Le président de l'Ordre des architectes de Côte d'Ivoire M. Abdoulaye Dieng et le Conseil de l'Ordre étaient face à la presse le 24 octobre 2018.Ce pour, sur « l'exercice illégal de la profession d'architecte » C’était au siège du Conseil national de l’ordre national des architectes de Côte d’Ivoire,( Cnoaci) à Cocody. Selon le président Abdoualye Dieng, « la lutte portant sur l’exercice illégal de la profession d’architecte devient de plus en plus courante du fait du développement d’internet. L’exercice illégal de notre profession est devenu un véritable fléau qui mine la corporation, le client se faisant gruger parfois par de belles images 3D qui ne font pas à elles seules l’architecture. Vous devez savoir qu’aujourd’hui, les architectes ivoiriens n’ont même pas 10% du marché de la construction, alors qu’ils devraient crouler sous le poids des contrats, compte tenu du boom économique que connait notre pays ». Quelques cabinets s’en sortent mais ils ne constituent pas la majorité. Pour lui, « le retour de la Côte d’Ivoire sous les projecteurs de la scène mondiale et les fruits de ce travail ne doivent pas échapper aux enfants de ce pays, d’autant plus que les architectes sont de plus en plus appelés à travailler dans la sous- région : preuve de leur compétence ». Aussi le président de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire, ajoute que le moment est venu pour mettre de l’ordre dans la corporation à travers une action rigoureuse d’assainissement. Ce qui passe par le repérage des cabinets illégaux, des architectes non agrées entre autres. Aussi il s’est interrogé : « Comment comprendre qu’il existe en Côte d’Ivoire des cabinets regroupant près d’une quarantaine d’architectes étrangers sans qu’il ait un seul architecte ivoirien ? Ces cabinets assurent actuellement la majeure partie des projets de construction. Il doivent comprendre que pour exercer à temps plein sur le sol ivoirien, il leur faut s’associer par contrat en bonne et due forme à un architecte ivoirien, payer des redevances à l’ordre, embaucher des architectes ivoiriens et recruter et former obligatoirement des stagiaire comme les autres cabinets locaux » Par ailleurs, il n’ a pas manqué de préciser que « l’architecte ivoirien ne peut négocier un contrat de moins de 50% des honoraires s’il se trouve en association avec un architecte étranger et pas moins de 35% s’il est en association avec au moins deux autres architectes. Il se doit d’avoir la mission de suivi du chantier(35%) ainsi qu’un droit de regard sur la conception et la mission de permis de construire( 15%), afin d’obtenir les moyens de moyens de produire un travail de qualité qui répond aux normes locales et qui leur permet d’assurer les charges de leur cabinet et d’obtenir une vie décente »
Moussa Kader Légende photo : Abdoulaye Dieng, Président de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire