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vendredi 25 avril 2025
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Les Mardis de Nk/Joutes électorales en Côte d’Ivoire - Choisir la sagesse plutôt que le vertige du chaos

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Les  Mardis  de Nk/Joutes électorales en Côte d’Ivoire - Choisir la sagesse plutôt que le vertige du chaos

Introduction : Une terre d’espérance hantée par les fantômes du passé

Octobre 2025. Le calendrier électoral, semblable à un fleuve impétueux, approche de ses berges, faisant renaître les souvenirs douloureux enfouis dans la mémoire collective. Le peuple ivoirien, encore fragile, porte en lui les cicatrices des violences passées. De 1999 à 2020, chaque rendez-vous électoral s’est trop souvent transformé en tornade, laissant derrière elle tristesse, méfiance et division.

C’est dans cette atmosphère lourde que la Conférence des Évêques Catholiques de Côte d’Ivoire (CECCI) lance un cri profond, tel le tam-tam du village qui résonne dans la nuit pour rappeler chacun à sa responsabilité. Une voix de sagesse appelant à une élection juste, transparente, inclusive et apaisée.


I. Le message des Évêques : La parole-vérité au cœur du village

1. Un cri du cœur face à l’idolâtrie du pouvoir

La CECCI interpelle le pays avec une parole vraie, rappelant le proverbe africain :

> « Lorsque l’éléphant lutte contre l’éléphant, c’est toujours l’herbe qui souffre. »


Les crises successives (1999, 2002, 2010, 2020) ont meurtri les populations. En pointant du doigt « l’idolâtrie politique », les Évêques dénoncent clairement ceux qui sacrifient le peuple sur l’autel d’intérêts éphémères, oubliant que le pouvoir est semblable à une ombre : il passe vite, mais les conséquences demeurent.

2. Une parole destinée à tous : Le dialogue sous l’arbre à palabre

La CECCI invite chaque acteur – gouvernants, partis politiques, jeunesse, forces de sécurité, médias, guides religieux – à s’asseoir sous l’arbre à palabre, lieu sacré du dialogue et de la vérité. Car, rappelle un autre proverbe :

> « Seul, on va vite ; ensemble, on va loin. »


La nation ivoirienne n’ira loin que si chacun fait preuve de responsabilité et privilégie l’unité plutôt que les divisions destructrices.


II. Les leçons d’un passé douloureux : Éviter de tomber dans les mêmes pièges

1. Des élections comme un champ miné

La Côte d’Ivoire, au fil des décennies, semble piégée dans un cycle infernal où les élections deviennent des feux de brousse que nul ne parvient à maîtriser.

1999 : Un vent violent renverse le régime.

2002 : Le pays se fend en deux, semblable à une calebasse brisée.

2010, 2020 : Les larmes coulent comme des rivières.


Le souvenir de ces périodes doit rester vivant, non pour nourrir la peur, mais pour guider vers la prudence.

2. Le peuple, otage d’une pièce théâtrale tragique

Les Évêques dénoncent cette prise en otage par des élites politiques qui considèrent trop souvent les citoyens comme spectateurs impuissants de leurs jeux de pouvoir.

Rappelons-nous ce proverbe ivoirien :

> « Quand deux buffles s'affrontent, ce sont les fourmis qui souffrent. »


Le peuple ivoirien ne mérite pas de payer le prix des ambitions personnelles et partisanes.


III. À la croisée des chemins : Planter les graines de la paix

1. Avant l’élection : Préparer une terre fertile

La CEI doit être comme un juge impartial, sans parti pris, ni faveur. Car, comme le dit la sagesse ivoirienne :

> « Le chasseur qui ne connaît pas la forêt perd son gibier. »


Une liste électorale juste est comme une semence saine ; sans elle, aucune récolte démocratique n’est possible.

Les discours haineux doivent disparaître. Le proverbe enseigne :

> « La parole est comme l’eau, une fois versée, elle ne se ramasse plus. »


2. Pendant l’élection : Garder le feu sans incendier la maison

Les forces de sécurité doivent se rappeler que leur mission est de protéger la maison commune, non de l’incendier.

Les médias, eux, doivent être des phares éclairant la nuit, non des torches qui embrasent tout sur leur passage.

Les citoyens et observateurs doivent être comme des veilleurs, attentifs et vigilants.


3. Après l’élection : Reconstruire ensemble après la pluie

Accepter le résultat, c’est comprendre que perdre une élection n’est pas perdre sa dignité. Rappelons-nous :

> « Celui qui accepte la défaite gagne la sagesse. »


Le dialogue inclusif est indispensable : comme le dit l’adage :

> « On ne construit pas une maison avec une seule main. »


IV. De la peur à l’espérance : Guérir la psychose sociale

Former les citoyens dès maintenant, c’est préparer l’esprit à l’avenir.

Des forums de dialogue réguliers sont nécessaires pour prévenir la violence. La sagesse dit :

> « C’est pendant la paix qu’on prépare la guerre. »


Une coalition nationale pour la paix doit réunir toutes les voix qui comptent : leaders religieux, artistes, enseignants. La diversité de voix est la plus belle musique de la paix.

La culture ivoirienne, ses contes, proverbes et alliances traditionnelles doivent être mobilisés pour retisser les liens sociaux.


V. Résonance spirituelle : La symphonie des voix religieuses

Les Évêques catholiques ne chantent pas seuls. Leur appel résonne avec celui des autres communautés religieuses, comme les instruments d’un même orchestre jouant la partition de la paix.

Face au silence complice qui nourrit les crises, il est urgent d’élever les voix de tous les leaders spirituels pour rappeler cette vérité universelle :

> « Dieu ne fait pas de différence entre ses enfants. »


Conclusion : Que la Côte d’Ivoire se lève comme un soleil nouveau

Octobre 2025 est un rendez-vous historique avec notre conscience collective.

Le message des Évêques est un flambeau éclairant le chemin vers la paix. Il ne condamne personne, mais interpelle tout le monde : gouvernants, opposants, citoyens, jeunes et anciens.

À ceux qui recherchent le pouvoir, rappelons que le pouvoir passe, mais la paix reste.

Aux citoyens, disons que le vote n’est pas une arme mais une responsabilité.

À la communauté internationale, affirmons que son rôle est d’accompagner, jamais d’imposer.

Ensemble, répondons à l’appel de la sagesse.

Que cette terre d’espérance retrouve son plus beau visage, celui d’une Côte d’Ivoire où l’unité triomphe enfin des tempêtes électorales.

> « Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle ! »
Que cette élection soit celle où notre peuple se relève, uni et réconcilié, pour éclairer de nouveau l’histoire des nations.

Norbert KOBENAN

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