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République de Côte d'Ivoire — 26 octobre 2025

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samedi 15 novembre 2025
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Economie (1413)

Hydrocarbures – La Côte d’Ivoire va construire un nouveau complexe d'Hydrodésulfuration du gasoil

jeudi, 02 octobre 2025 20:13 Written by


La Côte d’Ivoire s’apprête à faire un nouveau bond qualitatif en ce qui concerne le traitement de son gasoil. En effet, par l'intermédiaire de la Société ivoirienne de raffinage (Sir), le pays va construire un nouveau complexe d'Hydrodésulfuration du gasoil pour se conformer aux normes environnementales de la Cédéao qui exigent une teneur en soufre de 50 ppm.

Ce complexe qui va être livré dans le premier trimestre de 2029, sera composé de six unités d'Hydrodésulfuration (HDS) destinées à traiter le gazole. Ce projet va transformer durablement la qualité du gasoil produit dans le pays, en mettant à la disposition des consommateurs un produit plus propre et moins polluant lors de sa combustion. La pose de la première pierre de ce complexe a été effectuée, hier jeudi 2 octobre 2025, à l’issue d’une cérémonie pleine d’émotion, qui a eu lieu au siège de la Sir, en présence du Premier ministre Robert Beugré Mambé.

Le chef du gouvernement a tenu à rappeler que si la Société ivoirienne de raffinage est encore fonctionnelle, c’est en grande partie grâce au président de la République, Alassane Ouattara qui a eu le courage de s’attaquer aux problèmes structurels de l’entreprise, en traitant une situation d’endettement qui hypothéquait sa survie.
C’est pourquoi il a félicité le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly dont le leadership et les actions s’affirment chaque jour, dans tous les secteurs de son département. A côté de lui, il a également salué la direction générale de la Sir et l’ensemble du personnel, « pour avoir su maintenir cette entreprise dans un élan de performance, malgré les difficultés que connaissent de nombreuses raffineries en Afrique et dans le monde ». « Aucune entreprise ne peut résister aux défis du futur sans s’inscrire dans une optique de remise en cause perpétuelle, pour trouver continuellement, les arguments et outils indispensables, pour s’adapter aux exigences du temps. Je suis heureux que ce projet s’inscrive dans cette dynamique d’amélioration continue des acquis, pour maintenir la stature de la Sir, en tant qu’entreprise soucieuse du respect des normes exigeantes qui régissent son secteur » s’est-il réjoui. La feuille de route communautaire prévoit en effet le passage progressif à la spécification dénommée AFRI 5 avec une teneur en soufre à 50 ppm maximum dans le gasoil, pour tous les Etats membres. Selon Beugré Mambé, la Côte d’Ivoire ne se contente pas de suivre cette évolution.
« Elle a choisi, à travers la SIR, de prendre une longueur d’avance, en passant directement à AFRI 6, qui limite la teneur en soufre à moins de 10 ppm. Ce saut qualitatif témoigne de la volonté de la Côte d’Ivoire d’être à la pointe de l’innovation et de la protection de l’environnement », a-t-il annoncé.
Avant, le chef du gouvernement, le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a fait savoir que la construction de ce complexe constitue le premier jalon d’une série de projets structurants identifiés, qui seront réalisés par la Sir. « Le projet d’une seconde raffinerie en fait partie. Nous y tenons. Les activités de la Sir créent de la valeur ajoutée locale par la transformation de produits pétroliers bruts importés. Avec les découvertes majeures que nous avons faites, elles vont s’élargir pour couvrir le raffinage de notre pétrole brut », a-t-il fait savoir.
Le ministre, en outre, indiqué que le projet HDS est une opportunité pour les entreprises locales de démontrer leur expertise et de monter en compétence, conformément à la loi sur le contenu local dans les activités pétrolières et gazières, dont l’ambition est de rendre accessible aux nationaux ce secteur capitalistique de haute technicité. « Ce projet permettra de réduire de 75% les émissions de soufre (SO2) dans l’atmosphère », a-t-il expliqué en saluant la contribution du ministre en charge de l’Environnement qui « a permis de le classer dans la catégorie B, ce qui a facilité son financement ».
Pour sa part, le directeur général de la SIR, Soro Tiotioho, a indiqué que la pose de la première pierre du complexe d’Hydrodésulfuration du gasoil rend la SIR moderne pérenne.
AYOKO MENSAH

Construction de l’hôpital d’Anoumangoua à Yamoussoukro - Côte d’Ivoire Terminal y contribue

jeudi, 02 octobre 2025 19:11 Written by


Côte d’Ivoire Terminal, concessionnaire du deuxième terminal à conteneurs du Port d’Abidjan, a apporté le 28 septembre 2025 son soutien à la construction de l’hôpital d’Anoumangoua, situé à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire.
Cette initiative, organisée en marge de la 25ᵉ édition de l’Open de Golf de Côte d’Ivoire, s’inscrit dans le cadre de la politique de responsabilité sociétale de l’entreprise, qui place la santé, le sport et l’éducation au cœur de son engagement en faveur d’un développement durable et inclusif. En contribuant à la réalisation de cet établissement de santé, Côte d’Ivoire Terminal entend renforcer l’accès à des soins de qualité pour les populations locales. L’entreprise considère en effet que l’amélioration des infrastructures sanitaires constitue un levier essentiel pour le bien-être des communautés et le développement socio-économique du pays.

« L’arrivée de Côte d’Ivoire Terminal dans l’écosystème portuaire a permis de doubler le trafic conteneurs entre 2022 et 2024. Mais cela ne suffit pas : notre mission est aussi d’œuvrer, aux côtés des autorités, pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations. Ce projet hospitalier illustre notre volonté d’être également au service des communautés locales en contribuant à faciliter leur accès à des soins de santé modernes et accessibles », a déclaré Koen De Backker, Directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.
« Nous remercions Côte d’Ivoire Terminal pour ce geste de haute portée sociale. La construction de cet hôpital est une réponse concrète aux attentes des populations. C’est aussi un signe fort que les entreprises peuvent être de véritables partenaires du développement local, en apportant une valeur ajoutée au-delà de leur mission économique. », a indiqué le président de la Mutuelle du village d’Anoumangoua, Kouassi Kouamé Boris. Partenaire stratégique du Port Autonome d’Abidjan, Côte d’Ivoire Terminal réaffirme ainsi son engagement à travers des actions concrètes qui contribuent à la santé, à l’éducation et au sport, piliers de sa politique RSE.
Bamba M.

Cgeci Academy2025- AGL réaffirme son rôle de catalyseur logistique

jeudi, 02 octobre 2025 07:59 Written by

AGL Côte d’Ivoire, opérateur logistique, a participé les 29 et 30 septembre 2025 à la 13ᵉ édition de la Cgeci Academy, placée sous le thème : « Souveraineté économique : le temps de l’action ». Ce rendez-vous majeur du secteur privé africain réunit plus de 2 500 participants, dont 500 CEO et jeunes dirigeants. Une opportunité pour l’entreprise de réaffirmer sa contribution au renforcement de la souveraineté logistique de la Côte d’Ivoire et de la sous-région.
Forte de ses infrastructures, notamment ses entrepôts modernes implantés à Abidjan, San Pedro, Bouaké et Ferkessédougou, AGL Côte d’Ivoire développe des solutions logistiques intégrées et multimodales qui accompagnent efficacement les filières agricoles.
Grâce à son savoir-faire, l’entreprise couvre l’ensemble de la chaîne de valeur : transport, stockage, manutention, empotage et transit. AGL investit également dans l’innovation digitale à travers des outils performants et s’appuie sur des équipements modernes, ponts bascules homologués, systèmes de pesée certifiés, capacités frigorifiques étendues qui garantissent la fluidité et la fiabilité de toutes ses opérations.
À l’occasion de la CGECI Academy 2025, David Allilai, Directeur Commercial d’AGL Côte d’Ivoire, a participé au panel sur le thème : « Produire ce que nous consommons, un impératif ». Ce sera l’occasion de réaffirmer l’engagement d’AGL Côte d’Ivoire à bâtir une logistique agricole performante, capable de réduire les pertes postrécolte, d’améliorer la compétitivité des filières locales et de contribuer à la sécurité alimentaire du continent.
« La souveraineté économique ne peut se construire sans une logistique robuste et résiliente. En tant que partenaire clé des filières agricoles et industrielles, AGL déploie des solutions innovantes et sur mesure qui accompagnent la transformation des chaînes de valeur. Nos infrastructures, notre expertise et nos synergies opérationnelles, route, rail et port, permettent de fluidifier les échanges, soutenir la croissance des entreprises locales et renforcer l’attractivité économique du pays. », a souligné Asta-Rosa Cissé, Directrice Régionale d’AGL Côte d’Ivoire-Burkina Faso.
À travers sa participation à la CGECI Academy, AGL Côte d’Ivoire confirme son engagement à contribuer activement au dialogue public-privé, à renforcer les capacités des entreprises locales et à soutenir l’industrialisation des filières agricoles. Cette présence illustre sa volonté de demeurer un acteur central dans la dynamique de transformation économique et logistique de la Côte d’Ivoire
B. Mafoumgbe

BCEAO- L’Afrique de l’Ouest ouvre la voie d’une monnaie électronique interopérable

mercredi, 01 octobre 2025 12:32 Written by

Dans un monde où l’innovation financière redessine les frontières de l’économie, l’Afrique de l’Ouest vient de franchir une étape déterminante. La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a lancé une monnaie électronique interopérable, adossée au franc CFA, permettant à tous les acteurs du système financier de l’Union – banques, opérateurs de mobile money, institutions de microfinance et fintechs – de dialoguer sur une même plateforme.

Ce n’est pas une nouvelle devise, mais une transformation structurelle. Pour la première fois, un client de mobile money pourra transférer ses fonds directement vers un compte bancaire, un commerçant équipé d’Orange Money pourra être payé depuis MTN ou Wave, et une coopérative agricole en zone rurale pourra recevoir ses paiements sans obstacles ni coûts supplémentaires. L’interopérabilité brise les silos qui cloisonnaient jusque-là l’écosystème.

Inclusion et confiance

Cette initiative répond à deux urgences. La première est sociale : malgré l’essor spectaculaire du mobile money, une majorité d’Africains de l’Ouest restent encore exclus des services financiers formels. La seconde est économique : la coexistence d’innombrables solutions privées de paiement a fragmenté le paysage, multiplié les frais et freiné la fluidité des échanges.

L’interopérabilité, en intégrant tous les acteurs sous l’égide de la BCEAO, garantit la sécurité, la traçabilité et la stabilité des transactions. Elle ouvre la voie à une plus grande inclusion financière, en rapprochant la finance moderne des zones rurales, du secteur informel et des jeunes entrepreneurs.

Une projection vers l’avenir

Au-delà du confort qu’elle apporte aux usagers, cette innovation prépare le terrain d’un bouleversement encore plus profond : l’arrivée d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC), souvent évoquée sous le nom d’“e-CFA”. Cette future monnaie digitale, émise directement par la BCEAO, bénéficierait de l’infrastructure déjà mise en place par la plateforme interopérable.

C’est aussi un levier stratégique pour la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Les transactions transfrontalières, longtemps entravées par des barrières techniques ou institutionnelles, pourraient s’opérer de manière fluide, instantanée et à moindre coût. En ce sens, la BCEAO inscrit l’UEMOA dans la dynamique continentale de modernisation des paiements et renforce son rôle de pionnier régional.

Une leçon au-delà des frontières

L’Afrique de l’Ouest envoie ainsi un signal fort au reste du monde : l’innovation monétaire n’est pas l’apanage des économies du Nord ou des géants technologiques. Elle peut naître sur le continent africain, portée par une institution régionale, et s’ancrer dans une logique de régulation et de stabilité.

Alors que de nombreux pays s’interrogent sur l’avenir des crypto-monnaies et la régulation des actifs numériques, l’UEMOA propose un modèle singulier : une monnaie électronique régulée, adossée à la banque centrale, interopérable et universelle dans son usage.

C’est plus qu’une réforme technique : c’est une révolution silencieuse. Une manière pour l’Afrique de l’Ouest de montrer qu’elle ne subit pas la finance numérique, mais qu’elle en dessine les contours à sa manière. Une voie originale, fondée sur la confiance, l’inclusion et la souveraineté régionale.Dans ce domaine comme dans tant d’autres, l’Afrique n’imite plus : elle invente. Et cette invention pourrait bien inspirer le reste du monde.
Par Norbert KOBENAN
Photo Nobert Kobenan , contributeur

CgeciAcademy2025/Promotion des champions nationaux - Beugre Mambé annonce les instructions fermes du Président Ouattara

lundi, 29 septembre 2025 20:22 Written by

« S'agissant des champions nationaux, sans exposer tous les détails, je puis vous dire que, sur la base des travaux antérieurs conduits par le gouvernement, le président de la République nous a instruits à finaliser une politique dynamique et structurée en prenant en compte toute la pyramide nominale d'évolution des entreprises. ».
Cette révélation de taille et très attendue par le secteur privé ivoirien dans son ensemble est du Premier ministre, ministre, des sports et du cadre de vie, Robert Beugré Mambé. C’était ce lundi 29 Septembre 2025, au Palais des Congrès du Sofitel Ivoire d’Abidjan, lors de la cérémonie d’ouverture de la 13e édition de la Cegci Academy, un forum économique, organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, Cgeci dont le thème est : « Souveraineté économique : le temps de l’action »
Ce en présence du tout nouveau président de la Banque africaine de développement(Bad), le Docteur Sidi Ould Tah et du Sg de l’Organisation internationale de la francophonie, Madame Mme Louise Mushikiwabo entre autres.
Une annonce qui montre bien que les choses vont dans le bon sens. Dans une synergie d’action Etat-secteur privé. Aussi, Beugré Mambé, n’ a pas manqué de préciser avec force : « Avec la Cgeci, la Chambre de commerce et d'industrie, les fédérations des Pme, nous avons, en plusieurs séances de concertation, d'analyse et d'élaboration des stratégies, conduit des réflexions tendant à identifier une politique de champions nationaux axée sur deux éléments majeurs. Le premier élément, c'est la segmentation des entreprises en plusieurs catégories, que je pourrais, sous forme de métaphore, réunir en seniors, juniors, cadets, minimes et de poussins. Il nous souviendra qu'avec le concours des confédérations et des différentes institutions des entreprises privées, que nous avons fait appel à une stratification qui va consolider le partenariat avec les collectivités territoriales ».
Par ailleurs, il a ajouté que le deuxième point, porte sur « la structuration de l'intervention de l'État avec des modules spécialisés selon le type d'entreprise, seniors, juniors, cadets, minimes et poussins, de sorte à ce que l'intervention de l'État soit structurée de façon systématique et consolidée. « La philosophie de base qui soutient cette démarche, c'est d'optimiser la cinétique de progrès, en passant des poussins aux seniors, en apportant une meilleure initiation d'accompagnement nécessaire pour réaliser les potentialités émergentes. Comme le dit le sage, et je le cite, dans la nature, une graine contient dès l'origine la forme achevée de ce qu'elle deviendra plus tard. C'est pourquoi nous avons conscience que la graine du baobab contient en potentialité tous les baobabs. Notre conviction est claire. La souveraineté économique de la Côte d'Ivoire est au de- là de celle que nous pouvons espérer si nous travaillons ensemble. », a révélé le chef du gouvernement ivoirien.
Avant d’exhorté les acteurs du secteur privé ivoirien et partant africain, à passer du diagnostic à l’action afin de consolider la souveraineté économique.
Souleymane Diarrassouba invite le secteur privé africain à l’action
Avant le Premier ministre, Ahmed Cissé, le président de la Cgeci et le Docteur Souleymane Diarrassouba, ministre de l’industrie, du commerce et la promotion des Pme, sont passés à la tribune. Ce pour, respectivement camper le décor et présenter le bilan de la politique gouvernementale aux profits du secteur privé ivoirien.
Le ministre Souleymane Diarrassouba, a pour sa part salué la forte présence des délégations patronales venues du Maroc, du Burkina Faso du Mali, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Mauritanie, Sénégal, Togo, pour leur présence massive. Mais aussi et surtout la délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie,(Oif), conduite par sa Sg
Aussi, il n’a pas manqué d’inviter les africains à l’action quand il dit : « L'Afrique se trouve à l'extrémité inférieure de la chaîne de valeur mondiale, avec une part dans la manufacture mondiale de seulement 2% en 2024, selon l’Onudi. L’industrie manufacturière représente 11% du produit intérieur brut de l’Afrique Subsaharienne pour un taux d’investissement de 22%. Plus de 70% des matières premières africaines sont encore exportées à l’état brut. Ainsi, 46 pays du continent africain sont actuellement dépendants des exportations de matières premières comme les hydrocarbures, les produits agricoles et les minerais, selon la Cnuced (juillet 2025), privant nos économies de l’essentiel de la valeur ajoutée et des emplois qualifiés qu’elles pourraient générer »
Pour lui, la compétitivité du secteur privé africain, essentielle pour le développement de l’industrie manufacturière et le renforcement et la soutenabilité de la croissance économique et de l'emploi, demeure limitée par la faiblesse de l’investissement dans la recherche-développement et l’innovation, moteur de la transformation industrielle. En effet, les dépenses en recherche et développement de l’Afrique s’élèvent en moyenne à moins de 0,5% du produit intérieur brut (PIB), bien en deçà de la moyenne mondiale de 2,2% et des investissements de plus de 4% dans des pays comme la Corée du Sud.
L’Afrique regorge d’un potentiel inexploité de ressources variées, de cultures diverses et d’une histoire riche. Toutefois, au fil des années, elle est confrontée à une multitude de défis au niveau économique.
Pour inverser la tendance, des actions vigoureuses s’imposent.
Pour le ministre Diarrassouba, si l’Afrique double simplement ses dépenses en R&d pour atteindre 1% du Pib d’ici à 2030, nous pourrions libérer une valeur supplémentaire estimée à 60-70 milliards de dollars par an dans les domaines de l’agriculture, des technologies numériques et de l’industrie manufacturière, ce qui stimulerait la productivité, réduirait la dépendance à l’égard des importations et augmenterait la part de l’Afrique dans le commerce mondial, selon la Banque Africaine d’Export-Import (Afreximbank).
Ainsi, les défis démographiques combinés aux changements climatiques et aux effets des crises accentuent la pression sur les ressources et compliquent la situation économique et sociale du continent.
« Il nous faut donc agir, de manière concertée, gouvernements, entreprises et partenaires internationaux, pour faire face à tous ces défis et apporter des réponses urgentes aux besoins pressants d’amélioration de la productivité agricole, de l’innovation, de création durable de richesse, du développement d’une offre équitable d’éducation, de l’accès à la santé, d’amélioration de la gestion des ressources en eau, de la connectivité. Les estimations de la Banque Africaine de Développement indiquent que 103 à 170 milliards de dollars US par an seraient nécessaires au développement des infrastructures du continent. », a - t-il dit.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, il a salué les reformes mises en œuvre par le gouvernement ivoirien sous le leadership du Président Ouattara.
Car, malgré les différents risques liés au contexte international, la Côte d’Ivoire a réussi à maintenir son expansion, impulsée par des investissements publics massifs, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 7,1% en 2021, de 6,4% en 2022, de 6,5% en 2023 et de 6% en 2024. Les perspectives de croissance sont favorables avec un taux projeté de 6,5% sur la période 2025-2027.
Au nom de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, le président Ahmed Cissé, n’a pas de dire merci au chef de l’Etat ivoirien, pour son soutien indéfectible au monde des entreprises, qu’il a érigé en moteur de la transformation structurelle de la Côte d’Ivoire.
Le patron des patrons ivoiriens, s’est très honoré d’accueillir à la rencontre le Docteur Sidi OULD TAH, président de la Banque africaine de développement
« M. Le président de la Bad, en acceptant de consacrer à la Cgeci Academy, votre première grande activité externe, après votre mémorable prestation de serment du 1er septembre dernier, vous traduisez dans les faits, votre engagement en faveur du secteur privé africain, qui est pour vous, le fer de lance d’une Afrique autonome, comptant en priorité sur ses propres forces.
S’adressant au Maroc, pays invité d’honneur de la CGECI Academy 2025, ami et partenaire historique de la Côte d’Ivoire, marque sa présence de qualité, par une délégation forte de 25 entreprises.
« Le modèle de développement de ce pays, axé sur la quête d’une plus grande souveraineté économique, constitue une réelle source d’inspiration. C’est pourquoi, je me réjouis d’avance, du partage d’expériences qui sera fait, tout au long de ce Forum », a terminé le président de la Cgeci. A noter que c’est ce mardi 30 Septembre 2024, que la 13e édition de la Cgeci Academy prend fin.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Environnement des affaires – La Cgeci Academy ouvre ses portes ce lundi au Sofitel Ivoire d’Abidjan

dimanche, 28 septembre 2025 21:43 Written by

Le forum économique du secteur privé ivoirien dénommé « Cgeci Academy » s’ouvre, ce lundi 29 matin, sous la présidence du Premier ministre, ministre des sports et du cadre de vie, Robert Beugré Mambé.
Placé sous le thème « Souveraineté économique : le temps de l’action », cet espace de dialogue et de réflexion enregistrera la présence de plus de 2500 participants issus des milieux d’affaires africains et du monde politique.
Les personnalités de marque telles que le nouveau Président de la Banque africaine de développement (Bad), le Docteur Sidi Ould Tah, Mme Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et M. Ethiopis Tafara, Vice-Président de la Société financière Internationale (Sfi) pour l’Afrique seront parmi les invités de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci).
Cette 13ème édition de la Cgeci Academy a été concoctée autour d’un programme ambitieux dont la première journée démarrera par la cérémonie d’ouverture marquée par des allocutions officielles et une adresse du président de la Bad dont ce sera la première grande activité externe, après sa prestation de serment du 1er septembre dernier.
Il est prévu, au cours des deux journées du Forum, une dizaine de panels ou tables rondes, qui porteront entre autres sur plusieurs domaines : Financement, Industrialisation, Innovation, Energie, Agroalimentaire, Santé, Ressources naturelles et Capital humain.
Les discussions qui meubleront ces cessions devraient permettre aux participants d’avoir une meilleure lecture des enjeux de la souveraineté économique des pays africains et d’anticiper les défis émergents.
A noter que durant ce forum, il y aura également des rencontres sectorielles Business To Business (BtoB) pour favoriser la mise en relation d’affaires de Chefs d’entreprises ivoiriens avec leurs homologues venus d’une quinzaine de pays. En effet, au-delà des moments de réflexions sur les orientations de l’économie générale du Continent, la Cgeci Academy est aussi une plateforme qui donne la possibilité aux acteurs économiques de se rencontrer et de nouer des partenariats.
Le Forum sera marqué par d’autres moments très importants comme le lancement du Réseau des femmes de la Cgeci, la cérémonie de décoration de chefs d’entreprises et de travailleurs du Secteur privé organisée par le ministère du commerce et de l’industrie, pour leur contribution au développement de l’économie nationale, et celle qui permettra de récompenser les lauréats de la 11ème édition de la Business Plan Competition (Bpc). Transformer les discussions en résultats concrets
Les retombées attendues de la Cgeci Academy 2025 concernent l’élaboration de recommandations concrètes, le renforcement de partenariats, mais aussi l’engagement collectif nécessaire pour accélérer la marche vers des économies africaines pleinement souveraines. Cette édition du Forum se veut un tournant, un catalyseur de changement et une invitation des pays africains à l’audace dans la quête de leur souveraineté économique. Pour y parvenir, la Cgeci a décidé de mettre en exergue l’expérience marocaine. Ce pays, « Invité d’honneur » va partager sa trajectoire en matière de souveraineté économique. Comment, par exemple, il a su construire une stratégie industrielle diversifiée dans des secteurs comme l’automobile, l’aéronautique, le textile ou l’agroalimentaire, qui lui a permis d’intégrer les chaînes de valeurs mondiales tout en augmentant progressivement la part de Contenu local.
Ayoko Mensah

Développement du tourisme à Man- Siandou Fofana annonce la réhabilitation des sites détruits et de grands projets

dimanche, 28 septembre 2025 11:31 Written by


Le ministre du tourisme, Siandou Fofana, a annoncé la réhabilitation des sites touristiques vieillissants ou en voie de disparition du District des montagnes et de la région du Tonkpi. À cela, s'ajouteront d'autres projets révolutionnaires pour faire du tourisme un levier de développement durable et inclusif de la région.

C'était le samedi 27 septembre 2025, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale du tourisme qui a eu lieu à la place de la paix de Man.

« Sur instruction du President de la République, nous avons décidé de jeter un regard attentionné sur l'industrie touristique au regard des potentialités de la région », a-t-il dit d'emblée, affirmant que « le constat est que nombre des installations ont vieillies »
Cela nécessite, a poursuivi le ministre, de mener une réflexion de développement et de restauration de ces infrastructures. Et venir avec « un projet complet, transversale, permettant d'insuffler un souffle nouveau au tourisme et à son industrie ».
En vue de faire du tourisme, un instrument d'inclusion, de développement durable, et de fierté nationale en harmonica avec notre patrimoine, diversité et environnement
« Le tourisme durable que nous appelons de tous nos vœux n'est pas une option, mais une nécessité absolue. Qui doit être Économique, sociale, environnemental, et culturel. », a insisté Siandou Fofana , avant d'annoncer les grands chantiers à entreprendre.
Il s'agit du renforcement des capacités humaines, le développement d'infrastructures moderne et services de qualité, la promotion du territoire et marketing, la digitalisation inclusive des services et l'inclusion des communautés, et la mise en place d'un cadre de gouvernance qui encourage l' investissement durable Cela, a fait savoir le ministre du tourisme, exige engagement de tous, gouvernement, secteur privé, collectivités, communautés locales, voyageurs et institutions internationales

« Ensemble dans la discipline, l'éthique et la solidarité, nous bâtirons un tourisme de plus en plus responsable. Le tourisme durable est l'un des leviers plus puissants pour transformer nos territoires et renforcer notre cohésion Nationale » a souligné Siandou Fofana. Qui annonce les projets retenus et qui seront exécutés dans le court terme.
Ce sont, la réhabilitation ponts de lianes et sites en voie de disparition. La création de plantations de forêt qui vont créer les lianes. La Création de restaurants, boutiques, lieu de détente pour le bonheur des touristes au pied des cascades. Au-dessus des montagnes, seront créés des cadres de détente et de divertissement, pour promouvoir le tourisme d'aventure. Le clou, est la construction d'un l'hôtel de 4 étoiles dont les travaux débutent en janvier 2026.

Pour le ministre Albert Mabri Toikeusse, président du conseil régional, « le Tonkpi est une région bénie qui en fait une destination unique et Riche de sa diversité culturelle ». Tout en exprimant sa gratitude au ministre du tourisme pour les vastes chantiers engagés pour e développement du tourisme, tant dans le district des montagnes que sur toute l'étendue du territoire national, il a invité les communautés locales à s'impliquer dans la nouvelle dynamique amorcée.
Partenariat important avec de grands clubs.
« J'nvite les parents à s'impliquer. J'invite les chefs traditionnels à soutenir la dynamique », a-t-il lancé
Bien avant, le Dr Fagama Klo, Directeur général de l'industrie touristique et hôtelière, l'ambition est de promouvoir un tourisme qui « élève les populations locales » et qui « reflète la grandeur morale » de la nation ; à travers la stratégie « Sublime Côte d’Ivoire ». Un programme dans lequel le pays s’engage à diversifier ses offres, en valorisant notamment le tourisme écologique, gastronomique, médical et de mémoire, et en proposant des circuits qui reflètent la richesse culturelle et naturelle de chaque région.
« Le tourisme n’est pas seulement l’art du voyage, mais une véritable science de l’hospitalité et du partage. Il incarne le dialogue entre les peuples, l’ouverture à l’autre et l’espérance d’un avenir commun », a souligné Dr Fagama
Ayoko Mensah avec Sercom

Lutte contre l’orpaillage illégal dans l’Agneby-Tiassa - Sangafowa-Coulibaly aux populations : « La solution doit venir des populations … »

vendredi, 26 septembre 2025 10:08 Written by

La grande croisade contre l’orpaillage illégal se poursuit. Après les Districts des Savanes (Kong, Boundiali, Korhogo), des Lacs (Daoukro, Toumodi, Dimbokro) et à Bongouanou dans la région du Moronou, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie a décidé de mener une autre mission de proximité, d’écoute mutuelle et d’échanges dans l’Agnéby-Tiassa et dans la Mé. Le jeudi 25 septembre, il était à la préfecture d’Agboville pour le démarrage de cette sensibilisation contre les méfaits de l’orpaillage illicite.
Face au corps préfectoral, chefs traditionnels, autorités politiques, religieuses, cadres, élus, jeunes, mutuelles, femmes de la région, le ministre a d’entrée indiqué que le Président Alassane Ouattara, en plus des réformes qu’il a initiées et qui ont donné des résultats probants, a inscrit au rang de priorité nationale, la problématique de l’orpaillage illégal. Car il y va de la sécurité et de la sûreté de la Côte d’Ivoire. C'est ainsi que le conseil national de la sécurité qu'il préside s'est lui-même saisi de la question.
L’appel de Sangafowa-Coulibaly aux communautés locales
Situant le contexte, Sangafowa-Coulibaly a expliqué que l’orpaillage est bel et bien autorisé dans notre pays, mais ce qui ne l'est pas, c'est sa pratique illégale, sa pratique sans autorisation qui cause de nombreux dégâts humains, sanitaires, environnementaux, sécuritaires. Selon le ministre en charge des Mines, Pour ce faire, l’émissaire du gouvernement a demandé aux populations de s’impliquer davantage dans cette lutte contre l’orpaillage illégal car les orpailleurs s’installent avec l’aval des populations. Pour endiguer ce phénomène, « la solution est locale. Elle doit venir des populations elles-mêmes ». Surtout que les orpailleurs s’installent toujours avec la complicité des populations. « L'étude initiée par mon département ministériel a révélé, entre autres, que sur 100 sites d’orpaillages illégaux installés, il n'y en a qu'un qui l'a été à l'insu des communautés locales. Les 99 l'ont été avec l'autorisation des communautés locales. Celui qui est installé sans l'autorisation des communautés locales est vite dénoncé et déguerpi. Face à ce constat, nous avons dit qu'on ne peut pas continuer longtemps la fuite en avant et regarder ailleurs », a fait savoir le ministre. Avant d’ajouter : « Il faut que nous mettions au centre des solutions, les communautés locales. (…) Faites votre part, l’Etat vous accompagnera ». Tout en reconnaissant les efforts observés dans l’Agnéby-Tiassa pour contenir l’orpaillage illégal, le ministre a annoncé qu’après le départ de la mission, le préfet de région devra faire le même exercice de sensibilisation dans tous les départements, avec les mêmes composantes de l'assemblée. Ensuite les préfets du département en feront de même dans les sous-préfectures, et les sous-préfets, à leur tour, devront faire le tour des villages relevant de leurs territoires pour passer le message. Les chefs des villages prendront enfin le relais pour assurer le suivi de cette campagne.
Son appel aux jeunes
Aux jeunes, Sangafowa-Coulibaly a demandé de s'organiser en créant des coopératives pour bénéficier d'autorisations d'exploitation semi-industrielle ou artisanale. Il les a rassurés qu’ils trouveront auprès de ses services une oreille attentive pour les accompagner. « Nous retournons confiants car les cadres et les élus, les autorités coutumières, les femmes et les jeunes, se sont tous engagés à s'impliquer davantage dans la lutte contre l’orpaillage illégal et sont d'avis avec nous que le succès de cette lutte commence par eux et que l'État les accompagnera », a-t-il souligné.
Les assurances des populations
Dans les différentes prises de paroles, les populations qui ont toutes adhéré au message du ministre ont marqué leur engagement à éradiquer ce fléau. Brié Joseph N’gata, député maire de Sikensi, porte-parole des populations, Nanan N’Dori Jospeh porte-parole des chefs traditionnels, N’gbadji Martine, porte-parole des femmes, Charlemagne Loba, porte-parole des jeunes, tout en décriant l’orpaillage illégal au vu des méfaits présentés par Seydou Coulibaly, Directeur général des mines et de la Géologie, ont décidé à l’unisson de bouter hors de leur région ce fléau qui crée désolation, insécurité, etc. Surtout que selon les données du ministère des mines, les villages ne perçoivent que 7% de la valeur de l’or extrait contre 80% qui s’évaporent dans des circuits mafieux transfrontaliers.
Ayoko Mensah

Création de valeur ajoutée – Que devient la liste des 29 nominés « champions nationaux » ivoiriens ?

vendredi, 26 septembre 2025 09:32 Written by

« 5% de multinationales étrangères contrôlent 80% de l’économie ivoirienne. ». Cette information a été donnée par un panéliste de l’émission « NCI360 » ; de la Nouvelle chaine ivoirienne, le dimanche 12 Janvier 2025. L’ invité d’Ali Diarrassouba a dit que l’information était de Bloomfield Investment dont le Président directeur général n’est autre que M. Sanislas Zézé.
Ce qui bien évidemment, a suscité une vive réaction de la part d’un autre panéliste pro- Rhdp. Qui s’appuyant des informations sourcées auprès de Sikkafinances a pris le contre-pied. Approchée, une source très bien introduite auprès du confrère Sikkafinances nous appris : « Selon Stanislas Zézé, les ivoiriens ne génèrent que 5% des richesses crées en Côte d’Ivoire. Se fondant sur la base de calcules fait à partir de richesse créée qui, en économie est évaluée à partir de la valeur ajoutée. Nous avons pris les 500 grandes entreprises qui représentent près de 90% de la valeur ajoutée créée par les entreprises en Côte d’Ivoire. Dans ces 500entreprises quand nous avons ressorti celles majoritairement contrôlés par des capitaux ivoiriens, nous nous sommes rendus compte que les capitaux ivoiriens représentent 30% des entreprises qui créent de la valeur ajoutée en Côte d’Ivoire. Pour être plus précis, ces entreprises génèrent 30% de la valeur ajoutée crée par l’ensemble des entreprises en Côte d’Ivoire. Conclusion, les entreprises contrôlées par les nationaux ne génèrent pas5%, mais plutôt 30% de la richesse au niveau du secteur privé ivoirien »
Ce qu’avait dit le Cepici
Selon le Centre d’études et de promotion des investissements en Côte d’Ivoire, (Cepici)(article publié sur abidjan.net en 2019, « Les ivoiriens sont les premiers investisseurs en Côte d’Ivoire avec 49% des investissements agrées. Le Cepici a mobilisé 1000,15 milliards de Fcfa dont 49 des investissements directs nationaux faisant des ivoiriens les premiers investisseurs du pays », selon la Dg Mme Amichia. Mais que met -on dans ivoirien ?
Nous avons des ivoiro-marocains et franco-ivoiriens qui tiennent de grosses entreprises en Côte d’Ivoire et qui emploient des milliers d’ivoiriens. Sans oublier que ces gros opérateurs économiques associés à des nationaux payent impôts, taxes à l’Etat de Côte d’Ivoire et participent au développement durable.
Les chiffres indiqués plus haut ont certainement évolué et la pandémie de la Covid19 est passée par là et a mis aux oubliettes le projet d’émergence des champions nationaux. Et pourtant depuis 2015, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire,(Cgeci) a fait des propositions concrètes et transmis une short liste au gouvernement ivoirien.
Ce que propose le secteur privé ivoirien
La liste des entreprises éligibles à la catégorie de champions nationaux ivoiriens n’est jusque- là pas publiée par le gouvernement ivoirien. Malgré le temps qui passe, les acteurs du secteur privé ivoirien continuent de garder espoir. Le secteur privé ivoirien a soumis dans la mouvance, ses requêtes au Président Allassane Ouattara. Citons : la valorisation du contenu local ou Local content, le choix dans les marchés étatiques, l’accompagnement de l’Etat avec des mesures adéquates et l’aide financière.
Bien avant, la Confédération générale des entreprises de Côted’Ivoire(Cgeci), avait en 2015, produit une sorte de « livre blanc » intitulé : « Construire et accélérer l’émergence des champions nationaux », a été préparé par la Cgeci avec la facilitation de l’Entrepreneurial solutions paternes ( Esp). Ce précieux bréviaire produit en Novembre 2015, tient sur une trentaine de pages campe bien les attentes du secteur privé ivoirien. Dans le sommaire exécutif, l’on peut lire : « Un consensus fort existe autour de la nécessité de bâtir les champions nationaux dans les secteurs stratégiques de l’économie ivoirienne. Comme le démontrent les expériences des pays émergents tels que la Turquie, le Maroc et le Brésil. Les champions nationaux doivent être au cœur de l’émergence… »
Plus loin, il est écrit que dans le contexte de la Côte d’Ivoire, « un champion national, est une personne morale dont l’actionnariat et le centre de décision doivent être contrôlés par des ivoiriens. Ces entreprises doivent figurer parmi les cinq premiers de leur secteur d’activité et disposer d’une expérience démontrée dans leur domaine d’activité. Enfin, les champions nationaux doivent être des entreprises responsables disposant d’éthique et de gouvernance » En montant « construire et accélérer l’émergence des champions nationaux », l’objectif du patronat ivoirien, était d’avoir à contribuer à l’horizon 2020, à l’émergence de 65 champions nationaux. «Plus particulièrement, nous visons la présence de 15 champions nationaux disposant d’un chiffre d’affaires de plus de 25 milliards de Fcfa soit trois par secteur prioritaires de l’émergence d’au moins 50 champions nationaux disposant d’un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards de Fcfa » Précisent les patrons ivoiriens dans ledit document. Ils mettent en lumière cinq grappes prioritaires du Programme national de développement,(Pnd) qui sont en quelque sorte des niches où doivent éclore nos champions. Citons : les Bâtiments et travaux publics(Btp), l’immobilier, les transports et la logistique, les services financiers, l’agriculture et l’industrie. Qui sont effectivement les cinq secteurs prioritaires autour desquels, la Cgeci a décidé d’articuler sa stratégie. Mais, pour y réussir, il faut une volonté politique affichée. Car, on ne peut construire de champions nationaux, en l’absence d’une volonté politique forte.
En Côte d’Ivoire, les opérateurs économiques aimant le goût du risque et qui ont au fil des années acquis une somme d’expériences dans leur secteur d’activité existent bien. L’Etat ivoirien aussi fait des efforts pour soutenir le secteur privé. Mais cela ne suffit pas pour l’éclosion des « Ali Dangoté et Tomy Mellu ivoiriens ». En parcourant le livret en question qui date (2015), d’avant la pandémie de la Covid- 19, l’on se rend bien compte, que le secteur privé ivoirien attend bien quelque chose de l’Etat. L’attente depuis longue et dans cet environnement très mouvant des affaires, il y a eu des entrants et des sortants : Ils attendent le coup de pouce de l’Etat.
Que sont devenus les nominés champions nationaux ivoiriens. Le  Président  de la République  qui est dorénavant convaincu de l émergence des champions nationaux devrait  "chauffer" ses collaborateurs   à réactiver le dossier. 
Mais qu’est ce qui coince dans la publication de la première liste de champions nationaux répertoriés par le gouvernement de Côte d’Ivoire ? A l’époque les « nominés » avaient pour noms : Jean Diagou dans la Bancassurance. Le groupe Nsia dont il est le fondateur, de la banque à l’assurance continue de consolider ses acquis. Avec la montée en puissance de jeunes cadres africains, résilients et très dynamiques qui ont du talent à revendre. Ils ont toute la confiance du PDG Diagou
Ahmed Cissé, actuel président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, en plus des Télécoms, est aussi dans le trading et les commodités.
Nous avons jean Marie Ackah. Il opère dans l’agro-industrie notamment dans l’aviculture. De la ferme avec l’implication des petits fermiers qu’il soutient, à l’abattage et production des produits d’abats de volaille, il avance. Voire même la restauration rapide. Bref en vrai capitaine d’industrie, Jean Marie Ackah a aidé à développer la chaine des valeurs de l’aviculture. Coqivoire, c’est lui.
Adma Bictogo (transports et Btp), Martial Yace et Charles Emmanuel Yace.
Nous avons également Stéphane Eholié (Transits et logistique) avec la Société ivoirienne de manutention et de transit, (Simat). Depuis une décennie, il continue de faire son trou dans un univers impitoyable. Désormais, dans la logistique avec Dhl Forwarding.
Fabrice Sawegnon, il est dans la publicité et audio-visuel). Homme d’affaires, Fabrice Sawegnon est le Pdg de Voodoo Group et le président du groupe Life TV.
Massogbe Toure (agro-industrie) notamment dans la riziculture et pionnière dans la transformation locale de la noix de cajou dans la région d’Odienné. Avec des milliers d’emplois crées pour les femmes et les jeunes. Il ne faut pas oublier Nadine Bla
Koné Daouda Soukpafolo.
Ce dernier est le Pdg de Ekds qui opère dans le Btp, l’agro-industrie et banque). Koné Daouda Soukpafolo est le numéro 8 des milliardaires ivoiriens Humble et roi du coton ivoirien. Originaire de Korhogo, sa fortune personnelle est estimée, selon SIKA Finance, à 92 milliards Fcfa (165 millions d’euros). Il a bâti, avec détermination et discrétion, un empire dans le coton, le transport, le Btp et l’agroalimentaire. En partant de presque rien, il devient en quelques années le numéro 1 du coton en Côte d’Ivoire. Visionnaire, il diversifie ses activités et frappe un grand coup en 2024 en rachetant Versus Bank à l’État ivoirien pour 8,5 milliards Fcfa.
Aujourd’hui, Koné Daouda Soukpafolo est la 8ème fortune du pays, respecté pour son travail, son humilité et son engagement au développement local. Pour ne citer que ceux-là.
Une source proche du dossier, nous a indiqué que les nominés étaient, il y a plus de cinq ans au nombre de 27 pour ne pas dire 29. Que devient le dossier ? A-t-on réactualisé cette liste ou définitivement rangé dans les tiroirs de la République ?
« Souveraineté économique : le temps de l’action » C’est le thème de l’édition 2025. Un axe de réflexion qui permettra à cette 13ème édition du Forum économique annuel du secteur privé de proposer un débat stratégique sur les leviers de souveraineté économique, à travers la production locale, la transformation des ressources diverses, l’innovation industrielle et le renforcement du capital humain. Donner un véritable coup de pouce aux entrepreneurs locaux, aiderait à notre avis, à consolider les acquis en matière de création de richesse et in fine améliorer significativement le taux de 30% annoncé plus haut. C’est possible ! Ça doit faire l’actualité les 29 et 30 septembre 2025 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Plateforme interopérable de système de paiement instantané (PI-SPI)- L’éclairage du professeur du professeur PRAO Yao Séraphin

mercredi, 24 septembre 2025 18:11 Written by

La BCEAO va officiellement lancer le mardi 30 septembre 2025 une plateforme interopérable de système de paiement instantané (PI-SPI). Cette initiative connectera toutes les institutions financières agréées de l’UEMOA, notamment les banques, les fintechs, les institutions de microfinance et les opérateurs de monnaie électronique, à une infrastructure unique. Ainsi, avec ce système, que le compte soit détenu auprès d’une banque, d’un émetteur de monnaie électronique, d’une institution de microfinance ou d’un établissement de paiement connecté au système interopérable, les usagers pourront désormais effectuer des transferts et des paiements vers le compte de leurs bénéficiaires, même si l’institution financière du bénéficiaire est différente de celle de l’expéditeur.
Le professeur PRAO Yao Séraphin a accordé une interview le mercredi 24 septembre 2025, à plusieurs quotidiens ivoiriens et des sites d’informations dont www.afrikchallenges.info
Pouvez-vous nous définir l’interopérabilité des services financiers ?

L'interopérabilité dans le secteur financier se réfère à la capacité des systèmes de paiement à fonctionner ensemble de manière transparente. Pour les utilisateurs, cela signifie qu'ils peuvent effectuer des transactions entre différents systèmes (par exemple, entre un compte bancaire et un portefeuille mobile money) sans complications majeures. Ce système permet une plus grande flexibilité, un gain de temps du fait l’instantanéité, réduit les coûts de transaction pour les utilisateurs finaux, et stimule l'utilisation des services financiers numériques. L'opérabilité de la BCEAO, dans le contexte des services financiers numériques de l'UEMOA, fait référence à la capacité des différents systèmes de paiement (banques, institutions de microfinance, opérateurs de monnaie électronique, etc.) à communiquer et à échanger des informations de manière transparente pour faciliter les transactions financières entre eux. En d'autres termes, il s'agit de rendre possible les transferts d'argent et les paiements entre différentes plateformes, quel que soit le type de compte ou l'opérateur utilisé par le client.
Quelle est l’origine de l’interopérabilité en zone UEMOA?

Notons que la BCEAO a bien pensé le projet. En 2019, une etude a été menée sur l’évaluation de la maturité du marché de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour l'interopérabilité des services financiers numériques. L’objectif principal était de faire l’état des lieux était d’évaluer la situation actuelle de l’écosystème des services financiers numériques (SFN) dans l’UEMOA dans la perspective de l’interopérabilité.
C’est ainsi que le processus a été lancé dès janvier 2024 avec la publication par la BCEAO de l’instruction 001-01-2024 sur les services de paiement dans l’UEMOA. Cette directive oblige tous les prestataires à offrir des services de paiement instantané, quel que soit le type de compte utilisé. Bientôt nous aurons la plateforme interopérable du système de paiement instantané.
Quel est l’objectif de l’interopérabilité en zone UEMOA?

L’objectif principal est d’accélérer et élargir les possibilités d’échanges. Le projet d’interopérabilité des services financiers de la BCEAO a pour objectif de permettre des transactions fluides entre différents prestataires de services de paiement, y compris les banques, les services de mobile money, et les institutions de microfinance. Elle représente une avancée significative pour l'inclusion financière dans la région. L’idée derrière le projet est de favoriser l'inclusion financière en permettant à tous les citoyens d'accéder plus facilement aux services financiers numériques et de réaliser des transactions de manière fluide et sécurisée.
Pour rappel, la PI-SPI repose sur un mécanisme de switch centralisé permettant d’interconnecter les institutions financières, afin qu’elles puissent échanger entre elles sans avoir à recourir à des passerelles spécifiques pour contourner les obstacles d’incompatibilité. Grâce à cette plateforme, plusieurs opérations seront désormais possibles. Parmi elles, les transferts instantanés entre comptes bancaires et portefeuilles mobiles, les paiements entre différents réseaux mobiles, les paiements marchands automatisés, les paiements de salaires ou aides sociales en temps réel. Jusqu’ici, les transferts interbancaires dans la région pouvaient mettre entre 48 et 72 heures. Avec le PI-SPI, ces opérations seront exécutées de manière quasi-instantanée.
Quels sont les aspects techniques de l'interopérabilité de la BCEAO ?

Les aspects techniques de l'opérabilité de la BCEAO sont centrés sur l'interconnexion et l'interopérabilité des systèmes de paiement et financiers, notamment via des plateformes comme GIM-UEMOA (système monétique régional) et la PI-SPI (Plateforme Interopérable du Système de Paiement Instantané).
La BCEAO met en place des plateformes techniques comme la PI-SPI qui permettent d'interconnecter les institutions financières et les réseaux mobiles, assurant ainsi l'échange d'informations et la réalisation de transactions entre eux. La PI-SPI est conçue pour permettre des transferts d'argent quasi instantanés entre différents portefeuilles mobiles et comptes bancaires au sein de l'UEMOA. D'autres plateformes ou systèmes qui jouent un rôle similaire ou complémentaire dans le traitement des transactions financières incluent STAR-UEMOA (le système de règlement brut) pour les gros montants et SICA-UEMOA (le système interbancaire de compensation automatisée) pour la compensation et le règlement des soldes. Ces plateformes visent à assurer la haute disponibilité, l'intégrité, la confidentialité, l'authenticité et la non-répudiation des transactions, ainsi qu'un plan de continuité des opérations, la sécurité des systèmes d'information, l'interopérabilité avec les systèmes existants, la traçabilité des opérations et l'archivage des données.
Quels sont les avantages de l’interopérabilité en zone UEMOA?


En premier lieu, l’accélération des transactions
Il aura l’accélération des transactions de tous types qui se feront en temps réel, 24h/24 et 7j/7.
En second lieu, l’amélioration de l'efficacité des transactions financières
L'interopérabilité permet d'améliorer l'efficacité des transactions financières en réduisant les délais et les coûts. En effet, il y a la réduction des frais de transaction qui devraient baisser pour les utilisateurs finaux.
Cette étape décisive traduit l’engagement de la BCEAO à mettre en place un système de paiement instantané interopérable, opérationnel en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, capable de traiter les transactions de toute nature, quel que soit le type de compte.
Pour les particuliers, ce nouveau système signifie des transferts d’argent instantanés et sécurisés, une plus grande flexibilité dans la gestion des finances personnelles, et une réduction des coûts associés aux transactions financières. Pour les entreprises, il offre la possibilité de gérer les paiements de manière plus efficace, réduisant ainsi les délais de traitement et améliorant la trésorerie.
En troisième lieu, une accélération de l’inclusion financière
L'opérabilité vise à faciliter l'accès des populations aux services financiers, notamment les plus démunies, en leur offrant des solutions de paiement simples et accessibles. L’inclusion financière pour les populations non bancarisées qui pourront utiliser ces services à partir d’un simple téléphone mobile. Le système s’inscrit dans un contexte où l’inclusion financière progresse. En 2022, le taux de bancarisation classique dans l’UEMOA était de 24,3%. En incluant les institutions de microfinance et les comptes mobiles, ce taux montait à 70,9%. La PI-SPI pourrait renforcer encore cette tendance en facilitant l’accès aux services financiers.
Cette nouvelle infrastructure, conforme aux normes internationales en matière de sécurité des systèmes de paiement, jouera un rôle déterminant dans la promotion de l'inclusion financière dans l’UEMOA.
Rappelons que l'intégration du numérique est marquée en 2024 par plus de 130 millions de comptes mobile money enregistrés dans l'UEMOA, avec 40 % de comptes actifs, confirmant l'avancée des transactions numériques [GSMA – State of the Industry Report 2023]. Les opérateurs télécoms dominent largement les transactions électroniques (plus de 80 %), ce qui place les banques traditionnelles en retrait pour les paiements de masse [BCEAO & GSMA – Tendances UEMOA]. Dès lors, il est question de créer une infrastructure de paiement centralisée et harmonisée, capable de garantir des transactions instantanées et sécurisées entre tous les acteurs, mais aussi réduire les coûts de transfert pour stimuler l’inclusion financière. Il s’agit également de soutenir la dématérialisation des paiements publics et privés.
En quatrième lieu, la stimulation de l’innovation
Elle permettra la stimulation de l’innovation, les banques et fintechs ayant un nouveau cadre pour développer des offres plus adaptées. En effet, la mise en œuvre de cette plateforme permettra de proposer une large gamme de services, visant à simplifier les transactions quotidiennes des usagers et à stimuler l’innovation financière.
Les usagers pourront désormais effectuer des transferts et des paiements vers le compte de leurs bénéficiaires, même si l'institution financière du bénéficiaire est différente de celle de l’expéditeur.
Permet des transactions plus rapides et plus efficaces, réduisant les délais et les coûts.

En cinquième lieu, la stimulation de la concurrence
Elle favorisera la concurrence entre les prestataires de services financiers, ce qui peut conduire à des améliorations de la qualité des services et des prix.

Quelles sont les retombées pour le secteur de la microfinance en zone UEMOA?

Le secteur de la microfinance dans l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) constitue une composante essentielle de l’inclusion financière, desservant 18 millions de clients via 540 institutions de microfinance (IMF) à la fin 2023. Bien que ces institutions aient progressé dans l’élargissement de l’accès aux services financiers, elles continuent de faire face à des défis structurels. Parmi eux figurent la fragmentation des services, les limites des infrastructures technologiques et des difficultés à atteindre les populations rurales de manière efficace.
Les IMF de l’UEMOA ont collecté plus de 2 263 milliards FCFA de dépôts en 2023, avec une augmentation annuelle de 11,9 % de l’épargne. Cependant, leur capacité à maximiser leur impact est freinée par des systèmes déconnectés. Actuellement, l’absence d’interopérabilité complique les transactions entre institutions financières, limitant la fluidité des paiements numériques, un élément crucial pour les populations sous-bancarisées qui composent une grande partie de la clientèle des IMF.
L’utilisation croissante des services financiers numériques, comme le mobile money, a montré un fort potentiel pour répondre à ces besoins. Toutefois, l’efficacité de ces services reste limitée en l’absence d’une infrastructure commune qui permettrait l’interconnexion entre banques, IMF, et opérateurs de mobile money.
Face à ces défis, le projet d’interopérabilité des services financiers numériques dans l’UEMOA, marque une avancée majeure. Cette interopérabilité permettra aux utilisateurs d’effectuer des transactions entre institutions financières sans friction, favorisant ainsi l’efficacité des transferts d’argent, le paiement de factures et l’accès au crédit via des canaux numériques alternatifs. Les IMF, en particulier, pourront se connecter aux écosystèmes numériques existants, y compris les opérateurs de mobile money, pour élargir leur portée et améliorer leur compétitivité.
Les impacts attendus sur les IMF :
- Élargissement de l’accès aux services financiers : Grâce à l’interopérabilité, les IMF pourront atteindre des populations jusqu’ici exclues, notamment dans les zones rurales. Elles pourront collaborer avec des réseaux d’agents mobiles pour élargir leur couverture géographique à moindre coût.
- Réduction des coûts opérationnels : En intégrant des systèmes numériques partagés, les IMF bénéficieront d’une baisse des coûts liés à la gestion manuelle des transactions et à l’entretien des infrastructures physiques.
- Augmentation des dépôts et des crédits : La simplification des transactions numériques encouragera l’épargne, notamment grâce à l’accès à des services plus pratiques et plus sécurisés. De plus, l’intégration avec des outils de scoring numérique permettra d’offrir des crédits adaptés à une clientèle élargie.
- Renforcement de la confiance des clients : En offrant des services plus rapides et transparents, les IMF renforceront la confiance de leur clientèle, un élément crucial pour fidéliser leurs clients et en attirer de nouveaux.
Quels sont les risques liés à l’interopérabilité en zone UEMOA?

Premièrement, la baisse des marges des structures financières

Il apparaît par ailleurs que si l’introduction de l’interopérabilité réduit les frais sur les transactions de mobile money, en particulier pour les paiements de faible montant, dans le même temps, la concurrence accrue qui réduit ces frais entraîne également une réduction des marges bénéficiaires des opérateurs de réseaux mobiles, les obligeant à réduire leurs investissements dans les antennes-relais. Ainsi, l’interopérabilité a des effets négatifs sur la disponibilité du réseau, car les pays qui introduisent l’interopérabilité connaitraient une baisse de leur couverture, particulièrement grave pour les districts ruraux.
Deuxièmement, l’exposition des données sensibles à des risques de cybersécurité inédits.
En effet, dans le contexte de l’interopérabilité, chaque passerelle entre systèmes devient une porte d’entrée potentielle pour des cyberattaques. Ainsi, un système interopérable crée plus de points de vulnérabilité et si un acteur est compromis, toute la chaîne peut être exposée. Avec la centralisation des données clients, un piratage peut compromettre des millions d’identités numériques et dans un contexte africain, où les législations sur la protection des données (inspirées du RGPD) restent jeunes, le risque est accentué.
Troisièmement, les risques opérationnels
Des risques opérationnels liés aux pannes techniques ou aux défaillances de services tiers, existent. En effet, des problèmes techniques, des pannes logicielles ou réseau peuvent empêcher le traitement des transactions en temps réel. En outre, des pannes chez les fournisseurs externes, tels que les processeurs de paiement, peuvent avoir des conséquences directes sur la capacité d'une entreprise à traiter les paiements.
Quelles sont les responsabilités de la BCEAO ?

Il faudra surtout à la BCEAO de gérer la Complexité de la conformité réglementaire, d’autant plus que chaque acteur (banque, assureur, opérateur) devra assurer le chiffrement, la traçabilité et l’authentification en termes données. L'alignement des systèmes nécessite une harmonisation des cadres réglementaires pour garantir la conformité à travers différentes juridictions, comme le RGPD en Europe.
La BCEAO devra définir un modèle tarifaire équitable pour les banques et opérateurs mobiles. Ce n’est pas une mince affaire, tout comme l’adhésion des acteurs privés car, il faudra bien convaincre ces derniers, surtout les plus puissants, de partager leurs réseaux et de jouer collectif sous la supervision de la BCEAO.
Pour une réussite, il faudra assurer une bonne couverture mobile et internet pour la délivrance des Services, faciliter l’accès aux smartphones et rendre plus accessible l’accès à internet par une baisse des prix. On pourra offrir des accès gratuits à certains services essentiels (Sud-Afrique), promouvoir des offres de données à prix réduit pour les utilisateurs à faible revenu (Inde) ou déployer des points d'accès Wi-Fi gratuits dans les zones publiques (Kenya)
Bamba Mafoumgbé  .Collaboration  Sercom
Légende photo :
Professeur Prao Séraphin : « La BCEAO devra définir un modèle tarifaire équitable pour les banques et opérateurs mobiles. »

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