Agriculture (333)
Valorisation des sous-produits du cacao – Zoom sur l’incubateur de l’Anader de Gagnoa qui entre dans sa phase décisive
mercredi, 12 novembre 2025 10:51 Written by AdminL’incubateur du Centre de formation de l’Agence nationale d’appuis au développement rural, (Anader) de Gagnoa entre dans sa phase de production intensive, à partir de ce mois de Novembre2025. L’information a été donnée, la semaine dernière, par le premier responsable, Kouakou Kouadio Léonard, au cours d’une rencontre avec la presse.
Le Centre de formation de l’Anader de Gagnoa s’étend sur plus de 60 hectares. L’incubateur logé en son sein joue un rôle clé dans la valorisation des déchets et sous-produits du cacao, en favorisant un entrepreneuriat agricole innovant.
« L’incubateur de Gagnoa encadre les jeunes et les producteurs dans la transformation durable du cortex de cacao, du jus de mucilage issu de la fermentation des fèves de cacao et autres résidus. Cela, afin d’en faire des produits à forte valeur ajoutée tels que la production de briquettes combustibles non carbonisées, de champignons comestibles, de vinaigre d’assaisonnement à court terme, d’engrais organiques, d’aliments pour bétail, de biochar et de cosmétiques naturels à moyen et long terme », a-t-il déclaré. Ces innovations, faut-il préciser, contribuent à une économie circulaire du cacao, réduisent les déchets et soutiennent la transition vers une agriculture verte et durable., les trois dernières années (2022 à 2024) ont été consacrées à la mise en place de l’incubateur, à la formation des formateurs sur les différentes lignes de production de l’incubateur et des des producteurs. Au total, 26 producteurs sont impliqués. Ils sont répartis sur l’ensemble du territoire national.

M. Kouakou Kouadio Léonard, à la faveur de cette rencontre avec la presse a salué la contribution du Projet Centre d’innovations vertes pour le secteur agro-alimentaire en Côte d’Ivoire (ProCiv), l’un des projets globaux de l’initiative spéciale « Transformation des systèmes agroalimentaires » de la coopération allemande mise en oeuvre par la Giz. Elle vise à réduire la pauvreté et la faim dans le monde, tout en encourageant l’agriculture durable.
Ce projet, a-t-il soutenu, a joué un rôle de catalyseur dans le succès de l’incubateur du Centre de formation de Gagnoa.
Sa contribution se situe au niveau de l’appui technique, avec un renforcement des capacités des agents de l’Anader ainsi qu’un soutien financier et logistique. Selon lui, cette coopération a financé la construction et l’équipement des différentes lignes de production de l’incubateur (machines, outils) et organisé une visite d’échange entre les incubateurs et les unités pilotes mis en place sur le territoire ivoirien.
« La contribution du ProCiv et ses partenaires se situe également au niveau de l’innovation et de la durabilité. Il favorise la durabilité environnementale et économique des initiatives incubées », a-t-il poursuivi. Kouakou Kouadio Léonard a invité la jeunesse, les producteurs, le grand public et les acteurs locaux du secteur agricole à une appropriation des innovations et opportunités offertes par l’incubateur.
Ayoko Mensah avec Sercom
Kouakou Kouadio Léonard : « L’incubateur du Centre de formation de l’Anader de Gagnoa permet de fabriquer des produits à forte valeur ajoutée »
30e édition du Salon du chocolat de Paris- La Côte d'Ivoire honorée
jeudi, 30 octobre 2025 12:45 Written by AdminLe mercredi 29 octobre 2025, dans le cadre du Salon du chocolat de Paris (du 29 octobre au 2 novembre 2025), deux chocolats de Côte d’Ivoire ont été distingués lors du 5ᵉ Concours International des Chocolats élaborés dans le pays d’origine, organisé par l’AVPA (Agence pour la Valorisation des Produits Agricoles).
Les distinctions obtenues sont les suivantes :
- Le Chocolatier Ivoirien (Axel Emmanuel Gbaou) : Médaille Gourmet– Catégorie Chocolat noir sans adjuvant ni additif sauf sucre (75% Dark Chocolate) ;
- Le Chocolatier Ivoirien (Axel Emmanuel Gbaou) : Médaille Gourmet– Catégorie Chocolat noir sans adjuvant ni additif sauf sucre (85% Dark Chocolate).
Notons que Le Chocolatier Ivoirien, Axel Emmanuel, avec, à ses côtés, SEM Aly TOURÉ, Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales pour les produits de base et porte-parole des pays producteurs, était venu recevoir en personne ses prix : « Je dédie ces médailles à tous les cacaoculteurs de Côte d’Ivoire » s'est exprimé Axel Emmanuel.
Ces distinctions honorent la Côte d’Ivoire et témoignent de la richesse de ses terroirs ainsi que du savoir-faire exceptionnel de ses producteurs et artisans chocolatiers. Elles constituent une fierté pour le premier pays producteur et transformateur de cacao
A. Mensah avec Sercom
Dr. Marcellin N’DA dit N’DA Cacao(Chercheur et inventeur de la Cacaologie, INICA)-« Avec la cacaologie, nous voulons structurer et valoriser l’ensemble des connaissances et expertises autour du cacao »
mardi, 21 octobre 2025 16:16 Written by AdminDans cet entretien, M. N’Da partage sa vision d’une industrie cacaoyère durable et présente les recettes de la cacaologie pour redynamiser l’ensemble des maillons de la chaine des valeurs du cacao.
C’est quoi exactement la cacaologie, que vous avez inventée ?
La cacaologie ou la Theobromatologie est la science dédiée à l’étude et la connaissance du cacao dans ses dimensions économique, agronomique, botanique, historique, culturelle, sociale, nutritionnelle, thérapeutique, éducative, économique et technologique. C’est une science émergente qui veut réinventer l’industrie du cacao, et redynamiser sa chaine de valeur du cacao par la recherche, la formation, l’innovation et la durabilité globale. Depuis des siècles, le cacao est une richesse exploitée, exportée, mais jamais pensée depuis ses terres d’origine. En plus les connaissances autour du cacao restent dispersées.
Avec la cacaologie c’est une nouvelle vision du cacao au- delà de son rôle de matière agricole, pour valoriser cette spéculation comme une ressource nutritionnelle, économique, culturelle et éducative à exploiter. Avec la cacaologie on passe d’un modèle d’industrie basé sur la vente des fèves brutes et transformées à un modèle basé sur la connaissance et l’expertise autour du cacao.
Comment vous est venue l’idée de cette science émergente ?
Je suis issu d’une famille de planteurs de cacao et je suis moi-même planteur également. Mais j’ai constaté que l’économie cacaoyère beigne dans un vrai paradoxe. D’un côté le cacao est à la base de l’industrie du chocolat depuis deux cents ans, une industrie qui génère plus de cent milliards de dollars par an et de l’autre côté nous avons les producteurs qui n’arrivent pas à en vivre décemment. Au plan professionnel, mon expertise couvre la naturothérapie, l’agronomie, le génie des procédés de production, de gestion post-récolte et de transformation du cacao, notamment l’artisanat chocolatier. Le déclic pour la cacaologie, c’est ce croisement entre la chocolaterie et l’œnologie que j’ai appris en Afrique du Sud et au Ghana. Ce qui m’a conduit à me poser deux questions fondamentales : Première question « Comment valoriser le cacao au-delà de son rôle de simple matière première, pour qu’il devienne comme le vin, une ressource éducative, sociale et culturelle ? » Deuxième question : « Quelle réponse apporter face aux défis de la durabilité globale que rencontre la filière afin d’assurer sa durabilité pour les générations actuelles et futures » ?
Qu’est ce qui caractérise la cacaologie en tant que science ?
Le cacao est devenu un sujet de recherche scientifique interdisciplinaire. La Cacaologie est à la croisée de plusieurs disciplines scientifiques, notamment l’agronomie, la botanique, la chimie, la biochimie, l’économie, l’anthropologie, et les technologies agroalimentaires. C’est une science qui repose sur quatre piliers : le premier pilier est la recherche scientifique pluridisciplinaire. Le deuxième pilier est la durabilité globale et éthique qui est une notion nouvelle qui prend en compte la durabilité de la plante, la durabilité des sols, la durabilité de l’environnement, la durabilité économique et la durabilité du capital humain à travers la valorisation du producteur. Le troisième pilier est la transformation innovante avec un nouveau segment de transformation appelé la Nutricacaotérapie. Le quatrième pilier est l’éducation et la formation axé sur le cacao. Les défis auxquels la filière fait face sont multidimensionnels.
Que renferme la nutricacaothérapie ?
La Nutricacaothérapie est portée par une nouvelle catégorie de produits à base de cacao. Ce sont notamment les produits de santé et de bien-être, les alicaments ou compléments alimentaires, les produits de soins corporels et d’hygiène et enfin la cérémonie au cacao, rituel de bien-être, axé sur la reconnexion à soi et la détente. À ce jour, nous avons conçu, à part le chocolat et la poudre de cacao, plus de dix produits, parmi lesquels du savon au cacao, du baume de massage, une pommade hydratante antitaches et anti-vergetures, une boisson rafraîchissante, du dentifrice à base de cacao etc. Ces produits ont été présentés lors d’événements majeurs tels que les Journées Nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC) et le Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA 2025). Ces innovations permettront assurément de développer de nouvelles industries et créer des emplois pour les jeunes.
Pensez-vous qu’il est opportun de lancer des filières de formation spécialisées en cacaologie ?
Absolument. En effet, les producteurs sont vieillissants avec une moyenne d’âge supérieur à 50 ans, et les jeunes ne sont pas intéressés par ce secteur. La Cacaologie, en tant que science globale du cacao, ouvre la voie à une large diversité de métiers couvrant toute la chaîne de valeur, de la plantation à la consommation, en passant par la transformation, la recherche, l’innovation et la valorisation culturelle. Nous avons conçu de nouveaux métiers pour non seulement rendre la filière compétitive et attrayante mais pour susciter des vocations et offrir des opportunités de carrières à la jeunesse. Ces programmes et cursus de formation innovants vont permettre de former une nouvelle génération d’experts qui comprennent, valorisent et transforment le cacao avec intelligence et fierté et qui sont capables non seulement d’anticiper les problèmes de la filière mais aussi d’apporter des solutions.
Le groupe industriel Cargill, avait annoncé, début septembre l’arrêt de ses activités de broyage en Côte d’Ivoire, évoquant la mauvaise qualité des fèves de cacao. Quel est votre regard sur cette situation ?
Les arguments avancés par Cargill sont essentiellement le fort taux d’impuretés qui constituerait un risque pour ses machines, le taux d’acidité élevé et la faible teneur des fèves matières grasses. Entre les propres intérêts des multinationales de transformation et l’intérêt des producteurs, c’est donc la viabilité et la durabilité de la filière qui est ici en jeu. Cela demande de redoubler d’efforts en matière de recherche de variétés à fort potentiel et d’opérations post-récolte, de contrôle qualité, et trouver les voies et moyen pour le rééquilibrage structurel et géoéconomique de la filière, actuellement caractérisée par des transformateurs qui imposent leur diktat au producteurs. Ces défis font partie des dix problématiques structurelles de la filière cacao, auxquelles la cacaologie veut apporter des solutions concrètes.
Quels sont vos projets dans le sens de la vulgarisation de la cacaologie ?
Le cacao est connu de tous, mais la cacaologie comme science est une discipline nouvelle qui doit être effectivement vulgarisée. Notre rêve, c’est de voir la cacaologie être reconnue et intégrée dans le système scolaire depuis le niveau primaire, jusqu’au niveau universitaire, comme l’Afrique du Sud l’a fait avec œnologie, et nous envisageons la création de programmes à enseigner au collège et au supérieur. C’est pourquoi, nous préparons le lancement du projet CAMPUS ou « Cacaologie en Milieu Professionnel Universitaire et Scolaire », qui vise à installer dans les écoles, universités et dans certaines entreprises et institutions, des clubs de cacaologie, qui vont également servir de cadre d’organisation des ateliers Pratiques de la Cacaologie, notamment dédiés à la cacaochimie, au cacaopreneuriat, à l’éco-cacaologie et à la cacaoéconomie. L’Institut International de la Cacaologie, l’INICA que je dirige travaille avec ses experts sur l’édition du répertoire des compétences-métiers de la cacaologie, et du guide du cacaopreneur et des business de cacao. INICA compte également initier la caravane nationale « Cacao, Nutrition et Santé ».
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Ph : Dr. Marcellin N’DA dit N’DA Cacao(Chercheur et Inventeur de la Cacaologie : « La cacaologie comme science est une discipline nouvelle qui doit être effectivement vulgarisée. »
Taux de transformation locale de la noix de cajou- La Côte d’Ivoire va franchir le cap des 40% en fin 2025
mardi, 21 octobre 2025 12:23 Written by AdminLentement, surement et progressivement, le taux de transformation locale de la noix de cajou, monte
La Cote d’Ivoire, lentement mais surement, la Côte d’Ivoire est en train d’accroitre sa capacité industrielle et de transformation locale de ses produits agricoles.
En ce qui concerne, l’anacarde, lors de la cérémonie d’inauguration, de l’usine Robust international CI,( (d’un coût global de 15 milliards de Fcfa), le 22 Septembre2025, à Oussou, dans le département de Toumodi, sur l’autoroute du nord, après du poste à péage de Singrobo, des chiffres mis à jour, ont été donnés par M. Kobenan Kouassi Adjoumani, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières.
Non sans féliciter, le Dg du Conseil du coton, anacarde, Mamadou Berté, pour toutes les initiatives qu'il multiplie pour développement de la filière anacarde, le ministre d’Etat Adjoumani a dit que « taux de transformation locale de l’anacarde en Côte d’Ivoire, est de plus de 36, 2% avec près de 18 000 emplois directs, dont 66% occupés par des femmes » Ce taux de transformation était de 6, 22 en 2016. Un bon qualitatif donc à saluer.
Une source très crédible et officielle ivoirienne, nous a appris le 20 Octobre 2025, que le taux de transformation local devrait dépasser les 40% en fin 2025 et la quantité de noix brutes transformée localement, sera de 620 mille tonnes. La Côte d’Ivoire, à l’horizon 2030, ambitionne de transformer localement, 50% de sa production de noix brutes de cajou avec des capacités de transformation qui passeront de plus de 600 000 tonnes en 2025 à plus de 800 000 tonnes en 2030. Le dynamique Dg, Berté Mamadou, multiplie les bonnes actions et initiatives dans ce sens, pour consolider les acquis de la Côte d’Ivoire en la matière dans cette filière à fort potentiel.
Avec une place de choix aux transformateurs et acteurs locaux
« Les projections sont encore plus ambitieuses, d'ici 2030, ce chiffre devrait dépasser 35 000 emplois directs, avec l'installation d'une vingtaine de nouvelles unités industrielles, en plus de la quarantaine déjà opérationnelle locale. Tandis que la valeur des exportations des amandes devrait alors franchir 400 milliards de Fcfa, contre 210 milliards en 2024 », annonce le ministre d’Etat Kobénan Adjoumani.
Mais sans surface financière conséquente que peuvent les acteurs et transformateurs locaux ?
Face à la récurrence de la question de financement des acteurs durant les campagnes de commercialisation de l’anacarde, le Dg Mamadou Berté, sur instruction des hautes autorités ivoiriennes, a pu nouer des partenariats pour mettre en place des lignes de crédits. « En ce qui concerne le financement des acteurs de la filière, il n’y a plus de blocage au niveau de la Banque nationale d’investissement (BNI), et les opérations se passent bien », avait rassuré M. Berté. De son côté, la Direction générale de la BNI, a indiqué courant juillet 2025, avoir décaissé plus de 36 milliards de Fcfa pour la campagne de commercialisation2025 de la noix de cajou.
A noter que la Direction générale du Conseil du coton et de l’anacarde, a obtenu également, auprès de deux banques de la place, une ligne de crédit de 30 milliards de Fcfa pour le financement des activités des acteurs du secteurs. La moisson est certes bonne à ce niveau, mais on peut faire mieux.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Mamadou Berté, Directeur général du Conseil du coton et anacarde, reste focus sur les performances de la filière
Première édition de “AGL Cocoa Connect” - AGL Côte d’Ivoire et Abidjan Terminal renforcent leur proximité avec leurs clients cacao
vendredi, 10 octobre 2025 17:42 Written by AdminLe mardi 7 octobre 2025, AGL Côte d’Ivoire et Abidjan Terminal ont organisé la première édition de “AGL Cocoa Connect”, un nouveau rendez-vous pensé pour renforcer la proximité avec leurs clients et partenaires de la filière cacao.
Organisé dans les jardins d’AGL Côte d’Ivoire à Treichville, dans une ambiance conviviale, l’événement a rassemblé plus de 100 participants, représentant les principaux acteurs du secteur cacao. Ces derniers ont pu découvrir les solutions logistiques intégrées et innovantes proposées par AGL, conçues pour répondre aux exigences de performance, de traçabilité et de durabilité propres à cette filière stratégique pour l’économie ivoirienne.
La soirée a débuté par une visite en bateau permettant aux invités de rallier Abidjan Terminal, premier terminal à conteneurs du port d’Abidjan. Conduite par Édouard Ancely, Directeur Général Adjoint d’Abidjan Terminal, cette visite a offert une immersion au cœur des opérations portuaires de cette filiale du groupe AGL, avec la découverte du parc à conteneurs, des portiques de quai et du control room moderne, où les activités sont pilotées et suivies en temps réel. Cette étape a permis aux invités de mesurer concrètement l’ampleur des investissements et des innovations déployés par Abidjan Terminal pour fluidifier les échanges et optimiser les chaînes logistiques.
De retour au siège d’AGL Côte d’Ivoire, les convives ont assisté à l’ouverture officielle de la soirée animée par Asta-Rosa Cissé, Directrice Régionale AGL Côte d’Ivoire- Burkina Faso. Dans son allocution, elle a salué la confiance des clients et réaffirmé l’engagement du groupe à leurs côtés : « En lançant ce nouveau rendez-vous « AGL Cocoa Connect », nous souhaitons avant tout vous remercier pour votre fidélité et la qualité du partenariat qui nous unit. Nous voulons également partager nos dernières innovations et les projets que nous portons pour accompagner vos ambitions et renforcer la compétitivité de la filière.
Enfin, nous sommes ici pour vous écouter, car c’est ensemble, dans la confiance et le dialogue, que nous construirons le succès de cette nouvelle campagne cacao », a-t-elle déclaré.
À sa suite, David Alliali, Marc Kouakou et Thibault Motte, respectivement Directeur Commercial, Directeur des Solutions Logistiques et Directeur de l’agence AGL San Pedro, ont présenté en détail les dispositifs, innovations et équipes dédiées à la filière cacao. Leurs interventions ont mis en lumière la complémentarité des expertises au sein du groupe et la volonté commune d’offrir aux exportateurs et industriels un accompagnement sur mesure couvrant l’ensemble de la chaîne logistique, du producteur jusqu’au port.
La soirée s’est clôturée par un cocktail networking, moment d’échanges privilégié entre les équipes d’AGL et leurs partenaires. Ce temps fort a illustré la volonté d’AGL Côte d’Ivoire et d’Abidjan Terminal, de placer le client au cœur de ses priorités, de favoriser un dialogue constructif et de faire de la performance logistique un levier durable de compétitivité et de croissance partagée.
Bamba M.
Promotion de la consommation locale des sous produits agricoles - Le Conseil du coton et de l’anacarde met à l’honneur la pâte d’amande de cajou à travers une caravane
samedi, 04 octobre 2025 12:03 Written by Admin
La pâte d’amande de cajou, l’un des produits phares de la transformation locale et symbole du savoir-faire ivoirien, a été mise à l’honneur les 29 et 30 septembre2025, à Abidjan. À travers une caravane de promotion déployée dans les dix communes de la capitale économique, le Conseil du coton et de l’anacarde a porté ce produit innovant au-devant des marchés afin de le faire découvrir et d’encourager sa consommation. Indique une note à la presse des services du régulateur.
Initiée par la Direction de la communication et du marketing, cette opération de proximité a permis d’aller directement à la rencontre des femmes commerçantes, actrices essentielles de la distribution et de la promotion des produits locaux. Pendant deux jours, plus de 1 500 gadgets pratiques, tels que des cuvettes et des gobelets, ainsi que 1 000 pots de 100 grammes de pâte d’amande de cajou ont été distribués. L’accueil a été marqué par la curiosité et l’enthousiasme, les commerçantes voyant dans ce produit un aliment nutritif, accessible et porteur de nouvelles opportunités économiques.
Au-delà de la dégustation, cette initiative vise à valoriser la transformation nationale de l’anacarde, à stimuler la consommation locale et à renforcer l’autonomisation des femmes commerçantes. Elle traduit l’ambition du Conseil du coton et de l’anacarde de faire de la pâte d’amande de cajou non seulement une fierté nationale, mais aussi un produit capable de conquérir durablement les marchés.
En donnant une visibilité nouvelle à ce dérivé de l’anacarde, le Conseil confirme son rôle moteur dans le développement durable de la filière et dans la promotion d’une consommation responsable et inclusive.
B. Mafoumgbé avec Sercom
Café/Cacao:Le professeur PRAO Yao Séraphin donne son avis sur la dernière augmentation- « Cela va soulager nos producteurs de cacao et de café si ces prix sont respectés. »
vendredi, 03 octobre 2025 08:35 Written by AdminLe Mercredi 1er octobre 2025, lors de l’ouverture officielle de la campagne café-cacao 2025-2026, le président Alassane Ouattara a annoncé les prix bord champ : 2 800 FCFA pour le cacao et 1 700 FCFA pour le café.Dans une interview exclusivement dédiée à www.afrikchallenges.info, le professeur PRAO Yao Séraphin donne son avis sur cette augmentation.
Quel est l’état des lieux de la production du cacao et du café en Côte d’Ivoire ?
Concernant le cacao, la récolte 2018-2019 totalise 2,2 millions de tonnes, en hausse par rapport aux 2 millions de tonnes de la campagne précédente. Pour la campagne 2023-2024, la production devrait se situer autour de 1,9 million de tonnes contre 2,3 millions de tonnes la saison 2022-2023. Pour cette année, nous attendons une baisse de la production nationale car les rendements sont freinés par des conditions climatiques défavorables et par le virus du swollen shoot qui dessèche les cacaoyers.
Selon des exportateurs, 1,15 million de tonnes de contrats d’exportation ont déjà été conclus sur une prévision de 1,2 million de tonnes, soit une chute de 11,5 % par rapport à l’année précédente.
Concernant le café, pour la campagne 2022-2023, la production de café se situait à 92.259 tonnes contre 47.391 tonnes en 2021. La production de café a chuté de 69,71 % sur la période de la campagne 2023-2024, passant de 81 972 tonnes en 2023-2024 à 24 832 tonnes en 2024-2025, en raison de conditions climatiques défavorables.
Quel est le poids du cacao dans l’économie ivoirienne ?
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de fèves de cacao, représentant 40% de la production mondiale. Le cacao constitue donc un pilier essentiel de l’économie ivoirienne, générant 40% des recettes d’exportation et contribuant entre 10 et 15% au PIB national, et le premier pourvoyeur de devises du pays, selon la Banque mondiale. L’économie du cacao représente 12% des recettes fiscales. La Côte d’Ivoire, qui produit un peu plus de 40 % de la production mondiale, ne représente actuellement qu’une petite partie de la chaîne de valeur mondiale de ce secteur, d’une valeur de 145 milliards de dollars par an. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement ivoirien le 3 octobre 2023 à Abidjan pour commémorer le 50e anniversaire de la création de l’Organisation internationale du cacao et du café (ICCO). Les responsables ivoiriens ont profité de l’occasion pour appeler les acteurs du secteur du cacao à adopter un changement de paradigme. Patrick ACHI, alors premier ministre, estimait que si Abidjan parvenait à capter seulement 10 % de toute cette chaîne de valeur, cela représenterait environ 15 milliards de dollars par an et augmenterait le PIB de 25 % grâce à la spéculation sur le cacao.
Quelle est la situation économique des producteurs ivoiriens de cacao ?
En Côte d’Ivoire, plus de la moitié des producteurs vivent en deçà du seuil de pauvreté, avec moins de 757 francs CFA (1,2 dollar) par jour. La dernière enquête des ménages montre ainsi que 54,9 pourcent des producteurs de cacao vivaient au-dessous du seuil de pauvreté en 2015 (Morisset et Coulibaly, 2019). Près de 80% des gains de la filière sont concentrés au niveau de la deuxième transformation (celle de la pâte de chocolat) et de la distribution des produits finis aux consommateurs, deux étapes où la Côte d’Ivoire ne joue pas de rôle important. Selon le ministre de l’Agriculture, sur les 100 milliards de dollars générés par le binôme café-cacao, les producteurs ne reçoivent que 2 pourcent contre 6 pourcent pour l’État. En effet, les producteurs Ivoiriens n’ont reçu qu’une part relativement faible du prix mondial, à cause de la forte taxation à laquelle ils sont soumis (taxes à l’exportation et autres prélèvements). Cette part s’est légèrement accrue depuis la réforme de 2011, passant de moins de 50% à 60%, mais elle demeure comparativement basse par rapport à la situation dans les autres pays producteurs : 70% au Ghana voisin, 85% au Cameroun et 90% au Brésil, au Nigéria ou en Indonésie.
Sur les fameux 100 milliards de dollars de revenus générés sur la chaîne de valeur du cacao, les pays producteurs captent que 6% au-delà des 2 % des planteurs. Pour un prix CAF de 1250 FCFA par kilo, les opérateurs privés assurant la commercialisation intérieure (pisteurs, traitants, coopératives, exportateurs, transitaires, assureurs…) prennent 225 FCFA par kilo, les taxes prélevées par l’État, y compris les prélèvements parafiscaux opérés par le CCC pour assurer des services à la filière et financer ses propres coûts d’opération, s’élèvent à 275 FCFA par kilo). Les producteurs, eux, reçoivent 750 FCFA par kilo. La Côte d’Ivoire taxe en effet plus lourdement les exportations de cacao que les autres pays producteurs, avec un taux qui atteint 22% en tenant compte de la parafiscalité en 2019. Au total, les paysans ivoiriens sont des perdants dans « l’économie du cacao », alors que sur les 100 milliards du marché mondial, les pays consommateurs perçoivent 15% rien qu’en taxes sur ces produits, les pays producteurs 6 %, et une portion congrue 2% pour les planeurs.
Avec les prix bord champ qui passent à 2 800 FCFA pour le cacao et 1 700 FCFA pour le café, le président ne règle-t-il pas le problème des producteurs ?
La décision du président d'augmenter les prix bord champ du cacao à 2 800 FCFA et du café à 1 700 FCFA par kilogramme pour la campagne 2025-2026 contribue à régler une partie du problème des producteurs en leur assurant un revenu plus élevé, mais le problème de la soutenabilité de ces prix face aux aléas climatiques, aux coûts de production et à la volatilité du marché mondial, reste une question complexe.
Nous sommes heureux pour ces prix car cela va soulager nos producteurs de cacao et de café si ces prix sont respectés.
Le problème avec notre président, c’est qu’il attend les élections présidentielles pour augmenter les prix bord champ. Il faut éviter de politiser le prix du cacao en Côte d’Ivoire. En effet, pour la campagne 2010/2011, le prix du kilogramme du cacao a été fixé, sur l’ensemble du territoire national à 1100 FCFA bord champ contre 950 FCFA un an avant, soit une hausse de 150 FCFA par rapport à la campagne précédente. En 2015, une année électorale, il a fait la même chose, en fixant le prix à 1 000 francs CFA le kg, pour la campagne 2015-2016. En 2020, à l’ouverture des Journées nationales du cacao et du chocolat, le président Ouattara déclarait à Yamoussoukro : « Nous avons décidé d’augmenter le prix de 825 à 1 000 francs CFA ». Avec ce montant de 1 000 francs CFA (1,52 euro) par kilo pour la récolte 2020-2021, le prix du cacao « bord champ », payé aux planteurs, fixé chaque année par le gouvernement, était en hausse de 21 % par rapport à la saison précédente. En 2025, alors qu’il est encore candidat, le Président augmente les prix bord champ du cacao à 2 800 FCFA et du café à 1 700 FCFA par kilogramme pour la campagne 2025-2026. Ce sont donc des augmentations politiques, politisées sans une réelle volonté de changer les conditions de vie des producteurs de cacao et de café.
Dans tous les cas, lorsque le prix au kilo passe à 2800 francs CFA , cela ne va pas changer la vie des producteurs car un tel prix incite à produire plus, donc à payer pour plus d’engrais et d’insecticides, qui coûtent très cher. Ils vont donc réinjectent leur argent dans la production, et en définitive, rien ne va changer dans leur vie. Il faut réfléchir à une solution globale et structurelle au lieu de faire des « augmentations électorales ».
Pouvez-vous nous aider à comprendre pourquoi les producteurs ivoiriens ne touchent qu’une part relativement faible du prix de vente du cacao sur les marchés internationaux?
Afin de mieux comprendre pourquoi les producteurs ivoiriens ne touchent qu’une part relativement faible du prix de vente du cacao sur les marchés internationaux, il est utile d’illustrer la relation entre le prix bord champ et le prix à l’exportation telle qu’elle existe pour la campagne principale 2018-19 (Graphique 1). Le prix bord champ est déterminé comme la différence entre le prix mondial CAF moyen (environ 1250 FCFA par kilo) et (i) les marges (fixées par des barèmes autour de 225 FCFA par kilo) des opérateurs privés assurant la commercialisation intérieure (pisteurs, traitants, coopératives, exportateurs, transitaires, assureurs…) ainsi que (ii) les taxes prélevées par l’État, y compris les prélèvements parafiscaux opérés par le CCC pour assurer des services à la filière et financer ses propres coûts d’opération (qui est environ égale à 22% du prix CAF, ou 275 FCFA par kilo).
Graphique 1 : La relation entre le prix au producteur et le prix à l’exportation, par kg
Les coûts de la commercialisation intérieure pourraient être réduits. Cependant, le mauvais état des pistes de collecte et les multiples contrôles et barrages « non-officiels » entre les lieux de production et l’entrée usine ports sont une réalité. Dans certaines zones très enclavées, les difficultés d’accès réduisent aussi la concurrence entre acheteurs et donc permettent des rentes pour ceux qui s’y aventurent. Finalement, la faible structuration du secteur, et la part relativement faible de la production commercialisée par les coopératives, entraînent des surcoûts dus au manque de première agrégation du produit. Toutefois, comme le montre clairement le Graphique 1, c’est bien la fiscalité qui est le principal facteur explicatif du différentiel entre le prix bord-champ et le prix à l’exportation du cacao. La Côte d’Ivoire taxe en effet plus lourdement les exportations de cacao que les autres pays producteurs, avec un taux qui atteint 22% en tenant compte de la parafiscalité en 2019. C’est donc une fiscalité qui atteint 22 % de la valeur Coût-Assurance-Frêt (CAF) des exportations. Notons par ailleurs que le cacao participe à 10% de recette fiscale de l’Etat. Un tel niveau de taxation au niveau de l’exportation, qui se transmet intégralement au niveau bord-champ, se traduit par une taxation d’environ 40% du chiffre d’affaire du planteur, et probablement de plus de 50% sur ses bénéfices, ce qui fait de « l’entreprise cacao » l’activité la plus taxée en Côte d’Ivoire.
Qui profite donc de l’économie du cacao en Côte d’Ivoire?
Avec le système actuel de fixation des prix des matières premières, en Côte d’Ivoire, les gagnants sont les consommateurs et fabricants de chocolat, les multinationales et l’Etat.
Concernant les fabricants et consommateurs de pays développés, rappelons que le marché du chocolat se porte bien. Lorsque l’on parle du marché du chocolat, cela comprend la fabrication, mais aussi la distribution et la consommation de tous les produits qui comprennent du chocolat, quelle que soit sa forme. Parmi eux, les tablettes de chocolat, les céréales, les barres et boissons chocolatées, les confiseries diverses, les produits achetés en boulangerie ou encore dans les boutiques spécialisées.
En 2024, le marché mondial s’élève à 125 milliards de dollars, les prévisions annonçant une augmentation de plus de 3 % pour les dix prochaines années, surtout pour les produits premium, ou biologiques. Les confiseries ont dépassé les 130 milliards de dollars, croissance estimée de 5,2% jusqu’en 2029.
Avec l’augmentation des prix du cacao, les consommateurs européens ressentent directement cette pénurie de cacao : en Allemagne, les prix du chocolat ont augmenté de 40 % depuis 2020.
Cependant, selon Friedel Hütz-Adams, chercheur à l’institut SÜDWIND pour l’économie et l’œcuménisme à Bonn, les grands fabricants de chocolat ont généralement réussi à répercuter la hausse des prix du cacao sur les consommateurs. Il souligne que les entreprises du secteur ont maintenu des profits stables, et que certaines ont même enregistré des bénéfices supérieurs à ceux des années précédentes. Par exemple, le géant suisse Lindt a vu son chiffre d’affaires mondial progresser de 7,8% en 2024, avec une croissance encore plus forte sur le marché européen (9,5%).
En ce qui concerne les multinationales, elles s’enrichissent sauvagement à travers le négoce du cacao.
Une dizaine de grandes entreprises internationales (européennes et américaines, principalement) se partagent près de 80 % du marché mondial des échanges de cacao. Ce dernier est un marché de commodités (matières premières standardisées, peu ou pas transformées et échangées dans de gros volumes) et non de produits de « spécialités ». Les entreprises européennes telles que Nestlé, Lindt & Sprüngli ou Ferrero se partagent quant à elles près de la moitié du marché mondial du chocolat. Un secteur qui pèse quelque 120 milliards de dollars, selon une étude de marché réalisée en 2023 par Marketsandmarkets. En Côte d’Ivoire, s’il est vrai que le pays maîtrise la production de cacao, ce sont ensuite des multinationales qui contrôlent le broyage, la production de chocolat et la distribution. Plus précisément, selon un rapport de la Banque mondiale, en 2017, cinq entreprises (Barry Callebaut, Cargill, Olam, Bloomer, Guan) se partageaient plus de 75 % du marché mondial du broyage de cacao. Et sept compagnies (Mars, Mondelez, Nestlé, Ferrero, Meiji, Hershey, et Lindt) contrôlaient 75 % du marché mondial pour la production de chocolat industriel.
Et sept compagnies (Mars, Mondelez, Nestlé, Ferrero, Meiji, Hershey, et Lindt) contrôlaient 75 % du marché mondial pour la production de chocolat industriel. Le cacao est une aubaine pour les acheteurs, mais une malédiction pour les planteurs des pays tropicaux, qui ne perçoivent que 2 % des 100 milliards de dollars par an que représente le marché mondial du cacao et du chocolat, verrouillé par les grands industriels.
L’Etat est le dernier profiteur de la souffrance des pauvres paysans
Sur les fameux 100 milliards de dollars de revenus générés sur la chaîne de valeur du cacao, les pays producteurs captent que 6% au-delà des 2 % des planteurs. Pour un prix CAF de 1250 FCFA par kilo, les opérateurs privés assurant la commercialisation intérieure (pisteurs, traitants, coopératives, exportateurs, transitaires, assureurs…) prennent 225 FCFA par kilo, les taxes prélevées par l’État, y compris les prélèvements parafiscaux opérés par le CCC pour assurer des services à la filière et financer ses propres coûts d’opération, s’élèvent à 275 FCFA par kilo). Les producteurs, eux, reçoivent 750 FCFA par kilo. La Côte d’Ivoire taxe en effet plus lourdement les exportations de cacao que les autres pays producteurs, avec un taux qui atteint 22% en tenant compte de la parafiscalité en 2019. Au total, les paysans ivoiriens sont des perdants dans « l’économie du cacao », alors que sur les 100 milliards du marché mondial, les pays consommateurs perçoivent 15% rien qu’en taxes sur ces produits, les pays producteurs 6 %, et une portion congrue 2% pour les planeurs.
Quelles sont les solutions selon vous pour aider les pauvres paysans ivoiriens?
La première solution reste l’amélioration des conditions de vie des producteurs
Les producteurs de café et de cacao, les deux principaux produits agricoles de l'économie ivoirienne, bénéficient désormais d'une assurance maladie entièrement prise en charge par l'Etat, à hauteur de 12 milliards de francs CFA (20 millions de dollars américains) par an. En effet, désormais tous les producteurs de café et de cacao détenteurs de la carte du planteur, ainsi que leur famille, bénéficieront de la Couverture maladie universelle (CMU)", a annoncé le ministre en charge de l'Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, en prélude à l'ouverture de la campagne de commercialisation 2024-2025 du café et du cacao sur l'ensemble du territoire.
Les planteurs n'auront pas à débourser de l'argent pour avoir accès à la CMU car c’est le Conseil du café-cacao (organe parapublic de gestion de la filière) qui se chargera du paiement de la prime liée à cette assurance.
Selon la Banque mondiale, le binôme café-cacao fait vivre 6 millions de personnes, soit le quart de la population de la Côte d'Ivoire, premier pays producteur de cacao au monde. Mais ne bénéficieront de cette assurance que les producteurs détenteurs de la carte de planteurs de Café et de Cacao.
Réduire le coût des intrants et faciliter le financement
Pour réduire le coût des intrants et augmenter les revenus des producteurs ivoiriens, des stratégies incluent l'amélioration des pratiques agronomiques, la réduction des coûts du crédit, la facilitation de l'accès à des financements abordables via des mécanismes de soutien ciblés, et la professionnalisation des filières agricoles par le biais d'organisations professionnelles agricoles. Des mécanismes de soutien aux coopératives et une meilleure coordination entre les acteurs de la chaîne de valeur sont également cruciaux pour accroître la valeur ajoutée et optimiser l'utilisation des ressources.
Développer la ruralité
Les producteurs vivent dans une précarité telle qu’ils seront toujours tentés de vendre dans un pays voisin si les prix sont mieux qu’en Côte d’Ivoire. Les coûts de production grimpent en flèche, les engrais et autres matériaux nécessaires à l'exploitation devenant de plus en plus chers. En outre, le mauvais état des réseaux routiers gonfle également les coûts de transport, ce qui a encore réduit les marges des agriculteurs. En Côte d’Ivoire, malgré ce que représente le cacao pour le budget national, la plupart des villages de planteurs et des plantations sont totalement enclavés, faute de routes bitumées. Le gouvernement préfère ainsi développer les infrastructures routières à Abidjan et dans certaines grandes villes du pays pour s’attirer le soutien de leurs populations plutôt que de rendre accessible le cacao. Selon les planteurs, pour livrer le cacao dans les zones indiquées par le Conseil Café Cacao, c’est toute une galère car ils doivent rouler sur des pistes d’une centaine de kilomètres. L’accès aux services sociaux est également un problème. En définitive, les politiques de développement doivent cibler la ruralité si la Côte d’Ivoire veut compter pendant longtemps sur les ressources tirées de la filière café cacao.
Augmenter le prix bord champs en réduisant les taxes de l’État
Le prix bord champ est déterminé comme la différence entre le prix mondial CAF moyen et (i) les marges pour les opérateurs privés assurant la commercialisation intérieure (pisteurs, traitants, coopératives, exportateurs, transitaires, assureurs…) ainsi que (ii) les taxes prélevées par l’État, y compris les prélèvements parafiscaux opérés par le CCC pour assurer des services à la filière et financer ses propres coûts d’opération. Du coup, il faut réduire d’une part les marges des opérateurs privés et d’autre part, les taxes étatiques. Au sujet des premières, il s’agit de l'ensemble des coûts et profits des pisteurs, traitants, coopératives, exportateurs, transitaires, et assureurs qui interviennent dans la chaîne de commercialisation. L'augmentation de la taxe d'exportation doit être analysée par rapport à la capacité de ces opérateurs à absorber ou répercuter cette charge. Concernant les taxes étatiques et parafiscales, le Conseil du Café-Cacao (CCC) prélève des taxes pour financer ses opérations et des services pour la filière. Une nouvelle taxe pourrait s'ajouter à ces prélèvements existants, modifiant la structure des coûts.
Que pensez-vous de la durabilité de la filière cacao ?
Premièrement, la déforestation en Côte d’Ivoire est inquiétante
Malheureusement, le secteur est de plus en plus confronté à une dégradation prononcée du couvert forestier et des terres du pays. La Côte d’Ivoire ne compte aujourd’hui que deux millions d’hectares de forêts, c’est près de 90% de moins qu’au début des années 60. En l’espace d’un demi-siècle, le couvert forestier s’est fortement dégradé. Les planteurs recherchent les zones forestières, car le cacao y pousse plus rapidement et les fèves récoltées sont de meilleure qualité. Ainsi, la Côte d’Ivoire a perdu plus de 90% de son couvert forestier en 50 ans.
Deuxièmement, les planteurs tentés de fuir au Libéria
La loi nouvelle européenne pourrait aussi avoir des effets pervers inattendus. En raison du plus grand contrôle de l’Etat ivoirien sur les forêts classées et de la répression accrue contre les responsables de la déforestation, des milliers de travailleurs agricoles pauvres migrent actuellement vers le Libéria voisin, à la recherche de nouvelles terres agricoles.
Ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, très pauvre, aimerait aussi profiter de cette économie de rente. Cette immigration est donc perçue comme une opportunité de développement économique, mais elle fait également peser le risque d’une déforestation massive à l’image de ce que la Côte d’Ivoire a vécu ces 30 dernières années.
Troisièmement, les changements climatiques menacent les rendements du cacao en Côte d’Ivoire
La Côte d'Ivoire émet par exemple près de 100 000 millions de tonnes de CO2 par an, soit 0,0019% du total mondial. Elle vise toutefois une réduction de 30,41% de ses émissions, et une réhabilitation d'une partie de ses forêts, dont 90% ont disparu depuis 1960. Selon les prévisions du gouvernement ivoirien, le changement climatique pourrait "entraîner des pertes annuelles du PIB de 3 à 4,5% entre 2020-2030".
Les cacaoyers prospèrent dans un climat tropical stable, avec des températures idéales comprises entre 21 et 28°C. Cependant, ces dernières années, on observe une hausse inquiétante des températures dans les principaux pays producteurs comme la Côte d’Ivoire et le Ghana. Entre 2015 et 2024, ces régions ont enregistré 40 jours supplémentaires où la température a dépassé 32°C, une chaleur excessive qui affaiblit les arbres, réduit la floraison et accélère le pourrissement des cabosses de cacao. L’irrégularité des précipitations est un autre facteur aggravant. Le cacao a besoin d’un équilibre entre pluie et ensoleillement pour se développer correctement. Or, on observe désormais des sécheresses plus longues suivies de fortes pluies favorisant l’apparition de maladies et la chute prématurée des fruits. Le changement climatique est "une menace" pour le rendement agricole en général et plus spécifiquement pour la cacao-culture.
Quatrièmement, la menace de la norme ARS 1000 sur le cacao en Côte d’Ivoire
Cette norme ARS 1000 permettra aux acteurs de la filière de produire du cacao durable et traçable pour répondre aux exigences du marché mondial, notamment de l’espace de l’Union européenne (UE) qui réfute le cacao issu de la déforestation. Dans ce cadre, plusieurs actions ont été initiées pour la traçabilité, dont la mise en œuvre de la norme africaine ARS 1000 pour un cacao durable, à compter de la campagne de commercialisation 2024 en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves de cacao. Il s’agira de promouvoir et garantir un cadre permettant de produire des fèves de cacao durable et traçable, fondé sur le principe de l’amélioration continue en termes de bonnes pratiques agricoles, sociales et environnementales.
Ce dispositif de certification devrait, en outre, permettre de lutter contre la déforestation et de favoriser l’agroforesterie. Pour l’heure, au moins 1.101.500 producteurs ont été recensés.
Cinquièmement, les multinationales doivent aider l’État à améliorer les conditions de vie des producteurs
Les multinationales semblent tirer profit de l’exportation des produits de rente. Selon Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture de Côte d'Ivoire, en 2022, plus de 105 milliards de dollars US ont été perçus par les multinationales, mais à peine 5,25 milliards parviennent aux producteurs. À peine 2% des 100 milliards de dollars liés au chocolat revenaient aux cacaoculteurs en 2022. Selon un rapport publié par Oxfam sur les grandes maisons de l’or brun comme Lindt et Nestlé, au Ghana, les revenus des cacaoculteurs ghanéens ont en réalité baissé de 16% depuis 2020 alors que sur la même période les profits des multinationales du chocolat ont augmenté de 16% sur la même période. Une dizaine de grandes entreprises internationales (européennes et américaines principalement) se partagent près de 80% du marché mondial des échanges de cacao.
En Côte d’Ivoire, s’il est vrai que le pays maîtrise la production de cacao, ce sont ensuite des multinationales qui contrôlent le broyage, la production de chocolat et la distribution. Plus précisément, selon un rapport de la Banque mondiale, en 2017, cinq entreprises (Barry Callebaut, Cargill, Olam, Bloomer, Guan) se partageaient plus de 75% du marché mondial du broyage de cacao. Et sept compagnies (Mars, Mondelez, Nestlé, Ferrero, Meiji, Hershey, et Lindt) contrôlaient 75% du marché mondial pour la production de chocolat industriel. Dès lors, difficile de faire le poids. Le cacao est une aubaine pour les acheteurs, mais une malédiction pour les planteurs des pays tropicaux, qui ne perçoivent que 6% des 100 milliards de dollars par an que représente le marché mondial du cacao et du chocolat, verrouillé par les grands industriels. En dehors de l’État ivoirien, les multinationales doivent aider à améliorer les conditions de vie des producteurs ivoiriens.
Les multinationales de l’agroalimentaire doivent intégrer désormais une dimension sociale et environnementale à leurs activités commerciales, au titre de la Responsabilité sociale de l’entreprise. Malgré des progrès pour les agriculteurs, beaucoup reste à faire.
Par exemple, Barry Callebaut définit une cible en 2025 pour le cacao durable Barry Callebaut, le plus grand transformateur de cacao et de chocolat du monde, s’est engagé à délivrer 500 000 producteurs de la pauvreté extrême et à éradiquer le travail des enfants de sa chaîne d’approvisionnement, dans le cadre d’une initiative visant à garantir un cacao totalement durable d’ici à 2025. Cet engagement intervient dans le contexte du lancement d’une nouvelle stratégie de durabilité appelée « Chocolat pour toujours ».
Ayoko Mensah
Le Professeur Yao Prao : « Barry Callebaut, le plus grand transformateur de cacao et de chocolat du monde, s’est engagé à délivrer 500 000 producteurs de la pauvreté extrême »
Prix du Kg du cacao bords champs pour la campagne principale 2025/2026 - Ouattara sert un prix record et historique de 2800Fcfa aux producteurs ivoiriens
mercredi, 01 octobre 2025 22:21 Written by AdminLes planteurs ivoiriens de cacao, s’attendaient à un prix bords champs stable et garanti, très largement au-dessus des 2200Fcfa le Kg servi lors de la campagne intermédiaire. Certainement à 2500Fcfa pour cette campagne principale de commercialisation qui commence ce premier Octobre 2025. Ils ont été plus que comblés avec 2800 Fcfa le Kg.
Comme nous l’indiquions précédemment. A au moins 2800Fcfa le Kg comme au Ghana voisin avec qui la Côte d’Ivoire porte l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire Ghana. Nous ne sommes passés à côté de la plaque.
(Certaines sources indiquaient au site www.afrikchallenges.info, (publiée il y a quelques jours. ( Ndlr : Prix indicatif du Kg de cacao au Cameroun- Grosse inquiétude chez les producteurs camerounais, face aux fluctuations du marché national) ,
Ce prix de 2800Fcfa, historique et record est bien accueilli dans les zones de production et surplace. Maurice Sawadogo, exploitant agricole et producteur café et de cacao à Ebilassokro, affirme à chaud : « Le Président nous a gâté. C’est un prix record et historique. Merci à lui »
Le café dont la Côte d’Ivoire n’est plus un grand producteur africain, le Kg a été fixé bord champs à 1700Fcfa. Ces deux prix bord champs sont garantis.
Pour annoncer ce prix historique, le Président Alassane Ouattara après le Conseil des ministres de ce 1er Octobre 2025, est allé porter la bonne nouvelle aux producteurs de café et cacao qui ont effectué par milliers le déplacement du Parc des Expositions d’Abidjan- Port Bouet. Devant plus de 10 mille producteurs de café et cacao, le Chef de l’Etat ivoirien a salué les efforts et les reformes misent œuvre par la Côte d’Ivoire ces dernières années, notamment de concert avec le Ghana voisin, l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (Iccig). Sans oublier l’obtention du Drd sur le cacao entre autres. « C’est le prix le prix élevé depuis 30ans. En 2025, cela fait 35 ans et nous pouvons être fiers des reformes misent en œuvre », a dit en substance le Président Ouattara.
Avant lui, Obed Doua au nom de l’Organisation interprofession agricole (Oia) Café-cacao, a salué la naissance de cette structure unique qui parle désormais au nom de tous les acteurs de la filière café- cacao.Mais aussi et surtout la construction par le Conseil Café-cacao de centaines d’écoles, de points d’adduction eau potable et l’accès aux soins de santé vie la Couverture maladie universelle(Cmu) de 100% prise en charge par le CCC.
Le Directeur général Koné Yves Brahima, est revenu sur les nombreux acquis de la filière café-cacao d’une part, et les actions en cours, pour une cacao culture durable, la lutte contre le changement climatique et la réponse aux exigences des normes de l’Union européenne.
Qui mieux que le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobénan Kouassi Adjoumani, pour saluer toutes ces performances de la Côte d’Ivoire, sous le magistère du Président Ouattara ?
Ce dernier, a dit le ministre d’Etat Adjoumani, suis avec grande attention l’évolution de la production cacaoyère mais aussi de la transformation locale. Avec l’accroissement de la capacité de broyage de fèves de cacao de la Côte d’Ivoire les deux usines de Transcao à San Pedro et à Abidjan-Akoupé Zeudji.
« Tout d’abord, la dynamisation de la gouvernance de la filière café cacao par la nomination d’un nouveau Directeur général en 2017 et d’un nouveau président du Conseil d’administration en 2022.Cette gouvernance se voit consolidée par la mise en place de l’Organisation Interprofessionnelle de la filière, en août 2025.Ensuite, l’appui à la transformation locale par les aménagements de zones industrielles, l’octroi d’avantages fiscaux et parafiscaux et l’investissement accru dans la transformation, à travers des partenariats public-privé. Et enfin, je voudrais relever l’actualisation du système de commercialisation du café et du cacao de Côte d’Ivoire, à travers la Loi de 2020 et les ordonnances subséquentes, fixant les règles relatives à la commercialisation du café et du cacao et à la régulation de la filière Café-Cacao. », a dit le ministre d’Etat Adjoumani, avant d’ajouter :
(…) Son Excellence monsieur le Président de la République, les producteurs ici rassemblés ont parlé avec leurs cœurs. Ils viennent de vous faire une promesse : celle de vous renouveler leur totale confiance dans quelques jours. (…) Chers producteurs, vous avez toujours compté sur votre Président. Le Président, à son tour, compte sur vous et s’est toujours disposé à faire des sacrifices, pour l’amélioration de vos conditions de vie et surtout pour le développement global et intégré de la Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.
Bamba Mafoumgbé
Légende photo : Le Président de la République Son Excellence Alassane Ouattara avec acteurs de la filière café-cacao( Ph : CCC)
Economie cacaoyère- Ouverture de la 112ème session Ordinaire du Conseil et des Organes Subsidiaires de l’Organisation Internationale du Cacao à Abidjan
mardi, 30 septembre 2025 17:43 Written by AdminDans le cadre de ses réunions statutaires, l’Organisation internationale du Cacao (Icco) tient la 112ème session de son conseil et de ses Organes subsidiaires du 29 septembre au 03 octobre 2025 à Abidjan- Cote d’Ivoire sous la présidence de Monsieur Philippe Fontayne (Madagascar).
Selon une officielle, la délégation ivoirienne composée du Ministère d’Etat, ministère de l’agriculture du développement rural et des productions vivrières, du ministère du commerce et de l’industrie, ainsi que du Conseil du café cacao, est conduite par Sem Aly TOURE, Représentant Permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Organisations Internationales des Produits de Base et par ailleurs Porte-parole des Pays Producteurs de l’Icco.
Aussi, ajoute la source, au cours de ladite session, les délégué(es) recevront un rapport du secrétariat de l’Icco sur les derniers développements relatifs à la ratification des amendements à l’Accord international de 2010 sur le cacao.
Par ailleurs, le Conseil examinera le rapport du groupe de travail sur l’examen et la mise à jour technique des dossiers pays sur le cacao fin.
Aussi, une communication sera faite sur la 3ème édition du Symposium sur la Recherche Cacaoyère qui devra se tenir au premier semestre 2026 ainsi que l’organisation de la prochaine (sixième Edition) de la Conférence Mondiale sur le Cacao.Le secrétariat de l’Organisation présentera le projet de Budget administratif pour l’année 2025/2026 pour adoption par le conseil.
Enfin, le Conseil examinera le projet provisoire de travail 2025/2026 de l’Organisation.
Ayoko Mensah
Gontougo / Journée internationale des coopératives - Un investissement de 283 milliards Fcfa pour l'agropole Nord Est
jeudi, 25 septembre 2025 19:44 Written by AdminLa journée internationale des coopératives (JICOOP) qui permet de célébrer la réussite issue de réformes audacieuses a eu lieu, le jeudi 25 septembre 2025 à Bondoukou. Et ce, en présence du ministre Siandou Fofana, représentant le Premier ministre, du ministre d'État en charge de l'Agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani ainsi que le ministre gouverneur du Zanzan
Cette 103è édition de la JICOOP qui avait pour thème : « Les coopératives : promouvoir des solutions inclusives et durables à travers les coopératives, pour bâtir un monde meilleur », a été l'occasion pour le ministre Siandou Fofana* de saluer le leadership du ministre d'État Adjoumani. « Le projet agropole du Nord Est qui s'implante à Bondoukou par la volonté du président de la République, mais sur l'instigation du ministre d'État Adjoumani à un coût de 283 milliards Fcfa », a-t-il souligné puis d'ajouter : « D'ici un à deux ans, la Côte d'Ivoire sera le premier grenier de l'Afrique de l'ouest. Homme de terrain, le ministre d'État Adjoumani fait l'unanimité dans le milieu agricole et les partenaires techniques et financiers», a-t-il témoigné à la suite du Pco, André Kouassi Kouakou, par ailleurs, directeur des Organisations professionnelles agricoles (DOPA) qui a invité les sociétés coopératives à l'unité d'action.
Pour sa part,le ministre d'État, Kobenan Kouassi Adjoumani s'est réjoui de l'avènement de l'Agropole Nord Est. « Mon directeur de cabinet vient d'annoncer le chiffre de 283 milliards F pour la réalisation de l'agropole Nord Est. Merci pour tout ce qui est fait et pour ce qui va être fait. Merci au président de la République qui a mis à la disposition de notre région l'Agropole Nord Est qui va booster l'économie locale», a-t-il réagi avant de souligner que l'agropole Nord Est va permettre à la région du Gontougo de connaître un nouvel essor et aux populations d'améliorer leurs sources de revenus.
Puis, le ministre d'État Adjoumani a fait don aux sociétés coopératives de 1.000 tonnes d'angrais, 200 tricycles, des pulvérisateurs, des anglais bio et des semences. Son directeur de cabinet, Nouhoun Coulibaly, a fait une présentation sur l'évolution récente de l'agriculture ivoirienne et surtout des agropoles. Selon lui, à côté de l'Agropole Nord Est d'un coût de 283 milliards Fcfa, il y aura un agroparc pour appuyer le secteur agricole. Et ce sera, a-t-il poursuivi, 3.000 ha d'aménagement, 1.000 Km de piste, 2 centres d'agrégation, des hangars de regroupement, des unités de conditionnement et de conservation agricoles, un fonds dédié aux PME, un appui à l'incubation entre 500 à 1.000 jeunes. « L'agropole Nord Est de Bondoukou est un projet majeur. C'est le seul des 9 qui a mobilisé 283 milliards F», a-t-il soutenu. Rappelant que depuis 2020, la célébration de la Journée Internationale des Coopératives a connu une ascension remarquable. A noter que pour cette journée dédiée aux coopératives, il y a un chronogramme riche et diversifié, centré autour d’activités et d’actions qui illustrent la force de notre mouvement coopératif. Cette journée sera ponctuée de panels, d’expositions, de conférences, et de récompenses. À travers ces activités, la Côte d'Ivoire entend célébrer non seulement ses réussites, mais aussi son engagement à aller de l’avant ensemble. En parallèle de cette cérémonie, il a été institué une autre tradition importante : la Distinction des Organisations Professionnelles Agricoles Modèles (DOPAM). Cette initiative vise à honorer les meilleures coopératives des régions où la JICOOP a lieu, afin de féliciter les plus performantes et d’encourager les autres à suivre ces exemples de réussite. Cette année, la DOPAM se déroulera lors d'un dîner gala, et nous aurons le plaisir de distinguer les coopératives qui excellent dans leurs domaines.
Ayoko Mensah avec Sercom
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Prix indicatif du Kg de cacao au Cameroun- Grosse inquiétude chez les producteurs camerounais, face aux fluctuations du marché national
jeudi, 25 septembre 2025 14:15 Written by AdminAu Cameroun, le prix du kilogramme de fèves cacao aux producteurs continue de chuter. Selon des informations disponibles sur le site Oncc, le prix du jour « au 25 Septembre 2025, le prix CAF du Kg était à 3719 Fcfa pendant que le prix FOB était à 3633Fcfa. Le minimum est de 2 800 Fcfa le Kg pendant que le Maximin est de 3 000Fcfa »
Le 24 du même mois, toujours selon le Oncc/Nccb Cameroun, le prix Caf était à 3680 FCFA KG. Le prix minimum était à Douala, à 2800Fcfa et le maximum à 3000Fcfa.
Selon la même source, 24 juin 2025, si le prix Caf à Londres pour le kg du cacao était 4651 Fcfa, à Douala, le FOB à 4551 Fcfa/Kg. Avec un prix minimum à 3400Fcfa le Kg contre 3800Fcfa dans la même localité.
Et pourtant, à l’ouverture de la campagne cacaoyère en cours, au Cameroun, le gouvernement avait laisser annoncer « des prix d’achat plus attractifs pour la saison 2025-2026 au Cameroun, à cause de la météo en Côte d’Ivoire » comme rapporté par le confrère Investir au Cameroun.
Au cours de la campagne 2024-2025 en cours, les prix aux producteurs camerounais restent élevés, a plus de 5000 Fcfa le kilogramme, du fait de la stagnation de la production ivoirienne par rapport à la précédente saison.
En l’espace de quelques mois, la réalité est là et implacable et les yoyos des prix au Cameroun avec l’annonce des prix politiques inquiètent les paysans. Là où les planteurs ivoiriens s’attendent à un prix bords et garanti très largement au-dessus des 2200Fcfa le Kg servi lors de la campagne intermédiaire. Certaines sources avancent au moins 2800Fcfa le Kg comme au Ghana voisin.
A noter qu’en Côte d’Ivoire, le prix du Kg bord champs pour la campagne principale 2025/2026 sera annoncé le 1er Octobre 2025, dans la mouvance des Journées nationales du Cacao et du Chocolat(Jncc) prévues au Parc des expositions d’Abidjan- Port Bouet. En présence du Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara.
L’avis d’un expert - analyste basé à Douala achève de convaincre.
« Les planteurs sont enfumés avec des faux prix CAF comme si c’était prix bord champs. C’est normal car depuis les planteurs sont furieux sur le terrain. Allez sur le terrain au Cameroun entendrez les planteurs se plaindre. Ensuite même les prix fixés par le gouvernement sont indicatifs il n’y a pas de contrôle. Du coup, les planteurs sont exposés aux tractations négatives. Mêmes les ventes groupées sont des volumes mini à peine 10tonnes ou moins. Bref de l’enfumage total »
Il faut donc arrêter de faire une comparaison entre le système commercialisation en Côte d’Ivoire, qui n’est certes pas parfait, mais offre plus de garanties au niveau du prix aux producteurs.
Le marché du cacao camerounais a une structure différente.
Au Cameroun, il y a un tout un autre système qui est une libéralisation totale. Contrairement à la Côte d’Ivoire, le Cameroun n’a pas de mécanisme de prix garanti et ne fixe pas de prix plancher garanti pour ses producteurs, ce qui signifie que les prix fluctuent davantage en fonction des forces du marché et des négociations entre producteurs et acheteurs.
Il est également à préciser que les prix fixés au Cameroun sont les prix export – FOB (Free on board) qui signifie que le vendeur fournit les marchandises sans frais de transport et assurance et CAF (Coût, Assurance Fret) qui signifie un prix à la frontière du pays importateur avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays –, alors qu’en Côte d’Ivoire et au Ghana les prix sont fixés « bord champ ».
Officiellement, la dernière saison cacaoyère 2024/2025, au Cameroun a été marquée par une production record.« La production commercialisée a franchi, pour la première fois, la barre de 300 000 tonnes, passant de 266 710 tonnes à 309 518 tonnes entre les campagnes 2023-2024 et 2024-2025, soit une augmentation de 42 808 tonnes en valeur absolue et 13%(…) », indique une note du ministère camerounais du commerce.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Toumodi/Transformation locale de la noix de cajou- Robust international Côte d’Ivoire ouvre sa première usine à Oussou
mardi, 23 septembre 2025 07:57 Written by AdminLa Cote d’Ivoire, lentement mais surement, la Côte d’Ivoire est en train d’accroitre sa capacité industrielle et transformation de transformation locale de ses produits agricoles, notamment l’anacarde. Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé a dans ce sens, procédé, le lundi 22 septembre 2025, à Oussou, dans le département de Toumodi, à l’ouverture officielle de l’usine Robust international CI, sur l’autoroute du nord, après du poste à péage de Singrobo.
D’un coût global de 15 milliards de Fcfa, cette infrastructure vient réaffirmer la volonté de l’Etat de passer d’une économie de production à une économie d’exportation notamment des matières brutes, tout en créant de la valeur ajoutée locale. Bâtie sur une superficie de six hectares, à proximité de l’autoroute du nord, ce projet vient renforcer l'employabilité dans le pays, avec la création d'au moins 1 000 emplois directs et indirects. Du concret et du palpable en vue de la consolidation des acquis de la politique l’autonomisation des femmes et des jeunes qui, à l’occasion ont effectué nombreux le déplacement.
« Pour le président Alassane Ouattara, ce qui compte d'abord c'est le bien-être de la population en leur permettant d'avoir des productions agricoles, de transformer ces productions agricoles et de stabiliser les emplois en permettant aux jeunes et aux femmes de travailler », a déclaré le Premier ministre Beugré Mambé. A l’endroit des investisseurs, le chef du gouvernement a dit ses remerciements pour avoir faire confiance à la Côte d’Ivoire.
À la tribune et avant le Premier ministre, à l’occasion de cette cérémonie d’inauguration, le ministre de l’industrie et du commerce, Souleymane Diarrassouba et le ministre d’Etat, Kobenan Adjoumani n’ont pas manqué de féliciter, le Dg du Conseil du coton, anacarde, Mamadou Berté, pour toutes les initiatives qu'il multiplie pour développement de la filière anacarde. Le taux de transformation locale de l’anacarde en Côte d’Ivoire, est de plus de 36, 2%, près de 18 000 emplois directs, dont 66% occupés par des femmes.

Transformation de 50% de sa production d'ici à l’horizon 2030.
« Les projections sont encore plus ambitieuses, d'ici 2030, ce chiffre devrait dépasser 35 000 emplois directs, avec l'installation d'une vingtaine de nouvelles unités industrielles, en plus de la quarantaine déjà opérationnelle locale », a-t-il révélé. A dit le ministre d’Etat Adjoumani.
Avec ces actions, annonce-t-il, les capacités de transformation passeront de plus de 600 000 tonnes en 2025 à plus de 800 000 tonnes en 2030. Tandis que la valeur des exportations des amandes devrait alors dépasser 400 milliards de Fcfa, contre 210 milliards en 2024.
La ministre-gouverneure du District des Lacs, Raymonde Goudou Coffie s’est réjouie du choix du département de Toumodi pour abriter cette importante infrastructure. Elle a noté que celle-ci constitue une belle opportunité d’emploi non seulement pour les jeunes de la région ceux des localités environnantes.
Pour sa part, Naarayan Raaghavan, Pca de Robust international, a exprimé sa gratitude à l’état ivoirien pour toutes les facilités offertes dans la réalisation de ce projet.
« Ce projet représente bien plus que des machines. Il incarne une opportunité de transformation humaine et sociale. Nous croyons en l’humanité et voulons faire des femmes et des jeunes les piliers du développement de cette usine », a-t-il déclaré.
Premier producteur mondial de l’anacarde, la Côte d’Ivoire met en place des zones agro-industrielles et des mesures incitatives pour stimuler ce secteur.
Bamba Mafoumgbé, envoyé spécial à Oussou Toumodi
Côte d’Ivoire/Odienné- Un pisteur condamné pour tentative d’exportation illicite de noix de cajou
dimanche, 14 septembre 2025 22:10 Written by AdminLe Tribunal de première Instance de Korhogo, section d’Odienné, a rendu, le 24 juillet 2025, un jugement par défaut contre L. D., pisteur de 41 ans, originaire de Sémé (sous-préfecture de Mahandiana-Sokourani). Il était poursuivi pour tentative d’exportation illicite de produits agricoles soumis à agrément, en l’occurrence plus de 30 tonnes de noix de cajou vers le Mali. A appris, Afrikchallenges.info, ce 14 Septembre 2025, des services du Conseil du coton et anacarde.
Les faits, selon nos sources, remontent au 15 juin 2024, lorsque les gendarmes du poste frontalier de Goueya ont intercepté un camion chargé de noix de cajou et destiné au Mali. Le conducteur a affirmé agir pour le compte de “D.”, lequel ne disposait d’aucun agrément valable pour exporter ce produit stratégique. L’enquête a confirmé que les documents présentés étaient irréguliers et que l’opération visait à contourner la réglementation en vigueur.
Après plusieurs renvois d’audience, l’affaire a été jugée le 3 juillet 2025 en l’absence du prévenu. Le tribunal a requalifié les faits en tentative d’exportation illicite et l’a reconnu coupable. En répression, L. D. a été condamné à 12 mois d’emprisonnement ferme et à une amende d’un million de francs Cfa. Le tribunal a également ordonné la confiscation du produit saisi au profit du Conseil du Coton, de l’Anacarde et du Karité, ainsi que la privation de ses droits civiques pendant dix ans. Enfin, le jugement sera publié par voie de presse.
Ce verdict illustre la volonté des autorités ivoiriennes de lutter fermement contre la commercialisation et l’exportation frauduleuses des produits ivoiriens et la noix de cajou en particulier, un secteur stratégique pour l’économie nationale. Il met également en lumière le rôle déterminant du Conseil du Coton, de l’Anacarde et du Karité, qui, avec l’appui sans faille de l’État de Côte d’Ivoire, œuvre quotidiennement à protéger la filière, à assurer l’équité entre les acteurs et à défendre le bien-être et le bonheur des producteurs.
Bamba Mafoumgbe
Légende photo : Une vue des véhicules du convoi frauduleux saisi( Ph : Sercom Cca)
Prochain sommet mondial sur l’investissement dans le coton et les textiles - L’ambassadeur Aly Touré rencontre les acteurs en Suisse
mercredi, 03 septembre 2025 20:55 Written by AdminLe sommet mondial sur l’investissement dans le coton et les textiles organisé par le Comité Consultatif International sur le Coton (ICAC) qui se tiendra en Côte d’Ivoire en 2026. En attendant, SEM Aly Touré Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations Internationales de Produits de Base, a effectué une mission à Genève (Suisse) en vue de rencontrer des acteurs mondiaux de la chaîne de valeur du coton.
Dans ce cadre, diplomate Ivoirien a rencontré M. Nick Weatherill, Chef de la direction de Better Cotton initiative qui est la principale initiative mondiale de développement durable pour le coton et le plus grand programme de développement durable du coton au monde
La mission de cette organisation est d’aider les communautés cotonnières à survivre et à prospérer, tout en protégeant et en restaurant l’environnement.
M. Nick Weatherill anciennement Directeur Exécutif de l’International Cocoa Initiative a piloté les efforts visant à mettre en place des solutions efficaces et évolutives pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement du cacao.
Il connaît bien la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao.
Ensuite, cap a été mis sur le Centre de Commerce International (ITC) en vue d’explorer la possibilité d’une collaboration pour cet important évènement que la Cote d’Ivoire s’apprête à accueillir.
A cet effet, une séance de travail a eu lieu entre l’émissaire Ivoirien et Monsieur Sadiq Syed, Gestionnaire de programmes à ITC.
Au sortir de ces deux rencontres, le diplomate ivoirien est sorti satisfait des échanges avec ses interlocuteurs.
AYOKO MENSAH
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