Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): CACAO 1800 Fcfa / KgCAFE 1500 Fcfa / Kg

vendredi 28 mars 2025
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Agriculture

Agriculture (301)

· Agro-industrie//Lutte contre le trafic de l'anacarde// Le Conseil du coton et de l’anacarde sensibilise les producteurs.

lundi, 04 novembre 2024 20:23 Written by

Dans le cadre de ses actions de soutien aux producteurs, le Conseil du Coton et de l'Anacarde a entamé la seconde phase de sa tournée de remise de kits scolaires aux élèves du primaire de tous les niveaux dans les délégations régionales. Après Assoum 1 (Bouna), Méré (Bondoukou) et Gahizra (Zuénoula), le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde, qui conduit la mission, était à Boundiali le jeudi 31 octobre 2024.
De même qu'au cour de première phase, le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde, M. OUATTARA Blidia Alain Hyacinthe, a saisi l'occasion pour sensibiliser les producteurs de l'anacarde sur les conséquences du trafic de l’anacarde vers les pays frontaliers. « Lorsque vous envoyer vos produits vers les pays voisins, vous participer à l’enrichissement de ces pays et vous rendez pauvre votre propre pays. Le Conseil du Coton et de l’Anacarde a besoin de connaître les chiffres exacts des productions locales. Si vous continuez de vendre vos produits ailleurs, la Côte d’Ivoire perdra son rang de premier producteur. Et cela pourrait affecter l’économie du pays et son image à l’extérieur. Je vous recommande vivement de vendre vos produits en Côte d’Ivoire », a-t-il longuement expliqué. Et d’ajouter : « Vous parcourez une longue distance pour aller vendre vos produits dans les pays voisins ignorant l’effort que vous fournissez pour y arriver à cause d’une petite différence de prix. En fin de compte, c’est vous qui perdez ! Vous faites perdre aussi le pays ».
Dans chaque localité visitée, 240 kits ont été remis aux écoliers. Ceux d’Odienné, dans le Kabadougou, ont reçu les leurs le vendredi 1er novembre.
Ce sont au total 2.880 kits scolaires qui sont distribués dans les 12 régions de production du coton et de l’anacarde.
B. M. ( Source : Sercom CCA)

 

Cacao//Kilogramme du cacao à 3000Fcfa au Cameroun contre 1000Fcfa en Côte d’Ivoire//Quand le changement climatique et le commerce équitable font flamber les cours

dimanche, 03 novembre 2024 18:31 Written by

Les cours du kilogramme de fèves de cacao continuent de flamber sur le marché mondial, dans un contexte de déficit de production, consécutivement aux effets néfastes du dérèglement climatique entre autres. Dossier…

La hausse des prix du Kilogramme du cacao aux producteurs camerounais de cacao par rapport à ceux de la Côte d’Ivoire continue de secouer la toile et susciter des débats dans les zones de production. Le phénomène n’est certes pas nouveau au Cameroun. Mais pour cette campagne de commercialisation en cours, l’écart entre les prix bords champs dans les deux pays est très élevé.
1000 Fcfa le Kg au bord champs en Côte d’Ivoire contre plus de 4000Fcfale Kg au pays de Paul Biya en moment. Voire plus.
Le Cameroun, cinquième producteur mondial de cacao ne produit qu’environ 300 mille tonnes de fèves brutes par an. Pour la campagne de commercialisation 2022- 2023, la production nationale de ce pays qui frappe aux portes de l’Initiative de cacao durable Côte d’Ivoire – Ghana, a chuté de 33 051 tonnes.
Selon Investir au Cameroun, la campagne cacaoyère 2022-2023, s’est achevée officiellement depuis le 15 juillet 2023 et le 7 septembre 2023, il a été procédé au lancement de la saison 2023-2024 à Ngomedzap, dans la région du Centre du pays, la production nationale camerounaise a culminé à 262 112 tonnes. Ce qui correspond à une baisse de 33 051 tonnes, soit 11,2%, en comparaison avec les 295 163 tonnes de production commercialisée enregistrée au terme de la campagne 2021-2022.
À en croire le rapport de campagne dressé par l’Office national du cacao et du café (Oncc), cette baisse de la production est due « essentiellement au repos végétatif, aux effets néfastes du changement climatique et à la situation sécuritaire dans les bassins de production du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », en proie à une crise socio-politique depuis fin 2016. Parmi les éléments de contexte pouvant également justifier cette baisse de la production cacaoyère au Cameroun, au cours de la saison 2022-2023, l’Oncc cite « le renchérissement des coûts des intrants agricoles en raison du conflit en Ukraine et les exportations illégales et massives vers le Nigeria ».
Hausse du prix Kilogramme du cacao au Cameroun
Sur un registre positif cette fois-ci, la campagne cacaoyère qui s’achève au Cameroun a été marquée par une augmentation des volumes de fèves transformées localement. En effet, selon les données officielles, les broyeurs locaux (industries et unités artisanales) ont transformé 89 204 tonnes de fèves au cours de la campagne 2022-2023, contre 86 850 tonnes en 2021-2022. Ce qui révèle une hausse de 2 354 tonnes correspondant à 2,7% en valeur relative. Cette augmentation des broyages locaux est imputable non seulement au dynamisme des industries existantes, mais aussi à l’arrivée d’un nouvel opérateur, à savoir Africa Processing. Cette entreprise qui a fait son apparition au cours de la campagne sous-revue a acheté 162 tonnes de fèves sur le marché pendant la saison, selon les données de l’Oncc.
Côté prix aux producteurs, l’embellie a également été au rendez-vous au cours de la campagne cacaoyère 2022-2023. En effet, apprend-on officiellement, si le prix moyen minimum est resté le même que celui de la campagne précédente, à 750 Fcfa le kilogramme, le prix maximum, lui, a connu un bond au cours de la dernière campagne. Il a atteint 1 480 Fcfa dans les bassins de production en 2022-2023, contre 1 290 au cours de la campagne précédente, en hausse de 190 Fcfa le kilogramme (14,7%). Cette augmentation de la rémunération des producteurs peut s’expliquer par la concurrence que se livrent désormais sur le marché les six broyeurs locaux (Sic Cacaos, Atlantic Cocoa, Neo Industry, Chococam, Ferrero et Africa Processing) et les exportateurs de fèves brutes.
Ce n’est pas tout ! Le Kilogramme du Cacao d’excellence très prisé (Voir encadré 1) devrait frôler la barre de 2 000 Fcfa pour la première fois au Cameroun. Nous y sommes et la moisson est très bonne à ce niveau. Avec les centres d’excellence de traitement post- récolte du cacao dont un projet est en pleine implémentation depuis 2020, dans la région du Centre du pays. Selon les responsables de l’interprofession cacao-café, qui implémentent le projet « cacao d’excellence », en partenariat avec les maîtres chocolatiers français, trois nouvelles infrastructures du même type seront construites dans le pays en 2021. Les fèves soigneusement traitées sont très prisées par les maitres chocolatiers qui viennent les acheter à prix d’or durant des opérations de vente aux enchères. Selon des confrères camerounais, que ce soit en matière de prix payé aux planteurs ou de commercialisation des fèves, le niveau historiquement élevé des cours de l’or brun fait les affaires du Cameroun qui est dans un système libéralisé. « 2 730 francs Cfa le kilogramme de cacao. C’est le prix auquel ont été vendues 85 tonnes de fèves dans la région de l’est du Cameroun en cette fin janvier. Un tarif qui confirme le statut des producteurs camerounais comme étant parmi les mieux rémunérés au monde », a souligné le 23 janvier 2024, le ministre du Commerce camerounais, Luc Magloire Atangana Mbarga.
Les centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao sont des structures dotées d’équipements de fermentation, de séchage et de stockage spécifique, auxquels il faut ajouter un itinéraire de contrôle strict de la qualité des fèves, qui permet au final d’obtenir du cacao de qualité supérieure, encore appelé cacao d’excellence. Le produit issu de ces centres, qui ont livré leurs premières 150 tonnes de fèves lors de la dernière campagne cacaoyère, est vendu avec des primes substantielles aux producteurs. Par exemple, apprend-on officiellement, ces fèves ont été cédées aux maîtres chocolatiers français au prix de 1650 Fcfa le kilogramme au cours de la dernière campagne, contre une moyenne de 1300 Fcfa pour les fèves ordinaires.
Pour la campagne 2020-2021 courante, le « Club des chocolatiers engagés », qui ne compte plus seulement des maîtres français, mais également des partenaires belges et bientôt suisses, a d’ores et déjà garanti un prix minimum de 1640 Fcfa aux producteurs de fèves d’excellence et donc avec un « cacao de niche » très prisé par les maitres- chocolatiers qui traitent directement avec les centres d’excellence comme ceux de Ngoro, Nkondjock et Minkama, tous situés dans la région du Centre, devenue le plus important bassin de production de cacao du Cameroun, depuis le déclenchement de la crise séparatiste dans la région anglophone du pays, en octobre 2016.
Bamba Mafoumgbé
Encadré 1 : Les producteurs camerounais profitent du Fair Trade et de l’impact des changements climatiques
De l’avis de l’expert ivoirien, le Docteur Douka Christophe, les producteurs camerounais tout comme ceux de Madagascar profitent ainsi des retombées du Fair Trade ou commerce équitable. « La vraie raison de la ruée des usiniers vers le Cameroun est que ce pays pratique un « Fair Trade », c'est-à-dire un commerce équitable. Le « Fair Trade » encourage les partenariats commerciaux à long terme et autonomise les producteurs par le biais de formations et d'un appui visant à améliorer la qualité et leur réactivité aux tendances du marché. » explique-t-il. Et d’ajouter que «Le commerce équitable est un partenariat commercial, basé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, essentiellement dans les pays du Sud, et en sécurisant leurs droits. »
Les effets du changement climatique aussi
En outre, le changement climatique impacte depuis quelques années la production mondiale de cacao. L’Icco ou l’Organisation internationale du Cacao annonce un déficit de production de l’ordre de 11%.
L'organisation internationale de cacao (Icco) a publié ses premières prévisions annuelles pour la campagne 2023/2024, annonçant une chute de 11% de la production mondiale de cacao, renseigne Sika Finance. Cette baisse significative est estimée à 4,449 millions de tonnes, contre 4,996 millions de tonnes enregistrées lors de la précédente campagne.
Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectant les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux principaux producteurs mondiaux, sont les principales causes de cette diminution de la production. En conséquence, le marché mondial devrait faire face à un niveau de déficit record. Alors que le déficit était estimé à 74 000 tonnes lors de la dernière campagne, il devrait atteindre 374 000 tonnes, soit cinq fois plus important, selon les projections de l'Icco. Cette anticipation a déjà eu un impact sur les cours du cacao : depuis le début de l'année, les prix ont doublé, passant d'environ 4 200 dollars la tonne à New York début janvier, soit environ 2310000 Fcfa à près de 8 000 dollars soit environ 4400000 Fcfa à la mi-journée du 18 mars 2024.
Mais que disent le gouvernement ivoirien et le Conseil café-cacao(le régulateur ivoirien)
Le gouvernement ivoirien tente de justifier, à travers son porte-parole, les différences de prix du kilogramme des fèves de Cacao pratiqué en Côte d'Ivoire 1000 Fcfa et celui du Cameroun qui passe de 4225 Fcfa à 5100 Fcfa. Soit un écart de 4000 Fcfa. Voici comment il explique cet écart des prix du kilogramme de Cacao en Côte d'Ivoire et le Cameroun.
La Côte d'Ivoire, est le premier pays producteur mondial de fèves de cacao avec une production la Côte d'Ivoire de 2,3 millions de tonnes de cacao sur la campagne 2022/2023.
La Côte d’Ivoire dont système de commercialisation a été reformé à plusieurs reprise, a un système de vente qui repose sur la vente par anticipation. Elle vend par anticipation par le biais d’enchères électroniques, 70 à 80 % de sa récolte globale afin de tirer profit d’éventuelles hausses des cours mondiaux. Le reste est vendu en spot au cours du jour. Dans le cadre du nouveau système en vigueur né de la dernière réforme, il est servi aux producteurs ivoirien, 60% du Caf de référence et le prix du Kilogramme est garantie au producteur. En outre, malgré la Kyrielle de taxes adossées au Kilogramme de cacao pour alimenter les caisses de l’Etat, par ailleurs tant décriée par des analystes, un accent particulier est mis par la Côte d’Ivoire sur l’amélioration du revenu et des conditions de vie et de travail des producteurs. Aussi bien en termes d’accès à la santé, à l’éducation qu’à l’eau potable entre autres. Sans oublier le traitement phytosanitaire du verger café-cacao par le Conseil café-cacao.
Face à la grogne de certains acteurs ivoiriens de la filière café-cacao, le Conseil cacao explique et rassure : « La surenchère pratiquée ne profite aucunement aux producteurs mais plutôt aux intermédiaires de la chaine que sont les traitants, les pisteurs etc. La Côte d’Ivoire pratique des ventes anticipées ; ce qui sous-entend que les exportations actuelles sont faites sur la base de contrats qui ont été vendus plus d’une année en avance alors que les prix de vente n’étaient pas aux niveaux actuels. L’avantage d’un tel système permet de garantir un prix aux producteurs sur une campagne donnée. Le système permet aux producteurs de bénéficier des prix actuels de façon décalée à partir de la campagne prochaine, dont la production est en train d’être vendu. A contrario, si les prix actuels étaient en baisse, les revenus des producteurs auraient été garantis et ces derniers ne subiraient pas la baisse. »
Pour la campagne principale 2024- 2025, de commercialisation du cacao est ouverte en Côte d’Ivoire depuis le mardi 1er Octobre 2024. Ainsi, le prix d’achat bord champ du cacao est fixé à 1 800 Fcfa/kg et à 1 500 Fcfa/kg pour le café. L’annonce a été faite par le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani. Le ministre d’Etat a fait savoir que le prix d’achat du cacao connaît une hausse de 20 % par rapport à la campagne précédente qui était de 1500 Fcfa/kg.
Ce prix reflète l’engagement des autorités ivoiriennes à soutenir les producteurs dans un contexte marqué par une baisse de plus de 25 % de la production en Afrique de l’Ouest, en raison des conditions climatiques défavorables liées au phénomène El Niño.
Toujours selon les chiffres officiels du ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, « Entre la campagne précédente (2022-2023) et la campagne 2023-2024 qui débute, ce sont environ 210 milliards de Fcfa qui s’ajoutent sur les revenus des producteurs de cacao. Pour le café, cet engagement du Chef de l’Etat représente un effort budgétaire supplémentaire de 14 milliards de Fcfa »
La politique du gouvernement ivoirien visant à garantir des revenus décents aux producteurs, principaux maillons du secteur, ajoute le ministre d’État, a permis aux producteurs de cacao de recevoir plus de 2 009 milliards de Fcfa au cours de la campagne 2022-2023 contre 1 779 milliards de Fcfa au cours de la campagne 2021-2022, soit une hausse de 12,93%.

De bons points certes mais la Côte d’Ivoire peut mieux faire en implémentant par exemple en plus du Programme de 2Qc(Qualité, quantité du cacao), des centres d’excellences à l’ivoirienne, pourraient sortir une niche de cacao très prisée par les maitres chocolatiers. Sans oublier une accélération de la politique de transformation locale de cette spéculation, pourque le pays dépende moins des yoyos du marché international.
Pays, leader mondial avec plus de 40% de l’offre mondiale de fèves de cacao, la Côte d’Ivoire ne transforme pour l’instant que 33% de sa production. Le gouvernement veut donc accélérer la transformation industrielle de l’or brun. Pour ce faire, le pays se dote de nouveaux complexes industriels.
Sans oublier que dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail, le gouvernement ivoirien à partir de cette campagne de commercialisation 2024-2025 annonce la prise en charge des primes de couverture maladie universelle (Cmu) pour tous les producteurs de café et de cacao détenteurs d’une carte de producteur. Le programme est financé à hauteur d’un milliard de Fcfa par mois, pour 1 million de producteurs recensés et supporté par le Conseil du Café-Cacao. Ce qui va coûter donc 12 milliards de Fcfa par an au régulateur ivoirien.
S’agissant du Fair Trade dans le cacao, ce sont environ 300 mille tonnes de cacao sur la production annuelle ivoirienne qui sont vendues à un prix un peu supérieur au prix garanti bord champ qui sont vendu par ce créneau annuellement. C’est-à-dire que là où le prix du Kg aux producteurs ivoiriens pour la campagne de commercialisation intermédiaire est fixé à 15 00Fcfa, une poignée de coopératives qui produisent du cacao de très bonne qualité et certifié, sont dans le Fair Trade perçoivent sur chaque Kilogramme, plus de 200Fcfa.
Les coopératives qui produisent du cacao de très bonne qualité et certifié, qui sont dans le Fair Trade perçoivent sur chaque Kilogramme, une prime de 221 Euros la tonne, soit plus de 144966,497 Fcfa. Ce qui donne 144,966Fcfa par Kilogramme si l’on s’en tient au barème publié pour la Cote d’Ivoire par Fair Trade International et en vigueur depuis Octobre 2023. Il faut donc encourager les producteurs ivoiriens à y aller en masse.
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Les cours mondiaux du cacao continuent de flamber pendant la production baisse (Ph : D.R)
Encadré 2 : La vérité sur le système de vente au Cameroun
Le Cameroun qui est le cinquième pays producteur mondial de l’or brun, n'a pas le même système vente. Au Cameroun, nous sommes un système libéralisé où le producteur est en contact direct avec les industriels. Dans pays, après la série de crises intervenues à la fin des années 1980 et au début des années 1990, le marché du cacao a été libéralisé et les producteurs vendent directement aux acheteurs au prix du marché international, sans intervention de l'État.
L’expert Alex Assanvo, Secrétaire exécutif de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire Ghana,(Iccig) très à l’aise démontre: « Au Cameroun, nous avons un tout un autre système qui est une libération totale. Contrairement à la Côte d’Ivoire, le Cameroun n’a pas de mécanisme de prix garanti et ne fixe pas de prix plancher garanti pour ses producteurs, ce qui signifie que les prix fluctuent davantage en fonction des forces du marché et des négociations entre producteurs et acheteurs. D’ailleurs, les prix fixés au Cameroun sont les prix export – FOB (Free on board) qui signifie que le vendeur fournit les marchandises sans frais de transport et assurance et CAF (Coût, Assurance Fret) qui signifie un prix à la frontière du pays importateur avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays, alors qu’en Côte d’Ivoire et au Ghana les prix sont fixés « bord champ ».
Et de préciser : « Pour l’année 2023, par exemple, les prix bord champ du cacao au Cameroun variaient généralement entre 900 Fcfa et 1 100 Fcfa/kg, selon la qualité du cacao et la région de production. Les fluctuations sont influencées par l’offre et la demande locale, ainsi que par la qualité du cacao produit. On est loin des 5000-6000 Fcfa annoncés et mentionnés dans plusieurs journaux ! »
Bamba M.
Légende photo : Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectent les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana

Aquaculture- Interview- //Sawadogo Maurice (Pca Interaqua) aux jeunes : « Il y a de la place pour vous… »

dimanche, 03 novembre 2024 11:13 Written by

La filière aquacole ivoirienne est en plein essor. M. Maurice Sawadogo, le président du Conseil d’administration de l’Interprofession aquacole, dans cette interview présente les atouts, opportunités et défis à relever par les acteurs
Pouvez-vous nous dire c’est quoi l’aquaculture et présenter l’Interaqua dont vous êtes le président du Conseil d’administration ?
L’aquaculture est le terme générique qui désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique. L'aquaculture se pratique dans des rivières ou dans des étangs, en bord de mer. Maintenant pour revenir à l’Interaqua, c’est l’interprofession aquacole au niveau de l’aquaculture nationale en Côte d’Ivoire. En un mot c’est l’organisation interprofessionnelle aquacole qui compte à ce jour au moins deux mille membres avec trois collèges : celui des producteurs, celui des agroindustriel et celui des commerçants. Votre fidèle serviteur, le président du Conseil d’administration est membre du collège des producteurs dont je suis le président et qui fait au moins 60% du collège.
Comment se porte la filière aquacole ivoirienne ?
Avant de répondre à votre question il est bon de préciser que notre interprofession se porte bien. Les différents collèges collaborent et nous avons quelque chose qui nous lie : c’est un contrat qui nous engage avec les commerçants qui viennent prendre nos produits. Nous sommes structurées en coopératives de bases et quatre coopératives avec 13 associations que nous sommes en train de formaliser pour qu’elles deviennent des sociétés coopératives, parce que ça rapporte régulièrement de l’argent. Précisons que les associations qui sont régies par la loi 1960, ne doivent pas faire des bénéfices.
C’est parce que ça rapporte de l’argent que vous avez abandonné la filière café et cacao pour venir vous investir dans l’aquaculture ?
Cela s’inscrit dans un processus de diversification des sources de revenus du producteur. Abengourou c’était la boucle du cacao. Cette boucle s’est déplacée vers l’ouest et le sud-ouest. Cette spéculation c’est-à-dire le cacao ne nous donne à manger que sur deux mois et demi sur 12. Il faut trouver d’autres alternatives dont l’aquaculture qui répare beaucoup de choses dans cette partie de la Côte d’Ivoire que de laisser les producteurs de café et cacao qui sont dans une pauvreté extrême. Donc au niveau d’Abengourou, de Bongouanou et de Mbatto, vous allez voir que les gens sont en train de se convertir en pisciculteurs et éleveurs d’alevins. Dans les zones indiquées plus haut, les jeunes gens sont en train de s’investir dans cette filière.
Quelle est à ce jour, la production annuelle de la filière aquacole ivoirienne ?
Nous sommes autour de 10500tonnes annuellement alors que nous importons nous importons autour de 700 mille tonnes de poissons. Il y a donc de la marge. Nous sommes encore loin de la réalité alors que nous avons tout ce qu’il faut pour faire de l’Aquaculture et produire en abondance. Une bonne pluviométrie, une température normale et la main-d’œuvre valide.
La mise en place d’un étang aquacole devrait certainement coûter cher ?
Pas vraiment ! Avant notre arrivée à la tête de l’interprofession, il n’y avait trop d’ordre et tout ce qui est désordre n’est pas rentable et n’attire pas les opérateurs économiques et les investisseurs. Mais depuis un an sous l’impulsion du ministre Sidi Touré, la volonté politique affichée du Président Ouattara et avec le soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire, nous sommes organisés. D’ici deux à trois ans, vous verrez les résultats. Nous sommes alignés sur le plan stratégique que le gouvernement a mis en place qui vise les 150 mille tonnes à l’horizon 2026. Nous producteurs nous visons 100 mille tonnes. En 2010, le Ghana par exemple était à dix mille tonnes mais ce pays est passé à 81 mille tonnes. Nous sommes des pays voisins avec les mêmes conditions climatiques. Nous sommes en train de copier tout ce qui est bon chez ce pays frère, afin que nous puissions transposer ses bonnes pratiques en Côte d’Ivoire, à l’effet d’atteindre nos objectifs fixés en matière de production de Tilapia et de Silure. Sans oublier d’autres poissons qu’on peut importer d’Asie.
Y a-t-il de la place pour les jeunes dans le secteur de l’Aquaculture ?
Oui. Nous recevons constamment des appels des jeunes et surtout des étudiants qui voudraient s’installer notamment dans la zone de Tiassalé. Où ils ne sont pas obligés de faire des étangs. Ils peuvent faire Le hors sol et au bout de trois à quatre mois vous avez de l’argent. Par contre les autres spéculations appelées des cultures pérennes plusieurs années pour avoir quelques choses. Dans l’aquaculture une fois qu’on termine la mise en place des installations, au bout de trois à quatre mois, vous avez de l’argent. L’Etat est en train de les accompagner à travers le projet Pdc2v dont un volet est destiné au développement de l’Aquaculture.
Quelle région du pays peut-on considérer comme des bassins de développement de l’Aquaculture ?
On peut faire de l’Aquaculture partout en Côte d’Ivoire. Mais nous avons ciblé huit régions à partir desquelles l’Aquaculture va gagner toute la Côte d’Ivoire. Nous avons : Abengourou, Aboisso, Daloa, Gagnoa. Sans oublier le périmètre autour d’Abidjan et Agboville. Nous avons également Soubré, la région du Grands centre, le Bélier et Bouaké.
Qu’attendez-vous concrètement de l’Etat, pour
Nous attendions la volonté politique. Elle est là et de laisser les bailleurs nous rencontrer. Ces derniers viennent dans nos locaux pour évaluer nos besoins pour développer la filière. C’est une très bonne chose et sont des milliards d’investissements qui arrivent, il faut pourvoir capter le maximum. C’est à nous, les acteurs de transformer ces intentions en du concret et redynamiser notre filière, dans l’union et la discipline. Nous voudrons profiter ici de vos colonnes pour saluer la discipline qui prévaux dans notre interprofession. Nous n’allons pas créer mille coopératives, mais nous allons nous appuyer sur certaines coopératives auxquelles nous allons apporter tout ce qui est développement et renforcement de capacité, études spéciales pour géolocaliser toutes fermes. A l’effet de développer nos activités. Nous sommes en discussion avec l’Etat, pour qu’il puisse réduire les taxes sur nos intrants qui sont importés. La porte nous a été ouverte et elles vont aboutir d’ici deux à trois mois.
Quels sont vos rapports avec les centres de recherches en Côte d’Ivoire ?
Nous avons de très bonnes relations. Nous envisageons signer un protocole d’accord pour le développement de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire. Nous voulons parler des centres de recherches, les universités et autres. Nous en tant qu’acteurs nous réfléchissons et mettons à la disposition des chercheurs, pour développer et donner aux structures pour traduire ça en réalité concrète sur le terrain. Vous allez voir les résultats d’ici trois à quatre ans. Pour terminer, nous demandons aux jeunes de ne pas se lancer dans l’aquaculture sans se faire former. Aux femmes, il y a la vente de poissons en ligne et la vente de poissons physiques. Le gouvernement a initié la fermeture biologique dans nos eaux. Nous avons été sollicités. Nous allons approvisionner comme il se doit et le marché et il n’y aura pas de pénurie de poissons. C’est nous producteurs qui fixons les prix à travers l’interprofession. Nous n’avons pas besoin d’aller à la bourse de Londres ou de New york pour trouver un prix. Nous invitons les jeunes, les femmes, bref ; tout le monde à venir investir dans le secteur, parce que c’est une activité rentable.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo: Maurice Sawadogo, Pca de Interaqua: « C’est nous producteurs qui fixons les prix à travers l’interprofession »

Changements climatiques// Inondations dans la région de la Nawa// La production cacaoyère pourrait connaitre une baisse

jeudi, 31 octobre 2024 12:10 Written by

Les dernières inondations dans le sud-ouest ivoirien, suite à la montée des eaux du fleuve Sanssandra, ont impacté négativement des plantations de cacaoyers et fait de nombreux déplacés dans le monde rural dans la région de la Nawa. Selon nos sources, les eaux fluviales en effet, ont emportés sur leur passage des campements et englouti des plantations de cacaoyers. Ce qui pourrait entrainer une baisse de la production de cette zone grande productrice de cacao.
Face à la situation, le directeur régional du Conseil café-cacao de la région de la Nawa, M. Siaka Doumbia, selon nos sources,  crayons en main, est descendu récemment sur le terrain, en vue de faire un premier constat. Avant de faire un point précis à la Direction général du Conseil café. Qui certainement le moment venu saura prendre des dispositions pour assister les sinistrés. La Nawa  a été pendant un  long moment   la première région productrice de cacao en Côte d'Ivoire, Faut-il craindre une baisse de la production dans cette zone  ? Trop tôt de l’affirmer pour l’instant
Bamba M.

Agro-industrie//Journées du Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire//Le discours de l’ambassadeur Aly Touré

dimanche, 27 octobre 2024 12:55 Written by

Les Journées du Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire se tiennent du 24 au 26 Octobre 2024 à Abidjan (Côte d’Ivoire) -Hôtel Ivoire. A l’ouverture , l’ambassadeur Aly Touré,

 

« Président des Chefs de Délégations du Groupe d’Etude International sur le Caoutchouc ,le représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales de produits de base a fait un discours. Ci-dessous, l’intégralité de son discours.

 

Excellence Monsieur Robert Beugré Mambé, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, Ministre des Sports et du Cadre de Vie

Honorable Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, duDéveloppement Rural, et des Productions Vivrières,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Monsieur le Maire de la Commune de Cocody,

Monsieur le Ministre Gouverneurs des Grand Ponts,

Monsieur le Préfet de la Région des Lagunes,

Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation des Pays présents,

Monsieur le Président de l’APROMAC,

Monsieur le Directeur Général du Conseil Hévéa-Palmier à Huile,

Monsieur le Président du Conseil du FIRCA,

Monsieur le Directeur Exécutif du FIRCA,

Monsieur le Directeur Général du CNRA,

Monsieur le Secrétaire Général de l’IRDDB,

Madame la Représentante de l’ANRPC,

Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualités,

Chers Planteurs d’Hévéas, vaillants producteurs de Caoutchouc

Honorables Invités et Distingués Délégués,

Mesdames et Messieurs,

Représentants de la Presse,

En vos rangs, grades et qualités,

 

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Je voudrais au nom du Group d’Etude International sur le Caoutchouc(l’IRSG)exprimer toute notre gratitude au gouvernement de Cote d’Ivoire, pour avoir bien voulu nous convier à ces journées

 

Permettez-moi Monsieur le Premier Ministre, de rendre un hommage à ce grand homme d’état Feu Amadou Gon Coulibaly qui en Mai 2019 s’était impliqué personnellement pour la tenue et la réussite de la 11ème Edition du Sommet Mondial sur le Caoutchouc qui a eu lieu du 08 au 11 Juin 2021 ici même à Abidjan et qui a consacré l’examen des questions fondamentales pour le secteur du caoutchouc,

 

Mes hommages vont aussi à l’endroit de Feu Fulgence KOFFY qui a marqué l’histoire et le succès de la filière hévéicole en Cote d’Ivoire

 

Vous-même Monsieur le Premier Ministre, en acceptant de parrainer cette manifestation, vous démontrez une fois de plus la volonté de la Cote d’Ivoire de participer à la durabilité de l’économie hévéicole mondiale,

 

Aussi permettez-moi de saluer la disponibilité et la parfaite collaboration du Ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural, et des Productions Vivrières

 

Je voudrais saluer le travail abattu par le comité d’organisation

 

Ces assises j’en suis convaincu mettra en exergue la nécessité qu’il y a, pour toutes les parties prenantes, à s’engager activement afin que les prochaines générations considèrent le caoutchouc comme une filière qui est rentable, socialement équitable et soucieuse de l’environnement.

 

L’IRSG que je représente a été institué en tant qu’organisation intergouvernementale indépendante, en août 1944.

 

En 1947, les Gouvernements ayant un intérêt manifeste dans la production et la consommation de caoutchouc, ont été invités à adhérer au Groupe d’Etude, conformément aux résolutions adoptées par la réunion internationale qui a abouti à la mise en place de la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement).

 

L’IRSG joue un rôle très stratégique dans le secteur du caoutchouc, à travers les trois objectifs suivants :

 

Accroître la transparence du marché en favorisant l’échange de renseignements sur la production, la consommation, les stocks, le commerce et les prix du caoutchouc et en faisant des prévisions sur la production et la consommation

 

Promouvoir la coopération internationale afin de renforcer la coopération sur des sujets ayant trait au caoutchouc, aux produits de caoutchouc et en offrant aux Gouvernements un cadre de consultations sur le caoutchouc

 

Fournir un forum mondial où tous les acteurs du marché, les producteurs, les consommateurs et les négociants examinent leurs défis communs et entretiennent un dialogue permanent tout en procédant à un échange libre d’informations

 

Il importe en effet que la durabilité de la filière du caoutchouc se fonde sur le renforcement des capacités du maillon le plus vulnérable de la chaîne de valeur, à savoir le petit producteur

 

Je voudrais, pour terminer, saluer la vision de SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d ‘Ivoire pour la réussite de la réforme de la filière hévéas qui aujourd’hui, fait de la Cote d’Ivoire, un acteur incontournable de cette spéculation dans le monde.Je vous remercie. »

Agroindustrie//Journées nationales du caoutchouc naturel// Beugré Mambé invite les producteurs ivoiriens à accroitre la production nationale

samedi, 26 octobre 2024 09:24 Written by

La production ivoirienne de caoutchouc naturel s’élève à 1, 6 million de tonnes en 2023 contre 164 138 de tonnes en 2005, soit une production multipliée par 10 en 18 ans. Cette information a été rendue publique par le président du conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac), Charles-Emmanuel Yacé, au cours de la 1ère édition des Journées nationales du Caoutchouc naturel, le 25 octobre 2024 à Abidjan. L’information est rapportée par le Cicg et la presse locale.
Selon lui, le nombre de producteurs villageois est de 180 000 et le nombre d’usines de première transformation fonctionnelle est de 40. Charles-Emmanuel Yacé a indiqué que le succès de l’hévéaculture ivoirienne est le fruit de l’action de l’État et d'une synergie entre producteurs, transformateurs, commerçants et partenaires nationaux et internationaux.
Aussi ajoute la source, le président de l’Apromac a assuré que l’avenir de la filière hévéa en Côte d’Ivoire s’annonce prometteur, grâce à une production de caoutchouc naturel qui continuera de croître dans les années à venir, portée par des rendements agricoles élevés et à l’expansion des surfaces cultivées.
Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a fait savoir que grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires et aux conventions fiscales signées entre l’État et les entreprises, la capacité d’usinage totale en activité est de plus de 2,2 millions de tonnes par an.
En procédant à l'ouverture officielle lesdites journées, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a invité les hévéaculteurs ivoiriens à augmenter leur production. Le 2e appel, lancé par le chef du gouvernement ivoirien, consiste à améliorer la transformation du caoutchouc en passant à la 2e et 3e phase, pour que les gains soient énormes tant pour les producteurs que pour les industriels. Toute chose qui améliorera, ipso facto, la chaîne de valeur. il convient de relever plusieurs défis, entre autres, la mise sur pied de la centrale des risques, la construction de l'académie des métiers de l'hévéa, la labellisation du caoutchouc « made in Côte d'Ivoire ».

B. M

Agro-industrie//Préparatifs de la campagne cajou 2024-2025//Le Dg du CCA exhorte les agents à plus d'engagement

mardi, 22 octobre 2024 21:50 Written by

Le Directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde, M. Mamadou BERTE a procédé, le mardi 22 octobre 2024 au lancement des travaux de préparation de la campagne Cajou 2024-2025. C'était dans les locaux du Centre d'innovation et des technologies de l'anacarde (Cita) de Yamoussoukro.
Cet atelier qui a réuni tous les agents de l'Institution de régulation des filières coton et anacarde a pour objectif de mettre les bouchées doubles quant au dispositif à mettre en place pour une campagne réussie. Tant au niveau de la production, de la commercialisation que de la transformation, pour une meilleure rémunération des producteurs.
Le Directeur général a insisté pour sensibiliser les agents sur leurs responsabilités à relever les nombreux défis qui se dressent, notamment le bien-être des acteurs des deux filières en général mais celui des producteurs en particulier.
Pour le Dg du Conseil du Coton et de l’Anacarde, cet atelier ne peut être considéré comme une simple formalité, mais un cadre de réflexion, d’autocritique et de propositions concrètes visant à améliorer les dispositifs de suivi, de régulation et de développement des filières du Coton et de l’Anacarde. C'est à ce prix, selon M. BERTE, que le Conseil pourra jouir davantage de la confiance du Gouvernement et des acteurs de ces filières. Il s'agira donc, au cours de la prochaine campagne d'œuvrer à la durabilité de ces deux filières agricoles devenues stratégiques pour l'économie agricole de la Côte d’Ivoire.
En d’autres termes, le Conseil du Coton et de l’Anacarde doit continuer à améliorer la valeur ajoutée dans les deux filières tout en garantissant des revenus décents et durables pour les acteurs, en particulier les producteurs.
Pour terminer, le Directeur général a exprimé le souhait d'une bonne collaboration entre les agents de l'Institution et les a encouragés à s'investir pleinement dans leur travail.
Bamba Mafoumgbé ( Source : cca)

Coton - anacarde//Rentrée scolaire 2024-2025//Le Conseil du coton et de l’anacarde soulage les producteurs

jeudi, 17 octobre 2024 22:37 Written by

Dans le cadre de ses actions de soutien aux producteurs, le Conseil du Coton et de l'Anacarde a entamé une tournée de remise de kits scolaires aux élèves du primaire de tous les niveaux dans les délégations régionales. Après Dimbokro, le mardi 14 octobre 2024, la mission conduite par le Pca du Conseil du Coton et de l’Anacarde s’est rendue tour à tour à Totokro, dans la Sous-préfecture de Bouaké et à Adamasso, près de Mankono, dans la région du Béré. Ce jeudi, le cap à été mis sur Séguéla où les locaux de la préfecture ont abrité la cérémonie de remise de kits, présidée par le préfet du Worodougou, M. Karim Diarrassouba.
Cette initiative vise à contribuer à la bonne éducation des enfants des producteurs et à renforcer le lien entre les communautés des zones de production du coton et de l'anacarde et la structure de régulation de ces filières. C’est pourquoi le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde, M. OUATTARA Blidia Alain Hyacinthe, dira : « L'éducation est le pilier sur lequel repose l'avenir de notre pays. En investissant dans l'instruction de nos enfants, nous semons les graines du développement durable pour nos communautés. C’est pourquoi le Conseil du Coton et de l'Anacarde a initié ce programme de soutien aux enfants des producteurs, pour leur offrir les moyens nécessaires à leur réussite scolaire. En fournissant ces kits, nous affirmons notre désir de voir chaque enfant des régions de production se doter des outils indispensables pour construire un avenir meilleur. »
Dans chaque localité, ce sont 240 kits scolaires qui sont distribués. Les écoliers de Katiola, dans le Hambol, recevront les leurs demain vendredi 18 octobre.
Signalons que c’est du13 au 23 octobre 2024, que cette tournée se tiendra dans les chefs-lieux des régions de production du coton et de l’anacarde
B. M et  secom

Cacao// Entrée en vigueur des règles européennes sur la déforestation// L’Ue accorde un an de sursit aux pays producteurs de cacao

dimanche, 13 octobre 2024 16:47 Written by

Alors que les pays exportateurs de fèves plaident pour un sursis de deux ans dans la mise en application de la réglementation européenne sur la déforestation, la Commission à Bruxelles leur a accordé un report d’un an.
Une cinquantaine d’industriels du secteur et de représentants de pays importateurs et exportateurs se sont réunis jeudi 26 septembre à Abidjan au siège de l’Organisation internationale du cacao (ICCO). Les exportateurs ont à cette occasion fait valoir un objectif commun : reporter de deux ans l’entrée en vigueur de la réglementation européenne sur les produits issus de la déforestation (RDUE), prévue pour fin janvier 2025.
Dans une déclaration lue par leur porte-parole, l’Ivoirien Aly Touré, les pays exportateurs dénoncent des délais « irréalistes au regard des exigences du règlement, allant de la géolocalisation de toutes les parcelles à I ’établissement d’un système de traçabilité exhaustif, système qui n’est toujours pas opérationnel à moins de cent jours de la date de mise en œuvre ».
Outre le pays hôte, premier producteur et exportateur mondial, le Brésil, l’Indonésie ou encore le Cameroun figurent parmi le groupe des vingt-trois Etats producteurs de fèves soutenant cette demande. Une doléance portée par l’association des chocolatiers européens et martelée à New York où de nombreux dirigeants étaient rassemblés du 22 au 27 septembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies.

Avec des résultats : le 2 octobre, la Commission européenne s’est prononcée en faveur d’un report de douze mois. « Compte tenu des retours d’information reçus des partenaires internationaux sur leur état de préparation, la Commission propose également d’accorder aux parties concernées un délai supplémentaire pour se préparer », explique Bruxelles dans un communiqué.

Garantir la légalité de l’origine des produits
Votée au printemps 2023, la RDUE vise à interdire l’importation de tout produit provenant de plantations créées dans un espace forestier après 2020. Exit donc le bois, le cacao, l’hévéa, le soja et autres ressources issus de zone défrichées il y a moins de cinq ans. Une prime à l’ancienneté, couplée à un système national de traçabilité (SNT), mis en place dans chaque pays producteur, doit garantir la légalité de l’origine des produits.

Seulement, à trois mois de l’échéance initiale, un peu moins de 800 coopératives de cacao, sur un objectif de 2000, ont été agréées au SNT de la Côte d’Ivoire. Le premier producteur mondial de fèves se dit confiant sur sa capacité à le déployer d’ici à la fin d’année. Pour autant, le Conseil café-cacao ivoirien, qui gère le secteur, plaide aussi pour un délai qui permettrait « d’engager les concertations avec tous les acteurs et surtout avec l’UE pour définir les modalités d’utilisation du SNT pour la réalisation des diligences raisonnées car, sur cet aspect, nous ne disposons pas de lisibilité ».

En clair, Abidjan souhaite connaître sa contribution exacte dans les processus de vérification prévus pour contrôler l’origine des denrées candidates à l’export. Une incertitude à laquelle tente de répondre la Commission à travers la récente publication de « documents d’orientation supplémentaires ».

Préserver les forêts
Dans leur déclaration, les exportateurs de cacao pointent également la complexité que représente, pour « les petits acteurs de [leurs] pays », l’obligation de fournir des données d’identification et de géolocalisation des parcelles compatibles avec le règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD). Un exemple, selon eux, des « effets potentiellement néfastes qu’une mise en œuvre précipitée du RDUE pourrait avoir sur les pays producteurs, en particulier sur les petits producteurs, en ce qui concerne la dégradation de leurs conditions de vie, l’aggravation de la pauvreté et les obstacles à l’accès au marché européen ».
De son côté, le directeur de l’organisation internationale du cacao, Michel Arrion, estime qu’en fixant à 2020 l’année limite de production dans les zones déboisées, « l’UE s’est montrée assez généreuse car elle amnistie le potentiel passé illicite de nombreuses marchandises ». Selon lui, au-delà de la question du sursis, le débat devrait davantage porter sur le coût de la mise en conformité pour les planteurs.
« Ces investissements seront-ils ponctuels ou annuels ? Seront-ils amortis rapidement ? Faut-il les absorber par d’autres coûts ? Les intégrer dans le calcul des prix de vente avec une différenciation accentuée entre le tarif bord champ et celui pour l’exportation ? », s’interroge le patron de l’ICCO.
Selon ce dernier, les pays exportateurs de fèves ne devraient ainsi pas crier victoire trop vite après l’obtention du feu vert de la Commission européenne alors que deux organes législatifs européens restent à convaincre : le Conseil et le Parlement, qui prévoient d’examiner ce projet de report dans les prochaines semaines. Les organisations de défense de l’environnement devraient alors plaider pour des gestes forts et immédiats pour la préservation des forêts.
Source : Le Monde Afrique

Sem Alex Assanvo, Secrétaire exécutif de l’initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana//Mécanisme de fixation des prix du Cacao : « La Côte d’Ivoire et le Ghana ont un rôle d’appui aux producteurs et de stabilisation des prix »

vendredi, 11 octobre 2024 13:31 Written by

Dans cette interview, Sem Alex Assanvo, Secrétaire exécutif de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana, dénonce une manipulation de l’information dans le système de commercialisation du cacao entre les pays membres de ladite Initiative et le Cameroun.
D’où vient, M. le Secrétaire Exécutif, l’idée de la mise en place de l’initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana ?
Avant de répondre à cette question, je voudrais dire que votre humble serviteur, Alex Arnaud Assanvo a une longue expérience et une forte connaissance de la filière cacao et de l’industrie chocolatière. En effet, avant sa nomination en tant que Secrétaire exécutif de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana, en 2021, il était le Directeur mondial des programmes aux bureaux de Bruxelles de la multinationale américaine Mars Wrigley. Il a commencé sa carrière en développement international au sein de l'agence allemande de développement (GIZ), en tant qu'expert en développement rural entre 2002 et 2006 à Dakar, au Sénégal.
En 2006, il a rejoint l’Organisation Internationale du Commerce Equitable (Fairtrade en anglais), en Allemagne, en tant que responsable pour l'Afrique et responsable stratégique pour le cacao et le coton. D'octobre 2011 à 2013, il fait partie de l'équipe Développement durable et provisionnement de Kraft Foods, basé en Allemagne, aujourd'hui Mondelēz International, en tant que responsable du développement durable du cacao.

Quel bilan pour l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana depuis sa création ?
Pour revenir donc à votre préoccupation, il est bon de préciser tout d’abord que l’Initiative est née d’une vision. Celle des deux Présidents de la République de Côte d’Ivoire et du Ghana qui s’est matérialisée lors d’une rencontre sur le partenariat stratégique entre les deux pays en 2018.
Une déclaration conjointe a donc été faite le 28 mars 2018 à Abidjan : appelée « Déclaration d’Abidjan », où les deux chefs d’États, SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire et SEM Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana ont lancé les bases de la coopération en matière de cacao, avec pour objectif principal l’amélioration des revenus des producteurs de cacao de leurs pays.
Sous l’impulsion des deux chefs d’États, les organes de gestion de la filière cacao que sont Le Conseil du Café-Cacao et le Ghana Cocoa Board ont eu de nombreuses rencontres et mené des travaux conjoints sur plusieurs fronts essentiels, au premier rang desquels, la mise en œuvre du Différentiel de Revenu Décent (DRD), la définition d’un prix plancher rémunérateur comme condition nécessaire de la durabilité, la lutte contre le Swollen Shoot, la gestion de la production avec l’engagement des deux pays de ne pas dépasser une production cumulée de 3,2 millions qui n’est pas encore atteinte et l’harmonisation des systèmes de vente.
Afin de mieux coordonner leurs actions en ce sens, les deux Gouvernements ont créé et mis en place l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG). Dotée du statut d’organisation régionale et d’une Charte, l’Initiative tient son siège à Accra, au Ghana. Son premier Secrétaire exécutif que je suis, est de nationalité ivoirienne et a été nommé en Conseil des Ministres le 8 janvier 2021 à Abidjan.
Mise en place dans un contexte du marché du cacao très tendu, la coordination et la collaboration entre les deux pays a permis d’obtenir des résultats essentiels pour un meilleur revenu des producteurs.
Au niveau du marché, le rapport de force a évolué avec la mise en œuvre du DRD.
La mise en place du Différentiel de Revenu Décent (DRD) a été l’occasion, pour la Côte d’Ivoire et le Ghana, de démontrer que les deux pays étaient capables de se donner les moyens d’accorder au producteur le fruit juste de son labeur. Pour rappel, le mécanisme de prix, appelé DRD ou LID en anglais, est une prime de 400 dollars US payée sur chaque tonne de cacao achetée en Côte d’Ivoire ou au Ghana et directement reversée aux producteurs. Le DRD permettant d’atteindre un prix plancher a survécu aux attaques, aux critiques, aux tentatives de contournements. Mieux, l’idée d’un prix plancher qui lui est associée est en train de s’imposer au-delà de la cacaoculture.
A travers la mise en place DRD, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont pu démontrer que les lois du marché n’étaient pas immuables et ont réussi à imposer des changements notables :
• La publication mensuelle par l’Initiative du différentiel pays permet ainsi d’éviter toute manipulation. C’est une première à la bourse de Londres et New York ;
• Le rapprochement entre les salles de marchés et l’harmonisation des politiques de vente entre les deux pays ont permis, avec succès, l’annonce coordonnée du prix au planteur à chaque campagne cacaoyère.
Au niveau de la production, les deux pays ont lancé plusieurs chantiers importants en cours :
• La décision de plafonner leur production cumulée à 3 200 000 tonnes de cacao par campagne jusqu’à ce que la demande s’accroisse ;
• La mise en place de systèmes nationaux de traçabilité fiables, basés sur le recensement des planteurs et la géolocalisation des parcelles permet d’assurer une transparence sur toute la chaine de commercialisation ;
• L’engagement des deux pays pour développer et mettre en place la Norme Africaine pour le cacao durable et traçable (ARS 1000) ;
• La mise en œuvre d’actions conjointes entre les deux régulateurs pour renforcer la lutte contre les fuites transfrontalières du cacao ;
• Le renforcement de la collaboration entre le Centre National de Recherche Agricole (CNRA) et l’Institut de Recherche du Cacao du Ghana (CRIG), avec un accent sur l’adaptation de la cacaoculture aux effets du changement climatique et la lutte contre la maladie du Swollen Shoot du Cacao.
À travers l’Initiative Cacao, les deux pays ont tenu bon et ont réussi à réaffirmer leur vision afin de remettre le producteur au centre de la chaîne de valeur du cacao et de le rémunérer à hauteur de ses efforts et de ce que représente le cacao aujourd’hui.
Grâce à cette collaboration, le prix au producteur en Côte d’Ivoire et au Ghana, reste sur une trajectoire stable et croissante dans un contexte marqué par l’instabilité.
Aussi peut-on affirmer que les deux chefs d’États ont eu raison d’initier cette coopération. Ce partenariat stratégique et historique entre les deux pays reste une première sur le continent, et est devenu une référence qui sert d’exemple au-delà du cacao.
Comment l’Initiative fonctionne-t-elle ?
En terme de gouvernance, le Comité de pilotage est l'autorité suprême de l'Initiative, composé du ministre chargé des affaires cacaoyères dans les pays membres, du directeur général de l’organe de régulation dans les pays membres, des présidents et vice-présidents des comités techniques (Recherche et Commercialisation).
L’Initiative fonctionne simplement et purement avec l’appui des experts et techniciens des deux pays, de façon permanente et régulière à travers les comités. Comprenez que l’Initiative, c’est une toute petite équipe avec beaucoup d’experts, composée de plusieurs commissions stratégiques, recherches, développements, etc.
Comment expliquez-vous que le Cameroun arrive à fixer un prix élevé par rapport aux pays membres de l’Initiative ?
Tout d’abord, il est important de rappeler que chaque pays est souverain et adopte son système de vente en fonction de ses objectifs. Mais sachez que, si le trading était si simple, tout le monde serait trader. Je veux dire par là qu’il s’agit d’une mécanique complexe avec beaucoup d’éléments à prendre en compte, mais allons au plus simple :
En Côte d’Ivoire et au Ghana, la filière cacao est administrée par les pouvoirs publics. Ces derniers jouent plusieurs rôles, notamment, celui de contrôler l’accès des opérateurs privés (nationaux et internationaux) aux différentes fonctions/métiers de la filière, de l’achat bord champ (directement au paysan) à l’exportation, en passant par la transformation et la fourniture d’intrants.
Les régulateurs jouent le rôle de stabilisateurs, car beaucoup de gens oublient que cela fait des décennies que les prix du marché sont en-dessous des coûts basiques de production et, en cela, la collaboration des deux pays (Côte d’Ivoire et Ghana) a permis de remettre les choses en ordre. Ce qui veut dire que, ces dernières années, cette stabilisation des prix a permis de protéger les planteurs des prix très bas.
Le gouvernement ivoirien, via Le Conseil du Café-Cacao, fixe un prix plancher chaque année pour garantir aux producteurs un revenu minimum, quelles que soient les fluctuations des cours sur les marchés mondiaux. Cette politique assure aux producteurs une stabilité financière et réduit l’incertitude liée aux variations à la baisse des cours. Il faut aussi rappeler que Le Conseil du Café-Cacao a également mis en place un fonds de stabilisation pour compenser les baisses importantes des prix du cacao sur le marché international. Cela permet d’amortir les chocs économiques pour les producteurs.

Ce qui n’est pas le cas au Cameroun ?

Au Cameroun, nous avons un tout un autre système qui est une libération totale. Contrairement à la Côte d’Ivoire, le Cameroun n’a pas de mécanisme de prix garanti et ne fixe pas de prix plancher garanti pour ses producteurs, ce qui signifie que les prix fluctuent davantage en fonction des forces du marché et des négociations entre producteurs et acheteurs. D’ailleurs, les prix fixés au Cameroun sont les prix export – FOB (Free on board) qui signifie que le vendeur fournit les marchandises sans frais de transport et assurance et CAF (Coût, Assurance Fret) qui signifie un prix à la frontière du pays importateur avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays –, alors qu’en Côte d’Ivoire et au Ghana les prix sont fixés « bord champ ».
Déjà, s’agissant de la différence du prix au Cameroun et en Côte d’Ivoire, vous en conviendrez, la majorité des journalistes compare trop souvent deux choses qui ne sont pas au même niveau.

Pour l’année 2023, par exemple, les prix bord champ du cacao au Cameroun variaient généralement entre 900 Fcfa et 1 100 Fcfa/kg, selon la qualité du cacao et la région de production. Les fluctuations sont influencées par l’offre et la demande locale, ainsi que par la qualité du cacao produit. On est loin des 5000-6000 Fcfa annoncés et mentionnés dans plusieurs journaux !

A la même période, en Côte d’Ivoire et au Ghana, un prix stable garanti par le Gouvernement de 1 000 FCFA/kg a été donné aux producteurs pour la campagne principale 2023-2024.

Vous comprenez que, techniquement, il y a une mauvaise information qui, certainement, est liée à des effets d’annonces.

Le prix aux producteurs en Côte d’Ivoire est généralement plus stable, grâce à l’intervention gouvernementale, tandis qu’au Cameroun, les producteurs peuvent bénéficier de meilleurs prix ponctuellement, en fonction de la qualité et des conditions du marché, mais sont également exposés à plus de risques dus à la volatilité du marché.

Il est important de clarifier les choses et de sortir de l’émotion.

Quoi qu’il en soit, tout cela montre bien que, s’agissant du cacao tout particulièrement, nous sommes dans des marchés complexes et, par conséquent, que tous les pays producteurs doivent se mettre ensemble pour faire changer ces mécaniques de prix défavorables.

N’est-ce pas une manipulation de l’information ?
Comme je vous le disais, le débat sur le système de vente du Cameroun semble confus, cela n’empêche que tout système doit être respecté. En revanche, selon moi, il faut éviter de piéger les lecteurs dans des chiffres qui ne reflètent pas la réalité et d’ailleurs, il y a certainement une raison pour laquelle, dans ce pays, la production reste planchée depuis des années.
C’est le lieu de rappeler que le Cameroun a signifié son intérêt à rejoindre l’Initiative Cacao il y a déjà un an et nous espérons que, bientôt, nous pourrons reprendre les discussions. Car, face à un marché instable dont nous observons déjà une baisse des prix de la bourse de Londres , être ensemble nous rendra plus forts alors que, rester divisés, nous affaiblis.
C’est la raison pour laquelle, avec le Nigeria, nous avons également entamé des discussions relativement à leur intégration dans l’Initiative. Bien sûr, tout cela prend du temps mais je reste persuadé que le futur nous ramènera tous à la même table pour un cacao qui sera rétribué en fonction des vrais coûts de production et en incluant la profitabilité. Nos objectifs communs sont surtout de faire en sorte de garantir un meilleur prix rémunérateur qui couvre les coûts de production et une stabilité dans un marché spéculatif.
Devant nous, se dressent de véritables défis que nous devons relever : la lutte contre les effets du changement climatique, l’amélioration des structures des marchés à termes et des mécanismes de prix stables afin de promouvoir un cacao durable pour tous. Ensemble, je ne doute pas que nous puissions y arriver.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Sem Alex Assanvo, Secrétaire exécutif de l’initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana : « Etre ensemble nous rendra plus forts alors que, rester divisés, nous affaiblis »

 

 

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