Diabouo- Séfinan est une localité située à environ 22 km de Gagnoa. Sur l’axe Gagnoa- Gueyo. Qui manque d’eau potable. Peuplé d’environ 1100 habitants, Diabouo- Séfinan fait partie de ces localités qu’on appelle dans la région, « les petites Cédéao » avec ses populations venues de la Guinée Conakry, le Mali et le Burkina Faso. Mais aussi des autres régions de la Côte d’Ivoire.
De passage durant ces vacances 2024, précisément en Juillet de la même année, dans ce village, nous sommes passés dans plusieurs cours, pour présenter nos civilités aux familles dont certaines nous ont interpellé sur le manque de certaines commodités dont l’eau potable, comme à notre passage en 2019.
En chemin, notre attention est attirée par ce puits vieux de plus de cinquante ans et dont l’eau fraiche quoique pas de très bonne qualité sert encore à alimenter plusieurs centaines de ménages.
Nous surprenons, une jeune fille à la poitrine aguichante, se battre avec un cordage attaché à un pot en train de recueillir de l’eau dans un puits profond dont elle a du mal à voir la profondeur à cause de certaines plantes parasites. L’état de dégradation de la margelle indique bien que ce puits a bien traversé le temps.
« Malgré l’existence des autres puits dans les plusieurs cours, nous venons ici pour recueillir. Ce n’est pas facile pour nous les femmes. Du fait des fosses septiques qu’on trouve ça et là dans le village, la qualité de l’eau laisse à désirer. Nos parents nous ont toujours dit que par le passé, l’eau puisée ici, était de très bonne qualité et les campements environnants venaient s’approvisionner ici », nous indique Mariam T, la vingtaine environ.
Ce témoigne est confirmé par Madame Bamba Korotoumou. Qui affirme que la qualité de l’eau serait à la base de la mauvaise santé récurrente des enfants constaté. « Nous constatons que des enfants ont le ventre ballonné, font souvent la diarrhée et nous sommes obligés de les envoyer en consultation au dispensaire du village centre ; Diabouo à environ 1 km », ajoute- t- elle. Pour sa part, Bamba Souleymane, le chef du village, ne peut demander mieux que le forage d’un puits pour non seulement aider les braves populations à avoir accès à l’eau potable, mais aussi les encourager à produire davantage aux champs et en bonne santé.
Ici, faut-il préciser que l’activité principale est l’agriculture. A Diabouo- sefinan, on produit en grande quantité du cacao, du café et très bientôt du caoutchouc entre autres. « Malheureusement, la population n’a ni accès à l’eau potable ni à électricité. Et pourtant ! (…) Ici, l’essentiel de la population travaillent dans le secteur agricole. Nous voulons profiter de votre passage ici pour demander au gouvernement et aux bonnes volontés, de nous aider à avoir une pompe à motricité humaine. C’est un cri de détresse. », lance comme appel, le doyen B. Souleymane
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo: Une femme en train de puiser de l’eau dans le vieux puits âgés de plus de 50ans( Photo B.M)