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vendredi 28 mars 2025
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Circulation des biens-L’ Alliance Borderless expose les entraves sur des corridors ivoiriens

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Circulation des biens-L’ Alliance Borderless  expose  les entraves sur   des  corridors ivoiriens

 Le Comité national Côte d’Ivoire de l’Alliance Borderless a ouvert ses activités pour l’exercice 2025, le mardi 11 mars 2025 à Abidjan Plateau. Ce   à l’occasion d’un atelier sur « la compétitivité des corridors de transit et fluidité de la desserte des ports ».

Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, les corridors Abidjan-Pôgô et San Pedro Tengrela sont jalonnés par des pratiques qui font gravement entrave à la libre circulation.

 Selon le président de l’Alliance Borderless, Jonas Lago, il faut que les autorités parties prenantes dans la facilitation du commerce y jettent un regard au plus vite. Dans le cas contraire, c’est la compétitivité des deux ports ivoiriens qui en partirait.

Pour preuve plusieurs postes d’observation qui se transforment en postes de contrôle et annexent l’autoroute du Nord. Au moins 45 points de contrôle sont alignés sur le corridor Abidjan-Ouangolo-Pôgô d’environ 700km. A distance presqu’égale, le corridor Lomé-Cinkansé (650km) reliant le Togo au Burkina Faso ne compte que cinq postes de contrôle.

A la multiplicité des barrages s’ajoutent d’importantes sommes d’argent prélevées aux transporteurs par les forces de sécurité, comme faux frais, et une zone de « no mans land » entre Laléraba à Niangologo où règne la totale insécurité. L’étude réalisée par le Comité national de l’Alliance Borderless déplore également le mauvais état de la route en particulier les axes Kani-Séguéla ; Séguéla- Daloa et Issia-Soubré et le non-respect de la réglementation par les acteurs du transport routier. Ce qui expose ces derniers à toute sorte de racket. Ce constat a été présenté au premier panel de l’atelier, dans la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie (Cci-CI), institution hôte de l’organisation.

« L’Alliance Borderless souhaite des propositions concrètes et pratiques des acteurs publics et privés afin de rendre les corridors Abidjan-Ouangolo-Pogo et San-Pédro-Tengrela qui supportent plus de 90% de la déserte par voie routière de trafics des marchandises, plus compétitifs », a conclu M. Lago.

 

Des transporteurs épuisés par le racket

 Pour leur part,   MM. Hamed Doumbia et Bamba Daouda, respectivement président national de la Confédération des syndicats des conducteurs routiers d’Afrique de l’Ouest (Cscrao) et Secrétaire général de l’Union des conducteurs routiers d’Afrique de l’Ouest Mauritanie et Maroc (Ucrao). M. Bamba a particulièrement déploré la mauvaise publicité que font supporter les faux frais à la compétitivité des ports ivoiriens.

 Ce sont, d'après l'intervenant, entre 28 000 et 30 000 Fcfa qui sont exigés par camion à chaque barrage. Des frais qui sortent le plus souvent des poches des conducteurs de poids lourds. « Aujourd’hui quand on dit à un transporteur de l’hinterland que sa prochaine destination est la Côte d’Ivoire, il est aussitôt envahi par la crainte ».

Comme solutions à cet état de fait, le Directeur général adjoint du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier (HCPETR-CI), Salif Samaké, a demandé un soutien collectif, en vue de la sensibilisation et du renforcement des capacités des transporteurs.

Tout en disant prendre acte, le représentant de la police nationale, le Commissaire principal Irié Bi S. Etienne, a expliqué la présence des forces de sécurité sur les axes routiers par le souci de dissuader les coupeurs de routes, surtout sur les tronçons fortement dégradés du corridor San Pedro-Tengrela. Il a fait remarquer que les choses « s’améliorent », notamment en raison de la réhabilitation de certaines voies.

 

 

Par la voix de M. Coulibaly Vincent, Directeur des transports routier et ferroviaire, le ministère des transports a porté la caution solennelle à ce temps de travail et d’échanges. Il a souligné qu’il est temps pour la Côte d’Ivoire de redoubler de vigilance et de ne pas tourner le dos aux clients traditionnels que sont le Mali et le Niger, si le pays ne veut pas se laisser distancer par les ports concurrents.

« Le ministère se fera fort de faire avancer des choses et nous restons ouverts. Nous devons nous donner les mains pour trouver les solutions et aider les transporteurs », a-t-il conseillé.

 

L’atelier a réuni une bonne palette de représentants d’organisations communautaires comme la Cédéao et d’institutions publiques dont le ministère des affaires étrangères et de l’intégration africaine, de même que l police nationale et les Douanes. L’Office ivoirien des chargeurs (Oic), l’Observatoire de la fluidité des transports (Oft) les communautés portuaires d’Abidjan et de San Pedro, les entreprises privées telles que la Sitarail, Sotaci et l’Union des grandes entreprises et industrie de Côte d’Ivoire (Ugeci)ont pris une part très active à cette rencontre

B. M avec sercom

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