🇨🇮 PRÉSIDENTIELLE 2025

République de Côte d'Ivoire — 26 octobre 2025

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Indépendant

Communiqué

Prix garanti bord champ (campagne 2025-2026): CACAO 2800 Fcfa / KgCAFE 1700 Fcfa / Kg

samedi 15 novembre 2025
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Agriculture

Agriculture (333)

Korhogo//Pour booster la chaine des valeurs du karité// Deux laboratoires inaugurés samedi à l’université Péléforo Gon Coulibaly

mercredi, 06 novembre 2024 20:47 Written by

Le 9 novembre 2024, va certainement marquer une étape importante dans la modernisation de la filière ivoirienne du Karité. Avec l’inauguration au sein de l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, de deux laboratoires. Ces laboratoires dotés d’équipements de dernière génération seront consacrés à la micropropagation in vitro et au contrôle qualité du beurre et des sous-produits du karité.

S’inscrivant dans le cadre du Programme karité ivoire (Pki), il est financé par le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (Pccet) et mis en œuvre par ladite structure et le Centre africain de recherches et d’applications sur le Karité (Crak).
Selon les organisateurs de l’évènement, cette activité est placée sous le haut patronage du Premier ministre, Robert Beugré Mambé et la présidence du ministre-directeur de cabinet du Président de la République, Fidèle Gboroton Sarrassoro. Elle va en outre enregistrer la présence de plusieurs membres du gouvernement ainsi que celle des représentants des partenaires techniques et financiers.
Emblème économique des femmes du nord de la Côte d’Ivoire, la production de karité va connaitre donc une véritable révolution. Cette filière longtemps confinée aux méthodes de travail traditionnelles va entrer de plein pied dans le modernisme à partir de Korhogo.
Ces centres scientifiques permettront de regénérer des plants de karité offrant aux producteurs l’opportunité d’avoir accès en tout temps à du karité, tournant ainsi le dos à la récolte d’un fruit qui se faisait au gré du vent et des saisons. Ces deux laboratoires qui viennent compléter un autre déjà existant vont dans ce sens booster de façon significative la chaine de valeur karité.
Pour ce qui est des acteurs du karité, ils ont été pris en compte dans le cadre de formations qui ont touché 6000 d’entre eux, dont 3000 femmes et 3000 jeunes des régions de la Bagoué, du Poro, du Tchologo, du Hambol, du Folon et du Bounkani. Dans le détail, ce sont d’un côté 3000 productrices qui ont été formées sur les bonnes pratiques de collecte du fruit de karité, la transformation et la valorisation du beurre de karité́, la comptabilité ainsi que les techniques de marketing simplifiées.
De l’autre, 3000 jeunes ont été formés à l’entretien et la valorisation des pépinières, au greffage horticole et à la gestion des parcs à karité. En outre, ces jeunes ont bénéficié de formations sur la création et l’entretien de plantations de karité.
L’objectif du Pki est de donner à ces acteurs qui, malgré l’usage de techniques traditionnelles ont permis à la Côte d’Ivoire de se hisser au rang de 5e producteur mondial de karité, les outils, les moyens de rehausser la production nationale et d’améliorer sensiblement leurs revenus.
Le Pccet, faut-il le souligner est financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par une unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre. Le Pki s’inscrit dans le cadre de la sous-composante 1.2 du Pccet. Sous-composante qui vise à soutenir la compétitivité des exploitants agricoles et des entreprises en Côte d’Ivoire, à travers la création de services et d’actifs productifs communs pour améliorer les normes de qualité, apporter de la valeur ajoutée aux produits et accéder à des marchés à plus forte valeur ajoutée.
Bamba M.

Economie cacaoyère//Salon du Chocolat de Paris// Sem Aly Touré et la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France font des propositions

mardi, 05 novembre 2024 11:05 Written by


Toutes les tribunes sont bonnes pour la Côte d’Ivoire, premier producteur mondiale de fèves cacao, de faire non seulement la promotion du label Cote d’Ivoire, mais aussi inciter les chocolatiers à se frotter aux grands artisans chocolatiers. Pour se faire de la marge sur la chaine des valeurs du cacao.
Belle tribune parmi tant d’autres, le stand du Conseil du café-cacao a servi de cadre, le 31 octobre 2024, à une rencontre B to B entre la délégation ivoirienne et des représentants de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France ainsi que Les Chocolatiers engagés, conduit par leurs présidents respectifs. Rapporte abidjan.net.
Cette séance selon cette source, de travail visait à explorer les possibilités de collaboration en matière de production et de commercialisation de cacao de qualité, origine Côte d’Ivoire. Au cours de la rencontre, l’Ambassadeur Aly Touré, Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations internationales de produits de base, Porte-parole du collège des producteurs de l’Organisation internationale du café-cacao(Icco), a exprimé l’importance d’apprendre des expériences réussies d’autres pays qui ont non généré des revenus substantiels pour leur producteurs.
« La Côte d’Ivoire souhaite s’inspirer de ces initiatives et établir un cadre de collaboration bénéfique pour toutes les parties », a-t-il déclaré.
Daniel Mercier, chocolatier français et président de la fédération des Chocolatiers engagés, a également pris la parole pour souligner l’objectif de l’organisation : « Nous établissons des liens entre les producteurs de cacao et les utilisateurs en Europe. Après un succès au Cameroun, nous souhaitons transposer ce modèle en Côte d’Ivoire, avec un accent sur un cacao d’excellente qualité, produit dans le respect de l’environnement et des droits humains. »
La fédération des Chocolatiers engagés recherche du cacao issu de l’agroforesterie, sans déforestation ni travail des enfants, tout en garantissant une traçabilité totale et un traitement post-récolte rigoureux.
« Nous visons à créer une filière haut de gamme pour tirer l’ensemble de la filière, a ajouté Daniel Mercier.
Madame Sophie Kourouma, la cheffe de la délégation ivoirienne à Paris a rassuré ses hôte du jour que la côte d’Ivoire remplit entièrement ces conditions, aux regards des résultats encourageants enregistrés par Le Conseil du Café-Cacao dans la mise en œuvre de son programme de contribution à la reforestation dans la filière café-cacao et de l’impact du leadership de la Première Dame et du Cns qu’elle dirige, dans la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture, avec un net recul du taux de prévalence de ce fléau.
« Les capacités disponibles de broyage de fèves de cacao qui étaient de 706.000 tonnes en 2017 sont passées à 972.000 tonnes en 2022 pour un taux de transformation effectif de 31% », avait indiqué le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, lors d'une visite en 2023 à l'usine de transformation de cacao CEMOI à Abidjan.
B. Mafoumgbé

Chocolat//En attendant l’ouverture du centre formation de Transcao// Des chocolatiers ivoiriens exposent leur savoir-faire à Paris

mardi, 05 novembre 2024 09:30 Written by

Une dizaine d’artisans chocolatiers et de sociétés coopératives transformatrices de cacao de Côte d’Ivoire ont pris part, du 30 octobre au 03 novembre 2024, à l’édition 2024 du Salon du chocolat de Paris pour exposer et vendre leurs produits et surtout se perfectionner au contact de leurs pairs du monde entier. L’information est rapportée par le Cicg.
Ce salon, ajoute la source, constitue pour les artisans ivoiriens, une véritable occasion de se former, en attendant que le centre de formation aux métiers du cacao en construction par le conseil du Café-Cacao dans le cadre du projet TRANSCAO n’ouvre.
A cette occasion, le stand du Conseil du Café-Cacao, paré aux couleurs et visuels des projets et programmes en cours pour la production d’un cacao durable et traçable, était une véritable attraction.
Selon cette source gouvernementale, le stand du Conseil du Café-Cacao a également servi de cadre, le 31 octobre 2024, à une rencontre B to B entre la délégation ivoirienne et des représentants de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France ainsi que les chocolatiers engagés. Cette séance de travail visait à explorer les possibilités de collaboration en matière de production et de commercialisation de cacao de qualité, origine Côte d’Ivoire.
Sophie Kourouma, cheffe de la délégation ivoirienne à Paris, a rassuré ses hôtes du jour quant à la mise en œuvre de son programme de contribution à la reforestation dans la filière café-cacao et de l’impact du leadership de la Première Dame dans la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture, avec un net recul du taux de prévalence de ce fléau.
A noter que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de fèves de cacao avec 1,75 million de tonnes.
B. M

Yamoussoukro//Projet de valorisation des coques du cajou// Le Dg du Conseil du coton et de l’anacarde visite le chantier

lundi, 04 novembre 2024 20:43 Written by


En marge de l’atelier de préparation de la campagne 2024-2025 du cajou, tenu du 22 au 25 octobre 2025 à Yamoussoukro, le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Mamadou BERTE, accompagné des membres du comité de direction, des délégués régionaux et leurs assistants, a visité le chantier du Centre de Valorisation des Coques (Cvc) en construction dans la zone industrielle de Yamoussoukro. L’objectif de cette visite était de s’imprégner de l’état d’avancement du chantier et d’apprécier les prochaines étapes. La visite a débuté par une présentation générale du projet à travers le plan de masse par le Spécialiste des infrastructures industrielles du Ppca.
Le Cvc est une unité de traitement des coques de cajou pour obtenir du baume ou huile de cajou (Cashew Nut Shell Liquid - CNSL) très prisé dans l’industrie chimique et ses résidus destinés à la fabrication des biofertilisants, des combustibles (biochar), etc.
La construction de cette importante infrastructure pour l’industrie du cajou est une initiative du Conseil du coton et de l’Anacarde, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaine de valeur de l’Anacarde (Ppca).
Bâti sur une superficie totale de 3,7 ha, le Cvc est composé d’un bâtiment principal de 7 000 m2 destiné au stockage des coques et à l’extraction du Cnsl, d’un bâtiment secondaire de 3 000 m2 dédié au traitement thermique et au stockage du (Cnls) et d’un autre bâtiment qui abritera l’administration. Le Cvc sera également doté d’une zone de stockage dans les tanks, des voiries, d’un poste de transformateur et du TGBT.
Situé dans la zone industrielle de Yamoussoukro dont les environs constituent actuellement le plus grand bassin de transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire avec plus de 36% des capacités installées, le Cvc est une unité pilote qui va permettre de traiter entre 60 000 et 80 000 tonnes de coques de cajou par an, correspondant à un tiers du volume de coques produites actuellement par les unités de transformation de noix brut de cajou en Côte d’Ivoire.
Le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, au terme de sa visite, a exprimé sa satisfaction pour la réalisation de cette infrastructure industrielle qu’il a qualifiée de projet structurant, qui va contribuer à résoudre les problèmes d’environnement et la durabilité de la filière. Il a ensuite félicité le Coordonnateur Adjoint Transformation, M. Karim BERTHE et ses collaborateurs pour l’avancement général du chantier et a invité la Direction du Conseil du coton et de l’anacarde à se pencher sur le mode gestion et le modèle économique du Cvc
B. Mafoumgbé ( sercom)

· Agro-industrie//Lutte contre le trafic de l'anacarde// Le Conseil du coton et de l’anacarde sensibilise les producteurs.

lundi, 04 novembre 2024 20:23 Written by

Dans le cadre de ses actions de soutien aux producteurs, le Conseil du Coton et de l'Anacarde a entamé la seconde phase de sa tournée de remise de kits scolaires aux élèves du primaire de tous les niveaux dans les délégations régionales. Après Assoum 1 (Bouna), Méré (Bondoukou) et Gahizra (Zuénoula), le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde, qui conduit la mission, était à Boundiali le jeudi 31 octobre 2024.
De même qu'au cour de première phase, le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde, M. OUATTARA Blidia Alain Hyacinthe, a saisi l'occasion pour sensibiliser les producteurs de l'anacarde sur les conséquences du trafic de l’anacarde vers les pays frontaliers. « Lorsque vous envoyer vos produits vers les pays voisins, vous participer à l’enrichissement de ces pays et vous rendez pauvre votre propre pays. Le Conseil du Coton et de l’Anacarde a besoin de connaître les chiffres exacts des productions locales. Si vous continuez de vendre vos produits ailleurs, la Côte d’Ivoire perdra son rang de premier producteur. Et cela pourrait affecter l’économie du pays et son image à l’extérieur. Je vous recommande vivement de vendre vos produits en Côte d’Ivoire », a-t-il longuement expliqué. Et d’ajouter : « Vous parcourez une longue distance pour aller vendre vos produits dans les pays voisins ignorant l’effort que vous fournissez pour y arriver à cause d’une petite différence de prix. En fin de compte, c’est vous qui perdez ! Vous faites perdre aussi le pays ».
Dans chaque localité visitée, 240 kits ont été remis aux écoliers. Ceux d’Odienné, dans le Kabadougou, ont reçu les leurs le vendredi 1er novembre.
Ce sont au total 2.880 kits scolaires qui sont distribués dans les 12 régions de production du coton et de l’anacarde.
B. M. ( Source : Sercom CCA)

 

Cacao//Kilogramme du cacao à 3000Fcfa au Cameroun contre 1000Fcfa en Côte d’Ivoire//Quand le changement climatique et le commerce équitable font flamber les cours

dimanche, 03 novembre 2024 18:31 Written by

Les cours du kilogramme de fèves de cacao continuent de flamber sur le marché mondial, dans un contexte de déficit de production, consécutivement aux effets néfastes du dérèglement climatique entre autres. Dossier…

La hausse des prix du Kilogramme du cacao aux producteurs camerounais de cacao par rapport à ceux de la Côte d’Ivoire continue de secouer la toile et susciter des débats dans les zones de production. Le phénomène n’est certes pas nouveau au Cameroun. Mais pour cette campagne de commercialisation en cours, l’écart entre les prix bords champs dans les deux pays est très élevé.
1000 Fcfa le Kg au bord champs en Côte d’Ivoire contre plus de 4000Fcfale Kg au pays de Paul Biya en moment. Voire plus.
Le Cameroun, cinquième producteur mondial de cacao ne produit qu’environ 300 mille tonnes de fèves brutes par an. Pour la campagne de commercialisation 2022- 2023, la production nationale de ce pays qui frappe aux portes de l’Initiative de cacao durable Côte d’Ivoire – Ghana, a chuté de 33 051 tonnes.
Selon Investir au Cameroun, la campagne cacaoyère 2022-2023, s’est achevée officiellement depuis le 15 juillet 2023 et le 7 septembre 2023, il a été procédé au lancement de la saison 2023-2024 à Ngomedzap, dans la région du Centre du pays, la production nationale camerounaise a culminé à 262 112 tonnes. Ce qui correspond à une baisse de 33 051 tonnes, soit 11,2%, en comparaison avec les 295 163 tonnes de production commercialisée enregistrée au terme de la campagne 2021-2022.
À en croire le rapport de campagne dressé par l’Office national du cacao et du café (Oncc), cette baisse de la production est due « essentiellement au repos végétatif, aux effets néfastes du changement climatique et à la situation sécuritaire dans les bassins de production du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », en proie à une crise socio-politique depuis fin 2016. Parmi les éléments de contexte pouvant également justifier cette baisse de la production cacaoyère au Cameroun, au cours de la saison 2022-2023, l’Oncc cite « le renchérissement des coûts des intrants agricoles en raison du conflit en Ukraine et les exportations illégales et massives vers le Nigeria ».
Hausse du prix Kilogramme du cacao au Cameroun
Sur un registre positif cette fois-ci, la campagne cacaoyère qui s’achève au Cameroun a été marquée par une augmentation des volumes de fèves transformées localement. En effet, selon les données officielles, les broyeurs locaux (industries et unités artisanales) ont transformé 89 204 tonnes de fèves au cours de la campagne 2022-2023, contre 86 850 tonnes en 2021-2022. Ce qui révèle une hausse de 2 354 tonnes correspondant à 2,7% en valeur relative. Cette augmentation des broyages locaux est imputable non seulement au dynamisme des industries existantes, mais aussi à l’arrivée d’un nouvel opérateur, à savoir Africa Processing. Cette entreprise qui a fait son apparition au cours de la campagne sous-revue a acheté 162 tonnes de fèves sur le marché pendant la saison, selon les données de l’Oncc.
Côté prix aux producteurs, l’embellie a également été au rendez-vous au cours de la campagne cacaoyère 2022-2023. En effet, apprend-on officiellement, si le prix moyen minimum est resté le même que celui de la campagne précédente, à 750 Fcfa le kilogramme, le prix maximum, lui, a connu un bond au cours de la dernière campagne. Il a atteint 1 480 Fcfa dans les bassins de production en 2022-2023, contre 1 290 au cours de la campagne précédente, en hausse de 190 Fcfa le kilogramme (14,7%). Cette augmentation de la rémunération des producteurs peut s’expliquer par la concurrence que se livrent désormais sur le marché les six broyeurs locaux (Sic Cacaos, Atlantic Cocoa, Neo Industry, Chococam, Ferrero et Africa Processing) et les exportateurs de fèves brutes.
Ce n’est pas tout ! Le Kilogramme du Cacao d’excellence très prisé (Voir encadré 1) devrait frôler la barre de 2 000 Fcfa pour la première fois au Cameroun. Nous y sommes et la moisson est très bonne à ce niveau. Avec les centres d’excellence de traitement post- récolte du cacao dont un projet est en pleine implémentation depuis 2020, dans la région du Centre du pays. Selon les responsables de l’interprofession cacao-café, qui implémentent le projet « cacao d’excellence », en partenariat avec les maîtres chocolatiers français, trois nouvelles infrastructures du même type seront construites dans le pays en 2021. Les fèves soigneusement traitées sont très prisées par les maitres chocolatiers qui viennent les acheter à prix d’or durant des opérations de vente aux enchères. Selon des confrères camerounais, que ce soit en matière de prix payé aux planteurs ou de commercialisation des fèves, le niveau historiquement élevé des cours de l’or brun fait les affaires du Cameroun qui est dans un système libéralisé. « 2 730 francs Cfa le kilogramme de cacao. C’est le prix auquel ont été vendues 85 tonnes de fèves dans la région de l’est du Cameroun en cette fin janvier. Un tarif qui confirme le statut des producteurs camerounais comme étant parmi les mieux rémunérés au monde », a souligné le 23 janvier 2024, le ministre du Commerce camerounais, Luc Magloire Atangana Mbarga.
Les centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao sont des structures dotées d’équipements de fermentation, de séchage et de stockage spécifique, auxquels il faut ajouter un itinéraire de contrôle strict de la qualité des fèves, qui permet au final d’obtenir du cacao de qualité supérieure, encore appelé cacao d’excellence. Le produit issu de ces centres, qui ont livré leurs premières 150 tonnes de fèves lors de la dernière campagne cacaoyère, est vendu avec des primes substantielles aux producteurs. Par exemple, apprend-on officiellement, ces fèves ont été cédées aux maîtres chocolatiers français au prix de 1650 Fcfa le kilogramme au cours de la dernière campagne, contre une moyenne de 1300 Fcfa pour les fèves ordinaires.
Pour la campagne 2020-2021 courante, le « Club des chocolatiers engagés », qui ne compte plus seulement des maîtres français, mais également des partenaires belges et bientôt suisses, a d’ores et déjà garanti un prix minimum de 1640 Fcfa aux producteurs de fèves d’excellence et donc avec un « cacao de niche » très prisé par les maitres- chocolatiers qui traitent directement avec les centres d’excellence comme ceux de Ngoro, Nkondjock et Minkama, tous situés dans la région du Centre, devenue le plus important bassin de production de cacao du Cameroun, depuis le déclenchement de la crise séparatiste dans la région anglophone du pays, en octobre 2016.
Bamba Mafoumgbé
Encadré 1 : Les producteurs camerounais profitent du Fair Trade et de l’impact des changements climatiques
De l’avis de l’expert ivoirien, le Docteur Douka Christophe, les producteurs camerounais tout comme ceux de Madagascar profitent ainsi des retombées du Fair Trade ou commerce équitable. « La vraie raison de la ruée des usiniers vers le Cameroun est que ce pays pratique un « Fair Trade », c'est-à-dire un commerce équitable. Le « Fair Trade » encourage les partenariats commerciaux à long terme et autonomise les producteurs par le biais de formations et d'un appui visant à améliorer la qualité et leur réactivité aux tendances du marché. » explique-t-il. Et d’ajouter que «Le commerce équitable est un partenariat commercial, basé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, essentiellement dans les pays du Sud, et en sécurisant leurs droits. »
Les effets du changement climatique aussi
En outre, le changement climatique impacte depuis quelques années la production mondiale de cacao. L’Icco ou l’Organisation internationale du Cacao annonce un déficit de production de l’ordre de 11%.
L'organisation internationale de cacao (Icco) a publié ses premières prévisions annuelles pour la campagne 2023/2024, annonçant une chute de 11% de la production mondiale de cacao, renseigne Sika Finance. Cette baisse significative est estimée à 4,449 millions de tonnes, contre 4,996 millions de tonnes enregistrées lors de la précédente campagne.
Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectant les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux principaux producteurs mondiaux, sont les principales causes de cette diminution de la production. En conséquence, le marché mondial devrait faire face à un niveau de déficit record. Alors que le déficit était estimé à 74 000 tonnes lors de la dernière campagne, il devrait atteindre 374 000 tonnes, soit cinq fois plus important, selon les projections de l'Icco. Cette anticipation a déjà eu un impact sur les cours du cacao : depuis le début de l'année, les prix ont doublé, passant d'environ 4 200 dollars la tonne à New York début janvier, soit environ 2310000 Fcfa à près de 8 000 dollars soit environ 4400000 Fcfa à la mi-journée du 18 mars 2024.
Mais que disent le gouvernement ivoirien et le Conseil café-cacao(le régulateur ivoirien)
Le gouvernement ivoirien tente de justifier, à travers son porte-parole, les différences de prix du kilogramme des fèves de Cacao pratiqué en Côte d'Ivoire 1000 Fcfa et celui du Cameroun qui passe de 4225 Fcfa à 5100 Fcfa. Soit un écart de 4000 Fcfa. Voici comment il explique cet écart des prix du kilogramme de Cacao en Côte d'Ivoire et le Cameroun.
La Côte d'Ivoire, est le premier pays producteur mondial de fèves de cacao avec une production la Côte d'Ivoire de 2,3 millions de tonnes de cacao sur la campagne 2022/2023.
La Côte d’Ivoire dont système de commercialisation a été reformé à plusieurs reprise, a un système de vente qui repose sur la vente par anticipation. Elle vend par anticipation par le biais d’enchères électroniques, 70 à 80 % de sa récolte globale afin de tirer profit d’éventuelles hausses des cours mondiaux. Le reste est vendu en spot au cours du jour. Dans le cadre du nouveau système en vigueur né de la dernière réforme, il est servi aux producteurs ivoirien, 60% du Caf de référence et le prix du Kilogramme est garantie au producteur. En outre, malgré la Kyrielle de taxes adossées au Kilogramme de cacao pour alimenter les caisses de l’Etat, par ailleurs tant décriée par des analystes, un accent particulier est mis par la Côte d’Ivoire sur l’amélioration du revenu et des conditions de vie et de travail des producteurs. Aussi bien en termes d’accès à la santé, à l’éducation qu’à l’eau potable entre autres. Sans oublier le traitement phytosanitaire du verger café-cacao par le Conseil café-cacao.
Face à la grogne de certains acteurs ivoiriens de la filière café-cacao, le Conseil cacao explique et rassure : « La surenchère pratiquée ne profite aucunement aux producteurs mais plutôt aux intermédiaires de la chaine que sont les traitants, les pisteurs etc. La Côte d’Ivoire pratique des ventes anticipées ; ce qui sous-entend que les exportations actuelles sont faites sur la base de contrats qui ont été vendus plus d’une année en avance alors que les prix de vente n’étaient pas aux niveaux actuels. L’avantage d’un tel système permet de garantir un prix aux producteurs sur une campagne donnée. Le système permet aux producteurs de bénéficier des prix actuels de façon décalée à partir de la campagne prochaine, dont la production est en train d’être vendu. A contrario, si les prix actuels étaient en baisse, les revenus des producteurs auraient été garantis et ces derniers ne subiraient pas la baisse. »
Pour la campagne principale 2024- 2025, de commercialisation du cacao est ouverte en Côte d’Ivoire depuis le mardi 1er Octobre 2024. Ainsi, le prix d’achat bord champ du cacao est fixé à 1 800 Fcfa/kg et à 1 500 Fcfa/kg pour le café. L’annonce a été faite par le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani. Le ministre d’Etat a fait savoir que le prix d’achat du cacao connaît une hausse de 20 % par rapport à la campagne précédente qui était de 1500 Fcfa/kg.
Ce prix reflète l’engagement des autorités ivoiriennes à soutenir les producteurs dans un contexte marqué par une baisse de plus de 25 % de la production en Afrique de l’Ouest, en raison des conditions climatiques défavorables liées au phénomène El Niño.
Toujours selon les chiffres officiels du ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, « Entre la campagne précédente (2022-2023) et la campagne 2023-2024 qui débute, ce sont environ 210 milliards de Fcfa qui s’ajoutent sur les revenus des producteurs de cacao. Pour le café, cet engagement du Chef de l’Etat représente un effort budgétaire supplémentaire de 14 milliards de Fcfa »
La politique du gouvernement ivoirien visant à garantir des revenus décents aux producteurs, principaux maillons du secteur, ajoute le ministre d’État, a permis aux producteurs de cacao de recevoir plus de 2 009 milliards de Fcfa au cours de la campagne 2022-2023 contre 1 779 milliards de Fcfa au cours de la campagne 2021-2022, soit une hausse de 12,93%.

De bons points certes mais la Côte d’Ivoire peut mieux faire en implémentant par exemple en plus du Programme de 2Qc(Qualité, quantité du cacao), des centres d’excellences à l’ivoirienne, pourraient sortir une niche de cacao très prisée par les maitres chocolatiers. Sans oublier une accélération de la politique de transformation locale de cette spéculation, pourque le pays dépende moins des yoyos du marché international.
Pays, leader mondial avec plus de 40% de l’offre mondiale de fèves de cacao, la Côte d’Ivoire ne transforme pour l’instant que 33% de sa production. Le gouvernement veut donc accélérer la transformation industrielle de l’or brun. Pour ce faire, le pays se dote de nouveaux complexes industriels.
Sans oublier que dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail, le gouvernement ivoirien à partir de cette campagne de commercialisation 2024-2025 annonce la prise en charge des primes de couverture maladie universelle (Cmu) pour tous les producteurs de café et de cacao détenteurs d’une carte de producteur. Le programme est financé à hauteur d’un milliard de Fcfa par mois, pour 1 million de producteurs recensés et supporté par le Conseil du Café-Cacao. Ce qui va coûter donc 12 milliards de Fcfa par an au régulateur ivoirien.
S’agissant du Fair Trade dans le cacao, ce sont environ 300 mille tonnes de cacao sur la production annuelle ivoirienne qui sont vendues à un prix un peu supérieur au prix garanti bord champ qui sont vendu par ce créneau annuellement. C’est-à-dire que là où le prix du Kg aux producteurs ivoiriens pour la campagne de commercialisation intermédiaire est fixé à 15 00Fcfa, une poignée de coopératives qui produisent du cacao de très bonne qualité et certifié, sont dans le Fair Trade perçoivent sur chaque Kilogramme, plus de 200Fcfa.
Les coopératives qui produisent du cacao de très bonne qualité et certifié, qui sont dans le Fair Trade perçoivent sur chaque Kilogramme, une prime de 221 Euros la tonne, soit plus de 144966,497 Fcfa. Ce qui donne 144,966Fcfa par Kilogramme si l’on s’en tient au barème publié pour la Cote d’Ivoire par Fair Trade International et en vigueur depuis Octobre 2023. Il faut donc encourager les producteurs ivoiriens à y aller en masse.
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Les cours mondiaux du cacao continuent de flamber pendant la production baisse (Ph : D.R)
Encadré 2 : La vérité sur le système de vente au Cameroun
Le Cameroun qui est le cinquième pays producteur mondial de l’or brun, n'a pas le même système vente. Au Cameroun, nous sommes un système libéralisé où le producteur est en contact direct avec les industriels. Dans pays, après la série de crises intervenues à la fin des années 1980 et au début des années 1990, le marché du cacao a été libéralisé et les producteurs vendent directement aux acheteurs au prix du marché international, sans intervention de l'État.
L’expert Alex Assanvo, Secrétaire exécutif de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire Ghana,(Iccig) très à l’aise démontre: « Au Cameroun, nous avons un tout un autre système qui est une libération totale. Contrairement à la Côte d’Ivoire, le Cameroun n’a pas de mécanisme de prix garanti et ne fixe pas de prix plancher garanti pour ses producteurs, ce qui signifie que les prix fluctuent davantage en fonction des forces du marché et des négociations entre producteurs et acheteurs. D’ailleurs, les prix fixés au Cameroun sont les prix export – FOB (Free on board) qui signifie que le vendeur fournit les marchandises sans frais de transport et assurance et CAF (Coût, Assurance Fret) qui signifie un prix à la frontière du pays importateur avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays, alors qu’en Côte d’Ivoire et au Ghana les prix sont fixés « bord champ ».
Et de préciser : « Pour l’année 2023, par exemple, les prix bord champ du cacao au Cameroun variaient généralement entre 900 Fcfa et 1 100 Fcfa/kg, selon la qualité du cacao et la région de production. Les fluctuations sont influencées par l’offre et la demande locale, ainsi que par la qualité du cacao produit. On est loin des 5000-6000 Fcfa annoncés et mentionnés dans plusieurs journaux ! »
Bamba M.
Légende photo : Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectent les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana

Aquaculture- Interview- //Sawadogo Maurice (Pca Interaqua) aux jeunes : « Il y a de la place pour vous… »

dimanche, 03 novembre 2024 11:13 Written by

La filière aquacole ivoirienne est en plein essor. M. Maurice Sawadogo, le président du Conseil d’administration de l’Interprofession aquacole, dans cette interview présente les atouts, opportunités et défis à relever par les acteurs
Pouvez-vous nous dire c’est quoi l’aquaculture et présenter l’Interaqua dont vous êtes le président du Conseil d’administration ?
L’aquaculture est le terme générique qui désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique. L'aquaculture se pratique dans des rivières ou dans des étangs, en bord de mer. Maintenant pour revenir à l’Interaqua, c’est l’interprofession aquacole au niveau de l’aquaculture nationale en Côte d’Ivoire. En un mot c’est l’organisation interprofessionnelle aquacole qui compte à ce jour au moins deux mille membres avec trois collèges : celui des producteurs, celui des agroindustriel et celui des commerçants. Votre fidèle serviteur, le président du Conseil d’administration est membre du collège des producteurs dont je suis le président et qui fait au moins 60% du collège.
Comment se porte la filière aquacole ivoirienne ?
Avant de répondre à votre question il est bon de préciser que notre interprofession se porte bien. Les différents collèges collaborent et nous avons quelque chose qui nous lie : c’est un contrat qui nous engage avec les commerçants qui viennent prendre nos produits. Nous sommes structurées en coopératives de bases et quatre coopératives avec 13 associations que nous sommes en train de formaliser pour qu’elles deviennent des sociétés coopératives, parce que ça rapporte régulièrement de l’argent. Précisons que les associations qui sont régies par la loi 1960, ne doivent pas faire des bénéfices.
C’est parce que ça rapporte de l’argent que vous avez abandonné la filière café et cacao pour venir vous investir dans l’aquaculture ?
Cela s’inscrit dans un processus de diversification des sources de revenus du producteur. Abengourou c’était la boucle du cacao. Cette boucle s’est déplacée vers l’ouest et le sud-ouest. Cette spéculation c’est-à-dire le cacao ne nous donne à manger que sur deux mois et demi sur 12. Il faut trouver d’autres alternatives dont l’aquaculture qui répare beaucoup de choses dans cette partie de la Côte d’Ivoire que de laisser les producteurs de café et cacao qui sont dans une pauvreté extrême. Donc au niveau d’Abengourou, de Bongouanou et de Mbatto, vous allez voir que les gens sont en train de se convertir en pisciculteurs et éleveurs d’alevins. Dans les zones indiquées plus haut, les jeunes gens sont en train de s’investir dans cette filière.
Quelle est à ce jour, la production annuelle de la filière aquacole ivoirienne ?
Nous sommes autour de 10500tonnes annuellement alors que nous importons nous importons autour de 700 mille tonnes de poissons. Il y a donc de la marge. Nous sommes encore loin de la réalité alors que nous avons tout ce qu’il faut pour faire de l’Aquaculture et produire en abondance. Une bonne pluviométrie, une température normale et la main-d’œuvre valide.
La mise en place d’un étang aquacole devrait certainement coûter cher ?
Pas vraiment ! Avant notre arrivée à la tête de l’interprofession, il n’y avait trop d’ordre et tout ce qui est désordre n’est pas rentable et n’attire pas les opérateurs économiques et les investisseurs. Mais depuis un an sous l’impulsion du ministre Sidi Touré, la volonté politique affichée du Président Ouattara et avec le soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire, nous sommes organisés. D’ici deux à trois ans, vous verrez les résultats. Nous sommes alignés sur le plan stratégique que le gouvernement a mis en place qui vise les 150 mille tonnes à l’horizon 2026. Nous producteurs nous visons 100 mille tonnes. En 2010, le Ghana par exemple était à dix mille tonnes mais ce pays est passé à 81 mille tonnes. Nous sommes des pays voisins avec les mêmes conditions climatiques. Nous sommes en train de copier tout ce qui est bon chez ce pays frère, afin que nous puissions transposer ses bonnes pratiques en Côte d’Ivoire, à l’effet d’atteindre nos objectifs fixés en matière de production de Tilapia et de Silure. Sans oublier d’autres poissons qu’on peut importer d’Asie.
Y a-t-il de la place pour les jeunes dans le secteur de l’Aquaculture ?
Oui. Nous recevons constamment des appels des jeunes et surtout des étudiants qui voudraient s’installer notamment dans la zone de Tiassalé. Où ils ne sont pas obligés de faire des étangs. Ils peuvent faire Le hors sol et au bout de trois à quatre mois vous avez de l’argent. Par contre les autres spéculations appelées des cultures pérennes plusieurs années pour avoir quelques choses. Dans l’aquaculture une fois qu’on termine la mise en place des installations, au bout de trois à quatre mois, vous avez de l’argent. L’Etat est en train de les accompagner à travers le projet Pdc2v dont un volet est destiné au développement de l’Aquaculture.
Quelle région du pays peut-on considérer comme des bassins de développement de l’Aquaculture ?
On peut faire de l’Aquaculture partout en Côte d’Ivoire. Mais nous avons ciblé huit régions à partir desquelles l’Aquaculture va gagner toute la Côte d’Ivoire. Nous avons : Abengourou, Aboisso, Daloa, Gagnoa. Sans oublier le périmètre autour d’Abidjan et Agboville. Nous avons également Soubré, la région du Grands centre, le Bélier et Bouaké.
Qu’attendez-vous concrètement de l’Etat, pour
Nous attendions la volonté politique. Elle est là et de laisser les bailleurs nous rencontrer. Ces derniers viennent dans nos locaux pour évaluer nos besoins pour développer la filière. C’est une très bonne chose et sont des milliards d’investissements qui arrivent, il faut pourvoir capter le maximum. C’est à nous, les acteurs de transformer ces intentions en du concret et redynamiser notre filière, dans l’union et la discipline. Nous voudrons profiter ici de vos colonnes pour saluer la discipline qui prévaux dans notre interprofession. Nous n’allons pas créer mille coopératives, mais nous allons nous appuyer sur certaines coopératives auxquelles nous allons apporter tout ce qui est développement et renforcement de capacité, études spéciales pour géolocaliser toutes fermes. A l’effet de développer nos activités. Nous sommes en discussion avec l’Etat, pour qu’il puisse réduire les taxes sur nos intrants qui sont importés. La porte nous a été ouverte et elles vont aboutir d’ici deux à trois mois.
Quels sont vos rapports avec les centres de recherches en Côte d’Ivoire ?
Nous avons de très bonnes relations. Nous envisageons signer un protocole d’accord pour le développement de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire. Nous voulons parler des centres de recherches, les universités et autres. Nous en tant qu’acteurs nous réfléchissons et mettons à la disposition des chercheurs, pour développer et donner aux structures pour traduire ça en réalité concrète sur le terrain. Vous allez voir les résultats d’ici trois à quatre ans. Pour terminer, nous demandons aux jeunes de ne pas se lancer dans l’aquaculture sans se faire former. Aux femmes, il y a la vente de poissons en ligne et la vente de poissons physiques. Le gouvernement a initié la fermeture biologique dans nos eaux. Nous avons été sollicités. Nous allons approvisionner comme il se doit et le marché et il n’y aura pas de pénurie de poissons. C’est nous producteurs qui fixons les prix à travers l’interprofession. Nous n’avons pas besoin d’aller à la bourse de Londres ou de New york pour trouver un prix. Nous invitons les jeunes, les femmes, bref ; tout le monde à venir investir dans le secteur, parce que c’est une activité rentable.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo: Maurice Sawadogo, Pca de Interaqua: « C’est nous producteurs qui fixons les prix à travers l’interprofession »

Changements climatiques// Inondations dans la région de la Nawa// La production cacaoyère pourrait connaitre une baisse

jeudi, 31 octobre 2024 12:10 Written by

Les dernières inondations dans le sud-ouest ivoirien, suite à la montée des eaux du fleuve Sanssandra, ont impacté négativement des plantations de cacaoyers et fait de nombreux déplacés dans le monde rural dans la région de la Nawa. Selon nos sources, les eaux fluviales en effet, ont emportés sur leur passage des campements et englouti des plantations de cacaoyers. Ce qui pourrait entrainer une baisse de la production de cette zone grande productrice de cacao.
Face à la situation, le directeur régional du Conseil café-cacao de la région de la Nawa, M. Siaka Doumbia, selon nos sources,  crayons en main, est descendu récemment sur le terrain, en vue de faire un premier constat. Avant de faire un point précis à la Direction général du Conseil café. Qui certainement le moment venu saura prendre des dispositions pour assister les sinistrés. La Nawa  a été pendant un  long moment   la première région productrice de cacao en Côte d'Ivoire, Faut-il craindre une baisse de la production dans cette zone  ? Trop tôt de l’affirmer pour l’instant
Bamba M.

Agro-industrie//Journées du Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire//Le discours de l’ambassadeur Aly Touré

dimanche, 27 octobre 2024 12:55 Written by

Les Journées du Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire se tiennent du 24 au 26 Octobre 2024 à Abidjan (Côte d’Ivoire) -Hôtel Ivoire. A l’ouverture , l’ambassadeur Aly Touré,

 

« Président des Chefs de Délégations du Groupe d’Etude International sur le Caoutchouc ,le représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales de produits de base a fait un discours. Ci-dessous, l’intégralité de son discours.

 

Excellence Monsieur Robert Beugré Mambé, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, Ministre des Sports et du Cadre de Vie

Honorable Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, duDéveloppement Rural, et des Productions Vivrières,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Monsieur le Maire de la Commune de Cocody,

Monsieur le Ministre Gouverneurs des Grand Ponts,

Monsieur le Préfet de la Région des Lagunes,

Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation des Pays présents,

Monsieur le Président de l’APROMAC,

Monsieur le Directeur Général du Conseil Hévéa-Palmier à Huile,

Monsieur le Président du Conseil du FIRCA,

Monsieur le Directeur Exécutif du FIRCA,

Monsieur le Directeur Général du CNRA,

Monsieur le Secrétaire Général de l’IRDDB,

Madame la Représentante de l’ANRPC,

Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualités,

Chers Planteurs d’Hévéas, vaillants producteurs de Caoutchouc

Honorables Invités et Distingués Délégués,

Mesdames et Messieurs,

Représentants de la Presse,

En vos rangs, grades et qualités,

 

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Je voudrais au nom du Group d’Etude International sur le Caoutchouc(l’IRSG)exprimer toute notre gratitude au gouvernement de Cote d’Ivoire, pour avoir bien voulu nous convier à ces journées

 

Permettez-moi Monsieur le Premier Ministre, de rendre un hommage à ce grand homme d’état Feu Amadou Gon Coulibaly qui en Mai 2019 s’était impliqué personnellement pour la tenue et la réussite de la 11ème Edition du Sommet Mondial sur le Caoutchouc qui a eu lieu du 08 au 11 Juin 2021 ici même à Abidjan et qui a consacré l’examen des questions fondamentales pour le secteur du caoutchouc,

 

Mes hommages vont aussi à l’endroit de Feu Fulgence KOFFY qui a marqué l’histoire et le succès de la filière hévéicole en Cote d’Ivoire

 

Vous-même Monsieur le Premier Ministre, en acceptant de parrainer cette manifestation, vous démontrez une fois de plus la volonté de la Cote d’Ivoire de participer à la durabilité de l’économie hévéicole mondiale,

 

Aussi permettez-moi de saluer la disponibilité et la parfaite collaboration du Ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural, et des Productions Vivrières

 

Je voudrais saluer le travail abattu par le comité d’organisation

 

Ces assises j’en suis convaincu mettra en exergue la nécessité qu’il y a, pour toutes les parties prenantes, à s’engager activement afin que les prochaines générations considèrent le caoutchouc comme une filière qui est rentable, socialement équitable et soucieuse de l’environnement.

 

L’IRSG que je représente a été institué en tant qu’organisation intergouvernementale indépendante, en août 1944.

 

En 1947, les Gouvernements ayant un intérêt manifeste dans la production et la consommation de caoutchouc, ont été invités à adhérer au Groupe d’Etude, conformément aux résolutions adoptées par la réunion internationale qui a abouti à la mise en place de la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement).

 

L’IRSG joue un rôle très stratégique dans le secteur du caoutchouc, à travers les trois objectifs suivants :

 

Accroître la transparence du marché en favorisant l’échange de renseignements sur la production, la consommation, les stocks, le commerce et les prix du caoutchouc et en faisant des prévisions sur la production et la consommation

 

Promouvoir la coopération internationale afin de renforcer la coopération sur des sujets ayant trait au caoutchouc, aux produits de caoutchouc et en offrant aux Gouvernements un cadre de consultations sur le caoutchouc

 

Fournir un forum mondial où tous les acteurs du marché, les producteurs, les consommateurs et les négociants examinent leurs défis communs et entretiennent un dialogue permanent tout en procédant à un échange libre d’informations

 

Il importe en effet que la durabilité de la filière du caoutchouc se fonde sur le renforcement des capacités du maillon le plus vulnérable de la chaîne de valeur, à savoir le petit producteur

 

Je voudrais, pour terminer, saluer la vision de SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d ‘Ivoire pour la réussite de la réforme de la filière hévéas qui aujourd’hui, fait de la Cote d’Ivoire, un acteur incontournable de cette spéculation dans le monde.Je vous remercie. »

Agroindustrie//Journées nationales du caoutchouc naturel// Beugré Mambé invite les producteurs ivoiriens à accroitre la production nationale

samedi, 26 octobre 2024 09:24 Written by

La production ivoirienne de caoutchouc naturel s’élève à 1, 6 million de tonnes en 2023 contre 164 138 de tonnes en 2005, soit une production multipliée par 10 en 18 ans. Cette information a été rendue publique par le président du conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac), Charles-Emmanuel Yacé, au cours de la 1ère édition des Journées nationales du Caoutchouc naturel, le 25 octobre 2024 à Abidjan. L’information est rapportée par le Cicg et la presse locale.
Selon lui, le nombre de producteurs villageois est de 180 000 et le nombre d’usines de première transformation fonctionnelle est de 40. Charles-Emmanuel Yacé a indiqué que le succès de l’hévéaculture ivoirienne est le fruit de l’action de l’État et d'une synergie entre producteurs, transformateurs, commerçants et partenaires nationaux et internationaux.
Aussi ajoute la source, le président de l’Apromac a assuré que l’avenir de la filière hévéa en Côte d’Ivoire s’annonce prometteur, grâce à une production de caoutchouc naturel qui continuera de croître dans les années à venir, portée par des rendements agricoles élevés et à l’expansion des surfaces cultivées.
Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a fait savoir que grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires et aux conventions fiscales signées entre l’État et les entreprises, la capacité d’usinage totale en activité est de plus de 2,2 millions de tonnes par an.
En procédant à l'ouverture officielle lesdites journées, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a invité les hévéaculteurs ivoiriens à augmenter leur production. Le 2e appel, lancé par le chef du gouvernement ivoirien, consiste à améliorer la transformation du caoutchouc en passant à la 2e et 3e phase, pour que les gains soient énormes tant pour les producteurs que pour les industriels. Toute chose qui améliorera, ipso facto, la chaîne de valeur. il convient de relever plusieurs défis, entre autres, la mise sur pied de la centrale des risques, la construction de l'académie des métiers de l'hévéa, la labellisation du caoutchouc « made in Côte d'Ivoire ».

B. M

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