Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): CACAO 1800 Fcfa / KgCAFE 1500 Fcfa / Kg

vendredi 28 mars 2025
sys bannière
Agriculture

Agriculture (301)

Transformation de la noix de cajou Le Sietta 2018, c’est du 8 au 10 Novembre prochain

lundi, 01 octobre 2018 18:19 Written by

 La  3ème édition du Salon international des équipements et des technologies de la transformation de l'anacarde (Sietta 2018) prévue du 8 au 10 novembre 2018, aura lieu au Palais de la culture de Treichville. L’information a été donnée, il y a quelques mois, par M. Souleymane Diarrassouba. Qui avait à ces côtés, M. Bamba Mamadou, le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde. Non sans ajouter qu’elle se veut une plateforme d’exposition, de démonstration, de vente d’innovations en matière de transformation et d’échanges entre les professionnels du secteur. Cette troisième édition a pour thème : « Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine ». Elle vise notamment à accroître la valeur ajoutée locale de l’anacarde par la création des conditions d’accessibilité des investisseurs aux équipements et technologies de transformation. 

B. M

Avenir du secteur du caoutchouc: Les acteurs se donnent rendez-vous à Abidjan en octobre

samedi, 29 septembre 2018 08:28 Written by

  Abidjan abrite les 23 et 24 Octobre 2018,  la  Conférence internationale sur le Caoutchouc (Irc).  Cette rencontre mondiale autour du thème « contribution de l'industrie du caoutchouc naturel au développement socioéconomique et la préservation de l'environnement » sera suivie des réunions annuelles de l'international Rubber Research and Development Board (Irrdb). L’annonce a été faite par M. Eugène Kremien, par ailleurs, le président du Comité  d’organisation.   Il a  rappelé que c’est la deuxième fois après 1976, que « la Côte d’Ivoire, seul pays africain va abriter cette conférence qui se tient habituellement en Asie »  Le choix de la Côte d’Ivoire, a expliqué M. Kremien, Président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac) est une reconnaissance internationale qui place le pays au centre de l’industrie mondiale du caoutchouc et conforte son rang de premier producteur africain avec une production de 603.000 tonnes au 31 décembre 2017.  « La Côte d’Ivoire se positionne à ce rang avec plus 70% du caoutchouc africain, 164000 planteurs recensés et 19 usines. Pour cette année, nous ambitionnons de produire 720. 000 tonnes alors l’objectif du gouvernement est de 600.000 tonnes en 2020 », s’est félicité Eugène Kremien.  Pour les assises d’Abidjan, environ 300 participants sont attendus (chercheurs, producteurs, transformateurs de caoutchouc, sociétés commerciales, acheteurs, ministères, etc.), dont une centaine provenant de l’extérieur : 2 pays d’Amérique Latine, 3 pays africains (en plus de la Côte d’Ivoire) et 12 pays d’Asie et d’Océanie.  L’Irrdb est une organisation regroupant les institutions de recherche et de développement des principaux pays producteurs de caoutchouc naturel et la France.  Ses  pays producteurs membres  représentent 96 % de la production mondiale de caoutchouc. 

B. Mafoumgbé Legende :    La filière ivoirienne du caoutchouc devra tirer le maximum de profits  de cette rencontre.

Coton/Un an après la mise en œuvre du zonage, son impact sur la production ivoirienne

lundi, 03 septembre 2018 22:36 Written by

«Cette première année, on retient que des éléments positifs. La production du coton sur la saison 2016/2017 est passée de 328.145 tonnes à 413.205 tonnes sur la saison 2017/2018. Cette hausse est due à la mise en œuvre du zonage », a expliqué M.Kodjané, Directeur de la production agricole de la Compagnie ivoirienne de développement du textile( Cidt). C’était en marge de l’Assemblée générale de l’Interprofession coton( Intercoton). Aussi, M. Kodjané N’Diamoi, a précisé que le zonage a permis la hausse de la production cotonnière, un an après sa mise en œuvre. Selon lui, toutes les difficultés qui existaient sur le terrain lors de la mise en œuvre du projet ont trouvé une solution. «Il y a eu beaucoup de sincérité entre toutes les parties au niveau de la déclaration de la superficie des producteurs. Chacun a travaillé dans un rayon d’action spécifique. Le zoning a permis aux producteurs d’être beaucoup plus attentifs à la filière que lors de la période de la libéralisation. Le projet va continuer à améliorer les résultats », a rassuré le directeur de la production agricole de la Cidt. Mis en œuvre en mars 2017, le zonage consiste en l’attribution de zones exclusives d’intervention à chaque société cotonnière sur la base d’une convention de concession. Le cahier des charges précise les obligations de chacune des parties, en vue du développement de la culture du coton dans les zones respectives. Conséquence immédiate de cette nouvelle donne : le retrait des sociétés cotonnières des zones non attribuées, puis leur redéploiement dans celles qui leur sont affectées. Six sociétés cotonnières interviennent dans la filière cotonnière ivoirienne. Il s’agit de la Compagnie ivoirienne pour le développement du textile( Cidt) qui est en réalité a été repris par la Compagnie industrielle du coton( Coic). Ce à la faveur de la privatisation de la Cidt résiduelle. Nous avons également, Coic, Ivoire Coton et la Sicosa. La convention est conclue pour une période de sept ans renouvelable et fera l’objet d’évaluations périodiques. Cette mutation d’ordre structurel dans la politique de développement de la filière coton, répond au besoin d’assainir la filière qui, dans le contexte de la libéralisation, a connu de nombreux dysfonctionnements. Avec la politique de restructuration mise en œuvre, la filière cotonnière ivoirienne se porte mieux. Le prix du kilogramme de coton graine pour la campagne 2016-2017 a été fixé à 265 Fcfa par le gouvernement ivoirien, contre 250 Fcfa lors de la dernière campagne, soit une augmentation de 15 Fcfa. Institué depuis le 28 décembre 2016, par le décret N° 2016-1153, le zonage agro-industriel est institué dans la filière ivoirienne de coton. Selon le Docteur Adama Coulibaly , Dg du Conseil Coton et anacarde, « dans le principe, le zonage consiste en l’attribution de zones exclusives d’activités pour les sociétés cotonnières sur la base d’une convention de concession et d’un cahier des charges. »

Bamba Mafoumgbé

Crise dans la filière hévéa dans le sud- ouest ivoirien: La Sogb s’ouvre aux planteurs de sa zone de production

mercredi, 22 août 2018 15:31 Written by

Sur une production de plus de 600 mille tonnes de caoutchouc par an, 80% de ce tonnage sont transformés au plan local pendant que les 20% sont exportés sous forme de fond de tasse vers la Malaisie. C’est justement les activités d’exportation vers ce pays cité qui coince depuis la fin du mois de juin 2018. Le motif selon les armateurs, « le fond de tasse endommage leur navire ». Conséquence, les planteurs villageois sont obligés de se tourner vers les unités de conditionnement pour livrer leur production. Visiblement débordés des usiniers ont décidé simplement d’arrêter ou de refouler des convois de camions chargés de fond de tasse. Dans la région de San Pedro, les planteurs qui ne savent pas à quel saint se vouer grognent. Selon une source basée à Grand Bérébi, « des planteurs villageois ont tenté il y a quelques jours de bloquer l’accès de la seule usine de la Société de Grand Bérébi( Sogbi) . Ce pour se faire entendre ». Au nombre des manifestants citons M. Bary et Tako Kapet qui ne comprennent pas ce qui se passent pour que la Sogb refuse leurs productions pendant qu’elle accepte pour « leurs coopératives partenaires » « ça ne va pas, il faut que l’Etat nous aide parce que nous souffrons » ont t-ils dit en substance. Face à la grogne des planteurs, M. Dienst Jean-Christophes, le Dg de la Sogb estime que « si des planteurs viennent planteurs de villes comme Aboisso et d’Adzopé, c’est parce qu’ils savent que la structure qu’il dirige continue d’acheter jusqu’ à plus de 300tonnes par jour et elle entend privilégier le caoutchouc produit dans sa zone de compétence et surtout le caoutchouc des planteurs partenaires de la Sogb » Ce qui ne fait certes pas des heureux mais il faut faire avec(…) « Nous voyons que l’usine tourne à plein régime et c’est notre contribution à l’effort que nous pouvons tous faire pour absorber cet excédent de caoutchouc qui est produit par les planteurs villageois que nous avons encouragé à un moment donné à planter. Nous sommes très attentifs et nous estimons que nous avons une obligation morale vis avis de ces planteurs que nous avons encouragé à planter d’ailleurs et d’acheter toute leur production et de leur procurer un débouché pour leur production » a ajouté M. Dienst Jean Christophe. Terminant, il a ajouté que : « Très sincèrement, les compagnies maritimes vont pouvoir rédiger un cahier des charges auxquelles nous pourrons nous soumettre de façon à ce que l’exportation de fond de tasse puisse jouer de façon temporaire, son rôle de soupape à cette surproduction nationale. Et ainsi résoudre cette crise qui n’ a que trop duré » conclu M. Directeur général de la Sogb. Depuis plusieurs mois, la chaine de distribution du caoutchouc naturel ivoirien est à l’arrêt. Conséquences, 20.000 tonnes sont actuellement stockées dans les ports d’Abidjan et de San-Pedro. Le premier producteur africain de caoutchouc naturel, la Côte d’Ivoire, a vu sa production grimper de 26% en 2017 pour s’établir à 581 000 tonnes. La croissance devrait se poursuivre en 2018 avec 650 000 tonnes, l’objectif étant d’atteindre 700 000 tonnes en 2019 avec une superficie de 300 000 hectares.

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Réhabilitation du verger d’anacardiers: L’ Anader reçoit un important lot d’équipements

mercredi, 11 juillet 2018 16:43 Written by

L’ Anader reçoit un important lot d’équipements

« La réhabilitation de tous les vergers d'anacardiers va doubler la production nationale de noix de cajou si les exploitants agricoles réussissent à éclaircir les plantations d'anacardiers » Propos du Docteur Sidiki Cissé, Directeur général de l'Agence nationale d'appui au développement rural (Anader). C’était le 10 juillet 2018 à l’occasion d’une cérémonie de remise de lots d’équipements dédiés au renouvellement du verger d’anacardiers. Citons entre autre des tronçonneuses qu’il a reçu des mains du Docteur Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde. Recevant cet important lot, le Dr Sidiki Cissé a dit : « Plus de 80% de nos plantations sont des forêts denses d'anacardiers ». Aussi, il a expliqué que les plantations non encore éclaircies ont pris de l'âge et la circonférence des anacardiers s'est élargie. De ce fait, il a souligné qu'il est pratiquement impossible aux producteurs de procéder à l'abattage, à la hache, des arbres indésirables, improductifs. C'est pourquoi le Dr Sidiki Cissé soutient que grâce à ces kits de réhabilitation des vergers denses d'anacardiers mis à sa disposition, la qualité de la noix de cajou va enregistrer une amélioration significative car l’éclaircie va réduire l'humidité dans les plantations et les attaques des maladies ainsi que des insectes nuisibles. Auparavant, il a remercié le Conseil du coton et de l'anacarde pour les efforts consentis, au quotidien, en vue du développement de la filière anacarde. La Côte d’Ivoire est classée premier pays producteur mondial de noix de cajou dans le monde. Elle est le premier producteur de noix de cajou avec plus de 711 236 tonnes en 2017.

Bamba M.

Pillage du patrimoine foncier dédié à la recherche agronomique/le cri de détresse des chercheurs ivoiriens: Plus de 27mille hectares menacés

vendredi, 06 juillet 2018 20:15 Written by

Du jardin Botanique de Koumassi, en passant par la Station Marc Delorme de Port-Bouët sur le cocotier, a celle dédiée au cotonnier à Bouaké, le patrimoine foncier dédié en grande partie à la recherche agronomique et horticole est en train d’être dépecer sous les yeux de la République…Dossier

« Si la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao, c’est bien grâce à la recherche agronomique, si la Côte d’Ivoire est le premier producteur dans l’anacarde, c’est bien grâce sa recherche agronomique portée par le Centre national pour la recherche agronomique leader en matière recherche si son patrimoine foncier sur lequel, il fait de la recherche appliquée et de développement est bradé que feront les communautés villageoises qui ont cédé tout ou partie de leurs terres ? » Ce cri de cœur est du Docteur Edmond Koffi, porte –parole des syndicats du Centre national pour la recherche agronomique( Cnra). Qui ont décidé de ne plus se taire face au pillage et au bradage systématique du domaine foncier dédié à la recherche agronomique en Côte d’Ivoire. Sous les yeux de l’Etat de Côte d’Ivoire, censé protéger son instrument de recherche. « Depuis quelques années, le patrimoine foncier de cette institution de recherche estimé à plus 27198 ha est agressé et occupé illégalement soit par des opérateurs immobiliers soit par certaines personnalité au sommet de l’Etat alors que ces sites sont faits pour la recherche. » Ajoute le Docteur Edmond Koffi. Avant de se mettre à nous donner des menus détails de la ‘destruction massive’ des de 20 stations de recherche et d’expérimentation et de 18 sites annexes couvrant 27 198 ha où la communauté des chercheurs implémente en grandeur nature, les résultats obtenus dans les laboratoires. Mais quels sont ces sites qui sont agressés ? Selon notre interlocuteur, le Dr Koffi Edmond, « Si avant la création du Cnra, la question de l’agression du patrimoine foncier du Cnra était minime(34 ha dont 32 ha de cacaoyer et 2 ha de caféier infiltrés par des producteurs à Oumé, en 1985), cette question est devenue plus récurrente et s’est accrue avec l’infiltration de 1050 ha du domaine de notre centre à San Pédro, sis au Pont Bascule, sur la route de Soubré à 20 Km de San Pédro par des producteurs, l’occupation de 5 ha de l’ancien site de la Srt du Cnra devenue domaine de l’ordre des Architecte, au Carrefour de la vie, à Cocody, en septembre 2008;- l’occupation de 35 ha en 2008, du site expérimental de la Station de Recherche de Bingerville qui abritait la collection de cacaoyers pour la construction de l’Hôpital Mère-Enfant » Aussi, la station de recherche mondiale sur le cocotier est dans le viseur ‘des prédateurs fonciers’. Si elle n’est pas déjà touchée. Notre interlocuteur ajoute : « Le cas de la station Marc Delorme de Port-Bouet, malgré l’occupation des sites ci-dessus indiqués, l’agression du patrimoine foncier du Cnra est devenue beaucoup flagrante et inquiétante, avec le cas du site de 788 ha, dédié à la recherche sur le cocotier. En effet, vu la qualité et la quantité des activités de recherche menées sur le cocotier, la station Marc Delorme dispose actuellement d’une cocoteraie de 125 variétés d’origines diverses et mondialement reconnues. Cette particularité, en termes de diversité des variétés et de disponibilité de ces mêmes variétés au niveau du cocotier au même endroit, dans un même espace, vaut à la Station de Recherche du Cnra sur le Cocotier le privilège d’être érigée au statut de patrimoine mondial depuis 1999 par la Fao entre autre. Ce statut a été renouvelé en 2007 » En dépit de cet acquis majeur, le site est aux dires des chercheurs, l’objet d’agression. A tel point que le sommet du Régime a été : « En 2017, en vue de mieux s’imprégner de la situation qui perdure depuis 2009 et pour laquelle l’Etat a été constamment interpellé, l’Etat a mandaté une mission gouvernementale composée entre autres,( de la Présidence de la République, la Primature, le Ministère de la Construction, du Logement, de l’Urbanisme et de l’Assainissement, du Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique) qui a entendu toutes les justifications avec preuves de l’existence et de l’importance de la station au plan national, international et surtout de son rôle dans le développement de la nuciculture, à travers la création de nouvelles variétés au moins dix fois plus productives que les variétés traditionnelles. Des visites de terrain ont été faites après les exposés. A la suite de ces visites, des réunions d’explication ont également été faites à la primature » Mais que deviendrait la station dédiée à la recherche sur le cocotier si… ?( Voir encadré 1)

Même le site de la Direction générale et à la station de Dabou.

 

En ce qui concerne le site de la Direction générale. Malgré toutes les démarches entreprises, souligne une note des syndicats des agents de cet institut de recherche, « les sites sur lesquels nous faisons de la recherche continuent d’être occupés et cela de façon déconcertante et sans aucune inquiétude de la part des occupants. Sur ce site en particulier sis à Adioipodoumé, ce sont des bâtiments qui continuent de sortir de terre menaçant les installations de recherche notamment les ombrières, serres et station météorologique et compromettant les recherches expérimentales conduites sur ce périmètre où des essais sont en cours en ce qui concerne les essais, pépinières » A Dabou , un autre site de recherche où les chercheurs font de la vulgarisation des résultats obtenus au laboratoire, est infiltré par les communautés villageoises. En la survie de la station est pointillé. Car, «A titre d’exemple, sur les parcelles de production de la station de recherche de Dabou, des plantations de manioc sont établies dans les interlignes de plantation des palmiers. Cela pour montrer jusqu’où les populations riveraines des stations de recherche du Cnra attendent le moindre signal de la part de l’Etat pour récupérer à leur compte ces sites dédiés à la recherche » Comme si cela ne suffisait, la station de recherche sur le coton basée à Bouaké et qui a été touché durant les combats durant la décennie de crise militaro-politique qui a commencé en Septembre 2002. « Le site qui s’étend sur une superficie de plus de 151,7ha situé entre le quartier Sokoura et l’Ensoa est depuis occupé par des particuliers » nous rapporte K. Moussa un riverain. Sans blague. Rappelons que c’est grâce à une fourniture continue de semences de base de variétés améliorées et la mise au point des bonnes pratiques sur cette station que la Côte d’Ivoire a obtenu de meilleurs résultats dans la production cotonnière. Notamment avec le cotonnier Glandless. Avec la destruction du site, un chercheur qui travaille sur le cotonnier nous a appris que « les activités du Programme Coton ont été réorientées vers la reconstitution des ressources génétiques perdues durant la crise de septembre 2002. Il faut donc réhabiliter cette station » Serait –il faux de dire que désormais en Côte d’Ivoire que la cherche et la biodiversité sont en danger ? Visiblement oui si l’on s’en tient au bradage du jardin botanique de Koumassi et une partie de la forêt du Banco pour des opérations immobilières ( Voir encadré)

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende photo : Ici la station Marc Delorme sur le cocotier en train d’être détruite..( voir photo dans yacou, sekou et Eric Kpassou)

 

Encadré 1

Des jardins, parcs et espace publics morcelés et cédés

Si les actions de déguerpissement ont permis à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody de récupérer une bonne partie de son territoire et sécuriser son jardin botanique, dans la commune de Koumassi, le séculaire Jardin qui s’y trouvait à et morcelé et cédé à un opérateur immobilier. Il nous souvient qu’en 2012, des autorités du District autonome d’Abidjan et le maire de ladite commune, ont cédé le jardin botanique de Koumassi ; un patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire à une entreprise de construction dénommée abri 2000-Sipim. La pépinière a été cédée à un opérateur immobilier en 2012. Il y a une convention qui a été signé entre le District d´Abidjan, la mairie de Koumassi et l´opérateur en question. Nous indique bien un courrier référencé 3322/Da/Dga/nt (paraphé bm). En tout cas le courrier en notre possession signé par le gouverneur du district d’Abidjan l’atteste bien. Comment peut-on céder un tel patrimoine de l’Etat à une entreprise pour construire des maisons. Les terrains pour construire sont-ils devenus si rares au point de jeter maintenant son dévolu sur un jardin botanique. Quand on sait que le district n’en compte que deux celui de Koumassi (3ha) et Abobo (4,5 ha). Il faut le noter que le jardin botanique de Koumassi qui faisait la fierté de la Côte d’Ivoire existait depuis 1960, année d’indépendance de la Côte d’Ivoire et se situait entre le cimetière de ladite commune et la Sotra. Précisons qu’un jardin est un espace aménagé avec des plantes, des fleurs, dans un espace assez réduit. Rappelons par ailleurs, que courant 2008, une bonne partie de la forêt du banco situé à l’ouest de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan( Maca), avait aussi été aussi été découpée comme de la bonne viande de brousse et cédée des souscripteurs immobiliers, agents de la Société de transports abidjanais( Sotra). L’opération dénommée Artos II (Gnamgobité) concernant les logements sociaux des agents de la Société des transports abidjanais (Sotra) devrait permettre de donner un toit à 577 travailleurs de cette société qui avaient souscrit à ce projet, en 2008. Depuis 2011, ce projet a changé de nom pour devenir la « Cité Ado » dans la commune de Yopougon. Ainsi va la Côte d’Ivoire. Avec de telles actions sur toutes l’étendue du territoire nationale, on est étonné qu’il ne pleuve pas assez et qu’on parle de changement climatique avec ses conséquences incalculables sur les cultures aussi bien vivrières que de rente. Sous le prétexte de l’urbanisation, on ne peut « détruire » tout un patrimoine aussi stratégique. A Génève en Suisse, le Siège de la très stratégique Organisation mondiale du commerce( Omc), tout comme celui du Bureau international du Travail( Bit) pour ne citer que ces organisations là sont en plein ville et sont non seulement protégés mais sont en pleine forêt. Et y fait bon à cogiter

B.Mafoumgbé

Encadré2 : Le gouvernement ivoirien dit une chose et son contraire

Mais que fait le gouvernement ivoirien pour mettre un terme à cette expropriation qui est en cours depuis 2009 ? « En ce qui concerne précisément la Station Marc Delorme que de la saisine de la Primature , il ressort qu’ elle a sollicité le Centre international pour la recherche agricole et le développement( Cirad), de la France pour un appui technique à l’Etat de Côte d’Ivoire (Primature), en vue de transférer la Station de recherche Marc Delorme et la collection internationale de cocotier classée patrimoine international pour permettre la mise en place de programmes immobiliers au profit d’acquéreurs privés, au motif de l’Urbanisation du Grand Abidjan qui doit se mettre en place. La délocalisation du site de la station de recherche de Port-Bouet, qui abrite la Collection Internationale de Cocotiers pour l’Afrique et l’Océan Indien, semble être l’option retenue par nos autorités, selon des sources bien introduites » précise le collectif des syndicats du Cnra. Aussi, les estimations faites par des experts que, si cette option devrait être envisagée, elle prendra au moins quinze (ans) ans, à compter de la finalisation des études. Cela nous conduira à 2033, période à laquelle la Collection Internationale de Cocotiers sera entièrement reconstituée sur le nouveau site, avant toute opération de cession ou d’occupation du site actuel. Pour mémoire, la délocalisation du site initial de cette station au site actuel a duré plus de 17 ans, soit12 ans pour le transfert des variétés et plus de 5 ans pour le transfert des laboratoires, bureaux et habitations. En outre, concernant ce site, des informations fort concordantes font état de ce que une organisation internationale fédérant la presque totalité des organisations sous régionales regroupant de nombreux pays dont la Côte d’Ivoire et impliquée dans la recherche sur le Cocotier a marqué son refus de voir le site actuel de la Collection Internationale de Port-Bouet délocalisée sur un quelconque site. Ne pas prendre en compte une telle observation faite de la part de scientifiques de renommée internationale serait préjudiciable aux bonnes relations de collaboration scientifique au plan mondial ; sachant que la recherche ne se fait pas en vase clos. Nous faisons remarquer que plusieurs pays sont disposés à abriter cette Collection si l’Etat de Côte d’Ivoire ne souhaiterait plus la préserver dans son état actuel. Une telle option mettrait tous les acquis de la recherche entreprise par le Cnra sur le Cocotier en péril, notamment l’amélioration du rendement des variétés traditionnelles de cocotier de 0,6 t de coprah/ha/an et une entré en production de 9 ans à 4t de coprah/ha/an et une entrée en production de 4 ans pour les variétés améliorées actuellement disponibles. En plus de cela, ces variétés améliorées sont tolérantes à la sécheresse et résistent, de ce fait, aux effets néfastes du changement climatique qui menacent de nombreuses spéculations agricoles, dans notre pays. De ce fait, le rêve tant caressé par la filière cocotier du regain de dynamisation en cours, en vue d’optimiser et de rentabiliser ses investissements en matière de culture du cocotier et de transformation du coprah, à partir des variétés améliorées ,risque de s’évanouir avec pour conséquence une paupérisation grandissante des populations lagunaires dont la principale culture de rente est le cocotier qui ne bénéficie pas des mêmes avantages commerciaux que l’anacardier, dans le nord de notre pays. Face à la complexité du dossier, nous avons joint par téléphone, Indexé dans cette affaire, nous avons joint des membres du Conseil national de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire( Cnoaci) par téléphone le 1er juillet 2018. Ceux que nous avons joints notamment la Présidente sortante Seinabou Doukouré, nous a dit qu’elle était hors du pays et qu’elle devrait être de retour 09 juillet 2018. Nous lui avons envoyé un message écrit mais jusqu’à ce que nous mettions sous presse, nous n’avons pas reçu de retour. Par la suite, nous avons envoyé au Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. un mail et avons joint par téléphone le secrétariat du Cnoaci. Une dame au bout du fil nous dira : « Monsieur, nous avons reçu votre mail, nous allons transmettre à qui de droit et on vous fera un retour »Nous attendons.Quant au gouvernement ivoirien, une communication en Conseil des ministres en date du 30 mai 2018 donne davantage de précisions sur ce brulant dossier. Au point 1 traite de la « réaffirmation du rôle stratégique de la recherche agronomique comme priorité de l’Etat avec comme le Cnra comme chef de file » Aussi, le Groupe de travail( Gt) mis en place et qui a fait des propositions très concrète au gouvernement ivoirien a préconisé la révision du statut juridique du Cnra en société anonyme à participation financièrement publique majoritaire de l’Etat( 60%. De même son caractère scientifique et technologique devrait être affirmé pour traduire sa spécificité. L’actionnariat devrait en conséquence être restructuré avec l’Etat majoritaire et l’entrée des filières agricoles déjà structurées (…) » Aussi, il ressort de cette Ccm en question que « le patrimoine foncier fait l’objet de menaces allant de simples infiltration aux tentatives d’expropriation » Après analyse de la situation le Gt a fait des propositions. Citons entre autres, « un plan stratégique qui devra démarrer par un audit du patrimoine résiduel suivi de la prise d’une décision de déclaration d’utilité publique sur tous les sites actuels, de leur immatriculation au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire et de leur cession sous forme de baux emphytéotiques au Cnra( en dehors des sites reconnus irrécupérables à ce jour : exemple de l’ex- Centre ivoirien de recherches technologiques à Cocody, des sites de l’ex- institut de recherche sur le café cacao à Bingerville, la station Marc Delorme sur le Cocotier de Port Bouet etc..) » Vous avez bien entendu « sites reconnus irrécupérables » Ajoutons que face aux difficultés d’ordre structurel et budgétaire que connaît le Cnra, « le Conseil a adopté un plan de relance afin de remettre durablement cette structure au service du développement de l’agriculture et de l’économie nationale. Le gouvernement ivoirien prévoit en 2018, une contribution exceptionnelle de 3,1 milliards de francs Cfa, destinée à faire face aux dépenses les plus urgentes. Ce plan, prévu pour couvrir une période de cinq (05) ans, permettra notamment de sécuriser le patrimoine foncier du Cnra, de restructurer son actionnariat et de valoriser ses chercheurs. Ainsi, d’une capacité d’autofinancement de 1%, soit 0,133 milliards de francs Cfa en 2018, le Cnra restructuré devrait pouvoir générer environ 6,7 milliards de francs Cfa de ressources propres par an et porter sa capacité d’autofinancement à 46% avant 2023 »

B. mafoumgbé

Conseil agricole en Afrique: La forte implication du secteur privé attendue

jeudi, 21 juin 2018 11:51 Written by

Abidjan abrite depuis hier 20 juin 2018, un atelier de lancement de la quatrième semaine de la vulgarisation agricole en Afrique qui aura lieu en Octobre 2018. Cette grande rencontre portera sur les services de Conseil agricole (Afaas) et l’exploitation des synergies entre les fora Sava et le secteur privé. Cette semaine en terre ivoirienne, est une opportunité unique de partage d’expériences et d’apprentissage entre les professionnels de la vulgarisation agricole, de renforcement des interactions avec les décideurs et les investissements. Selon le Directeur général de l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), Dr Sidiki Cissé, pendant sa 15ème session ordinaire, de novembre 2017 et la candidature de la Côte d’Ivoire est portée par l’Anader pour l’organisation de cette manifestation qui va regrouper 500 à 700 participants. Le Docteur Sidiki Cissé a remercié à l’occasion toutes structures privées qui ont répondu à l’appel du gouvernement ivoirien. « Nous voudrons partager notre expérience en matière de conseil agricole et social durant cette manifestation qui sera organisée pour la première fois dans un pays de l’espace francophone » a dit le Docteur Sidiki Cissé. Belle tribune pour des groupes comme la Sifca et la fondation du même nom représentée par Henriette Billon Gomis, la Société Africaine des plantations d’hévéa( Saph) et Nestlé-Côte d’Ivoire, de venir exposer sur leurs expériences et savoir –faire en matière de conseil agricole et sociétales. Pour Olupot Mak du Rescar- Aoc, « il s’agit pour nous, de tracer ici les contours de nos attentes en matière de Conseil agricole. La transformation de l’Afrique doit être portée par le secteur privé en synergie avec le secteur public. Voyons ensemble comment le privé peut contribuer à ce succès à travers un partenariat public privé. Pour y réussir, nous avons besoin de l’engagement de tous » Au nom de Coulibaly Sangafowa Mamadou, ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural qui était empêché, Madame Azo Konan Mireille, Directrice des organisation professionnelles agricoles ( Opa) a dit tout le soutien du ministère dans l’organisation et la réussite de cette manifestation.

Bamba M.

Transformation de la noix de cajou: La création d’emplois au centre du Sietta 2018

samedi, 09 juin 2018 07:23 Written by

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba, a lancé jeudi 07 à Abidjan la 3ème édition du Salon international des équipements et des technologies de la transformation de l'anacarde (Sietta 2018) prévue du 8 au 10 novembre 2018, aura lieu au Palais de la culture de Treichville. L’information a été donnée par M. Souleymane Diarrassouba. Qui avait à ces côtés, M. Bamba Mamadou, le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde. Non sans ajouter qu’elle se veut une plateforme d’exposition, de démonstration, de vente d’innovations en matière de transformation et d’échanges entre les professionnels du secteur. Cette troisième édition a pour thème : « Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine ». Elle vise notamment à accroître la valeur ajoutée locale de l’anacarde par la création des conditions d’accessibilité des investisseurs aux équipements et technologies de transformation. En 2017, la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cajou, a enregistré une production de 711.236 tonnes de noix de cajou, représentant plus de 22% de la production mondiale et environ 33% de l’offre à l’échelle internationale. « Pour l’année 2018, les exportateurs sont tenus de justifier d’avoir vendu 15% de leurs produits à des opérateurs locaux avant d’obtenir l’autorisation d’exporter », a annoncé M. Souleymane Diarrassouba, faisant savoir que les capacités de transformation installées sont passées de 52.200 tonnes en 2013 à 119.350 tonnes en 2014 soit un accroissement de plus de 110%. Les quantités transformées localement, ont quant à elles évolué de 23.000 tonnes en 2014 à environ 45.000 tonnes en 2017, soit une augmentation de plus de 88%. Pour l’année 2018, le gouvernement entend favoriser la transformation de 100.000 tonnes de noix brutes, a-t-il poursuivi. Pour amplifier l’industrialisation de la filière, le gouvernement ivoirien a mis en place le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne des valeurs de l’anacarde en Côte d'Ivoire dont le financement est assuré par un appui de la Banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars (111,09 milliards Fcfa).La Côte d'Ivoire, également premier exportateur mondial, transforme actuellement moins de 10% de sa production. Le pays qui exporte 90% de noix de cajou, envisage de transformer 50% de sa récolte à l’horizon 2020 grâce à une industrialisation accrue de la filière. Pour sa part, Adama Coulibaly, directeur général du Conseil coton-anacarde, structure en charge de la gestion de la filière, a assuré développer la stratégie de transformation de l’anacarde en Côte d'Ivoire dont le secteur regroupe plus de 300.000 producteurs. « Je prends l’engagement (et) nous allons réussir la transformation », a déclaré Adama Coulibaly, qui a encouragé les équipementiers nationaux à ‘émerger’ afin que la Côte d'Ivoire ‘gagne la bataille’ de la transformation des noix de cajou. Le salon sera animé quotidiennement par environ 500 exposants et conférenciers. Il regroupera les promoteurs d’équipements et de technologies de transformation, les Pme, les coopératives de producteurs, les industriels du secteur et les institutions de crédits. La première édition de ce salon a eu lieu en novembre 2014 et a regroupé plus de 4.500 participants et visiteurs venus de 18 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique. La seconde édition, tenue en 2016, a enregistré plus de 12.000 personnes.

 

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Transformation locale des produits agricoles à 50%: le pari difficile de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020

jeudi, 03 mai 2018 16:07 Written by

« La transformation de notre économie demeure l’une des priorités du Gouvernement pour conduire notre beau pays vers l'émergence. Dans cette perspective, je voudrais, à nouveau, féliciter Monsieur le Premier Ministre et le Gouvernement pour les progrès réalisés dans la transformation locale de nos principales matières premières, notamment le cacao et l’anacarde. A titre d’exemple, la signature récente de l'accord de financement du projet Bird- Enclave pour la compétitivité de la filière anacarde avec la Banque Mondiale. Ce projet, d'un montant de 200 millions de dollars Us (soit environ 110 milliards de Fcfa), contribuera à atteindre l'objectif de 50% de taux de transformation de ce produit à l’horizon 2020 contre 6 à 7% aujourd’hui. L’objectif visé est de valoriser rapidement l’important bassin d’emplois évalué à 440.000 emplois directs et indirects, dont au moins 60% sont destinés aux femmes ». Extrait du discours de Allassane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien. C’était face aux centrales syndicales le 1er Mai, 2018 à l’occasion de la fête du Travail. Un engagement du gouvernement ivoirien qui pourrait aider à sécuriser et garantir les revenus des producteurs ivoiriens. Seulement le dire et concrétiser cette volonté politique, il faut se mettre dès à présent au travail pour y parvenir. En attendant 2020 comme l’annonce le Chef de l’Etat ivoirien, affichons donc les taux actuels de transformation locale de nos produits agricoles. D’abord le cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial. Sur la base d’un potentiel actuel de transformation basée sur une capacité installée de 706.000 tonnes et des accords signés par les sociétés de broyage avec l’Etat de Côte d’ivoire pour transformer au moins 50% de la production à l’horizon 2022, les prévisions relatives à l’évolution de la transformation ont été projetées. Sur l’année 2017, la quantité de produits finis de cacao fabriquée et exportée a été de 576 097 tonnes, soit un taux de transformation national de 27%. Nous sommes bien des 50% à l’horizon 2020 Ensuite, ensuite en ce qui concerne la transformation locale de la noix de cajou, il était de 6,62% en 2017 contre 6,22% en 2016. Dans un contexte où la fuite des produits agricoles ne cesse de prendre de l’ampleur, il y a de quoi à être pessimiste face à l’optimisme béat de l’exécutif ivoirien. Enfin, s’agissant du café, de transformation se stabilise à 24%. Ce n’est pas seulement sur ces trois produits de rente que le taux de transformation locale est encore très faible. Au niveau du caoutchouc naturel, le taux de transformation atteint 5% de la production nationale. Alors ministre de l’Industrie et des mines, Jean Claude Brou, avait indiqué qu’il serait attentif à l’approvisionnement des industries locales tout en exhortant les industriels à davantage transformer le latex et en particulier à passer à la deuxième transformation sous forme de granulés compactés et de produits semi-finis ou finis.

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Filière café et cacao/Investissements en milieu rural: Le Fmi préoccupé par la lenteur dans l'exécution des projets

vendredi, 13 avril 2018 18:22 Written by

A la faveur de la dernière mission du Fonds monétaire international(Fmi) à Abidjan du 22 mars au 5 avril 2018, les missionnaires conduits par Dan Ghura sont allés fouillés dans « les casseroles » du Conseil du Café et du cacao que dirige Yves Koné Brahima. Lors d’une séance de travail très feutrée, les missionnaires ont posé des diligences. Citons entre autres, « l’Etat d’avancement de l’audit de la commercialisation et les conclusions de l’audit de la filière café-cacao. » A cette préoccupation majeure, les responsables du Conseil du café-cacao ont répondu que : « Les conclusions de l’audit de la filière café-cacao qui ont eu lieu de juin à décembre 2017 ont été transmises au gouvernement pour approbation » Une réponse laconique qui n’ a pas satisfait les missionnaires du Fmi qui ont, selon notre sources voulu avoir des informations fraiches sur les fonds de réserves et de garantie à fin décembre 2017. « Le fonds de réserve technique approvisionné au départ, par le gouvernement pour garantir la viabilité du système des ventes anticipées à la moyenne, d’un montant initial de 40 milliards de Fcfa, a été porté à 70 milliards de Fcfa en juin 2015, et à 120 milliards de Fcfa en janvier 2016, puis à 170 milliards de Fcfa en décembre 2016.Au 31 décembre 2017, le niveau de ce fonds de réserve technique constitué pour garantir la viabilité du système n’a pas encore été entamé malgré la baisse des cours internationaux du cacao de l’ordre de 40% au cours de la campagne principale 2016-2017 » ont t-ils réçu comme réponse de la part du Ccc. En ce qui concerne les soldes bancaire à la même date, il nous est revenu que : « La situation des comptes bancaires à fin décembre 2017 affiche un solde positif de 61,75 milliards de Fcfa, indiquant une augmentation de 16,79 milliards de Fcfa par rapport à son niveau de fin décembre 2016. Ces ressources sont logées dans cinq (5) banques commerciales et à la Bceao . Plus de 89% des ressources de la filière se retrouvent dans deux banques que sont la Banque nationale d’investissement( Bni) d’un montant de 9,28 milliards de Fcfa, soit 15,03% et la Bridgebank pour 45,88 milliards de Fcfa, soit 74,30% » Plus spécifiquement, « les ressources qui représentent plus de 93% du solde global, proviennent des prélèvements effectués au titre du Fonds d’investissement en milieu rural évalué à 26,81 milliards de Fcfa, soit 43,42%, de Ccc-Investissement d’un montant de 15,61 milliards de Fcfa, (soit 25,28 %), de Ccc- Projets 2qc estimé à 4,47 milliards de Fcfa, soit 7,25%), et de la sacherie brousse qui est de 10,66 milliards Fcfa. »

Le revenu cumulé perçu par les producteurs café-cacao en baisse

A ce niveau, les petites notes des échanges ajoutent que « revenu brut cumulé perçu par les producteurs de cacao de janvier à décembre 2017 est estimé à 1 652 milliards de Fcfa contre 1 730 milliards de Fcfa de janvier à décembre 2016. Il est en baisse de 4,5% comparé à la même période de l’année 2016 » En ce qui concerne le café, le revenu cumulé brut perçu par les producteurs de café est estimé à 25,192 milliards de Fcfa en 2017, contre 70,752 milliards de Fcfa en 2016, soit une baisse de 64% liée à la baisse de la production du café » Mais que disent nos sources des achats de café-cacao ? « De janvier à décembre 2017, le cumul des achats déclarés de cacao s’établit à 2 033 525 tonnes contre 1 634 326 tonnes en 2016, soit une hausse de 24%. En 2017, les exportations de cacao s’établissent à 2 124 920 tonnes contre 1 547 102 tonnes sur l’année 2016, soit une hausse de 37%. Le cumul des achats de café déclarés du 1er janvier au 31 décembre 2017 se chiffre à 33 590 tonnes contre 105 601 tonnes en 2016, soit une baisse de 68%. Sur la même période, les exportations de café s’élèvent à 51 277 tonnes en 2017 contre 85 923 tonnes en 2016 soit une baisse de 40%. » Nous précise une personne ressource, bien au fait de l’économie cacaoyère

Lenteur dans d’exécution du programme Fimr

C’est à partir des ressources du Fonds d’investissement en milieu rural( Fimr) qu’est financé l’appui à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des producteurs. Les domaines d’intervention du Fimr sont la construction et l’entretien de pistes de desserte agricole, la santé, l’éducation, l’hydraulique, l’électrification villageoise et la sécurité. « Concernant les pistes rurales, les travaux d’entretien de 1253,25 km de pistes agricoles programmés au titre de la campagne 2016-2017 sont en cours d’exécution, avec un taux de réalisation physique de 50% au 31 décembre 2017. Ce qui correspond à une progression de 15% du taux de réalisation physique entre octobre et décembre 2017. Le reprofilage lourd de 762 km de pistes programmés connaît un taux de réalisation physique de 20%. L’ensemble de ces travaux correspond à un engagement financier de 7,3 milliards de Fcfa », rapportent nos sources. Celles-ci ne manquent pas d’ajouter qu’ en matière d’éducation, « un montant de 1,9 milliards de Fcfa a été engagé pour la construction de 10 écoles primaires, 40 logements d’instituteurs ainsi que pour la distribution de 30 000 kits scolaires et 5 000 tables-bancs. Le taux de réalisation s’établit à 94% au 31 décembre 2017. S’agissant de l’hydraulique humaine rurale, le tableau est peu reluisant. Car, un programme de réalisation de 150 forages et de pose de 250 pompes a été engagé pour un coût de 1,6 milliards de Fcfa. Les travaux ont démarré depuis le 15 juin 2017 ; sur les 150 forages prévus, 72 ont été réalisés, soit 48% au 31 décembre 2017. En outre, 31 pompes ont été posées sur les 250 prévues soit 12,4% de taux de réalisation. Bonne cependant sur le volet santé rural. Ici, il nous est revenu que la réalisation d’infrastructures et la fourniture d’équipements sanitaires pour un coût total de 1,39 milliards de Fcfa. La construction de 6 centres de santé, de 6 logements d’infirmiers ou sages-femmes est en cours avec un taux de réalisation de 90% au 31 décembre 2017. Au niveau du volet électrification rurale, les travaux d’électrification de 26 villages dans les différentes zones de production de café et de cacao à base d’énergie solaire pour un montant total de 676 millions de Fcfa ont été programmés. Les marchés ont été attribués mais sont encore en cours d’approbation. Globalement donc, au niveau des investissements dont le financement est adossé au Fimr, les choses ne vont pas à la vitesse attendue par les producteurs et les acteurs du monde rural

 Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

sys bannière