
- Tonkpi
- Indénié-Djuablin
PSD de région en cours (5)
- Iffou
- Goh
- Béré
- Haut-Sassandra
- Grands-Ponts
PSD de communes réalisées (2)
- Borotou
- Seydougou
PSD de communes en cours (2)
- Diegonéfla
PSD de Canton réalisée
- Canton Gbadi-Est de Gagnoa


Au niveau de l’emploi jeune
Les résultats de l’enquête Nationale sur la Situation de l’emploi et le Secteur Informel (ENSESI), réalisée 2016, montre que l’agriculture ivoirienne demeure le secteur d’activité le plus pourvoyeur d’emplois.
L’agriculture doit donc être perçue aujourd’hui comme un métier avec à la clé l’exploitation des opportunités offertes par l’entreprenariat et les innovations de l'agro-industrie, y compris les innovations dans le domaine des TIC, tout au long des chaînes de valeur.
C’est dans cette vision que l’ANADER, leader du conseil agricole et rural, mène des actions pour l’essor de l’agripreneuriat dans le milieu rural dans l’optique d’un développement durable.
Les résultats enregistrés sont éloquents : à travers divers projets accompagnés par l’ANADER (PFS, AEJ, GIZ, AMICI, ONUDI-PROFORM), plus de 7 700 activités génératrices de revenus (AGR) ont été créées au bénéfice de plus de 9 400 jeunes sur la période 2014-2018
Pour amplifier ces actions de création d’emploi, l’ANADER a adopté l’approche « Ecole d’Entrepreneuriat Agricole » (EEA), car pour elle toute exploitation agricole doit être perçue comme une entreprise. Dans ce cadre, environ 500 coopératives agricoles ont été viabilisé à travers l’outil Coopérative Business School (CBS).
Perspectives
L’ANADER vient d’achever l’élaboration de son PSD 2019-2024 qui a défini clairement les actions à entreprendre pour renforcer son efficacité globale et sa position de leader du conseil agricole en Côte d’Ivoire. La mise en œuvre de ce PSD permettra :
- d’accroitre l’efficacité des actions de vulgarisation agricole grâce au développement de la vulgarisation électronique (e-vulgarisation)
- de développer de nouvelles compétences pour demeurer l’outil principal de l’Etat en matière de conseil agricole, notamment en matière de valorisation des productions agricoles ;
- de jouer tout son rôle dans l’ambition de transformation de l’agriculture et de transformation des produits agricoles
En conclusion
En conclusion, il faut retenir qu’à travers le monde, le conseil agricole est perçu comme la pierre angulaire de toute politique de développement agricole qui se veut constant et durable.
En côte d’ivoire, il faut savoir que les performances réalisées par l’agriculture et dont le pays tire une légitime fierté n’auraient pas pu être sans le concours indispensable du Conseil agricole.
Il faut savoir également que les ambitions actuelles de développement de l’agriculture portées notamment par la PNIA II qui vise la transformation de celle-ci pour la rendre plus performante et plus compétitive n’auront pas toutes leurs chances de succès sans l’accompagnement d’un conseil agricole financé de façon conséquente.
Enfin, le conseil agricole doit être compris comme l’exercice de la mission régalienne de formation et d’appui que l’Etat doit aux producteurs dont la contribution au développement du pays est sans ambiguïté. Par conséquent, son financement devra se faire sans ambigüité non plus si l’on ne veut pas courir le risque d’une baisse des quantités et de la qualité des produits et d’aggravation de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté notamment en milieu rural.
Communication du DG Anader déjeuner de presse du 19 février 2019
Légende photo : Docteur Sidiki Cissé, Directeur général de l’Anader : « les performances réalisées par l’agriculture et dont le pays tire une légitime fierté n’auraient pas pu être sans le concours indispensable du Conseil agricole »
Agripreneuriat et Conseil agricole : Quelle contribution de l’ANADER pour le développement durable de l’agriculture ivoirienne ? Autrement reformulé : quelles sont les actions que mène ou compte mener l’ANADER dans le cadre du conseil agricole pour l’essor de l’agripreneuriat dans l’optique d’un développement durable de l’agriculture ivoirienne? A l’entame de cette conférence, il est important de nous accorder sur la définition de certains concepts.
1.1. Définitions de concepts
L’Agripreneuriat : Il décrit le processus adaptatif et dynamique de développement des entreprises dans le secteur agricole. Il apporte innovation et valeur ajoutée, accélère la création de valeur et fournit des ressources durables qui supportent un impact social équitable. L'agripreneuriat peut aider les populations rurales à jouer un rôle plus efficace dans les chaînes de valeur, non seulement en leur proposant des moyens de subsistance plus intéressants, mais aussi en offrant de nouvelles possibilités d'emploi aux membres des communautés rurales.
Les Agripreneurs peuvent donc provenir de n’importe quel secteur de la chaîne de valeur agricole. Ils incluent les agriculteurs, les commerçants, les transformateurs et les services d’appui (comportent les agro-commerçants ou agro-dealers, les services de conseil agricole, les services d’équipement, les services d’information sur les marchés et les prestataires de services financiers qui soutiennent les chaînes de valeur).
Le conseil agricole : Le conseil agricole (ou conseil en agriculture) est un concept qui prend des acceptions différentes suivant les postures des intervenants. Sous l’angle de la vulgarisation agricole, le conseil est associé au transfert de connaissances et de technologies du monde de la recherche et des techniciens vers celui des producteurs/agriculteurs.
La notion de conseil agricole peut aussi être comprise comme une démarche visant à établir un dialogue entre le producteur (ou un groupe de producteurs) et le conseiller afin d’aider à la résolution d’un problème donné. Elle peut également s’inscrire dans une démarche d’apprentissage visant à développer l’autonomie du producteur, voire faciliter les interactions entre acteurs concernés par un problème pour produire de nouvelles connaissances
Le développement durable : est l’idée que les sociétés humaines doivent vivre et répondre à leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Concrètement, il s’agit d’organiser la société de manière à lui permettre d’exister sur le long terme. Cela implique donc de prendre en compte à la fois les impératifs présents mais aussi ceux du futur comme la préservation de l’environnement et des ressources naturelles ou l’équité sociale et économique.


La pertinence du sujet sera perceptible à travers l’analyse de l’évolution récente du secteur agricole ivoirien et surtout de l’ambition de développement de ce secteur clairement affiché par le Gouvernement ivoirien.
1.2. Evolution récente du secteur agricole
Des résultats tangibles et encourageants
Les dernières évaluations du développement de la Côte d’Ivoire ont mis en évidence que l’agriculture demeure le secteur moteur de l’économie en Côte d’Ivoire, représentant une part importante de la croissance de son PIB.
La part de l’agriculture dans le PIB national est en effet évaluée à 21% en 2015 (3 671 milliards FCFA). Le secteur agricole demeure ainsi le pilier économique porteur de revenus et de valeur ajoutée et générateur de devises par ses exportations (40% des exportations nationales en 2013).
Les dernières évaluation du secteur réalisées par le MINADER font état d’une augmentation des volumes de production sur la majorité des filières animales et végétales, avec un taux de croissance annuel moyen du secteur (en valeur) de 6% sur 2010-2014, engendrant également une augmentation des exportations agricoles de 27% entre 2010 et 2014, et une nette amélioration des taux d’autosuffisance alimentaire.
D’importants défis à relever
Malgré cette performance remarquable, le secteur agricole ivoirien fait face à des enjeux majeurs liés à :
- l’amélioration, en qualité et en quantité, des productions agricoles ;
- la transformation des produits agricoles ;
- la création d’emploi pour les jeunes ;
- l’équité sociale et économique basée sur le genre ;
- la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
- la préservation de l’environnement.
En réponse à ces enjeux et défis, le Gouvernement de Côte d’Ivoire à travers le PNIA II propose la vision d’une agriculture ivoirienne durable, compétitive, génératrice d’emplois et créatrice de richesses équitablement partagées.
1.3. Contribution de l’ANADER dans le développement durable de l’agriculture ivoirienne
Cette question devra s’analyser sous l’angle de la contribution qu’un système de conseil agricole peut apporter au développement agricole d’un pays et en particulier pour la Côte d’Ivoire, sous l’angle de la contribution apportée par le Conseil agricole avant l’ANADER, avec l’ANADER aujourd’hui et comment l’ANADER envisage de soutenir l’ambition de développement durable de l’agriculture portée par le PNIA II ?
La réponse à cette question appelle la clarification du concept de conseil agricole, de son rôle et de son importance à travers le monde et en particulier en Côte d’Ivoire.
Evolution du concept de conseil agricole
Par le passé, le conseil agricole désigné selon les époques et les écoles par encadrement agricole ou vulgarisation agricole, s’entendait principalement par l’accompagnement des agriculteurs à travers la fourniture de prestations de type matériel (semences, plants, engrais, produits phytosanitaires, matériel de reproduction, etc.) et immatériel (diffusion de techniques de production).


Aujourd’hui, le concept a évolué pour prendre en compte les besoins d’informations, de formation, de professionnalisation des acteurs du secteur agricole et d’animation/sensibilisation du monde rural dans toutes leurs diversité et complexité : changements climatiques, préservation de l’environnement, égalité du genre, lutte contre les pandémies, normes sociales, valeur éthique, etc.)
Rôle et importance du conseil agricole à travers le monde
Le rôle du conseil agricole s’apprécie dans la définition du concept lui-même et dans la prise en compte des enjeux ci-dessus mentionnés. Son importance dans la promotion d’un développement agricole durable est donc sans ambigüité. A travers le monde, le conseil agricole est perçu comme la pierre angulaire de toute politique de développement agricole qui se veut constant et durable. C’est pour cela qu’un réseau de capitalisation et d’échanges de technologies, d’approches de vulgarisation, de concept et d’outils de vulgarisation agricole a été créé au plan mondial, le Forum mondial des services de conseil agricole et rural (GFRAS) avec des déclinaisons au plan continental (AFAAS pour le continent africain, NIFA pour les Etats unis d’Amérique, RELASER pour l’Amérique latine, EUFRAS pour l’Europe, MENA pour les pays de la Méditerranée, CACC pour le Caucase, APEN pour l’Océanie, AESA pour le Moyen-Orient, APIRAS pour l’Extrême-Orient) et même au plan sous régional africain (RESCAR-AOC pour l’Afrique Occidentale et centrale et SARFAAS pour l’Afrique du Sud).
Les exemples à travers le monde montrent clairement la différence entre le niveau de développement agricole des pays ayant un système de conseil agricole efficace et ceux qui n’en ont pas.
L’instance africaine de conseil agricole et rural (AFAAS) se réunit chaque année dans une semaine dite « semaine africaine de la vulgarisation agricole » (SAVA). La Côte d’Ivoire a été désignée pour abriter la 4ème édition et la 1ère dans un pays francophone en novembre 2019, couplée avec le SARA 2019.
C’est dire toute l’importance que revêt le sujet à travers le monde.
Contribution du conseil agricole au développement durable de l’agriculture ivoirienne.
Avant l’ANADER
La principale clé du succès de agriculture ivoirienne réside dans la constance du soutien de l’Etat aux producteurs agricoles, à travers à la fois la fourniture de prestations de type matériel (intrants agricoles, produits phytosanitaires, etc.) et de type immatériel (formation).
En effet, depuis 1958, l’Etat ivoirien apporte un soutien ininterrompu aux agriculteurs de Côte d’Ivoire à travers la fourniture du conseil agricole. Les sociétés chargées d’apporter cet appui ont changé de nom, de statuts et d’approches, mais la fourniture du conseil est demeurée une constante dans tous les programmes de développement agricole du pays.
Antérieurement, l’on est passé de la politique de l’assistance agricole avec la SATMACI à celle de l’approche sectorielle avec les ex-SODE (SODEPRA, SODEFEL, SODEPALM, SODERIZ, etc.). La Côte d’Ivoire doit le succès de son agriculture à cette vision politique et à l’action de ces sociétés de conseil agricole, autrefois appelées société d’encadrement agricole.
Ces sociétés avaient pour mission d’assurer le développement des filières dont elles avaient la charge. Les performances obtenues par celles-ci ont permis d’affirmer que « le succès du pays repose sur l’agriculture ». En outre, la diversification des productions agricoles pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis du binôme café-cacao s’est opérée par l’entremise de certaines de ces sociétés de vulgarisation.


Avec l’ANADER
Création et mission
En 1993, l’Etat de Côte d’Ivoire a créé l’ANADER, dans le contexte de la restructuration des services agricoles visant entre autres, à rationaliser les ressources de l’Etat affectées au conseil agricole. C’est ainsi que les sociétés de conseil agricole existantes ont été dissoutes au profit de la création de l’ANADER en tant que société unique chargée de fournir le conseil agricole pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire. On parle alors de conseil agricole unifié. L’objet de l’ANADER est de fournir des services de conseil agricole aux acteurs des filières agro-sylvo-pastorales. A cette fin, elle s’emploie à partager les résultats de la recherche et les savoir-faire avec les agriculteurs et à les aider à exploiter une plus large part de la chaîne de valeur ajoutée des filières agricoles.
Ainsi, la mission de l’ANADER est de « contribuer à l’amélioration des conditions de vie du monde rural par la professionnalisation des exploitants et des OPA, en concevant et en mettant en œuvre des outils appropriés, des programmes adaptés pour assurer un développement durable et maîtrisé ».
Vision stratégique
Consciente qu’elle ne peut pas toute seule répondre efficacement aux différents défis du développement rural mentionnés précédemment, l’ANADER place son action dans une vision multi-institutionnelle du développement rural.
Ainsi, elle se présente comme un outil à la disposition des ministères techniques, notamment le Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) et des partenaires au développement rural pour la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de projets de développement rural.
Ce faisant, elle se positionne au cœur d’un réseau de partenariats multi-institutionnels pour fournir des services de conseil agricole pluriels correspondant à la diversité de la vie en milieu rural et aux défis multiples du développement qui vont au-delà de la production agricole pour inclure la transformation, la commercialisation, la réduction des risques, la nutrition, la préservation de l’environnement, les changements climatiques, la lutte contre toute forme d’inégalité basée sur le genre, la lutte contre les pires formes de travail des enfants, l’autonomisation de la femme, etc.
Contribution récente de l’ANADER dans le développement agricole
En raison du caractère multi-institutionnel du conseil agricole ci-dessus mentionné, elle ne peut pas s’attribuer à elle seule la paternité des succès obtenus, mais sa grande contribution à l’obtention de ceux-ci ne saurait souffrir d’équivoque. A titre d’exemples :
Au niveau de la production cacaoyère
Depuis près d’une décennie, c’est l’ANADER qui fournit le conseil agricole dans la filière café-cacao dans le cadre du programme de développement durable de la cacaoculture dénommé « Quantité-Qualité-Croissance (2QC) ».
Outre ce partenariat avec le Conseil du café-cacao, l’ANADER fournit les mêmes services de formation sur les bonnes pratiques agricoles en partenariat avec les exportateurs et chocolatiers actifs dans la filière. Ces actions, conjuguées avec celles des autres partenaires de la filière, ont permis de faire passer la production ivoirienne de fèves de cacao marchand de 1 300 000 tonnes en 2014 à près de 2 000 000 tonnes aujourd’hui.
La contribution de l’ANADER au développement du pays s’appréciera judicieusement à partir des ressources financières tirées par l’Etat de cette situation ainsi que de l’amélioration des revenus des producteurs.
Au niveau de la production des noix de cajou
Depuis 2012, c’est l’ANADER qui assure le conseil agricole aux producteurs de noix de cajou et à leurs organisations dans le cadre d’abord d’un projet pilote avec le FIRCA. Ensuite, il a été étendu depuis 2014 à toute la zone de production de noix de cajou sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil du coton et de l’anacarde.
Le bilan de ces actions se traduit également par des résultats tangibles. En effet, de 565 000 tonnes de noix de cajou brutes en 2012/2013, la production ivoirienne atteint aujourd’hui 700 000 tonnes, plaçant la Côte d’ivoire au 1er rang mondial des producteurs et exportateurs de noix brutes.
Cette performance est sous-tendue par l’amélioration du rendement qui est passé de 483 Kg/ha à 524 kg/ha sur la même période et par celle de la qualité de la noix avec un indice de qualité (le KOR moyen) qui est passé de 46 à 48, rendant la noix de cajou ivoirienne davantage compétitive sur le marché international.
Au niveau de la sécurité alimentaire
C’est l’ANADER qui assure depuis 2010 la mise en œuvre des programmes d’appui à la sécurité alimentaire (PASA, PUAPV) initiés par le MINADER. L’évaluation de la situation de la production alimentaire sur la période 2010-2016 fait état d’une augmentation des volumes de production sur la majorité des filières animales et végétales, avec un taux de croissance annuel moyen du secteur (en valeur) de 6% sur la période 2010-2014, engendrant également une augmentation des exportations agricoles de 27% entre 2010 et 2014 et une nette amélioration des taux d’autosuffisance alimentaire. Une récente évaluation faite par le MINADER affirme que la production vivrière globale est passée de 12 millions de tonnes en 2012 à 18 millions de tonnes en 2018.
Ces résultats n’auraient pas pu être obtenus sans l’accompagnement efficace de l’ANADER.
Au niveau de productivité agricole (PPAAO/WAAPP)
L’ANADER a été un acteur clé dans la mise en œuvre du PPAAO/WAAPP qui s’est déroulé de 2012 à 2016. Elle a exécuté le volet transfert de technologies à travers la diffusion de bonnes pratiques de production notamment de manioc et de banane plantain. Dans ce cadre, elle a assuré la diffusion à grande échelle de variétés améliorées à haut rendement de manioc (bocou 1, bocou 2, bocou 3, Yavo, TMS) et de banane plantain (FHIA 21 et PITA 3).
Ces nouvelles variétés permettent d’atteindre un rendement moyen de 20 t/ha contre 10 t/ha pour le manioc et 15 t/ha contre 7 pour la banane plantain.
Au niveau de lutte contre les pandémies en milieu rural
Depuis 2005 l’ANADER participe activement à la lutte contre les pandémies en milieu rural. Les actions menées dans ce contexte portent sur :
- la lutte contre le VIH/SIDA
- la lutte contre le paludisme
- la lutte préventive contre Ebola
Les principaux résultats enregistrés sont les suivants :

Lutte contre VIH/SIDA
- 633 686 personnes issues de la population générale sensibilisées sur les moyens de prévention du VIH/sida;
- 131 330 personnes conseillées et dépistées dont 6 910 personnes séropositives
Lutte contre le paludisme
- Plus de 142 240 personnes ont été sensibilisées sur le paludisme
Lutte préventive contre Ebola
- 269 réunions d’information et de sensibilisation tenues avec 7 621 personnes
- 1 473 diffusions d’émissions
Au niveau du développement local
La Côte d’Ivoire a opté depuis son accession à l’indépendance pour une politique de décentralisation progressive avec la mise en place des communes en 1980, des districts autonomes entre 2001-2002, des Conseils généraux en 2002 et des Conseils Régionaux en 2011. Cette politique apparaît comme un outil efficace et pertinent de développement local qui est une démarche visant à obtenir une valorisation optimale d’un territoire à travers une implication active de la population, sur la base de ses attentes et des ressources locales.
Dans ce processus, l’ANADER assure l’accompagnement aux collectivités locales et aux communautés pour un développement durable.
L’intervention de l’ANADER s’appuie sur une approche participative impliquant de façon active les communautés au processus de collecte de l’information, à l’analyse en vue d’une prise de décision. Dans ce processus, l’ANADER joue un rôle de facilitateur et rédige les différents documents sollicités par les communautés.
Depuis 2012, l’ANADER réalise les plans stratégiques de développement (PSD) d’importantes régions et communes de Côte d’Ivoire :
PSD de régions réalisées (4)
- Nzi-Comoé
- Bafing
- Tonkpi
- Indénié-Djuablin
PSD de région en cours (5)
- Iffou
- Goh
- Béré
- Haut-Sassandra
- Grands-Ponts
PSD de communes réalisées (2)
- Borotou
- Seydougou
PSD de communes en cours (2)
- Diegonéfla
PSD de Canton réalisée
- Canton Gbadi-Est de Gagnoa


Au niveau de l’emploi jeune
Les résultats de l’enquête Nationale sur la Situation de l’emploi et le Secteur Informel (ENSESI), réalisée 2016, montre que l’agriculture ivoirienne demeure le secteur d’activité le plus pourvoyeur d’emplois.
L’agriculture doit donc être perçue aujourd’hui comme un métier avec à la clé l’exploitation des opportunités offertes par l’entreprenariat et les innovations de l'agro-industrie, y compris les innovations dans le domaine des TIC, tout au long des chaînes de valeur.
C’est dans cette vision que l’ANADER, leader du conseil agricole et rural, mène des actions pour l’essor de l’agripreneuriat dans le milieu rural dans l’optique d’un développement durable.
Les résultats enregistrés sont éloquents : à travers divers projets accompagnés par l’ANADER (PFS, AEJ, GIZ, AMICI, ONUDI-PROFORM), plus de 7 700 activités génératrices de revenus (AGR) ont été créées au bénéfice de plus de 9 400 jeunes sur la période 2014-2018
Pour amplifier ces actions de création d’emploi, l’ANADER a adopté l’approche « Ecole d’Entrepreneuriat Agricole » (EEA), car pour elle toute exploitation agricole doit être perçue comme une entreprise. Dans ce cadre, environ 500 coopératives agricoles ont été viabilisé à travers l’outil Coopérative Business School (CBS).
Perspectives
L’ANADER vient d’achever l’élaboration de son PSD 2019-2024 qui a défini clairement les actions à entreprendre pour renforcer son efficacité globale et sa position de leader du conseil agricole en Côte d’Ivoire. La mise en œuvre de ce PSD permettra :
- d’accroitre l’efficacité des actions de vulgarisation agricole grâce au développement de la vulgarisation électronique (e-vulgarisation)
- de développer de nouvelles compétences pour demeurer l’outil principal de l’Etat en matière de conseil agricole, notamment en matière de valorisation des productions agricoles ;
- de jouer tout son rôle dans l’ambition de transformation de l’agriculture et de transformation des produits agricoles
En conclusion
En conclusion, il faut retenir qu’à travers le monde, le conseil agricole est perçu comme la pierre angulaire de toute politique de développement agricole qui se veut constant et durable.
En côte d’ivoire, il faut savoir que les performances réalisées par l’agriculture et dont le pays tire une légitime fierté n’auraient pas pu être sans le concours indispensable du Conseil agricole.
Il faut savoir également que les ambitions actuelles de développement de l’agriculture portées notamment par la PNIA II qui vise la transformation de celle-ci pour la rendre plus performante et plus compétitive n’auront pas toutes leurs chances de succès sans l’accompagnement d’un conseil agricole financé de façon conséquente.
Enfin, le conseil agricole doit être compris comme l’exercice de la mission régalienne de formation et d’appui que l’Etat doit aux producteurs dont la contribution au développement du pays est sans ambiguïté. Par conséquent, son financement devra se faire sans ambigüité non plus si l’on ne veut pas courir le risque d’une baisse des quantités et de la qualité des produits et d’aggravation de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté notamment en milieu rural.
Communication du DG Anader déjeuner de presse du 19 février 2019
Légende photo : Docteur Sidiki Cissé, Directeur général de l’Anader : « les performances réalisées par l’agriculture et dont le pays tire une légitime fierté n’auraient pas pu être sans le concours indispensable du Conseil agricole »

Cinquième réunion des organisations régionales de pêche Le ministre Adjoumani procède à l’ouverture des assises

mardi, 19 février 2019 18:13 Written by

Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre Ivoirien des ressources animales et halieutiques a procédé l’ouverture de la 5ème réunion de coordination et de concertation entre les institutions et organisations régionales de pêche opérant dans la zone Comhafat, lundi 18 février 2019, au Maroc. Une rencontre autour du thème « Accélérons le processus d’intégration économique pour une pêche durable ».Aussi, selon son service de communication, M. Kobenan a-t-il salué l’institutionnalisation et le développement de cette concertation et pour l’approche participative adoptée afin de faire adhérer l’ensemble des acteurs régionaux de la pêche à l’avènement d’un secteur halieutique durable et économiquement performant. « Les résultats obtenus depuis cette initiative sont louables particulièrement en matière de l’information sur les activités des institutions signataires, l’harmonisation des activités programmées, l’établissement d’un programme commun ouvrant la voie au financement d’actions spécifiques tels que les projets de gestion commune de stocks partagés et de mise en place des conditions d’accès aux ressources etc. », a-t-il souligné. Pour lui, les ambitions des États membres en matière de développement et de gestion durable du secteur des pêches dans la Région vont au-delà.« Aussi, tout en vous félicitant tous pour les efforts entrepris en faveur de plus de complémentarité, d’harmonisation et de convergence de vos actions respectives, il est temps maintenant de passer à une nouvelle étape à même d’assurer l’intégration régionale, et de renforcer l’efficacité dans la performance et l’efficience dans l’exécution des mandats spécifiques de vos différentes institutions. Cette dynamique nouvelle ne peut être impulsée sans associer les acteurs majeurs que sont les Communautés économiques régionales (Rec) en tant qu’acteurs clés dans la croissance économique et le développement social et piliers désignés par l’Union Africaine de la mise en œuvre de la Communauté économique africaine. Soulignons que, les discussions autour des thèmes abordés devraient aboutir à la formulation de recommandations, et des pistes d’actions pour le renforcement de la coopération institutionnelle structurée, entre les organisations régionales de pêche, les Communautés économiques régionales et les acteurs non étatiques, ainsi que la mise en vigueur d’une politique régionale intégrée et cohérente de la pêche et de l’aquaculture dans la région Comhafat.

 Moussa Kader Légende photo :  Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre  Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre Ivoirien des ressources animales et halieutiques

Expertise immobilière en Côte d’Ivoire// La Chambre nationale satisfaite de sa collaboration avec le ministère de la Construction

jeudi, 14 février 2019 14:58 Written by

La Chambre nationale des experts immobiliers de Côte d'Ivoire (Cneici) a reçu mercredi 13 février 2019 à son siège, à Abidjan-Plateau, Botty Irié Michel, Conseiller technique du ministre de la Construction du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme, dans le cadre d'une conférence. Les enjeux et perspectives de la profession d'expert immobilier ont été évoqués à cette occasion. Les experts immobiliers de Côte d'Ivoire veulent donner du dynamisme à leurs activités. Ils ont décidé de s'appuyer sur des personnes ressources pour y arriver. C'est dans cette optique qu'ils ont invité mercredi 13 février 2019, Botty Irié Michel, Conseiller technique du ministre de la Construction du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme, à les entretenir sur un certain nombre de sujets. Face aux membres de la Chambre nationale des experts immobilier de Côte d'Ivoire (Cneici), l'agent du ministère de la Construction a abordé plusieurs thèmes : « Enjeux et perspectives de la profession d'expert immobilier » ; « État des lieux des programmes immobiliers à Abidjan » et « Avant-projet du Code de la construction et de l'habitat ». Botty Irié Michel a appelé les experts immobiliers à couvrir, dans le cadre de leurs activités, les 33 régions de la Côte d'Ivoire. Il a recommandé à ces derniers d'avoir un siège digne dont le loyer mensuel pourrait être évalué à 500 000 Fcfa. « Le siège doit être équipé et doté d'une salle de formation pour le renforcement des capacité sur les nouveaux matériaux de construction et les nouvelles technologies de construction. Il y a une sensibilisation à faire au niveau de l'adhésion au sein de la Cneici. Il faut demander au moins 300 000 Fcfa par adhésion », a proposé le conférencier qui a également appelé ces acteurs à se doter d'un établissement de formation en expertise immobilière. Il a informé qu'il existe des parcelles pour construire un campus et que ce projet pourrait bénéficier de l'appui de partenaires, notamment d'un institut supérieur de l'immobilier. Le Conseiller technique du ministre de la Construction a rappelé qu'un recensement du patrimoine de l'État sur toute l'étendue du territoire a été réalisé à une époque donnée. Une opération qui, a-t-il dit, devrait permettre d'immatriculer et d'évaluer les biens de l'État. Botty Irié Michel a indiqué que le Conseil des experts immobiliers pourrait travailler avec le ministère de la Construction, la Société de gestion du patrimoine immobilier de l'État (Sogepie) et même l'Agence de gestion foncière (Agef) sur ce sujet. « Est-ce que les usagers connaissent bien le Cneici ? », s'est interrogé Botty Irié Michel, selon qui l'indice de satisfaction des usagers sur ledit conseil doit être une priorité pour les experts immobiliers. « Vous devez vous faire connaître du grand public. Aller dans les régions, à la rencontre des Préfets pour leur expliquer pourquoi il faut estimer ses biens en vue d'accéder aux prêts bancaires », a-t-il dit. En clair, il a appelé les experts immobiliers à professionnaliser leur filière en ayant un siège et à s'appuyer sur des textes pour mettre en place l'Ordre des experts immobiliers, avec bien entendu l'accord du ministre de la Construction. Faisant l'état des lieux des opérations immobilières actuellement agréées et en cours, il a noté 20 programmes. Le président du Cneici, Abdoulaye M'Bengue a, au nom de ses membres, remercié le Conseiller technique du ministre de la Construction pour sa contribution au développement de leur secteur d'activité. Il a informé ce dernier que depuis 3 ans, le Cneici est associée à toutes les activités de consultation, d'échanges de points de vue techniques et aux travaux initiés par le ministère de la Construction, de l'Urbanisme et du Logement. « La Cneici est admise à la commission de fixation des valeurs domaniales et foncières. Nous nous sommes retrouvés à plusieurs réunions techniques pour délibérer sur le coût du sol tant à Abidjan qu'à l'intérieur de la Côte d'Ivoire. Pour les aspects relatifs à la législation pour la construction et l'habitat, le ministère nous a associé pour examiner les problèmes liés à la codification et à la réalisation de cette codification », a énuméré le président du Cneici. Il a confié que le Conseil est sorti récemment d'un atelier de validation de l'avant- projet de loi tendant à créer le Code de la construction et de l'habitat

Moussa Kader

Légende photo : Les membres de la Chambre nationale des experts immobiliers de Côte d’Ivoire autour du Président Abdoulaye M’Bemgue

Reprise du programme de Vérification de la conformité( Voc)// Le Dg du Commerce extérieur échange avec les entreprises

mercredi, 13 février 2019 22:53 Written by

  Dans le cadre des rencontres avec les entreprises, en vue d’informer leurs dirigeants de la reprise imminente de la deuxième phase pilote du programme de vérification de la conformité( Voc) prévue le vendredi 15 février 2019, le Directeur général du Commerce Extérieur, Kaladji Fadiga, a échangé avec les adhérents à la Chambre de commerce et d’industrie française en Côte d’Ivoire (CCIFCI). Après une présentation du Directeur de la régulation et des échanges, Cissé Inza, qui portait sur les différentes mesures arrêtées en vue de l’amélioration du programme avant sa reprise, le Dg Kaladji Fadiga s’est félicité des mesures arrêtées au cours de la suspension, en vue de l’amélioration du programme VOC. « Le temps d’arrêt nous a permis d’analyser plusieurs petits problèmes, afin d’améliorer davantage, le programme VOC dans sa nouvelle phase. A la clef, 25 mesures ont été prises, dont 15 tout récemment pour encore alléger véritablement le programme et le rendre plus performant, surtout en termes de réduction du temps de traitement et du coût », a-t-il indiqué à l’endroit des adhérents à la Chambre de commerce et d’industrie française en Côte d’Ivoire. S’attardant sur le coût, il a informé ses hôtes que pour la nouvelle phase, le contrôle de la conformité est passé de 375 Euros+20 Euros, soit environ 245.000 Fcfa plus 13.000 Fcfa, par ligne supplémentaire, à 275 Euros, soit environ 180.000 Fcfa. Puis, il a fait savoir que la liste des produits exigés par décret et soumis au programme VOC a été révisée, en vue de répondre aux plaintes émises par les acteurs du secteur privé. Ainsi, l’on est passé de 3.811 à 2.861 lignes de produits, soit un gap de 950 lignes. Mieux, Monsieur Kaladji Fadiga a rappelé que les importateurs bénéficiaient désormais de l’exemption des envois express du programme VOC. Selon le Directeur Général de la Chambre de commerce et d’industrie française en Côte d’Ivoire, Jean-Louis Giacometti, 57% des adhérents de la CCIFCI pensent que le programme VOC est important pour l’évolution de leurs entreprises. Pour sa part, le vice-président de cette chambre, Chaudron Hervé, a noté que « le programme VOC suscite plus que de l’intérêt, mais assez d’inquiétudes » et a invité les autorités du ministère en charge du Commerce à rassurer davantage les importateurs. Faut-il le rappeler, le Voc est un programme de vérification de la conformité des marchandises importées avant embarquement à destination de la Côte d’Ivoire. Il contribue à faciliter les échanges, réduire les possibilités de fraude, de contrefaçon dans les opérations d’importation et à améliorer la sécurité et la qualité des marchandises importées conformément aux normes et spécifications ivoiriennes. Après la fin du Programme de vérification à l’importation (Piv) depuis le 30 juin 2013, le programme VOC a démarré le 16 juillet 2018 avec une première phase pilote qui a duré trois mois. Au cours de cette phase, beaucoup certificats ont été émis. A la clef, de 38 certificats à la première semaine, le programme a enregistré 874 certificats la dernière semaine avant sa suspension en octobre 2018. Elle entrera dans sa deuxième phase le vendredi 15 février 2019, avec un élargissement du contrôle aux frontières terrestres 

Source : www.abidjan .net

 Légende photo :  Fadiga Kaladji, Dg du Commerce Extérieur

Colonie de Vacances 2019// AVEL & VOYAGES VOUS PARLE

samedi, 09 février 2019 22:32 Written by

Bien que nous soyons déjà en février, nous vous souhaitons à nouveau, à vous, votre famille, vos proches et amis, nos vœux les meilleurs pour ce nouvel an 2019.Nous prions de trouver joints les informations concernant nos propositions de colonies que nous organisions durant les vacances scolaires 2019.Pour les familles, n’hésitez s’inscrire dès maintenant votre enfant et payer par échelonnement en 2, 4 ou 6 fois selon vos choix mais les frais de séjour de votre enfant doivent être soldés 1 mois avant la date de départ. Pour les entreprises et organisations sociales (établissement scolaire, syndicat, mutuelle, comité d’entreprise, etc.), n’hésitez pas de prendre notre attache afin que nous vous fassions parvenir les clauses et caractéristiques techniques de nos organisations afin d’établir le contrant intervenant pour l’organisation de la colonie en faveur des ayants droit de votre illustre entreprise. Nous travaillerons à la valorisation de votre politique interne sociale et environnementale. Aussi, vous pourrez choisir la destination souhaitée (même si elle ne figure pas dans nos propositions) et les dates de réalisation qui conviennent à votre groupe. Pour information, nous préparons deux séjours supplémentaires de rencontres et d’échanges avec nos partenaires (villes de Burriana et Vilavella, Dénia et Valence) dans la magnifique région de Valence en Espagne d’où nous revenons de prospection et en France - Paris.  Nous organisons également des séjours en Côte d’Ivoire (Yamoussoukro, Aboisso-Krinjabo, Bassam, Daoukro, Korhogo, Soubré...), dans des pays de la sous-région ( Benin-Cotonou, Sénégal Dakar/Gorée, Mali-Bamako,  Togo-Lomé) Il serait plutôt bienvenu d’inscrire dès maintenant votre enfant ou groupe d’enfants car l’anticipation est la meilleure arme pour une organisation efficace et une maîtrise par les parents de leur budget.Dans l’attente de vos remarques et suggestions, Bien cordialement.
M KeitaAVEL & VOYAGESCOCODY ANGRE 8ème TrancheBd de la 8ème Tranche après le PONT SOROImmeuble DJALLO au-dessus de la Pharmacie CELLULE SAINE08 Bp 3512 Abidjan 08E-mail : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. : www.avelvoyages.comTél : +225 79997113         +225 56281310         +225 42464343

Augmentation du tarif des transactions Mobile Money // Ben Nfally annonce des mouvements si…

jeudi, 07 février 2019 21:16 Written by

L’annonce de l’augmentation de 7, 2% du tarif de transaction du Mobile money par l’Union nationale des entreprises   de télécommunication( Unetel), fait grincer les dents aux consommateurs ivoiriens.  Ainsi, nous avons enregistré hier  07 février 2019, une  déclaration  de la  Fédération ivoirienne  des consommateurs  ‘ Le Reveil’ dont le  président est Soumahoro  Mansa dit Ben NFally. Qui non sans protester  contre cette mesure  dit que : «  Si elle est appliquée, nous organiserons un  sit-in de protestation pacifique devant le siège de l’Unetel le lundi 11 Février 2019 et le 18 Fevrier  devant la  Direction générale de l’Autorité  de régulation des télécommunications et des Tics( Artci) » L’Union nationale des télécommunications (Unetel ), organisation en charge du développement des Télécoms/Tic  en Côte d’Ivoire et de défense des intérêts des opérateurs de télécommunication, annonce une augmentation des tarifs des transactions « Mobile money » de 7,2 %, à compter du 1er février 2019. Cette mesure liée à la volonté de l’Etat de taxer les transactions par mobile va nécessairement accentuer le coût de la vie, les consommateurs devant désormais payer plus pour bénéficier des services des sociétés de transfert d’argent par mobile money. Un communiqué de l’union, publié par voie de presse, indique que cette mesure a été prise en application  de nouvelles taxes aux entreprises  de transfert d’argent par téléphone mobile, contenues dans l’annexe fiscale à la loi n°2018-984 du 28 décembre 2018 portant budget de l’Etat pour l’année 2019. En effet, l’annexe fiscale a prévu, en son article 14, au titre des mesures dites de rationalisation et de modernisation du dispositif fiscal, et l’application de taxes spécifiques exigibles des sociétés de téléphone aux entreprises de transfert d’argent par téléphone mobile. « Ces nouvelles taxes, d’un montant cumulé de 7,2% sur le montant des commissions payées, sont exigibles depuis le 1er janvier 2019, aux entreprises émettrices de monnaie électronique [activité communément désignée sous le vocable Mobile money] », indiquait  l’Unetel dans son communiqué.   Ainsi, souligne le communiqué, c’est une « hausse proportionnelle » que les entreprises ont choisi d’appliquer aux transactions « mobile money. »  

 B. M 

Légende photo : Soumahoro Mansa dit Ben Nfally, Pca de la Fédération ivoirienne de consommateurs , «  Le Réveil »   

« Affaire viande avariée sur le marché de l’Ue » // Les précisions du ministre Adjoumani

mercredi, 06 février 2019 13:55 Written by

 Le ministère des Ressources animales et halieutiques  dans une note à la presse le mardi dernier a  fait des précisions sur l’affaire  viande bovine  contaminée  qui prévaut  en Europe. Selon le Directeur des services vétérinaires, Dr Kouadio Adaman, 2,7 tonnes de viande avariées de provenance de l’abattoir de Kalinowo en Pologne ont été exportées dans plusieurs pays de l’Union européenne. Tout en précisant qu’il n’y a pas d’inquiétude à se faire au niveau de la Côte d’Ivoire, il a promis que des contrôles réguliers et quotidiens sont effectués dans les frontières lors de l’importation des denrées animales et d’origines animales. «Ces contrôles sont renforcés depuis ce scandale pour tous les produits carnés et les abats de bovin en provenance de l’Union européenne », a-t-il promis, tout en ajoutant que toutes les dispositions requises et nécessaires ont été prises pour éviter l’introduction de carcasses frauduleuses ou avariées en Côte d’Ivoire. Il y a environ trois semaines, un journaliste de la télévision polonaise a réussi à se faire embaucher dans l’abattoir de Kalinowo en Pologne où il a tourné des images montrant l’achat de vaches en piteuse santé à bas prix puis leur abattage en pleine nuit, sans aucun contrôle vétérinaire. Une quantité de 2,7 tonnes de cette viande ont été exportées dans 13 pays d’Europe, dont environ 800 kg en France.

 Moussa Kader 

Légende photo :  Kobéna Kouassi Adjoumani, ministre des ressources animales et halieutiques

Recouvrement des recettes fiscales en 2019// Sanogo Moussa invite la Dgi à aller plus loin

mardi, 05 février 2019 21:52 Written by

La Direction Générale des Impôts a organisé les 1er et 02 février 2019 à Yamoussoukro son séminaire bilan 2018-Objectifs 2019, sous la présidence de Monsieur Moussa SANOGO, Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat.Cette rencontre de travail réunit au début de chaque année, l’ensemble des membres du Comité de Direction élargi, des sous-directeurs et Chefs de service. Le séminaire avait pour thème central « Analyse des résultats de l’année 2018 et perspectives pour l’année 2019 » et pour thème technique « Enjeux et défis de l’organisation et du financement de la DGI pour la mobilisation des recettes ». Divers sous-thèmes ont été traités au cours de ces assises.Pour cette année 2019, les objectifs de recettes brutes assignés à la DGI sont fixés à 2.513,4 milliards de F CFA, soit une hausse de 374, 4 milliards par rapport aux réalisations de 2018 qui s’élèvent à 2.146,9 milliards (une progression de 17,5 %) pour un objectif de 2.170,2 milliards de F CFA. Il ressort de ce séminaire, que c’est la première fois que la DGI réalise une telle performance en franchissant le seuil de 2 000 milliards (2.146,9 milliards). Toutefois les réalisations de la DGI intègrent notamment, les paiements en numéraires ; les imputations de crédits de 10% et de 15 %. Ainsi en comparaison avec les recettes de l’année 2017 qui se chiffraient à 1.963, 4 milliards, l’on note au niveau des recettes 2018, une hausse de 183,5 milliards soit un taux de croissance de 9,3%. Cette progression, est portée à 12,3 % hors droits d’enregistrement, café, cacao et revenus du pétrole et du gaz. Ce taux est plus élevé que celui de la croissance de l’économie estimée à 8,1 %. Par ailleurs, il faut noter que les objectifs de recettes des régies financières sont déterminés en étroite collaboration avec tous les acteurs intervenant dans la mise en œuvre de la politique économique et financière du gouvernement ainsi que les partenaires au développement, à savoir le FMI, la Banque mondiale etc. Ces projections doivent respecter non seulement les évolutions propres à chaque nature d’impôts mais également les contraintes liées à certains engagements dans le cadre du programme économique et financier de la Côte d’Ivoire ainsi que les critères de convergence de l’UEMOA. Au cours de ce séminaire, divers sous-thèmes ont été traités.Après avoir félicité la DGI pour les résultats enregistrés en 2018, monsieur Moussa SANOGO a souligné aux agents des impôts, que l'année 2019 est assez particulière, eu égard aux nombreux et importants défis à relever. Il a également relevé l'importance de la DGI, qui reste et demeure un maillon essentiel du dispositif du gouvernement dans la mise en œuvre de son programme d'actions prioritaires.C'est pourquoi, il a invité monsieur OUATTARA Sié Abou à sensibiliser davantage ses collaborateurs sur l'importance des enjeux et des défis, afin qu'ils fassent de la réalisation de cet objectif 2019, leur principale priorité de l'année

 source: www.abidjan.net

Koné Drissa( Pdt Oecci)/Fiscalité et expertise comptable // « Nous voulons nous rapprocher davantage des opérateurs économiques »

mardi, 05 février 2019 21:41 Written by

 L’Ordre des Experts-comptables  de Côte d'Ivoire  a effectué   récemment,    la première édition  de " la Matinale" de l'année.  Avec  pour thème  « Les nouvelles dispositions   de la loi  de finances pour la gestion  de l'Etat  au titre  de l'année  2019 »   A l'occasion,  M. Koné Drissa, le président de cet Ordre, a  remercié les différents partenaires  dont la Dgi et la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire,( Cgeci), pour leur engagement aux côtés  d'Ordre des experts- comptables  de Côte d'Ivoire. « Ces présences témoignent de l’intérêt accordé à la profession comptable, mais surtout à notre volonté commune de disposer d’une économie nationale vigoureuse et moderne, dont les bénéfices sont partagés de manière inclusive. Sachez que l’Ordre s’est engagé à devenir un interlocuteur privilégié pour les questions économiques et financières par sa présence à tous les rendez-vous d’échanges techniques afin de faire valoir ses avis éclairés tant ses membres disposent de compétences techniques éprouvées et pluridisplinaires. Nous voulons véritablement nous rapprocher de tous les acteurs économiques tout en jouant pleinement notre rôle de tiers de confiance »  Par sa formation pluridisciplinaire et la permanence qu’il assure auprès des entreprises qu’il assiste, l’expert-comptable a une connaissance appréciable du fonctionnement de l’entreprise. D’où le concept développé par l’Ordre pour inciter les entreprises à mieux connaître toutes les facettes de l’intervention des professionnels auprès d’eux, que ce soit dans le cadre d’un accompagnement ou le cadre de l’expression d’une opinion ou assurance à travers son message : « l’Expert-comptable est votre ami, consulte-le ; le Commissaire aux comptes est votre gendarme, écoute-le ! »  Aussi,  le président  de l’Oecci  a  ajouté  que c’est dans cette optique, que respectant sa traditionnelle cérémonie de présentation de vœux couplée par l’exposé sur l’annexe fiscale, le Conseil de l’Ordre souhaite poursuivre sa réflexion initiée depuis 2018 en analysant des questions importantes résultant des lois de Finances     Les  échanges aboutiront à des recommandations qui seront communiquées  au  ministre de tutelle comme un document de travail qui permettra aux pouvoirs publics de prendre les décisions idoines.  En sa qualité de parrain de la cérémonie, le ministre  Adama Koné de l'Economie et des finances, a adressé ses  sincères félicitations aux conseils de l’ordre pour cette initiative qui contribue sans doute à l’amélioration de l’action gouvernementale. «   Je  suis tout particulièrement heureux que vous vous retrouvez chaque année en vue d’aborder les problématiques liées à l’annexe fiscale. En tant que partenaire et conseiller des entreprises mais en tant que gendarmes pour tirer la sonnette en cas de débordement de gestion.  Je comprends que vous ayez des préoccupations sur la loi des finances et particulièrement l’annexe fiscale. »  a-t-il dit.   

Bamba Mafoumgbé

 Légende photo :  Koné Drissa, président de l’Ordre des experts-comptables de Côte d’Ivoire : «  Nous voulons véritablement nous rapprocher de tous les acteurs économiques » 

Visite médicale pour le hadj 2019// Des kits d’évaluation d’acuité visuelle au comité médical

mardi, 05 février 2019 20:00 Written by

Le Commissariat général du Hadj a offert  le  samedi 02 février 2019, des Kits d’évaluation d’acuité  visuelle au Comité médical.   Ce pour faire aux consultations  des candidats au hadj. C’était en marge d’un  atelier  de  formation  des coordonnateurs   des  sites pour le  Cmpp2019 qui a eu lieu  à l’Institut national de l’Hygiène publique à Treich -ville.    La cérémonie  de  remise  symbolique  d'un échantillon des kits en question   a été présidée par le Docteur Diaby Moustapha , premier vice- président du Commissariat général. A l’occasion, il a  transmis  au comité médical, toutes ses félicitations, pour l’immense   travail  abattu chaque année  et qui a  été reconnu par les autorités saoudiennes.  «  Cette dotation entrent  dans le cadre des efforts  du commissariat général du Hadj  à équiper  les différentes  structures d’encadrements des candidats au Hadj. Félicitation au comité médical qui nous donne satisfaction à tout point de vue. Toutefois, il faut  redoubler d’effort pour corriger les dysfonctionnements. Vous êtes des agents  de santés certes, mais vous êtes invités à la rigueur et au respect des  directives   saoudiennes »      a  t-il dit. Avant d’ajouter que  l’atelier du jour visait à  renforcer la capacité des  animateurs des différents sites de consultations  dont le nombre passe de  27 à 30 sur toute l’étendue du territoire national.  Pour le hadj 2019, l’une  des innovations, c’est l’introduction d’acuité visuelle. Aussi,  le Docteur Diaby  Moustapha n’  a pas passé sous silence le renforcement du traitement informatique des données. «   Il faudra partager l’information avec ceux qui  n’étaient pas là. La consultation médicale pré-médicale c’est une première étape dans l’organisation du hadj(…) Surtout que le ¼ des pèlerins sont des personnes vulnérables   » a ajouté le Vice- président du commissariat du Hadj. Qui n’a pas manqué de remercier  la Direction générale  de l’Institut nationale de l’hygiène publique( Inhp)   Moussa Kader

Légende photo : le Docteur Diaby Moustapha remet ici symboliquement  un échantillon des kits  d’évaluation d’acuité visuelle   au comité médical

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