Et revoilà le SARA, le Salon dédié à l'agriculture en Côte d'Ivoire. Dites-nous, en quoi est-ce que ce salon-ci sera différent des autres salons ?
Le Salon International de l'Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan, qui est à sa 7ème édition, fera peut-être mieux que les autres, mais sera identique aux autres. Déjà, il aura lieu dans le même cadre, il aura pour activités les mêmes activités, sauf que toute activité humaine est appelée à s'améliorer. C'est pourquoi nous allons puiser dans nos échecs les éditions dernières et améliorer donc l’édition 2025. Nous allons puiser dans nos réussites, les améliorer pour améliorer cette édition.
Si nous voulons parler de différence, nos mandants à savoir le Ministre de l'État, Kobenan Kouassi ADJOUMANI et ses pères co-organisateurs du SARA à savoir le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques le Ministre des Eaux et Forêts, le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, nous ont mandatés. Ils nous ont demandé de faire tout pour que cette édition soit une édition mémorable. Donc, la différence avec les autres se situera à l'engagement de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. En un mot, nous voulons inviter toutes les collectivités territoriales, les districts et les régions, à s'associer pleinement à cette édition.
Parce que l'agriculture, c'est une affaire du terroir. L'agriculture, c'est dans les régions. L'agriculture, c'est nos populations, au quotidien, qui travaillent les champs, qui transportent les productions, qui transforment les productions, qui les distribuent. Donc, cette année, nous voulons l’implication de nos régions. Nous voulons la participation effective, la participation importante de ces régions, de nos acteurs qui sont à l'intérieur du pays.
Parce que, vous savez, un salon, c'est un carrefour du donner et du recevoir. On vient donner, mais on vient recevoir. En venant avec ce que nous avons, en venant faire montre de ce que nous connaissons, de ce que nous faisons, on a la possibilité, et ce que nous leur souhaitons, d'avoir des partenaires qui sont venus, d'ailleurs, pour venir chercher à investir.
On peut, donc, capter des investissements, on peut signer des partenariats, on peut même faire des jumelages avec des régions qui viennent, pour alors améliorer ce que nous avons ici. C’est dans ce cadre que nous trouvons à une participation active de nos d'associer ces régions. Mais à côté des régions et districts, la population entière, parce qu'on peut venir au salon en tant que visiteur, par curiosité, et en répartir agripreneur, parce qu'on aura été attiré ou impressionné quelque chose de nouveau dans le secteur agricole , et nous décider d'aller investir dans l'agriculture.
Parce que l'agriculture, c'est un domaine d'investissement. Et comme on l'a dit, au village, on dit la terre ne trahit pas son homme, l'agriculture ne trahit pas. La Côte d'Ivoire continue d'être le leader agricole au niveau mondial. Parce que la population ivoirienne s'est investie dans l'agriculture. Et les politiques continuent de croire en l'agriculture. Et ce n'est pas aujourd'hui avec M. le Président de la République, qui veut faire en sorte que la production des parents ne pourrisse pas à travers la transformation structurelle de notre économie agricole, que cela prendra fin.
Parce qu'il faut le dire, plus de 30% de nos productions pourrissent dans les champs. Le Président de la République, avec le Plan National d'Investissement Agricole de deuxième génération, pour passer à la transformation, veut que cette production ne pourrisse plus et puisse servir de la terre à la table, nous ne perdions pas plus de 5%. Et là, en ce moment, nous pouvons parler effectivement de ce que le Président veut pour les Ivoiriens, la souveraineté alimentaire.
2- Autre chose pour ce salon 2025, l'invité d'honneur, c'est bien la Chine. Pourquoi la Chine?
La Chine, nous le savons, c'est ce pays continent, avec combien de milliards de population et qui arrive à nourrir sa population. Donc, la Chine a quelque chose à partager avec la Côte d'Ivoire, qui veut développer davantage son agriculture et atteindre la souveraineté alimentaire. La Chine, non seulement elle produit, mais elle a les moyens de production.
Avec la Chine, nous voulons aller à la mécanisation. La Chine a le matériel nécessaire pour la mécanisation de notre agriculture, elle a les techniques appropriées. Le Ministre d'Etat aime à le dire, on ne peut plus faire l'agriculture sans la maîtrise de l'eau.
Mais ce sont des techniques que nous voulons aussi capter de par la Chine. Donc la Chine est un exemple agricole. Et c'est pour toutes ces raisons de réussites que le Président de la République a bien voulu que cette année, la Chine soit le pays à l'honneur. C’est un modèle auquel on veut ressembler.
3- Alors nous sommes à la 7e édition, pour cette édition-ci, quelles sont vos attentes?
Nos attentes sont nombreuses. Dans un premier temps, mettre dans l'opinion nationale et internationale que le Salon de l'Agriculture et des Ressources Animales d'Abidjan (SARA) est incontournable.
Mettre dans la tête de tous qu'aujourd'hui, nous avons une dimension internationale, hors sous-régionale, hors africaine. Nous voulons ressembler aujourd'hui ou compétir avec des salons comme celui du Maroc, comme celui de Paris. Et nous en avons les capacités, nous avons les moyens de le faire.
Nous voulons que ce salon reste dans la tête des gens, comme le Salon qui peut permettre à la Côte d'Ivoire d'améliorer son outil agricole. Par la présence des régions, les structures et les entreprises, nous voulons montrer le résultat de la politique agricole initiée par le Gouvernement Ivoirien. Donc nous voulons que ce salon-là démontre aux yeux du monde entier que les politiques agricoles que le Président de la République insuffle aux différents ministres sont vraiment réalisés sur le terrain et sont comprises et appliquées. Et que ce salon permet à tout Ivoirien d'être fier de son agriculture.
Nous voulons démontrer à
ce Salon que le secteur agricole constitue une niche d’opportunités
permettant aux pouvoirs publics de répondre efficacement au défi de l’emploi des jeunes et des femmes.
Donc c'est autant de choses que nous voulons que cette 7ème édition laisse comme des traces indélébiles.
4- Le salon n'est rien sans la visite du public. Les Ivoiriens, vous attendez effectivement qu'ils viennent vous visiter au Parc des Expositions ?
L'année dernière, c'était plus de 400 000 visiteurs. Cette année, nous attendons plus de 500 000 visiteurs. Parce qu'après la longue léthargie de la deuxième et la troisième édition, nous avons eu une petite pause en 2021 pour faute de COVID-19. Mais à la reprise, en 2023, on a eu plus de 400 000 visiteurs. Cela a réveillé le SARA dans l'esprit des gens. Et nous pensons que cette année, cela va être amélioré. Parce que ceux qui n'ont pas pu prendre les dispositions en 2023 pour venir à temps, on avait vu les derniers jours, on avait des difficultés pour fermer le salon parce que tout le monde voulait venir. Nous pensons que les gens seront là cette année et en grand nombre. Nous attendons les visiteurs simples, les entrepreneurs et les acteurs agricoles.
Interview réalisée par Radio-Ci et SERCOM Ministère d’ Etat, ministère de l’Agriculture, développement rural et des productions vivrières
PHOTO: Kouakou Kouassi André , Commissaire général du SARA 2025 (à droite)