Mon pays est un,
Et je suis en lui, comme il est en moi.
Dans ses joies, ses peines et ses incertitudes,
Je me tiens comme un humble bâtisseur,
Portant le rêve de le voir entier et debout,
S’élevant au-delà des fractures et des doutes,
Non pour ma propre gloire,
Mais pour l’harmonie qu’il peut offrir à chacun de ses enfants.
En ces temps où l’histoire semble vaciller,
Où les échéances électorales réveillent des craintes enfouies,
Puisse notre mémoire collective éclairer nos choix.
Nous avons déjà connu la douleur de la division,
Et dans ces brèches, nous avons trouvé des leçons :
La paix ne naît pas de la peur, mais de la volonté.
La volonté de dialoguer, de pardonner, de construire ensemble.
Puisse chaque citoyen se rappeler que la Côte d’Ivoire,
Cette terre d’espérance et d’hospitalité,
N’appartient pas à un camp, à un parti ou à une génération,
Mais à tous ceux qui l’habitent et l’aiment.
Que nos ambitions politiques ne soient plus des sources de discorde,
Mais des instruments de progrès au service du bien commun.
L’adversité politique peut être un appel.
Un appel à sortir des cycles de méfiance,
À transcender nos divergences,
Et à bâtir une démocratie où le débat enrichit,
Plutôt que d’oppresser.
Car c’est dans nos moments les plus difficiles
Que naissent les plus grandes réconciliations.
"Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle,"
Entendons cet appel comme un serment.
Un serment de refuser la haine comme héritage,
Et d’offrir à nos enfants une nation réconciliée,
Où le droit de chacun à vivre en paix
Surpasse toutes les ambitions personnelles.
Que les échéances électorales cessent d’être des moments de peur,
Mais deviennent des étapes de maturité collective.
Que chaque bulletin de vote ne soit pas une arme,
Mais une voix pour construire un avenir partagé.
Que chaque débat, chaque divergence,
Puisse se transformer en ponts vers une Côte d’Ivoire forte.
Nous portons une responsabilité :
Celle de transformer nos blessures en force,
Nos divisions en cohésion,
Nos rancunes en espoir.
Car la paix n’est pas un luxe,
Elle est la condition même de notre survie et de notre grandeur.
"Côte d’Ivoire, terre promise et bénie,
Puisse ton peuple se lever,
Non pas contre lui-même,
Mais pour lui-même,
Pour que l’unité dans l’adversité devienne ton étendard,
Et la paix durable, ton héritage au monde."
Norbert KOBENAN