
Agriculture (308)
Lutte contre le trafic illicite des produits agricoles - Plus de 594,4 tonnes de cacao et 307 tonnes d’anacarde saisies ( CNS)
samedi, 19 avril 2025 21:56 Written by AdminUne réunion du Conseil National de Sécurité s’est tenue, ce jeudi 17 avril 2025, au Palais de la Présidence de la République, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République.
Le Conseil National de Sécurité, note, ainsi, avec satisfaction, que depuis sa dernière réunion, la situation sécuritaire générale continue de s’améliorer, de manière significative, sur l’ensemble du territoire national.
En effet, l’Indice Général de Sécurité est passé de 1.4, en janvier 2025, à 1.2, en mars 2025, soit une baisse d’environ 14%. Cette évolution positive de la situation sécuritaire nationale résulte, notamment, de l’efficacité des opérations de sécurisation, régulièrement menées par nos Forces de Défense et de Sécurité, sur l’ensemble du territoire national.
À ce titre, le Conseil National de Sécurité se félicite du succès de l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal dont le bilan, au mois de mars 2025, s’établit comme suit : – L’interpellation de 67 personnes de différentes nationalités ; – Le déguerpissement de 233 sites d’orpaillage illégal ; – La saisie de numéraire ainsi que de plusieurs armes et munitions ; – La destruction d’environ 1 400 abris de fortune et de plus de 1 700 engins et matériels
divers.
Le Conseil National de Sécurité se réjouit, par ailleurs, des bonnes performances enregistrées par la section anti-drogue et les cellules anti-drogue de la Gendarmerie nationale déployées sur l’ensemble du territoire, dont les activités ont permis, au mois de mars 2025 : – L’interpellation de 357 individus ; – La destruction de 148 fumoirs ; et – La saisie de près de 102 kilogrammes de cannabis, 5 kilogrammes de médicaments utilisés à des fins
toxicomaniaques, 148 kilogrammes de produits contrefaits et 275 tonnes de produits médicamenteux de qualité inférieure et falsifiés.
Le Conseil National de Sécurité salue, enfin, les résultats remarquables de l’opération de lutte contre la fuite des produits agricoles vers les pays frontaliers, dénommée « Verrou 322 ». Pour rappel, cette opération, débutée en octobre 2024 et menée, de façon conjointe, par l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité et les autorités administratives, vise à endiguer l’accroissement notable de la contrebande des produits agricoles, observé au cours de la campagne agricole 2023-2024.
Le dispositif ainsi mis en place, dans le cadre de cette opération, a permis, sur la période allant d’octobre 2024 à mars 2025, d’obtenir les résultats significatifs suivants : – La saisie de 594,4 tonnes de cacao, 307 tonnes d’anacarde et 265 engins ; et – L’interpellation de 34 personnes, toutes mises à la disposition de la justice.
Le Conseil National de Sécurité, en dépit de ces résultats encourageants, relève, néanmoins, avec préoccupation, le nombre toujours élevé d’accidents de la circulation. En effet, ce nombre est passé de 1 408, en janvier 2025, à 1 466, en mars 2025, soit une hausse d’environ 4 %.
Face à cette situation persistante, dont la principale cause demeure l’indiscipline de certains usagers de la route, le Président de la République a instruit le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à l’effet de proposer en Conseil des Ministres, un plan d’actions d’urgence incluant des mesures de sensibilisation et de répression, en vue de réduire, de façon drastique, les accidents de la route. Ce plan d’actions fera l’objet d’évaluations périodiques.
Enfin, à l’approche des festivités pascales, et dans le but de garantir aux populations, la célébration desdites festivités dans la quiétude, le Chef de l’État a donné des instructions aux Ministres en charge de la Défense et de la Sécurité, ainsi qu’aux grands commandements, pour assurer, à l’instar des années précédentes, la réussite, sur l’ensemble du territoire national, de l’opération de sécurisation dénommée « Pâquinou ».
Au terme de la réunion, le Président de la République, satisfait du bilan sécuritaire général, a réitéré ses félicitations à l’ensemble des acteurs impliqués dans la sécurisation de notre pays, tout en les exhortant à poursuivre leurs efforts pour que les populations vivant en Côte d’Ivoire puissent continuer à jouir du climat de paix et de sécurité qui prévaut dans notre pays, depuis plus d’une décennie.
Fait à Abidjan, le jeudi 17 avril 2025
M. Fidèle SARASSORO,
Ministre, Secrétaire Exécutif du Conseil National de Sécurité
Campagne de commercialisation de la noix de cajou 2025 - Bilan positif à mi-parcours ; Adjoumani rassure les producteurs
jeudi, 17 avril 2025 20:12 Written by AdminLe ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a animé ce jeudi 17 avril 2025, une conférence de presse sur le bilan à mi - parcours de la campagne 2025 de commercialisation de la noix brute de cajou au Plateau.
Selon le ministre d’Etat Adjoumani, la campagne de commercialisation de la noix brute de cajou en Côte d’Ivoire connaît un franc succès en cette première moitié de l’année 2025.
Lancée officiellement le 18 janvier 2025, en marge des Journées nationales du producteur du coton et de l’anacarde (Jnpca), la campagne avait débuté avec un prix minimum garanti de 425 FCFA/kg pour les producteurs. Dès l’ouverture, les autorités avaient mis en place une mesure stratégique réservant la période du 18 janvier au 15 mars exclusivement aux transformateurs locaux, leur permettant un approvisionnement prioritaire avant l’ouverture aux exportateurs.
Le ministre a souligné des perspectives prometteuses, avec une prévision de 1 150 000 tonnes de noix brutes attendues pour 2025, soit une hausse de 20% par rapport aux volumes de 2024. Sur cette production, 400 000 tonnes sont destinées aux unités de transformation locales, représentant environ 35% de la production nationale.
Selon le ministre d’Etat Adjoumani, « la première phase de la campagne, pilotée par le Conseil du coton et de l’anacarde, a permis de maintenir une concurrence saine sur le marché. Cette dynamique a favorisé le respect du prix plancher et, dans certaines zones, une hausse jusqu’à 500 FCFA/kg, preuve de l’efficacité des mécanismes mis en place pour soutenir les producteurs.
La fenêtre d’achat consacrée aux transformateurs a permis d’assurer un niveau inédit d’approvisionnement des unités de transformation »
Au 15 mars 2025, 36 usines en activité avaient réceptionné 322 747 tonnes, soit 28% de la production nationale estimée et 80% de l’objectif annuel de transformation.
À mi-parcours, la campagne affiche des résultats particulièrement encourageants. Au niveau des quantités écoulées par les producteurs : 900 000 tonnes, soit 78% de l’objectif de production, contre 509 000 tonnes à la même période en 2024 ; la part des usiniers : Environ 600 000 tonnes, soit 150% de l’objectif de transformation ; le prix bord champ : stables autour de 425 FCFA/kg, avec des pics à 500 FCFA/kg selon les zones ; et la qualité marchande : Un rendement moyen en amande de 48 lbs, pour un taux d’humidité moyen de 9,02%, inférieur au seuil critique.
Le ministre s'est également félicité d'une dynamique positive observée dans les régions frontalières, avec une augmentation significative des volumes collectés, attribuant cette évolution à l'efficacité des mesures gouvernementales contre la fuite des produits vers les pays voisins. Il a notamment salué l'engagement des préfets et des forces de l'ordre dont l'action sur le terrain a été déterminante.
M. Adjoumani qui avait à ses côtés le Pca Ouattara Alain Blidia et le Dg Berté Mamadou, a rappelé qu'il restait environ 250 000 tonnes de noix brutes à collecter sur l'objectif de production de 1 150 000 tonnes. Il a lancé un appel à la sérénité de tous les acteurs pour la poursuite de la campagne dans de bonnes conditions. En ce qui concerne le financement des acteurs de la filière, il n’y a plus de blocage au niveau de la Banque nationale d’investissement( Bni) et les choses opérations se passent bien. A noter que récemment la Direction générale du Conseil du coton et de l’anacarde, sous la férule de M. Berté Mamadou,( Dg), a obtenu auprès de deux banque de la place, une ligne de crédit de 30 milliards de Fcfa pour le financement des activités des acteurs du secteurs
Bamba Mafoumgbé
111ème session du Conseil de l’Icco- Les points à l'ordre du jour à Yaoundé
lundi, 07 avril 2025 09:43 Written by Admin
En prélude des assises de la 111ème session du Conseil de l’Organisation Internationale du Cacao (Icco) et des organes subsidiaires qui se tiendront à Yaoundé (Cameroun) du 07 au 11 Avril 2025, Sem Aly TOURE, Porte-parole des Pays Producteurs de l’Icco et par ailleurs chef de la délégation Ivoirienne a coanimé une conférence de presse avec Sem LUC MAGLOIRE MBARGA ATANGANA, Ministre du Commerce de la République du Cameroun et par ailleurs, Président du Conseil de l’Icco pour l’année Cacaoyère 2024-2025. L’information est rapportée par abidjan.net.
Selon cette source, en prélude des assises de la 111ème session du Conseil de l’Organisation Internationale du Cacao (Icco) et des organes subsidiaires qui se tiendront à Yaoundé (Cameroun) du 07 au 11 Avril 2025, SEM Aly TOURE, Porte-parole des Pays Producteurs de l’Icco et par ailleurs chef de la délégation Ivoirienne a coanimé une conférence de presse avec Seem LUC MAGLOIRE MBARGA ATANGANA, Ministre du Commerce de la République du Cameroun et par ailleurs, Président du Conseil de l’Icco pour l’année Cacaoyère 2024-2025.
Cette conférence a enregistré la présence de Michel Arrion, Directeur Exécutif de l’Icco ainsi que les premiers responsables de l’Office National du Café-Cacao et du Conseil interprofessionnel du Café-Cacao de ce pays frère. D’entrée de jeu, le ministre ATANGANA a remercié les participants présents à cette conférence de presse et situer les enjeux de ces prochaines assises devant la presse nationale et Internationale.
L’objectif de cette conférence de presse était de communiquer et de passer en revue les points saillants de l’ordre du jour du conseil et parler des défis de l’économie cacaoyère mondiale tant pour les producteurs que pour les consommateurs. Le ministre du Commerce du Cameroun a félicité le porte-parole des producteurs ainsi que le Directeur Exécutif de l’ICCO pour le soutien et l’appui constant apportés au Cameroun.
Par ailleurs, le ministre ATABGANA a souhaité plus de transparence et d’équité dans le commerce mondial du cacao et salué la mise sur pied du groupe de travail des pays producteurs relatif à la nouvelle réglementation de l’Union Européenne sur la déforestation. A la suite de cette conférence,Luc Magloire a reçu en audience le chef de la délégation Ivoirienne et le Directeur exécutif de l’Organisation en vue d ‘un échange de point de vue et des dispositions pratiques prises par son pays en vue de la tenue des assises de l’Icco dans les conditions les meilleures.
Ayoko Mensah
Financement des coopératives anacarde - Coris bank international Côte d’Ivoire accorde une ligne de crédit de 15 milliards de Fcfa au Conseil coton et anacarde
samedi, 05 avril 2025 07:09 Written by AdminCoris bank international Côte d’Ivoire a accordé, jeudi 3 avril 2025, une ligne de crédit de 15 milliards Fcfa au Conseil du coton et de l’anacarde pour la commercialisation de la noix de cajou au titre de la campagne 2025. L’information est rapportée par plusieurs confrères dont l’Agence ivoirienne de presse (Aip).
Selon cette agence, les directeurs généraux des deux structures, Abdoul Moumoune Younoussi et Mamadou Berthé, ont procédé à la signature d’une convention actant leur partenariat au siège de la banque à Abidjan Treichville.
Pour M. Younoussi, cette convention ouvre une nouvelle étape de collaboration stratégique au service du développement agricole et en particulier de la filière anacarde, « pilier essentiel de l’économie ivoirienne ». La banque participe ainsi à la mise en œuvre du mécanisme de commercialisation du cajou.
Ce fonds vient également soutenir les efforts de financement et d’accompagnement de la filière afin de favoriser l’autonomisation des producteurs et renforcer leurs capacités voir les aider à réaliser leurs projets.
Ce partenariat s’inscrit ainsi dans la vision de l’institution bancaire internationale, qui place la proximité, l’impact et l’engagement au cours de son action, a ajouté M. Younoussi.
« Nous croyons fermement que le développement économique repose sur un secteur agricole fort, structuré et durable. Pour cela les acteurs comme le Conseil du coton et de l’anacarde méritent des partenaires bancaires fiables engagés et à l’écoute de leurs préoccupations. Nous sommes donc fiers aujourd’hui d’apporter notre contribution à cet effort collectif en mettant à disposition les ressources et l’expertise nécessaires pour accompagner un secteur aussi stratégique » , a déclaré le M. Younoussi.
Quant à M. Mamadou Berthé directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, il s’agit d’un partenariat stratégique. Pour la première fois pour une campagne de commercialisation de l’anacarde, le Conseil du coton et de l’anacarde a élaboré toute une stratégie de renforcement de capacité des acteurs. Ce fonds sera mis à la disposition des sociétés coopératives et des acheteurs individuels sélectionnés sur la base de critères rigoureux.
« Pour nous, c’est élan doit s’inscrire dans la durabilité, et nous espérons que pour les années à venir cette enveloppe soit doublée, voir triplée pour le bonheur des producteurs », a souligné le Dg du Cca, tout en remerciant la banque pour la mise en place de ce fonds d’appui à la commercialisation de l’anacarde qui va permettre d’aborder la campagne avec sérénité. Notons que pour la campagne 2025, les producteurs bénéficient d’un prix bord champ de 425 Fcfa par kilogramme,
Bamba M.
Légende photo : Abdoul Moumoune Younoussi Dg de Coris bank international Côte d’Ivoire et Mamadou Berthé , Dg du Cca ( à droite) échangent des copies de l’accord
Pour la prise en compte des producteurs dans la Cmu - Le Conseil café- cacao remet une chèque de 952 millions de FCfa à la Cnam
jeudi, 03 avril 2025 00:21 Written by AdminLors de la cérémonie de la campagne intermédiaire qui a eu lieu le mercredi 02 Avril 2025, le Conseil du café cacao un chèque d’un montant de 952 millions de Fcfa a été remis à la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) dont le Directeur général est M. Bamba Karim.
La remise symbolique d’un chèque de 952.000.000 de Francs Cfa à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (Cnam), vise à offrir la couverture maladie universelle à 700.000 producteurs de café-cacao, qui sont à ce jour inscrits dans la base de données de la Cnam, autrement dit, les producteurs détenteurs de leurs cartes Cmu
Dans les détails, le ministre d’Etat Kobénan Kouassi ADJOUMANI a dit que : « Relativement à la prise en charge totale des cotisations sociales et du ticket modérateur de l’assurance maladie pour tous les producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire. La population cible visée par cette opération est estimée à 1.101.500 personnes, correspondant au nombre de producteurs de café-cacao effectivement recensés à ce jour par le Conseil du café-cacao. Le montant des cotisations sociales étant fixé à 1 380 Francs par mois, pour chaque bénéficiaire de la Cmu, c’est une enveloppe globale de 1.498.040.000 Francs cfa qui sera dégagée mensuellement, pour prendre en charge les frais de santé de l’ensemble des producteurs. Par an, le coût des prestations s’élève à 17.976.480.000 Fcfa »
.A l’occasion, il a exhorté les producteurs, à se rendre dans les sites d’enrôlement de la Cnam, pour se faire recenser, afin de bénéficier des avantages de cette couverture santé que nous offre le Président de la République, Sem Alassane OUATTARA, et de la couverture maladie universelle, pour offrir à tous nos producteurs de café-cacao, les meilleurs services de santé.
« Ce geste s’inscrit dans la promesse faite par le Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara dans son discours annuel, soulignant l’engagement du gouvernement à améliorer l’accès aux soins de santé pour les producteurs », a indiqué le ministre Adama Kamara. Pour sa part, Dimba Ngouh le ministre de la santé, de l’Hygiène publique, a salué cette synergie d’action qui va beaucoup profiter aux producteurs de café cacao. Non sans annoncer que toutes les dispositions sont prises pour accueillir les bénéficiaires dans les centres de santé notamment de premiers contact.
Baamba M.
Pour la campagne intermédiaire- Le prix du Kg de cacao fixé à 2 200 Fcfa
mercredi, 02 avril 2025 22:50 Written by AdminLa Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a annoncé une hausse significative du prix du cacao pour la campagne intermédiaire 2024-2025. Le prix a été fixé à 2 200 FCFA/kg, soit une augmentation de 22,2% par rapport à la campagne principale au cours de laquelle, le kg était à 1 800 Fcfa
Cette décision a été annoncée lors d’une cérémonie officielle qui s’est tenue le 2 avril 2025 à la Caistab, au Plateau, en présence des ministres Adjoumani Kobenan de l’Agriculture et développement rural et des productions vivrières, de Me Adama Kamara de l’Emploi et protection sociale et de Pierre Dimba de la Santé, hygiène publique et de la couverture maladie universelle.
Cette augmentation du prix du cacao est une bonne nouvelle pour les producteurs ivoiriens, qui représentent une part importante de la population active du pays. Elle devrait contribuer à améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie.
Bamba M.
Café - La 139ème session du Conseil de l’Organisation Internationale s'est tenue en ligne
mardi, 01 avril 2025 08:44 Written by AdminLe Conseil de l’Organisation Internationale du Café (Oic) a tenu en Zoom sa 139ème session ordinaire, le 27 mars 2025 sous la présidence de Tom Fabozzi (EU-Ireland). Selon les services de l’ambassadeur Aly Touré, la Côte d’Ivoire était fortement représentée. Ce à travers une forte délégation conduite par Sem Aly Touré, Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations Internationales des Produits de Base.
L’Oic est la principale organisation intergouvernementale chargée des questions du café depuis 1963. Elle rassemble 44 pays exportateurs et 34 pays importateurs de café, qui représentent la quasi-totalité des participants de cette filière.
Au cours de cette 139ème réunion, la Directrice Exécutive a fait rapport sur les progrès réalisés par les Membres dans leurs procédures de signature et de ratification de l’Accord International de 2022 sur le Café ainsi que sur ses contacts avec les pays non-membres
Par ailleurs, l’ambassadeur Aly TOURE, a fait rapport de la réunion du 03 Mars 2025 au Conseil, en sa qualité de Président du Comité des Finances et de l’Administration de l’Oic. Aussi, la Directrice exécutive a fait un compte rendu du groupe de discussion sur le café de spécialité.
Enfin, le Conseil a procédé à la désignation du président et vice-président du Comité Consultatif du secteur privé.
B. M avec sercom
Affaire financements des transformateurs nationaux de noix de cajou- Le Premier ministre Beugré Mambé prend le dossier en mains ; les choses avancent très bien
mardi, 18 mars 2025 15:12 Written by AdminL'Association professionnelle des transformateurs industriels du cajou (APROTIC) et le Groupement des transformateurs de cajou ivoiriens (GTCI) précisent dans une lettre consultée dans une lettre qu’afrikchallenges.info, l'Aiip ont pu consulter tout comme d’autres organes de presse de la place, fait état de ce que ces deux organisations attendent toujours les financements promis par le gouvernement.
« Deux mois après le début de la campagne, les transformateurs nationaux, dotés d’usines performantes, demeurent toujours sans financement, alors qu’il ne leur reste que jusqu’à la fin du mois de mai pour espérer s’approvisionner en noix brutes », disent-il dans la note en question.
Aussi, suite à l’intervention du Premier Ministre, les transformateurs nationaux auraient reçu l’annonce d’un financement bancaire correspondant seulement à la moitié de leurs besoins en financement nécessaires pour atteindre l’équilibre de leurs capacités de transformation.
Ainsi malgré la mise en place éventuelle de ces financements partiels, les transformateurs nationaux devront tourner cette année en sous capacité et subir des pertes importantes, à moins d’un revirement de situation.
« Nous nous activons tant qu’on peut pour alerter quant à l’urgence de sauver nos investissements et les emplois de nos usines, et trouver des financements pour sauver cette campagne. Nous sommes très reconnaissants vis à vis du gouvernement et du Cca qui font tout pour nous sécuriser dans une convention de 3 ans. Une fois la convention signée nous pourrons nous développer dans des conditions sereines », a relevé un transformateur dont l’usine est située à Yamoussoukro.
Le Conseil du coton et de l’anacarde (Cca), à l’issue de la campagne de 2024, a procédé à une évaluation technique des capacités de transformation des usines détenues par des opérateurs nationaux, ainsi que de leurs besoins en financement, dans le cadre du programme d’approvisionnement qu’il a instauré depuis trois ans et reconduit cette année pour une période de trois années supplémentaires.
Le Cca a retenu sept usines jugées performantes et viables, à condition qu’elles soient accompagnées par ledit programme. Ces sept transformateurs ont officiellement reçu, en septembre, une convention avec le Cca, prenant en compte non seulement leur capacité, mais également le cycle d’achat, de production de noix brutes et de vente des amandes de cajou.
Les transformateurs de cajou disposent chaque année de trois mois et demi, entre février et mai, pour acheter les noix brutes et commencent à vendre leurs premières productions seulement au mois de juin, en raison du long cycle de quatre mois entre l’achat des noix brutes et la vente des produits transformés.
Ce cycle prolongé impose ainsi des financements conséquents, mais garantis par les stocks de noix brutes et d’amandes de cajou.
Mais que se passe- t-il au juste ?
Pour en avoir le cœur net, nous avons joint des sources proches de la Primature et du Conseil du coton et anacarde. L’une d’en être nous a appris que Docteur Robert Beugré Mambé, Premier ministre, ministre des sports et du cadre de vie, « a pris le dossier en mains et les chosent avancent bien. Mieux un comité interministériel a eu lieu pour plancher sur le dossier. Les choses devraient aller rapidement dans le bon sens, lever non seulement les goulots d’étranglement et les blocages au niveau de la Banque choisie, mais aussi mettre à disposition lesdits financements dans des conditions très sécurisées »
Récemment, une dépêche de l’agence Reuter abondamment relayée par plusieurs presses locales, indexait la Banque nationale d'investissement(Bni) de refuser d'apporter un accompagnement financier aux acteurs de la filière et les producteurs de cajou.
Nous y reviendrons.
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Professionnalisation des cacaoculteurs- Le Conseil du Café-Cacao et la Coopérative Cayat inaugurent un centre de formation pour les producteurs
mercredi, 12 mars 2025 16:05 Written by Admin
Le 11 mars 2025, à Adzopé, chef-lieu de la région de la Mé, un tournant majeur a été franchi pour la professionnalisation de la cacaoculture et la traçabilité des fèves de cacao. La Coopérative agricole de Yakassé-Attobrou (Cayat) a inauguré son nouveau centre de formation "Yves Ibrahima Koné", du nom du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, parrain de la cérémonie.
Ce centre est destiné à former les producteurs, qu'ils soient membres de Cayat ou issus d'autres coopératives agricoles, et constitue un pilier pour le renforcement des compétences dans le secteur.
L'inauguration de ce centre se déroule dans un contexte où les enjeux liés au changement climatique sont de plus en plus pressants, et où des normes strictes sont mises en place pour assurer une production de cacao durable. Le centre a pour vocation de former chaque année un nombre croissant d'agriculteurs et de professionnels afin d'améliorer leurs pratiques agricoles. Les objectifs sont multiples : réduire l'impact environnemental de l'agriculture, améliorer les rendements tout en préservant les écosystèmes, faciliter l'accès au financement et aux marchés, et promouvoir la souveraineté alimentaire à travers l'autoproduction et la diversification des cultures.
Un panel de formations en lien avec l’agriculture durable
Les formations dispensées couvrent un éventail de compétences cruciales pour une agriculture moderne et durable. Parmi les modules proposés, on trouve des formations sur l'agriculture durable, la gestion des sols, les techniques d'irrigation, l'agroforesterie, ainsi que sur la gestion des ravageurs et des maladies. Des modules sont également prévus sur la transformation et la commercialisation des produits agricoles, l'entrepreneuriat, la gestion d'exploitations agricoles durables, l'utilisation des énergies renouvelables, la mécanisation agricole, et les technologies de l'information et de la communication (Tic) appliquées à l’agriculture. La première session de formation, qui va accueillir 1000 apprenants pendant trois mois, sera validée par une attestation.
En outre, pour garantir la disponibilité des producteurs et leur offrir un cadre propice à la formation, une crèche-garderie a été aménagée au sein du centre pour accueillir les enfants pendant les heures de formation des parents.
Le préfet de la région de la Mé, Gueu Zro Simplice, a salué cette initiative qu'il considère comme un modèle à suivre. Il a encouragé d'autres coopératives à s'inspirer de l'exemple de Cayat pour assurer le développement d'une agriculture durable et prospère. Le parrain de l’événement, Yves Ibrahima Koné, a souligné que le centre répond aux nouvelles exigences du marché et a exprimé sa satisfaction quant aux avancées réalisées au sein de la coopérative. Il a également insisté sur l'importance d'innover et d'adopter des pratiques agricoles durables pour faire face aux défis du changement climatique et de la dégradation des sols.
Pour sa part, Mme Traoré Awa, Directrice générale de Cayat, a rappelé que ce centre incarne l'engagement profond de la coopérative à soutenir le développement des producteurs. Selon elle, la formation est un levier clé pour améliorer la productivité, la qualité des produits et assurer la pérennité de la coopérative. Elle a également annoncé la transformation de Cayat en « Union de Coopératives » (U CAYAT), un projet visant à renforcer la coopération et l'unité des acteurs agricoles pour un impact plus large et plus structuré.
Mme Esther Kouamé, conseillère du Directeur général du Groupement interbancaire monétique de l'Uemoa (Gim-Uemoa), a précisé que le centre de formation fait partie d’une initiative essentielle pour renforcer la compétitivité et la durabilité des producteurs. Elle a souligné l'importance de l'inclusion financière et de l'accès aux outils numériques, qui sont des facteurs déterminants pour améliorer la productivité agricole et la résilience des producteurs face aux fluctuations du marché.
Dans le cadre de cette initiative, la coopérative a également inauguré un studio radio tout équipé, qui servira de support pour diffuser les formations et informations nécessaires aux producteurs. Cette station, qui existe depuis 2018, constitue un relais précieux pour la sensibilisation et la formation continue des membres de la coopérative.
Fondée en 2010 avec 283 membres, Cayat connaît une croissance impressionnante et compte aujourd'hui plus de 3 300 affiliés. Certifiée "Commerce équitable", "Agriculture durable", et "4C Association", Cayat a récemment reçu le Prix d'Excellence de la Meilleure Coopérative Agricole de Forme Civile de Cultures Pérennes et Exportations, remis par le Vice-président de la République, Koné Tiémoko Meyliet, lors d'une cérémonie tenue le 5 août 2024
Bamba Mafoumgbé avec Sercom
Le Dg du Conseil café cacao, M. Yves Koné Brahima coupe ici le ruban symbolique du centre de formation de Cayat
Les Mardis de NK- La dette du paysan et l’illusion de l’abondance
mardi, 11 mars 2025 04:57 Written by AdminDans un village de Côte d’Ivoire, à l’orée d’une forêt luxuriante, les temps sont durs. L’harmattan souffle sur une économie en crise. L’argent ne circule plus, les commerçants plient boutique, les paysans sont endettés, et les jeunes désœuvrés quittent le village pour Abidjan à la recherche d’une vie meilleure.
Un jour, un homme en costume bien taillé, envoyé par une grande banque étrangère, arrive dans le village. Il descend dans la seule auberge du marché et pose un billet de 100 000 FCFA sur le comptoir, demandant à voir les chambres disponibles.
Dès que le tenancier de l’auberge voit l’argent, il s’en empare et file régler sa dette chez le grossiste, à qui il doit des sacs de riz pour nourrir ses clients.
Le grossiste, soulagé, se précipite chez le producteur de cacao, qui lui avait fourni du cacao séché sans être payé.
Le producteur, voyant enfin une lumière dans ses finances, court vers le fournisseur d’engrais, car sans intrants, ses cacaoyers dépérissent.
Le fournisseur d’engrais, qui doit lui-même de l’argent à l’importateur étranger, utilise cet argent pour rembourser une partie de sa dette sur un lot de sacs de fertilisants venus d’Europe.
L’importateur étranger, à son tour, profite de cet argent pour solder sa dette auprès du transporteur international, qui lui livre des marchandises depuis le port d’Abidjan.
Finalement, ce transporteur redonne le billet de 100 000 FCFA au tenancier de l’auberge, chez qui il loge lorsqu’il est de passage au village.
Le riche homme d’affaires revient alors à l’auberge. Après une rapide inspection, il annonce que les chambres ne sont pas à son goût, reprend son billet et quitte le village sans dépenser un centime.
RÉSULTAT ?
L’argent n’a fait que circuler, effaçant artificiellement les dettes de chacun sans générer la moindre richesse nouvelle. Tout semble résolu, mais la racine du problème demeure : l’économie du village est toujours dépendante de l’extérieur.
LEÇON POUR LA CÔTE D'IVOIRE ET L'AFRIQUE
Ce conte met en lumière une illusion économique bien connue dans les économies africaines : une dépendance excessive aux importations et aux flux financiers extérieurs.
1. L’illusion de la richesse extérieure
Comme ce billet de 100 000 FCFA qui disparaît aussitôt arrivé, les aides internationales, les prêts des institutions financières mondiales, et les investissements étrangers ne sont souvent que des flux passagers.
Ils ne créent pas de richesse locale durable s'ils ne sont pas réinvestis dans la production locale et l’industrialisation.
Une grande partie de ces fonds repart vers les pays d’origine sous forme de paiements pour des services, des machines, des consultants, des importations massives.
2. La dépendance aux importations
Le village importe ses engrais, ses produits manufacturés, ses denrées alimentaires, comme l’Afrique importe trop de produits qu’elle pourrait fabriquer elle-même.
Pourquoi importer du riz d’Asie alors que nos terres fertiles peuvent le produire ?
Pourquoi acheter des vêtements chinois alors que le coton africain pourrait être transformé localement ?
Pourquoi exporter du cacao brut et racheter du chocolat à prix d’or ?
3. L’importance de la transformation locale
Si le producteur de cacao du village pouvait transformer ses fèves en chocolat local, il vendrait directement à ses voisins, au lieu d’attendre un acheteur étranger.
Si les agriculteurs avaient des unités de transformation, ils produiraient des farines, des jus, des conserves, réduisant ainsi la fuite des devises vers l’extérieur.
L’industrialisation est la clé : pas d’émergence sans transformation locale des matières premières.
4. Le piège de la dette extérieure
Tout comme le village survit sous un système d’endettement mutuel, de nombreux États africains sont pris au piège de la dette extérieure.
Les prêts du FMI et de la Banque mondiale, les emprunts chinois, les obligations souveraines… ne sont pas des cadeaux.
Chaque année, la Côte d’Ivoire et d’autres pays africains doivent rembourser des milliards en service de la dette, ce qui limite les investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures locales.
Qui détient réellement les rênes du développement africain ?
COMMENT CASSER LE CERCLE VICIEUX ?
1. Consommer et investir localement
Acheter chez un commerçant local plutôt que dans une grande chaîne de distribution.
Encourager les jeunes entrepreneurs ivoiriens et africains.
Soutenir les produits "Made in Côte d’Ivoire".
2. Développer des industries locales
Transformer les matières premières sur place.
Valoriser les filières agricoles, minières et textiles avec des usines locales.
Promouvoir l’innovation et la production technologique africaine.
3. Réduire la dette extérieure et investir dans des financements endogènes
Diversifier les partenaires économiques.
Développer des banques et fonds d’investissement africains pour éviter de dépendre des institutions occidentales ou chinoises.
Créer une monnaie africaine stable et indépendante.
4. Encourager la bonne gouvernance et la transparence
Lutter contre la corruption qui dilapide les ressources et entretient la dépendance.
Réinvestir les richesses nationales dans des projets durables et productifs plutôt que dans des infrastructures de prestige sans impact réel.
Politique
5. Renforcer la coopération intra-africaine
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est une opportunité unique de réduire la dépendance aux marchés occidentaux et asiatiques.
Favoriser les échanges commerciaux entre pays africains au lieu d’exporter tout vers l’Europe et la Chine.
CONCLUSION : REPRENONS LE CONTRÔLE DE NOTRE DESTIN
Si la Côte d’Ivoire et l’Afrique veulent éviter de rester prisonniers du cycle de l’endettement, de la dépendance et de la pauvreté entretenue, il est temps d'agir.
Comme ce village qui croyait respirer en voyant la circulation d’un billet venu de l’extérieur, nous devons comprendre que la vraie prospérité ne viendra que de l’intérieur.
Le futur de l’Afrique ne se décidera ni à Washington, ni à Pékin, ni à Paris, mais dans nos marchés, nos champs, nos usines, nos écoles et nos politiques publiques.
Le salut de l’Afrique réside en Afrique.
Nous avons tout : la terre, l’intelligence, la jeunesse et les ressources.
Alors, agissons. Maintenant.
Norbert KOBENAN
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La pêche dans le lac de Taabo- Le Cnra pour la protection de Mimie la Go, espèce menacée d’extinction
jeudi, 06 mars 2025 19:56 Written by AdminSelon les données statistiques du Centre national de recherche agronomique (Cnra), la pêcherie à Mimie la Go est la plus importante sur le lac de barrage dce Taabo avec une production comprise entre 250 et 270tonnes par an. Au regard de son intérêt économique et de la mauvaise méthode de pêche, le Pellonula leonensis Boulenger, 1916, connue localement sous le nom de "Mimie la Go" est menacée d’extinction. C’est dans ce contexte qu’un atelier dont le thème est : « la validation du projet de plan de co-gestion durable de la pêcherie "Mimie la Go" et des pêcheries annexes du lac de barrage de Taabo » se déroule du 05 au 07 mars 2025 à Taabo. Organisé par le CNRA en partenariat avec la Fondation ERANOVE et la CIE, cette rencontre enregistre la participation de toutes les parties prenantes composées d’experts scientifiques, des ministères, des partenaires techniques, des représentants des acteurs nationaux de la pêcherie et des élus locaux.
Mme Kocoh Jocelyne, première adjointe au maire de la commune de Taabo, représentant le maire Beugré Kouadio Bernard à l’ouverture de cet atelier, a exprimé l'importance de ce projet. « Ce plan de co-gestion est essentiel pour garantir une exploitation durable de nos ressources aquatiques », a-t-elle affirmé, mettant en lumière l'engagement des autorités locales à soutenir les initiatives qui favorisent le développement durable.
M. Guy Marc Aka, secrétaire exécutif de la Fondation ERANOVE, a également pris la parole pour expliquer comment ce projet vise à renforcer la sécurité alimentaire et améliorer les conditions de vie des pêcheurs. « La durabilité des pêcheries est importante non seulement pour l’écosystème mais aussi pour le bien-être économique des communautés », a-t-il déclaré.
Prof Sébastien Da Costa, coordinateur du projet, quant à lui, a démontré l’importance de cette rencontre d’envergure aux participants. « L’objectif principal est d’établir une convention entre la Compagnie Ivoirienne d'Électricité (CIE), la Fondation ERANOVE et le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) pour mettre en œuvre des pratiques de pêche durables. La mise en place d'une senne améliorée pour l’exploitation responsable des stocks de Pellonula leonensis, connue sous le nom local de "Mimie la Go", est un élément central de ce projet. » a-t-il précisé.
M. Martin Kacou André, préfet de Taabo, avant de déclarer ouvert les travaux de cet atelier, a exprimé sa gratitude envers la Fondation ERANOVE et le CNRA . « La CIE et la Fondation ERANOVE ont décidé d’accompagner le CNRA. Cet accompagnement qui vise à mettre au point un plan de co-gestion durable pour l’exploitation du poisson Mimie la Go sur le barrage du lac de Taabo ».a-t-il confié
Ayoko Mensah et sercom
SIA2025/Investissements dans les filières coton et anacarde- La diaspora ivoirienne arrive
lundi, 03 mars 2025 09:58 Written by AdminLe jeudi 27 février 2027, à l’occasion de la journée dédiée à la Côte d’Ivoire au Salon international de l’Agriculture de Paris, le Conseil du coton et de l’anacarde a organisé une session d’information sur les opportunités d’investissement dans les filières coton et anacarde. De 15h à 18h, les échanges se sont articulés autour du thème : « Investissements dans les filières coton et anacarde : quels créneaux pour la Diaspora ivoirienne ? » L’information est du service communication du Cca.
Ouverte par le Ministre d’État, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, cette session a permis d’éclairer la diaspora sur les opportunités d’investissement dans ces deux secteurs clés, ainsi que sur les dispositifs mis en place pour garantir des investissements rentables, bénéfiques tant pour les investisseurs que pour l’économie nationale. Ajoute cette source officielle.
Pour sa part, Mamadou BERTÉ, Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, a présenté les performances récentes des filières et leur potentiel en matière de création d’entreprises et de valeur ajoutée. Il a souligné que cette initiative s’inscrit dans la volonté du Président de la République, Sem Alassane OUATTARA, de faire émerger des champions nationaux dans tous les secteurs productifs. L’objectif est de montrer à la Diaspora que, au-delà des investissements traditionnels comme l’immobilier, l’agro-industrie, et en particulier les filières coton et anacarde, offrent des perspectives de rentabilité rapide et durable, tout en favorisant la création d’emplois au niveau local.
À sa suite, Semplice GUE, Directeur du système d’informations, des études et de la prospective du Conseil du Coton et de l’Anacarde, a présenté une dizaine de projets d’investissement, allant de la transformation des noix brutes et de la pomme de cajou, la production de tissus et de vêtements en fibre de coton à la valorisation des déchets issus des différents étapes de transformation de ces produits. Il a également exposé les incitations mises en place par le gouvernement et ses partenaires pour soutenir ces investissements.
Sem Abou DOSSO, ambassadeur de la Côte d’Ivoire près le Royaume de Belgique, le Duché du Luxembourg et l’Union Européenne, ainsi que Madame Carla MONTESI, Directrice du Pacte Vert et de l’Agenda Numérique de l’Ue, ont détaillé le cadre général de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Union Européenne, ainsi que les instruments en place pour promouvoir les investissements.
Quant à Thierry BADOU, directeur de l’attraction des investissements au Cepici, a présenté les incitations spécifiques prévues par le Code des Investissements pour les filières coton et anacarde. Il a également mis en avant les dispositifs d’accompagnement du Cca visant à faciliter le retour et l’investissement des ivoiriens de la diaspora, notamment par la simplification des formalités de création d’entreprise et la mise à disposition d’une bourse de projets prêts à être réalisés.
Les échanges avec la centaine de membres de la Diaspora ivoirienne présents ont mis en lumière la pertinence de cette initiative, qui élargit encore davantage l’éventail des opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire.
A la clôture de la rencontre, Alain Hyacinthe OUATTARA BLIDIA, président du Conseil d’administration, s’est félicité de la forte mobilisation et a assuré la diaspora de l’engagement du Conseil du coton et de l’anacarde à les accompagner dans leurs projets d’investissement.
Notons que le Conseil du Coton et de l’Anacarde a bénéficié de l’appui technique de l’équipe d’Abidjan de Tony Blair Institute for Global Change, représentée par les experts Daouda YAO et Sylvain EDY.
En marge de cette session, le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde a également tenu plusieurs séances de travail, notamment avec la délégation de Madame Carla MONTESI, afin d’explorer les opportunités de collaboration pour renforcer la promotion des investissements dans ces deux filières stratégiques.
Bamba M. avec Sercom CCA
Lutte contre la contrebande du cacao ivoirien - La recette du professeur PRAO YAO SERAPHIN
dimanche, 02 mars 2025 17:53 Written by AdminLes douanes ivoiriennes ont intercepté six conteneurs contenant 1 266 sacs de cacao destinés à l’exportation frauduleuse, le 18 février 2025. Déclarés comme du caoutchouc naturel par un transitaire, ces lots ont été découverts grâce à un contrôle de l’Unité mobile d’intervention rapide des douanes (UMIR). Selon le lieutenant-colonel Hyppolite Ouattara, cette fraude visait à contourner le droit unique de sortie (DUS) du cacao, nettement plus élevé que celui du caoutchouc, entraînant un important manque à gagner pour l’économie nationale. Face à cette contrebande du cacao, RADIO FRANCE INTERNATIONALE (RFI) a interviewé le professeur PRAO YAO SERAPHIN, pour savoir les conséquences sur l’économie ivoirienne.
Question 1 : Quelle est la situation de la contrebande du cacao en Côte d’Ivoire?
Réponse :
Au dernier trimestre 2024, près de 50 000 tonnes de cacao auraient été vendues illicitement vers les pays voisins. Mais selon des enquêtes menées auprès des coopératives, dans l’ouest du pays, ce sont environ entre 100 000 et 200 000 tonnes qui ont été vendues en Guinée et au Libéria lors de la saison 2023-2024. En moyenne, ce sont environ 150 000 tonnes qui sont sorties illégalement en 2024.
Question 2 : Quelles sont les zones concernées cette contrebande du cacao?
Réponse :
Longtemps confinée aux frontières du Ghana et de la Côte d’Ivoire, la contrebande de cacao gagne du terrain dans d’autres pays ouest-africains situés dans le bassin cacaoyer. Si le Togo, le Burkina Faso ainsi que le Libéria font partie de cette liste, c’est toutefois la Guinée qui est au cœur des inquiétudes des autorités ivoiriennes. En effet, la Guinée bénéficie d’une longue frontière commune (610 km) avec le pays, ce qui offre plusieurs points d’entrées aux camions chargés de cacao. La ville de Sipilou est située à 6 km de la Guinée. Ouaninou est à 18 km de la Guinée et Danané n’est pas loin de la Guinée et du Libéria. Actuellement, c’est dans ces zones que le trafic du cacao bat son plein de façon frénétique.
Question 3 : Quelles sont les pertes potentielles pour la Côte d’Ivoire ?
Réponse :
Notons en premier lieu qu’en Côte d’Ivoire, le cacao est stratégique, puisqu’il représente environ 15% du produit intérieur brut (PIB), près de 40% des recettes d’exportation, 12% des recettes fiscales et fait vivre 5 à 6 millions de personnes, soit un cinquième de la population, selon la Banque mondiale. Au bas mot, ce sont environ 350 milliards de franc CFA que le pays a perdu pour la saison 2023-2024.
En second lieu, le pays perd des ressources financières alors que le prix de cacao se comporte bien au niveau international. Le prix du cacao a atteint un niveau record de 12 646 dollars la tonne en décembre. Des années de mauvaises conditions climatiques dans la région clé de production de cacao d'Afrique de l'Ouest et la maladie du swollen shoot du cacao ont entravé la production. Le 27 février 2025, le cacao se négociait à 9130 dollars la tonne. On se souvient que le budget 2017 avait enregistré une perte de 400 milliards FCFA due à la baisse des cours du cacao, du pétrole et du paiement des soldes des militaires qui se sont radicalisés. Dès lors, lorsque les principales spéculations se comportent bien sur le marché international, le pays doit en profiter au maximum.
Question 4 : Quelles sont les causes de la contrebande du cacao en Côte d’Ivoire?
Réponse :
Il est possible d’énumérer cinq causes pouvant expliquer la contrebande du cacao dans notre pays.
La première cause est la pauvreté des paysans.
En Côte d’Ivoire, 24% de la population ivoirienne vivent du cacao, et plus de la moitié des producteurs vivent en deçà du seuil de pauvreté, avec moins de 757 francs CFA (1,2 dollar) par jour. La dernière enquête des ménages montre ainsi que 54,9% des producteurs de cacao vivaient en-dessous du seuil de pauvreté en 2015. Près de 80% des gains de la filière sont concentrés au niveau de la deuxième transformation (celle de la pâte de chocolat) et de la distribution des produits finis aux consommateurs, deux étapes où la Côte d’Ivoire ne joue pas de rôle important. Selon le ministre de l’Agriculture, sur les 100 milliards de dollars générés par le binôme café-cacao, les producteurs ne reçoivent que 2% contre 6% pour l’État. En effet, les producteurs ivoiriens n’ont reçu qu’une part relativement faible du prix mondial, à cause de la forte taxation à laquelle ils sont soumis (taxes à l’exportation et autres prélèvements). Cette pauvreté des producteurs de cacao les rend très vulnérables et donc preneurs des prix proposés par les pisteurs contrebandiers.
La deuxième cause est la hausse des coûts de production
Un prix payé aux producteurs trop faible, face à des coûts de production toujours plus élevés, entraîne la contrebande du cacao. En effet, si on associe les coûts des intrants, des produits phytosanitaires et des sacs pour stocker les fèves, alors on se rend compte que tout ceci affecte le niveau de revenu des producteurs. En outre, les paysans doivent nourrir les manœuvres qui travaillent dans les champs. Or, les prix du sac de riz, de l’huile, de la tomate ont augmenté sur nos marchés. Du coup, les paysans, au final, ne s’en sortent pas malgré la fixation du prix du kilogramme du cacao à 1800 franc CFA. Le revenu brut du producteur dans cette nouvelle réalité dépend du prix de vente élevé du cacao auquel on doit soustraire le prix élevé des intrants, des produits phytosanitaires. Donc le revenu du producteur a diminué. De même, la pauvreté augmente car le revenu net est insuffisant pour combler ses frais de subsistance (santé, éducation, nourriture, logement, électricité).
La troisième cause est la proximité géographique et culturelle des planteurs frontaliers
Sipilou est une ville frontalière située à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, distant seulement de 6 Km de la Guinée, par rapport au département de Biankouman situé à 65 Km et Abidjan qui, quant à elle, se trouve à 700 Km. La ville est située sur la limite entre la zone de savane et la zone de forêt dense ivoirienne. La population de Sipilou, d’ethnie Yacouba, appartient au groupe Dan. Ils seraient venus de la Guinée voisine et du Libéria. Certains Yacouba de Sipilou ont leurs parents en Guinée connus sous le nom ethnique Cônon. Le Yacouba de Sipilou parle les deux langues : le Yacouba et le Cônon. A Danané également, la proximité avec le Libéria voisin, rend les producteurs de cacao de cette zone sensibles à un arbitrage entre la vente de leurs productions en Côte d’Ivoire ou au Libéria. On retrouve la même situation à Ouaninou, qui est situé à 18 km de la frontière Guinéenne. A l’Est de la Côte d’Ivoire, à Kotokossou, localité située dans la sous-préfecture de Damé, à 10 km à l’Est du département d’Agnibilékrou et à quelques encablures de la frontière ivoiro-ghanéenne, on constate le même trafic. Le trafic du cacao à Kotokossou n’est pas un cas isolé dans la région de l’Indénié-Djuablin. Les départements d’Abengourou et de Bettié ont été, eux aussi, en proie à cette fuite clandestine et massive. On retrouve également cette contrebande dans le département de Tanda et de Bondoukou.
La quatrième cause est le différentiel des prix bord-champs dû aux systèmes de commercialisation
L’impact et la conséquence de cette subite hausse des cours mondiaux du cacao pour les planteurs des pays producteurs est différent selon le système de vente et de commercialisation adopté par le régulateur. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, sur le marché de vente à terme ou par anticipation, le régulateur met en vente un an à l’avance, la production de cacao qu’il attend ou qu’il espère. Ces ventes sont faites aux négociants et aux exportateurs sur la base du prix du marché. Mais, le régulateur peut vendre ses contrats beaucoup plus chers s’il estime qu’il dispose d’une bonne qualité et s’il s’estime assez fort pour imposer son prix.
Au niveau de la commercialisation intérieure, un prix minimum représentant 60% du prix CAF, est garanti aux producteurs de café et de cacao dès la campagne 2012-2013. Pour la commercialisation extérieure, l’Etat a mis en place un système de ventes anticipées à la moyenne (PVAM) qui permet de tirer avantage des hausses éventuelles du marché et de garantir un prix minimum aux producteurs. Les ventes sont organisées à travers une messagerie électronique et la règle de gestion prévoit un prix plafond au-delà duquel toute offre est rejetée pour éviter la surenchère. L’Etat maintien la fiscalité et de la parafiscalité à 22% du prix CAF conformément aux engagements pris par le Gouvernement vis-à-vis des Partenaires au développement.
En termes d’avantages, en théorie, ce type d’opération permet de stabiliser à l’avance les prix et, sur la base de ce marché global, garantir un prix unique d’achat. La Côte d’Ivoire vend 80% de sa production à terme et 20% au comptant ou spot. Généralement, les 80% sont vendus au début de la campagne principale qui se déroule entre octobre et fin mars, et les 20%, lors de la campagne intermédiaire qui se déroule d’avril à septembre. Ces systèmes garantissent aux agriculteurs des prix fixes, mais ils peuvent bien inférieurs aux prix du commerce mondial.
En revanche, au Cameroun, au Nigéria, en Guinée et au Libéria, la hausse des cours mondiaux du cacao est directement répercutée sur le prix payé aux planteurs et dépasse largement l’équivalent des prix proposés en Côte d’Ivoire.
La libéralisation du système de vente signifie que le régulateur ne fixe pas de prix garanti obligatoire à respecter par l’exportateur ou le négociant. Le planteur et les acheteurs doivent « négocier » et « s’entendre » sur un prix de vente avec comme référence, le prix de clôture du marché de cacao, la veille. Avec un tel système, le planteur est seul face aux négociants qui disposent de toutes les informations et de tous les instruments de couverture et de protection contre les fluctuations quotidiennes du marché. Le planteur perçoit un prix élevé quand le marché monte et un prix bas quand le marché est en chute libre.
La rigidité des prix face aux envolés des prix sur le marché international conduit les producteurs frontaliers des pays où les prix sont bas à vendre dans les pays voisins où les prix sont meilleurs. Avec le prix de 1800 FCFA payé aux producteurs ivoiriens, au Libéria et en Guinée, les prix varient entre 4000 FCFA et 5000 FCFA.
Question 5 : Quelles sont les solutions proposées par les autorités ivoiriennes à la contrebande du cacao en Côte d’Ivoire?
Réponse :
Il est possible d’énumérer quatre solutions engagées par le gouvernement pour stopper la contrebande du cacao dans notre pays.
La première solution est le dispositif de surveillance
Dans les zones sensibles, les forces de l’ordre sont déployées pour empêcher le trafic du cacao vers les pays voisins. Depuis le 02 octobre 2024, l’opération “Verrou 322” conduit par les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire et les Corps paramilitaires, a été initiée et vise à lutter contre la fuite des produits agricoles de rente. Dans ce cadre, des enquêtes sont menées dans les zones de persistance du phénomène. Le 14 janvier 2025, un vaste réseau impliquant des autorités administratives et militaires dans l’ouest du pays, accusées d’être impliquées dans l’exportation illégale de produits agricoles vers un pays voisin, a été démantelé.
Face à la gravité de ces faits, le chef d’État-major général des armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, a annoncé des mesures fermes. En effet, des sanctions administratives ont été immédiatement prises à l’encontre de ces personnes par leurs différentes hiérarchies, sans préjudice de poursuites pénales. Ainsi, le préfet du département de Sipilou, le Commissaire de police de ladite ville, le chef du détachement des FACI, le commandant de la brigade de Gendarmerie et le chef de Bureau des douanes ont été immédiatement relevés de leurs fonctions.
La deuxième solution concerne les compétences données au pôle financier du tribunal de première instance d’Abidjan
Pour freiner l’élan des trafiquants, le Garde des Sceaux, Sansan Kambilé a donné pleine compétence au pôle financier du tribunal de première instance d’Abidjan, pour juger les affaires concernant la contrebande du cacao. Désormais, le directeur général du conseil café cacao, Yves Brahima Koné, pourra porter plainte contre les contrevenants et trafiquants de l’or brun. Cette plainte doit désormais être déposée devant le pôle économique et financier d’Abidjan et non plus devant les juridictions des villes de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, où l’infraction est commise.
La troisième solution reste la sensibilisation
Le gouvernement essaie de sensibiliser les producteurs sur la nécessité de vendre leurs productions en Côte d’Ivoire. En effet, l’économie du pays dépend fortement de cette spéculation. Ce sont les taxes prélevées sur l’exportation des matières premières qui permettent à l’État de financer la construction des hôpitaux, des dispensaires, des écoles et des routes. Ainsi, le gouvernement compte sur le patriotisme économique des producteurs pour enrayer la contrebande du cacao.
La quatrième solution reste l’amélioration des conditions de vie des producteurs
Les producteurs de café et de cacao, les deux principaux produits agricoles de l'économie ivoirienne, bénéficient désormais d'une assurance maladie entièrement prise en charge par l'Etat, à hauteur de 12 milliards de francs CFA (20 millions de dollars américains) par an. En effet, désormais tous les producteurs de café et de cacao détenteurs de la carte du planteur, ainsi que leur famille, bénéficieront de la Couverture maladie universelle (CMU)", a annoncé le ministre en charge de l'Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, en prélude à l'ouverture de la campagne de commercialisation 2024-2025 du café et du cacao sur l'ensemble du territoire.
Les planteurs n'auront pas à débourser de l'argent pour avoir accès à la CMU car c’est le Conseil du café-cacao (organe parapublic de gestion de la filière) qui se chargera du paiement de la prime liée à cette assurance.
Selon la Banque mondiale, le binôme café-cacao fait vivre 6 millions de personnes, soit le quart de la population de la Côte d'Ivoire, premier pays producteur de cacao au monde. Mais ne bénéficieront de cette assurance que les producteurs détenteurs de la carte de planteurs de Café et de Cacao.
Question 6 : Selon vous ces mesures sont-elles suffisantes pour enrayer la contrebande du cacao en Côte d’Ivoire?
Réponse :
Non. Les producteurs vivent dans une précarité telle qu’ils seront toujours tentés de vendre dans un pays voisin si les prix sont mieux qu’en Côte d’Ivoire. Les coûts de production grimpent en flèche, les engrais et autres matériaux nécessaires à l'exploitation devenant de plus en plus chers. En outre, le mauvais état des réseaux routiers gonfle également les coûts de transport, ce qui a encore réduit les marges des agriculteurs. En Côte d’Ivoire, malgré ce que représente le cacao pour le budget national, la plupart des villages de planteurs et des plantations sont totalement enclavés, faute de routes bitumées. Le gouvernement préfère ainsi développer les infrastructures routières à Abidjan et dans certaines grandes villes du pays pour s’attirer le soutien de leurs populations plutôt que de rendre accessible le cacao. Selon les planteurs, pour livrer le cacao dans les zones indiquées par le Conseil Café Cacao, c’est toute une galère car ils doivent rouler sur des pistes d’une centaine de kilomètres. L’accès aux services sociaux est également un problème. En définitive, les politiques de développement doivent cibler la ruralité si la Côte d’Ivoire veut compter pendant longtemps sur les ressources tirées de la filière café cacao.
Question 7 : Que pensez-vous de la durabilité de la filière cacao ?
Réponse :
Premièrement, la déforestation en Côte d’Ivoire est inquiétante
Malheureusement, le secteur est de plus en plus confronté à une dégradation prononcée du couvert forestier et des terres du pays. La Côte d’Ivoire ne compte aujourd’hui que deux millions d’hectares de forêts, c’est près de 90% de moins qu’au début des années 60. En l’espace d’un demi-siècle, le couvert forestier s’est fortement dégradé. Les planteurs recherchent les zones forestières, car le cacao y pousse plus rapidement et les fèves récoltées sont de meilleure qualité. Ainsi, la Côte d’Ivoire a perdu plus de 90% de son couvert forestier en 50 ans.
Deuxièmement, les planteurs tentés de fuir au Libéria
La loi nouvelle européenne pourrait aussi avoir des effets pervers inattendus. En raison du plus grand contrôle de l’Etat ivoirien sur les forêts classées et de la répression accrue contre les responsables de la déforestation, des milliers de travailleurs agricoles pauvres migrent actuellement vers le Libéria voisin, à la recherche de nouvelles terres agricoles.
Ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, très pauvre, aimerait aussi profiter de cette économie de rente. Cette immigration est donc perçue comme une opportunité de développement économique, mais elle fait également peser le risque d’une déforestation massive à l’image de ce que la Côte d’Ivoire a vécu ces 30 dernières années.
Troisièmement, les changements climatiques menacent les rendements du cacao en Côte d’Ivoire
La Côte d'Ivoire émet par exemple près de 100 000 millions de tonnes de CO2 par an, soit 0,0019% du total mondial. Elle vise toutefois une réduction de 30,41% de ses émissions, et une réhabilitation d'une partie de ses forêts, dont 90% ont disparu depuis 1960. Selon les prévisions du gouvernement ivoirien, le changement climatique pourrait "entraîner des pertes annuelles du PIB de 3 à 4,5% entre 2020-2030".
Les cacaoyers prospèrent dans un climat tropical stable, avec des températures idéales comprises entre 21 et 28°C. Cependant, ces dernières années, on observe une hausse inquiétante des températures dans les principaux pays producteurs comme la Côte d’Ivoire et le Ghana. Entre 2015 et 2024, ces régions ont enregistré 40 jours supplémentaires où la température a dépassé 32°C, une chaleur excessive qui affaiblit les arbres, réduit la floraison et accélère le pourrissement des cabosses de cacao. L’irrégularité des précipitations est un autre facteur aggravant. Le cacao a besoin d’un équilibre entre pluie et ensoleillement pour se développer correctement. Or, on observe désormais des sécheresses plus longues suivies de fortes pluies favorisant l’apparition de maladies et la chute prématurée des fruits. Le changement climatique est "une menace" pour le rendement agricole en général et plus spécifiquement pour la cacao-culture.
Quatrièmement, la menace de la norme ARS 1000 sur le cacao en Côte d’Ivoire
Cette norme ARS 1000 permettra aux acteurs de la filière de produire du cacao durable et traçable pour répondre aux exigences du marché mondial, notamment de l’espace de l’Union européenne (UE) qui réfute le cacao issu de la déforestation. Dans ce cadre, plusieurs actions ont été initiées pour la traçabilité, dont la mise en œuvre de la norme africaine ARS 1000 pour un cacao durable, à compter de la campagne de commercialisation 2024 en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves de cacao. Il s’agira de promouvoir et garantir un cadre permettant de produire des fèves de cacao durable et traçable, fondé sur le principe de l’amélioration continue en termes de bonnes pratiques agricoles, sociales et environnementales.
Ce dispositif de certification devrait, en outre, permettre de lutter contre la déforestation et de favoriser l’agroforesterie. Pour l’heure, au moins 1.101.500 producteurs ont été recensés.
Cinquièmement, les multinationales doivent aider l’État à améliorer les conditions de vie des producteurs
Les multinationales semblent tirer profit de l’exportation des produits de rente. Selon Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture de Côte d'Ivoire, en 2022, plus de 105 milliards de dollars US ont été perçus par les multinationales, mais à peine 5,25 milliards parviennent aux producteurs. À peine 2% des 100 milliards de dollars liés au chocolat revenaient aux cacaoculteurs en 2022. Selon un rapport publié par Oxfam sur les grandes maisons de l’or brun comme Lindt et Nestlé, au Ghana, les revenus des cacaoculteurs ghanéens ont en réalité baissé de 16% depuis 2020 alors que sur la même période les profits des multinationales du chocolat ont augmenté de 16% sur la même période. Une dizaine de grandes entreprises internationales (européennes et américaines principalement) se partagent près de 80% du marché mondial des échanges de cacao.
En Côte d’Ivoire, s’il est vrai que le pays maîtrise la production de cacao, ce sont ensuite des multinationales qui contrôlent le broyage, la production de chocolat et la distribution. Plus précisément, selon un rapport de la Banque mondiale, en 2017, cinq entreprises (Barry Callebaut, Cargill, Olam, Bloomer, Guan) se partageaient plus de 75% du marché mondial du broyage de cacao. Et sept compagnies (Mars, Mondelez, Nestlé, Ferrero, Meiji, Hershey, et Lindt) contrôlaient 75% du marché mondial pour la production de chocolat industriel. Dès lors, difficile de faire le poids. Le cacao est une aubaine pour les acheteurs, mais une malédiction pour les planteurs des pays tropicaux, qui ne perçoivent que 6% des 100 milliards de dollars par an que représente le marché mondial du cacao et du chocolat, verrouillé par les grands industriels. En dehors de l’État ivoirien, les multinationales doivent aider à améliorer les conditions de vie des producteurs ivoiriens.
Les multinationales de l’agroalimentaire doivent intégrer désormais une dimension sociale et environnementale à leurs activités commerciales, au titre de la Responsabilité sociale de l’entreprise. Malgré des progrès pour les agriculteurs, beaucoup reste à faire.
Par exemple, Barry Callebaut définit une cible en 2025 pour le cacao durable Barry Callebaut, le plus grand transformateur de cacao et de chocolat du monde, s’est engagé à délivrer 500 000 producteurs de la pauvreté extrême et à éradiquer le travail des enfants de sa chaîne d’approvisionnement, dans le cadre d’une initiative visant à garantir un cacao totalement durable d’ici à 2025. Cet engagement intervient dans le contexte du lancement d’une nouvelle stratégie de durabilité appelée « Chocolat pour toujours ».
Source : SERCM PROF PRAO
SIA2025 à Paris - Le Conseil du Café-Cacao en plein dans la promotion du café et le cacao durables de Côte d’Ivoire
lundi, 24 février 2025 17:05 Written by AdminLe Conseil du café-cacao participe à la 61e édition du SIA qui se tient au Parc des Expositions, Porte de Versailles, à Paris, en France.
Ouvert ce samedi 22 février pour prendre fin le 2 mars 2025, le SIA est un grand rendez-vous international du monde agricole dans sa diversité. A cet égard, il constitue une belle tribune pour chaque participant qui ambitionne faire montre de ses spécificités.
Le Conseil du Café-Café a donc saisi cette occasion pour faire la promotion du café et du cacao ainsi que leurs produits dérivés.
Outre sa présence institutionnelle, Le Conseil du Café-Cacao donne aussi l’opportunité à de jeunes chocolatiers et torréfacteurs ivoiriens d’exposer et de vendre leurs produits avec, pour objectif, de faire la promotion de leur savoir-faire et de nouer, éventuellement, des partenariats.
La participation du Conseil du café-cacao au SIA 2025 sera également marquée par une communication publique sur le thème «La Côte d’Ivoire engagée dans la production d’un cacao durable et traçable », le mercredi 26 février 2025, à 14h, sur le pavillon de la Côte d’Ivoire.
L’enjeux étant de montrer à l’opinion internationale et, tout particulièrement européenne, que Le Conseil du Café-Cacao sous la conduite de son Directeur général, M. KONE Brahima Yves, a mis en œuvre divers programmes et mesures afin de répondre aux nouveaux défis de la production cacaoyère.
B. M avec sercom