Reportages (44)
Affaire reportage « Cacao : des enfants pris au piège » Le Dg du Conseil café-cacao sommé de s’expliquer
mardi, 15 janvier 2019 10:56 Written by ossey84Affaire reportage « Cacao : des enfants pris au piège » Le Dg du Conseil café-cacao sommé de s’expliquer « L’affaire enfants esclaves dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire » a été agitée comme un chiffon rouge pour diaboliser dans les années 2000, la Côte d’Ivoire ; premier producteur mondial cacao. Un pays comme les Etats Unis d’Amérique,( Usa) où il existe de forte communauté de consommateurs de chocolat ont même menacé à la limite de boycotter le chocolat produit à partir du cacao ivoirien voire en interdire son entrée au marché américain. Ce sous le prétexte que « le chocolat d’origine Côte d’Ivoire est produit par de petits esclaves ». Mais à la vérité, il s’agissait d’un autre front de l’immense cabale contre le Pouvoir Laurent Gbagbo. Il a fallu que le Chef de l’Etat ivoirien d’alors, monte lui-même au créneau auprès de lobbies américains, pour retourner la situation en sa faveur. En montrant clairement le côté socialisant et culturel du travail des enfants en Afrique. Comme c’est bien le cas durant les vacances scolaires et universitaires durant lesquelles, les enfants accompagnent leurs parents soit à couper du riz ou à aider participer aux cabossages du cacao. Qui sont parfois de véritables moments de fête bien arrosés par du jus de cacao bien sucré. A force d’explication et avec force d’arguments, Laurent Gbagbo et des experts ivoiriens ont fini par faire comprendre aux détracteurs de la Côte d’Ivoire ( surtout son cacao) que même si les pires formes de travail des enfants existent dans l’agriculture et qu’il faut lutter contre, « l’exploitation des petits esclaves dans la cacaoculture ivoirienne » n’existe pas . Depuis, la fameuse campagne c’est tassée. Des années sont passées, Gbagbo n’est plus aux affaires, la lutte contre le travail des enfants est devenu un véritable fonds de commerce voire un créneau porteur dans lequel des pays producteurs comme la Côte d’Ivoire et des multinationales investissent de forces sommes. Notamment à travers la construction d’écoles, la réhabilitation d’écoles existantes dans les zones de production de cacao. En tout cas depuis près de 6ans, les campagnes de sensibilisation et de lutte contre ce fléau ne manquent pas. Alors qu’on croyait que la Côte d’Ivoire avait réussi définitivement à rabattre le caquet à ce genre de campagne dégradante comme il en existe parfois sur l’huile de palme raffinée africaine, un reportage dans les plantations de cacaoyers où il existerait des enfants esclaves burkinabé fait des vagues. Il y a quelques jours en effet, ils étaient nombreux dont les téléspectateurs de l’espace francophone qui attendaient de suivre sur leur petit écran de bout en bout, l'émission d'Envoyé Spécial sur France 2 sur un dossier sensible le jeudi 10 janvier 2019. Nos sources et ceux qui ont pu visionner le reportage en question sur Youtub nous apprennent qu’il est rapporté que des burkinabé du reste nombreux dans les zones de production de cacao qui « vendent leurs enfants pour travailler dans les plantations de cacao en Côte d'Ivoire sont mûs par la pauvreté » Aussi, il nous revient que la diffusion du fameux reportage a été coupée au moment où les téléspectateurs étaient branchés. Mais qui a donné l’ordre d’en surprendre la diffusion ? Personne n’était au courant. Même pas Élise Lucet, la présentatrice de l’émission, et Paul Moreira l’auteur de l’enquête. Une chose est certaine, le 10 janvier 2019, la diffusion sur France 2 d’un reportage d’ «Envoyé spécial » sur le travail des enfants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire a été « brutalement » interrompue dans certains pays africains. Quelques jours après, les langues se délient en fin de compte. L’interruption de cette enquête intitulée « Cacao : des enfants pris au piège » a vite été relayée sur les réseaux sociaux et a créé la polémique. Beaucoup ont de suite crié à la « censure » et pointé du doigt les autorités locales mais aussi Canal + Afrique, propriétaire du bouquet sur lequel est diffusé France 2 en Afrique. Selon le site d’information en ligne www.jeuneafrique.com, beaucoup ont crié à la censure mais Premières Lignes, la société de production, a déclaré être responsable de la non-diffusion de cette enquête pour « protéger des sources » De quelles sources s’agit-il et à qui profiterait le crime s’il y a , étant donné que ce n’est pas la première fois que ce genre de documentaire soit diffusé sur de chaine de télévision à grande audience ? Si canal+Afrique est en train de s’en laver les mains, il nous revient avec précision que l’affaire a touché le sommet du Régime ivoirien. Qui selon des sources très crédibles auraient donné des instructions fermes Koné Yves Brahima, le Directeur général du Conseil du café-cacao, de produire rapidement un démenti formel, sur cette affaire qui continue de faire des vagues. Rappelons qu’il y a de cela environ deux ans, une chaine française avec le soutien d’une Ong opérant dans la protection de l’environnement a produit un grand documentaire sur la cacaoculture et la déforestation. Le rapport publié en septembre 2017 par l’Ong internationale « Mighty earth » intitulé « La déforestation amère du chocolat » Ledit rapport accablait les sociétés du secteur du chocolat d’être à la base de la déforestation en Côte d’Ivoire, mais aussi au Ghana, deux importants producteurs du cacao dans le monde. Selon sa directrice et de campagne, Etelle Higonnet, qui a bénéficié de la collaboration du coordonnateur du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (Raidh) lors de la conférence, de nombreux parcs nationaux et d’aires protégées du pays ont été défrichés au profit de la cacaoculture était arrivé à la conclusion que : « Le cacao est la première cause de la déforestation en Côte d’Ivoire. De 1990 à 2015, ce sont 85% de la forêt qui ont disparu » Par la suite, le gouvernement ivoirien avait pondu un communiqué dans lequel il prenait des engagements forts en vue d’une cacaoculture durable avec ‘zéro déforestation’. Aussi curieux que cela puisse paraitre, la diffusion ou non de ce reportage intervient au moment où les deux premiers producteurs africains de cacao : La Côte d’Ivoire sont en plein dans l’élaboration et le peaufinage d’une stratégie commune de mise à marché de leur cacao dont les cours ont subit depuis ces deux dernières campagne une chute d’environ 50% sur le marché mondial. En pleine crise du cacao, les chocolatiers ont récolté plus de 1750 milliards de Fcfa. De l’avis d’un expert, « la grave zone de turbulences n’a pas été vécue de la même façon par les différents acteurs de la filière. Ainsi, entre 2015 et 2017, le prix moyen de la barre de chocolat est passé de 14,22 dollars,( soit plus de 7110 Fcfa) à 14,75 dollars( 7375 Fcfa)tandis que le prix du kilo de fèves de cacao payé au producteur a chuté en moyenne de 3,20 dollars ( soit plus 1600Fcfa à 2,01 dollars, ( soit 1005Fcfa) Cet écart a permis à l’industrie des produits du cacao et du chocolat d’engranger 3,5 milliards, soit 1750 milliards de Fcfa » Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Encore une autre campagne de dénigrement contre l’économie cacaoyère ivoirienne ?
Agriculture et autosuffisance alimentaire // Le fonio pourrait booster l’économie malienne
mercredi, 09 janvier 2019 10:11 Written by ossey84Afin de lutter contre la malnutrition et le chômage, l’association Helvetas et des chercheurs maliens veulent créer un marché dédié à cette céréale autrefois plébiscitée contre la famine. La charrette, tirée par un âne au trot, entre dans un petit village malien près du Burkina Faso. Le vent se lève. Bientôt, il tourbillonnera et amènera un de ces orages secs qui emportent les premières couches de la terre. La pluie tant attendue tombera enfin, mais matraquera le sol sec sans s’infiltrer. Les hommes courent décharger la charrette remplie à ras bord de ce qui semble être un tas de paille ou de mauvaises herbes. Pourquoi se donner tant de mal? Ici, tout le monde sait qu’il s’agit du fonio, une légumineuse qui permet de se nourrir et de générer un revenu. L’une des seules options, en réalité, sur ces sols épuisés par le coton ou frappés par le changement climatique. Cette graine indigène pourrait répondre à deux des problèmes principaux du Mali: le chômage et la malnutrition qui, selon l’Unicef, tuent bien plus que les balles. Pourtant, en 2016, la production de fonio était de près de 25 000 tonnes seulement, une paille comparée aux plus de 8 millions de tonnes de céréales récoltées dans le pays.
Les économistes classent le fonio comme une semence «sous-utilisée», c’est-à-dire plantée par des millions d’Africains mais peu ou pas encouragée par les politiques publiques qui subventionnent en revanche «l’or blanc», le coton et les engrais chimiques qui l’accompagnent. Le fonio et autres semences sous-utilisées sont des graines de solutions ignorées, alors que la famine connaît une recrudescence sur le continent. Ignorées par tous? Non! Parmi les irréductibles, et en première ligne depuis huit ans, on trouve l’organisation suisse Helvetas.On est passé d’une économie de subsistance à une économie de marché Arrivée à la direction d’Helvetas au Mali il y a trois ans, Sylvaine Rieg explique qu’elle ne travaille que sur des «niches», des problèmes non couverts, et sur le long terme (dix-douze ans). L’organisation est financée par la Coopération suisse mais surtout par des particuliers (héritages, dons). Pourquoi choisir le fonio comme levier économique? «On est passé d’une économie de subsistance à une économie de marché pour acheter des choses dont les Maliens ont maintenant besoin. Ils vendent au maximum et préfèrent parfois cela à manger. Pourtant, la faim invisible est énorme», répond-elle. Les équipes d’Helvetas avaient remarqué, il y a huit ans, que le traditionnel fonio, anciennement plébiscité pendant les famines, était délaissé, considéré comme «la céréale du pauvre», et vu comme exigeant un travail trop pénible au champ et pour la cuisinière. «On a cherché les contraintes du système, et investi uniquement là où un changement systémique pourrait être atteint», explique Sylvaine Rieg.
Neuf minutes au lieu de cinq heuresConcrètement, cela s’est traduit par un investissement de 66 580 690 francs Cfa (117 000 francs) depuis 2008 qui a permis, entre autres, un partenariat de recherche et développement avec un constructeur privé pour inventer une nouvelle machine et la création d’un marché. Le projet s’étend sur une superficie de 2364 hectares et touche 2257 agriculteurs dont 735 femmes. Presque en hurlant pour couvrir le bruit de la décortiqueuse, Amos Traore, vice-président de l’Union des agriculteurs du Cercle de Tominian, calcule: «Cette machine met neuf minutes là où une femme mettait cinq heures pour séparer les graines à la main. C’était très pénible, le fonio ressemble à des grains de sable!» Pour l’acquisition de la semence, pas de multinationale à l’horizon. Elle se récupère dans les champs, s’obtient grâce au troc ou à un prix dérisoire (entre 200 et 400 francs CFA le kilo, soit 35 à 70 centimes). Les agriculteurs disent en acheter au semencier local tous les trois ans en moyenne. Quant au salaire pour une journée de travail dans les champs, il est de 1000 francs CFA, soit 1,75 franc. La machine, elle, coûte 1,5 million de francs CFA, soit 2640 francs.
Aux agriculteurs de jouerL’engouement pour le fonio, qui ressemble, une fois transformé, à de la semoule, est visible dans les étals du pays. C’est la céréale qui se vend au meilleur prix, désormais jusqu’à 1500 francs CFA (2,64 francs) par kilo, «précuit» ou mélangé à une sauce arachide. Ceci dit, Sylvaine reste prudente: «Il faut que ça fonctionne comme dans la vraie vie, pas comme dans un projet. On a subventionné les premières unités de production pour démontrer que ça marche, maintenant on travaille sur l’accès à des crédits pour que les agriculteurs investissent dans ces machines qui doivent être rentables.» La dernière machine développée en partenariat avec Helvetas arrivera dans la région de San (est du pays) en novembre prochain. Après, ce sera aux agriculteurs de jouer. Et il ne faudra pas trop qu’ils comptent sur l’Etat malien. Harouna Coulibaly, agro-environnementaliste à l’Institut d’économie rurale (IER), travaille aussi depuis des années à valoriser le fonio auprès des autorités de son pays, notamment en vantant ses vertus contre le diabète et l’absence de pesticide: «Ce n’est pas vraiment dans leur philosophie ou en accord avec leurs indicateurs.» Selon lui, des machines étaient bien prévues dans le Papam, le Projet d’accroissement de la productivité agricole au Mali, mais elles ne se sont jamais matérialisées. «La Banque mondiale vire l’argent au gouvernement et puis…», conclut-il. Le Ministère de l’agriculture n’a pas souhaité répondre à notre demande d’interview. Pourtant, l’enjeu est de taille dans un pays où plus de 60% des actifs travaillent dans le secteur agricole, et 80% en milieu rural.
Source : www.letemps.ch
Yamoussoukro/Accès à l’hôtel des parlementaires: Un kilomètre de route défoncée attend bitume…
vendredi, 21 décembre 2018 09:53 Written by ossey84Mis en service depuis plus de 7ans, l’accès à Hp Resort Yamoussoukro( ex- hôtel des parlementaires) reste difficile. Une route défoncée d’environ 1 km en terre rouge attend couche de bitume depuis…Qu’on veuille ou non, Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne dispose de deux grands réceptifs hôteliers : l’Hôtel Le Président et Hp Resort Yamoussoukro (l’Hôtel des Parlementaires). Malheureusement, dernier est difficile d’accès et pourtant le marché du butimage a été passé depuis pour ce tronçon d’environ 1000 mètres( Km). Quel est fondamentalement le problème pour que depuis son inauguration sous la mandature du Président Gbagbo, que les usagers aient encore à avaler de la latérite rouge pour y avoir accès ? Présent récemment à Yamoussoukro, à la faveur d’un atelier sur la législation de la commercialisation de la noix de cajou, nous avons tenté de fouiller sur le non bitumage de ce petit tronçon d’environ un kilomètre qui sépare ce réceptif hôtelier du carrefour Sodeci au quartier « Millionnaire » Ce réceptif hôtelier est envahi de l’extérieur par les hautes herbes , du moins en dehors de la clôture. Toute chose qui enlève par ailleurs, à la beauté du cadre splendide. K. Konan, chauffeur de taxi communal de son état que nous avons emprunté, ne décolère pas. « Sous le mandat du Président Gbagbo, tout était bien parti achever le bitumage de ce petit tronçon. Depuis 2011, on n’en parle plus malheureusement ! Nous sommes obligés de prendre les escaliers pour aller déposer nos clients qui ne sont pas véhiculés. Pi ça donne l’impression que ‘l’Hôtel des Parlementaires’ est isolé. Il ressemble de ce fait à un hameau chic quasiment isolé » dit-il. Tout comme lui, G. Constant, un fonctionnaire en poste à Yamoussoukro pour sa part, estime le Régime actuel a oublié Yamoussoukro quand il dit : « Pour des dirigeants qui se disent héritiers d’ Houphouët Boigny, ce n’est pas normal. Le gouvernement ivoirien devrait tout faire pour bitumer la voie. La structure qui était en charge des travaux est bien connue. Il faut la relancer pour achever les travaux. Etant donné que Pfo après le départ de Gbagbo du Pouvoir, a de gros marchés de constructions et de réhabilitation avec l’actuel Régime » estime G. Constant. ‘Vous avez dit piste défoncée’. L’expression revient dans les propos de certains clients de cet hôtel qui est vraiment difficile d’accès. La réaction du ministre du Tourisme et des Loisirs
Aussi, il nous souvient que courant Avril 2018, nous avions approché Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des Loisir. Voici ce qu’il nous a donné comme réponse: « Yamoussoukro notre capitale politique, a bénéficié d’une politique qui a été initiée en son temps, par Feu le Président Félix Houphouët Boigny poursuivie tant par le Président Bedié ainsi que le Président Gbagbo. Cette politique est en train d’être poursuivi par l’actuel Président Allassane Ouattara. En tenant compte de l’intérêt qu’il à mettre en œuvre une politique de développement territorial et harmonieux de notre pays, le Président Ouattara a pris l’option de faire du transfert de la capitale, de façon méthodique. Se faisant, il y a une politique du transfert de la capitale qui a été menée avec une Agence et des politiques sectorielles dans plusieurs secteurs d’activités y sont menées également » Avant d’ajouter que : « Quand nous étions au Fonds d’entretien routier( Fer), nous avions voulu procédé au bitumage de cette voie et des moyens avaient été mobilisés. Mais le gouvernement avait jugé utile à l’interpellation des premières autorités du pays d’avoir une vision globale et consensuelle de la mise en œuvre du transfert de la capitale à Yamoussoukro qui repose sur une sémantique du développement qui soit bien comprise et accepté de tous. C’est pourquoi, le gouvernement a pris l’engagement de faire en sorte que cette zone accueille par exemple l’implantation du sénat. Il va falloir leur construire, un siège qui va abriter cette institution » Terminant, M. Siandou Fofana nous avait confié : « Pour le moment, le sénat va utiliser les installations de la Fondation Felix Houphouët Boigny. Mais ce n’est pas l’objectif de la Fondation Félix Houphouët Boigny de la Paix de Yamoussoukro qui a été construite et cédée à l’Unesco en vue de faire la promotion de la paix. Mais aussi et surtout d’avoir à rassembler les symposiums et rencontres de grande importance tendent à concourir à l’instauration de la paix en Côte d’Ivoire, en Afrique et partout dans le monde. Indépendamment de cela, le gouvernement a besoin d’amplifier Le transfert de la capitale par l’implantation de l’administration. Donc les sièges de la plupart de nos administrations seront implantés dans cette ville. Soyez convaincus que d’ici là, le Programme national de développement( Pnd) dans son volet routier, aura à construire l’autoroute de contournement de Yamoussoukro. En plus de cette infrastructure, il va avoir les voiries urbaines pour notre capitale politique et administrative et la voie dont vous parlez sera pris en compte » Il est bon de préciser que la filiale ivoirienne de Pierre fakoury Operator( Pfo) qui en plus de la réhabilitation du Ccia qui abrite en ce moment une partie de l’administration de la Banque africaine de développement( Bad) a aussi réhabilité la Tour de la Bad au Plateau. Depuis quelques mois, Pfo.ci, en plus d’être sur l’axe Ndouci – Gagnoa, a le marché de réhabilitation de certaines tours de la Cité administrative au Plateau. Mieux, Pfo. Côte d’Ivoire a le chantier de la construction de l’esplanade du Palais présidentiel au Plateau. Au budget 2019 de l’Etat de Côte d’Ivoire, il est inscrit à ce titre, plus de 10 milliards de Fcfa pour les travaux. Qu’est-ce qui bloque le bitumage de la voie d’accès à Hp Resort Yamoussoukro ? Plus de 7ans après l’arrivée de Ouattara aux d’Etat, les populations de Yamoussoukro attendent et accusent... Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., envoyé spécial à Yamoussoukro Légende photo : La voie d'accès en terre rouge enlaidie la beauté de ce réceptif hôtelier
Gagnoa/Soutien aux enfants handicapés// Filta aux côtés de la Maison arc-en-ciel
vendredi, 21 décembre 2018 07:03 Written by ossey84Les enfants de la Maison arc-en- ciel sis au quartier Dioulabougou de Gagnoa ont reçu le 19 décembre 2018, la visite du Ministre Désiré Dallo, président de la Fondation Ivanne- Laure Terre d’Amour,( Filta). Qui à l’occasion, n’est pas allé les mains vides. Le Président de Filta est allé à la Maison arc-en-ciel, un centre d'éducation spécialisée sis au sous quartier baoulébougou, les mains chargées de présents et d’espèces sonnantes et trébuchantes. « Nous sommes là au nom de la Fondation Ivanne-Laure Terre d’Amour( Filta) que vous connaissez bien, car nous sommes en partenariat avec votre institution, depuis l'année 2015.Comme vous le savez, la mission de Filta comporte trois volets que sont : Aider et accompagner dans leur développement les personnes handicapées, et en particulier celles porteuses du handicap de la trisomie d’une part et soutenir les familles et les Institutions d'encadrement de personnes handicapées promouvoir la prévention et le dépistage prénatal du handicap de la trisomie d’autre » a dit le Président de Filta. Le Président de Filta était donc à la Maison Arc -en- ciel ,afin d'apporter de la joie aux enfants pour la fête de Noel. Il a offert donc des jouets éducatifs, des vivres et des bons de carburant, le tout pour un montant de 1 000 000 Fcfa. « Cet appui de Filta à la Maison Arc –en- ciel n‘aurait pas été possible sans le soutien financier du Groupe Bolloré transport et logistique, (Btl) qui est un groupe de renommée mondiale opérateur d'infrastructures portuaires et transporteur terrestre de marchandises. Chers enfants, chers encadreurs, vous pouvez compter sur Btl et Filta pour apporter leur soutien financier à Maison Arc en ciel dans la réalisation de son œuvre sociale » a dit le parrain Désiré Dallo. A son tour, le Frère Samuel, le directeur dudit centre qui avait à ses côtés, le staff d’encadrement a dit merci aux donateurs pour ce geste aux enfants à la veille de Noel. Le porte-paroles bénéficiaire en des mots choisis, a remercié le ministre Désiré Dallo, non seulement pour l’arbre de Noel mais pour nombreux présents, non sans lui dire que sa présence parmi eux témoigne de l'amour qu’il porte aux enfants, de la générosité qui caractérise le grand homme qu’il est. « C'est bientôt Noël. Jésus, enfant nouveau-né, nous apporte son amour et sa joie. Cher parrain, vous avez voulu marquer cette fête par vos cadeaux et vos présents. Nous sommes très contents et nous voulons vous remercier pour cette marque d'attention » a dit le porte-parole des bénéficiaire.
Moussa Kader
Légende photo : Le ministre Désiré Dallo aux côtés des pensionnaires de la Maison Arc-en-ciel de Gagnoa
Avenir de la filière cotonnière mondiale// Les acteurs face aux effets des changements climatiques
mardi, 04 décembre 2018 09:47 Written by ossey84Avenir de la filière cotonnière mondiale Les acteurs face aux effets des changements climatiquesLes déficits hydriques occasionnés par les changements climatiques constituent l’un des défis majeurs de la filière coton, soulevés par les délégués des gouvernements lors de la 77è Réunion plénière du Comité consultatif international du Coton (Ccic), lundi, à Abidjan. Les changements climatiques affectent les productions de coton dans plusieurs pays à travers le monde. Cette situation qui crée des problèmes hydriques sévères, et une baisse des rendements, a été évoquée par des États membres du Ccic, au cours des assises. Dans une déclaration des gouvernements membres, le Mozambique dont le coton représente 20% du Produit intérieur brut (Pib) et le Soudan, ont fait état de conditions climatiques défavorables qui influent sur leurs productions, affectant le prix du coton graine. Pour soutenir la production, l’Inde qui a enregistré une production record de 6,9 millions de tonnes en 2017-2018, irrigue environ 36% des surfaces allouées, ce qui permet au pays d’afficher un rendement moyen de 506 kilogrammes par hectare. Le coton est une culture de rente qui occupe des millions de personnes dans les pays producteurs. Cependant le défi de la durabilité de cette spéculation se pose avec acuité. Une autre problématique de la filière est la volatilité des cours du coton qui ont récemment connu une chute de 15%. En outre, les acteurs de la filière font face aux problèmes liés à la qualité des semences, des pesticides et des engrais, la création d’usines de textile, les rongeurs, puis les fibres synthétiques, un facteur de pollution de l’environnement. La Taïwan, qui n’est pas un pays producteur de coton a su toutefois jouer sur la valeur ajoutée. Le pays importe 160.000 tonnes de coton, mais exporte pour plusieurs milliards de dollars des produits de textiles après transformation. La réunion a mis l’accent sur l’innovation dans la chaîne des valeurs du coton. La Côte d’Ivoire, 4è pays producteur africain, accueille pour la première fois cette réunion. Près de 100.000 producteurs agricoles sont concernés par cette culture, sur des exploitations de 3 hectares en moyenne dont 70% en mode de culture attelée. Le pays dispose d’un tissu industriel composé de 15 usines d’engrenage d’une capacité de 630.000 tonnes de coton graine. Le Ccic, la plus grande organisation mondiale du secteur coton, a été créée en 1939 et est basée à Washington, aux États-Unis. Elle regroupe 29 pays et organisations internationales ayant un intérêt dans la production, la consommation et le négoce. L’organisation de la 77è Réunion plénière du Cci, regroupe du 2 au 6 décembre 2018 à Abidjan plus de 400 participants des secteurs publics et privés issus d’une soixantaine de pays. Elle constitue une plate-forme pour l’ensemble des pays, permettant de partager leurs expériences et les bonnes pratiques. Kader Moussa
Amélioration de l’environnement des affaires // Les recettes des gouvernants et du secteur privé africains
mardi, 27 novembre 2018 00:52 Written by ossey84Abidjan abrite depuis hier 26 novembre 2018, la 9ème édition de la Conférence sur la facilité des affaires : “Ease of Doing Business initiative”. Représentant le Premier ministre Amadou Gon empêché, M. Koné Adama, ministre Ivoirien de l’Economie et des finances, a salué l’engagement du Groupe de la Banque et à tous les organisateurs, pour avoir accepté que cette conférence se tienne pour la première fois dans un pays d’Afrique francophone et singulièrement d’Afrique de l’ouest. Avant de dire : « En vue de renforcer le rôle économique et social du secteur privé dans la dynamique économique, la Côte d’Ivoire a fait de l’amélioration du climat des affaires un axe stratégique majeur de l’action gouvernementale » Non sans présenter la liste des efforts de la Côte d’Ivoire, pour assainir et améliorer l’environnement ivoirien des affaires. Afin de la rendre plus attractif. Pour M. Koné Adama, « la Côte d’Ivoire a certes glané des places dans le dernier classement Doing Buisness avec son rang de 122e sur les 190 économies, mais n’a pas encore atteint l'objectif de figurer parmi les 50 pays les mieux classés dans le monde. Ainsi cette conférence en terre ivoirienne permettra au pays de bénéficier de l'expérience des pays cités en exemple dans le cadre du Doing Buisines pour l’Afrique, et aussi de renforcer les capacités des équipes techniques nationales pour la mise en œuvre efficace des reformes » Dans un panel dirigé par M.Moussa Sanogo, Sécrétaire d’Etat chargé du Budget et portefeuille de l’Etat,qui a suivi la cérémonie d’ouverture, plusieurs ministres, membres de gouvernements de pays africains et représentants du secteur privé ont exposé devant l’assistance ,sur les actions entreprises pour améliorer l’environnement des affaires. Ainsi, M. Soro Nagolo, président de la Commission environnement des affaires à la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire,( Cgeci) a dit que les attentes du secteur privé ivoirien sont nombreuses. «Nos attentes sont nombreuses et il faut promouvoir la mise en place des instruments de suivi des reformes. Ce afin d’avoir une idée des impacts de l’amélioration de l’environnement des affaires. Il ne faudra pas revenir après sur des mesures contraignantes. Le secteur privé est largement consulté mais parfois nous sommes surpris. Nous avons de nombreuses attentes et il faut mettre l’accent sur les infrastructures. Qui permettent l’évacuation des productions vers les zones de consommation. Nous voulons notamment parler des routes, des ports, du ferroviaire qui n’est pas assez développé » Se prononçant sur le financement des Pme M. Soro Nagolo a dit : « Le financement des Pme est une nécessité. Car, elles sont le socle de tout développement. L’une des difficultés, c’est comment faire pour que l’investissement national puisse éclore. Nous n’oublions pas la gouvernance et la promotion de ce qui est en train d’être fait. Les entreprises sont sensibles au droit pour tous. Cela est un élément important et la fiscalité doit soutenir le développement » Quant Khader Barry ministre Conseiller spécial du Premier ministre guinéen, il a souligné l’importance d’un engagement politique fort en ce qui concerne les reformes. « Il faut suivre les reformes en créant des instruments de promotion(…) » a dit le ministre Khader Barry.( Nous y reviendrons). La représentante du gouvernement nigérian, a dit que son pays a travaillé sur ‘le transport des biens, des personnes et des services. Cela a été noté par la Banque mondiale( Bm). Tous les quatre ans, nous produisons un rapport. Nous pouvons dire que l’économie nigériane est en train d’aller dans la bonne direction(…)’ Moussa Kader Légende photo : Adama Koné, ministre de l’Economie et des finances. Il représentait le Premier ministre ivoirien.
Drogue, rackets, violences, vols // Voici le top 7 des lycées les plus dangereux d’Abidjan
lundi, 26 novembre 2018 06:49 Written by ossey84Durant quatre mois au cours de l’année 2018, le Comité d’Action en Sécurité Scolaire (CASS) piloté par l’expert Gnenin Koffi Ricoh Alain, a réalisé une étude dans sept établissements du District autonome d’Abidjan. L’enquête a porté sur deux points. Il s’agit de la victimation et le sentiment de sécurité et le climat scolaire. Le questionnaire a pris en compte 740 élèves dont la moitié sont des filles.Il ressort de l’enquête que les infractions essentielles que vivent au quotidien les acteurs de l’éducation nationale à Abidjan sont essentiellement la bagarre, affrontements entre gangs rivaux , agression à l’arme blanche, intrusion de jeunes voyous au sein de l’établissement, port d’arme blanche, consommation de drogue, racket ou tentative, intimidation, vol d’argent ou d’effets personnels, graffitis, indiscipline, insalubrité et salissure volontaire, absentéisme et tricherie. « Il faut sauver l’école ivoirienne. Car il arrivera un moment où les parents auront peur d’inscrire leurs enfants dans certains établissement », a confié l’expert Koffi au terme de l’enquête. Sur la base des infractions, le lycée moderne II d’Attécoubé vient en première position. Les lycées moderne de Port-Bouët (2e) et moderne II d’Abobo (3e), complètent le podium. Le collège moderne d’Abobo PK18 pointe à la quatrième position suivi du lycée moderne Pierre Gadié 1 de Yopougon. Le lycée moderne Harris d’Adjamé est au sixième rang. Et ferme la porte, le lycée classique d’Abidjan qui excelle néanmoins dans la consommation de drogue. » Nous avons pour ambition d’élargir l’enquête au niveau de tous les établissements publics de Côte d’Ivoire. En fonction des résultats, nos autorités pourront prendre leurs responsabilités », dira le patron du Comité. Pour un climat de sécurité en milieu scolaire, le CASS propose des mesures de protection physique qui sont en effet des obstacles à la pénétration et les contrôles d’accès et de sortie, des mesures proactives (les contre mesures humaines et technologiques) et le contrôle des moyens et de l’information (contrôle des armes). Il préconise également la protection des biens des personnes.
« TOUS LES ACTEURS DE L’ÉDUCATION DOIVENT SE RÉVEILLER POUR UN EXCELLENT CLIMAT DE SÉCURITÉ EN MILIEU SCOLAIRE »
Pour la consommation de la drogue qui est l’infraction populaire au terme de l’enquête, le Comité se propose de durcir les cibles potentielles et réduire les opportunités en effectuant des opérations préventives aux abords et au sein des établissements. Sensibiliser les élèves sur les risques encourus, effectuer des rondes dissuasives ponctuelles visant des secteurs chauds, procéder à des fouilles et contrôles surprises… « Il est primordial d’organiser, de gérer et de contrôler la sécurité scolaire. Tous les acteurs de l’éducation doivent se réveiller pour un excellent climat de sécurité en milieu scolaire. C’est notre crédo », a conclu le patron du CASS
Sercom CASS
Source : ivoirsoir.net
Légende photo : Kandia Camara, ministre de l’Education nation ,de l’enseignement technique et professionnel est interpellée
Transports aériens en Afrique// Quand les taxes font flamber les coûts des billets d’Avion
samedi, 17 novembre 2018 11:01 Written by ossey84. 40 à 45 % de taxe sur les billets c’est trop…
De Douala au Cameroun, à Dakar au Sénégal en passant par Abidjan, en Côte d’Ivoire à Ouagadougou au Burkina Faso. Pour certainement atterrir à Ndjamena au Tchad. Les voyageurs et habitués des avions tous sont d’accords sur une chose : Les billets d’avions coûtent chers en Afrique. Dossier…
En effet, le gouvernement ivoirien a adopté en conseil des ministres, du 17 janvier 2018, un décret instituant une redevance de sécurité. Ce décret fixe également ses modalités de perception et de répartition à l'aéroport international Félix Houphouët Boigny. Ainsi, « Cette redevance va varier entre 4000 et 5000 Fcfa et sera incluse directement au montant du billet d'avion. Ce décret institue à l'exclusion des vols domestiques, une redevance de sécurité perçue sur les passagers à destination et au départ de l'aéroport international Félix Houphouët Boigny d'Abidjan » Mais que va-t-on faire avec les ressources générées par cette redevance ? Les sources officielles indique que : « Les ressources ainsi captées vont permettre, selon la communication gouvernementale, d'investir davantage dans la mise en place de solutions technologiques innovantes en vue entre autres d'assurer plus efficacement la maitrise des flux migratoires aux frontières et de renforcer la lutte contre les actions éventuelles à caractère terroristes » Il est à préciser que les taxes aéroportuaires représentent déjà plus de la moitié du prix d'un billet d'avion au départ d'Abidjan. Une mesure qui est applicable aux vols en provenance ou à destination de tout aéroport de la Cedeao et à 5000 francs Cfa pour les vols en provenance des aéroports autres que ceux de la Cedeao. Des sources gouvernementales, ajoute que cette redevance, en réalité, « n’est pas nouvelle puisqu’elle remplace une taxe qui existait déjà et qui s’élevait à 10 000 francs Cfa uniquement à l’aller du vol de l’aéroport international Félix Felix Houphouët Boigny d’ Abidjan- Port- Bouet. Qui en 2017 a enregistré plus 2 millions de passagers contre 1.829.000 passage en 2016. Un petit calcule mentale indique que l’Etat va récolter au moins huit milliards de Fcfa( Voir encadré). Et pourtant en juin 2016, le gouvernement ivoirien annonçait une réduction du coût des billets d’avion notamment vers l’Europe, sans plus de précisions, lors d’une cérémonie de réception du troisième Bombardier Q400 de Air Côte d’Ivoire. « Le gouvernement s’engage dans un programme important de réduction (du coût) des billets d’avion notamment vers l’Europe », avait déclaré Gaoussou Touré, alors ministre des Transports, devant le personnel de Air Côte d’Ivoire. Son successeur, Amadou Koné face aux membres de l’Association des transporteurs aériens( Ataf) en Novembre 2017, à Abidjan a abondé dans le même sens. En invitant « les compagnies aériennes africaines à baisser leurs tarifs » jugés trop chers, afin de participer à la croissance du secteur où la part du continent reste faible. « Je lance un appel aux compagnies aériennes africaines afin qu’elles nous aident à faire baisser les coûts de transport aérien dans nos pays. Il y va de la survie de ces entreprises » a déclaré M. Koné. Le ministre ivoirien qui s’exprimait à l’ouverture de l’assemblée générale de l’Association des transporteurs aériens francophones (Ataf) qui regroupe 16 compagnies dont la libanaise Middle East Airlines a poursuivi pour dire : « Il est moins cher d’aller d’Abidjan à Paris, quelle que soit la compagnie, que d’aller d’Abidjan à Dakar » M. Amadou Koné qui s’est dit constamment interpellé quant au coût du transport aérien en Afrique a ajouté que « le transport aérien mondial a enregistré une croissance de plus de 60% sur les dix dernières années, pour l’heure l’Afrique ne représente qu’une faible proportion. Mais les prévisions laissent entrevoir une croissance de 16,3% de l’Afrique dans le secteur lors des vingt prochaines années Il est donc important pour les pays africains de se préparer à affronter les challenges futurs qu’induira cette croissance attendue » Mais comment les compagnies africaines peuvent être compétitives si le coût du billet supporter des taxes à reverser à l’Etat et qui dépassent les 45%. Sans oublier par exemple les liées à l’assistance en escale des avions sont quasiment insupportables. Une source proche de l’Association des compagnies aériennes en Côte d’Ivoire est formelle quand elle dit : « Depuis la concession de l’assistance à l escale à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan –Port Bouet, à la National Aviation Services-Ivoire ( Nas Ivoire) qui est une entreprise koweïtienne, nos charges ont grimpé de 100 voire 300%. On peut dire sans se tromper que l’aéroport d’Abidjan est l’aéroport le plus cher au monde »( nous y reviendrons)
Les transporteurs aériens pas sur la même longueur que les Etats
Le débat autour du coût du billet d’avion constitue une préoccupation majeure des transporteurs aériens. Le Général Abdoulaye Coulibaly, le président du conseil d’administration de l’aéroport international d’Abidjan (Aeria) en charge de la gestion de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny d’ Abidjan- Port – Bouet. Lors d’une rencontre bilan avec la presse début 2014 de AirCôte d’Ivoire dont il est par ailleurs le Pca, il a dit : «Les taxes dans nos aéroports ne sont pas adaptées, notamment celles liées à la sûreté aéroportuaire. Dans les prochains mois, nous allons engager la lutte contre ces taxes qui alourdissent le coût des billets. Ces taxes comptent pour 60% dans le coût des billets et il n’y a que 40% qui vont aux compagnies...» Mais comment réussir un tel challenge sans le soutien et l’onction des organisations communautaires comme l’Uemoa et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ? Sans en dire plus, le Pca d’Aéria avait ajouté qu’il s’agissait d’une opération d’envergure dans l’espace Cédéao. Juste avant cette sortie, les agences de voyages avaient également donné de la voix contre ces nombreuses taxes qui réduisent leurs marges bénéficiaires. A la faveur du quatorzième congrès de la Fédération inter-états des syndicats des agences de voyage et de tourisme de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Fisavet/Aoc), tenu en fin 2013 à Abidjan, le président de ladite fédération, Prince Emmanuel Ngassa, a dénoncé les nombreuses taxes, qui représentent 40 à 50% du prix définitif d’un billet : « A propos de la cherté des destinations interafricaines, comment comprendre que Douala-Paris soit moins cher que Douala-Dakar ou Ouagadougou ? Par ailleurs, comment comprendre que Paris-Nouvelle-Calédonie ou Paris-New York soient moins chers que Paris-Douala ou Dakar ?»
Trop de taxes sur les billets d’avion en Afrique
Dans une interview accordée au journal Le Temps en 2014, Pap Sow Thiam, qui a été directeur général de Air Afrique disait : « Nous avons deux sortes de taxes. Celles qui sont prélevées sur les billets qui ne sont pas supportées sur les compagnies. Elles sont collectées par la compagnie auprès du client et les reversent telles qu’elles aux Etats. (…) L’inconvénient de ces taxes, quand elles sont élevées, elles donnent l’impression que les billets sont chers. . Ces taxes sont justifiées d’une autre façon. Parce qu’il y a des investissements qui ont été fait par les Etat pour accueillir les avions, les passagers et des marchandises. Bien évidemment, l’Etat doit avoir un retour sur investissement. Toutefois, Il faudra que nos politiques se penchent sérieusement sur ce problème de taxes parce que quand vous prenez un billet d’avion dans nos pays, il y a environ 40 à 45% de taxe du prix du billet » Pour l’ancien Dg de Air Afrique, « C’est beaucoup, c’est énorme et ça obère le développement du transport aérien. Je ne suis pas spécialiste en fiscalité, pour donner une recette, mais il faut se pencher sur ce dossier. Quant au deuxième types de taxes, ce sont les mêmes qui sont imposées à toutes les entreprises. (Tva etc) »
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo: ( voyageurs en avion) La démocratisation de l’accès d’un grand nombre au transport aérien en Afrique n’est pas pour demain
Encadré: Le deux poids deux mesures du gouvernement ivoirien
Alors que l’annexe fiscale à la loi de finance pour la gestion 2018, est en vigueur depuis le 02 janvier de la même année, le gouvernement ivoirien annonce l’instauration d’une redevance aéroportuaire. Qui devrait lui permettre de récolter une manne substantielle supportée par les passagers estimés à plus de 2millions en 2017 au départ et à l’arrivée de l’aéroport Fhb d’Abidjan. Une projection faite avec le nombre de passagers donne plus de 8 milliards de Fcfa au moins destinés à financer la lutte contre le terrorisme. Et pourtant les passagers résidents et les entreprises contribuent conformément à l’annexe fiscale en vigueur au financement du budget de l’Etat de Côte d’Ivoire dont au moins quelques lignes sont destinées au financement des actions de protection et de sécurisation des citoyens vivants sur le territoire national. Sur ce point le budget d’Etat 2018 consacre une enveloppe conséquente de 516, 842 milliards de fcfa contre 481,570 milliards de fcfa à Défense et la sécurité y compris la lutte contre la cybercriminalité qui fait partie des missions régaliennes de l’Etat. « La Côte d’Ivoire qui a déjà subi une attaque terroriste se doit de prendre toutes les dispositions pour se mettre à l’abri de ce phénomène et faire également face à la cybercriminalité. Outre la coopération internationale qui apparaît comme un moyen efficace en la matière, les Etats doivent disposer d’équipements de dernière génération. Dans ce cadre, et en exécution de la loi de programmation militaire 2016- 2020, le gouvernement envisage d’acquérir des équipements pouvant permettre aux services compétents du Ministère de la Défense et du Ministère en charge de la Sécurité intérieure de prévenir efficacement le terrorisme et la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Dans le but de faciliter l’acquisition desdits matériels dont les coûts toutes taxes comprises sont généralement élevés, il est proposé de les exonérer de la taxe sur la valeur ajoutée ainsi que des droits de douane à l’importation. » Indique l’annexe fiscale. L’article 355 du Code général des Impôts est complété par un 64 rédigé comme suit : « 64 – Les matériels importés par l’Etat, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité, dont la liste est établie par arrêté conjoint du Ministre de la Défense ou celui en charge de la Sécurité intérieure et du Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat » Aussi, les exonérations prévues à l’article 355-64 du Code général des Impôts sont étendues aux droits de douane. Afin de remédier à cette situation, il proposé d’alléger la procédure de mise en œuvre de l’exonération en supprimant la condition de liste. Voilà qui est claire : L’Etat de Côte d’Ivoire, de l’avis de certains fiscalistes a décidé de « s’auto-exonérer là où les pauvres contribuables sont soumis à une kyrielle d’impôts et taxes et qui doivent encore payer cette redevance instituée pour le même motif. Malheureusement ! » Mais que gagne l’Etat en s’auto- exonérant ? Notre expert affirme : « Les équipements entrant dans ce genre de lutte sont surtaxés au niveau au titre de la Taxe à la valeur ajoutée( Tva). Avec les exonérations, l’Etat va faire de grosses économies »
B. Mafoumgbé
Gouvernance, limogeages et gestion des collectivités // Incertitude sur la répartition de la dotation de 160 milliards de Fcfa
lundi, 29 octobre 2018 21:52 Written by ossey84Au sortir de la crise militaro –politique de la décennie 2002 à début 2011, l’administration publique ivoirienne a connu le phénomène du rattrapage, marqué par le recrutement massif de nouveaux travailleurs et le licenciement massif d’agents en poste depuis des décennies, souvent pour « motif économique ». Alors qu’on croyait sortie de ces licenciements à « forte coloration politique », la Côte d’Ivoire du moins l’administration publique est entrée dans une zone de turbulence avec des bruits de limogeages les limogeages effectif. Ce qui fait dire à des observateurs bien avertis, que depuis quelques mois, il ne fait pas beau d’être dirigeants d’un établissements publics ou démembrement de l’administration centrale en Côte d’Ivoire. Surtout si tu n’as pas la couverture du Rassemblement des Houphouetistes pour la paix et la démocratie, ( Rhdp- Unifié). L’avant -goût qui avait été donné quand le groupe parlementaire pdci Rda s’était opposés aux projets de lois sur l’égalité de sexe entre homme et femme, et qui a entrainé la dissolution d’un gouvernement sous le Premier ministre Duncan. Il en a été ainsi, plus tard quand Mabri et Gnamien Konan ont émis des réserves sur le principe d’aller en Rhdp aux législative 2017. En claire, désormais la nouvelle trouvaille pour amener ‘les rebelles’ et les anti-Rhdp à plier l’échine, est d’y adhérer Que ça soit dans la mouvance de la création aux forceps du Rhdp unifié, en passant par les dernières élections municipales couplées aux régionales, la recette est en marche. Ils sont nombreux déjà ces cadres qui ont été sautés sans galanterie en Conseil des ministres. Le dernier en date, s’appelle le Docteur Soumaila Kouassi Bredoumy Cadre du ministère de l’Agriculture et du développement rurale, son mérite et sa compétence est reconnu de tous aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’international. Surtout en ce qui concerne l’agriculture vivrière et la lutte contre la sécurité alimentaire. C’est à juste titre que le Docteur Soumaila Kouassi Bredoumy a été durant de longues années, Directeur générale des Productions et de la Sécurité Alimentaire, au Ministère de l’agriculture et développement rural. Selon des sources non officielles et recoupées dans le Gontougo, il lui est reproché de n’avoir pas soutenu le candidat du Rhdp dans sa région, ce cadre émérite et très au fait de l’évolution de l’agriculture ivoirienne, a été dégommé le temps de siffloter une tasse de thé. Juste avant lui, Abdoulaye Bah, chef du service passation des marchés au Conseil café-cacao, par ailleurs directeur de campagne du candidat indépendant Meité Sindou à la Mairie à Abengourou,a été cassé et nommé conseiller du Dg. Au ministère des affaires étrangères, même si la décision de dégommage de Patrice Vangah Koffi, jusque-là Directeur général du Protocole d’Etat et affecté en qualité d’ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire, près la République d’Israël a été rapporté, Jean Claude N’dri, neveu direct de Mme Bédié a été sauté. La liste dans les prochains mois devrait s’allonger avec le départ de d’autres cadres du Pdci Rda. On cite pèle mêle, du départ du gouvernement de Thiery Tanoh, ministre du Pétrole, de l’énergie et du développement des énergies renouvelables ( cadre Pdci Rda) et très pro- Bedié. Sans oublier Georges Ezaley, qui est à la tête de la Société de développement d’exploitations aéronautiques et météorologique( Sodexam). Ce bien avant l’arrivée de Laurent Gbagbo aux affaires en octobre 2000. Mais aussi et surtout Luisette Bedié, Directeur général adjointe de la Société des Palaces de Cocody ,( Sdpc). C’est dans un tel contexte fébrilité et d’angoisse dans l’administration centrale en Côte d’Ivoire, que Sanogo Moussa,le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat a dit le vendredi 26 octobre 2018 qu’en ce qui concerne les finances que « les trois derniers mois de l’année budgétaire en cours seront très difficiles ». Pouvait-il en être autrement dans un pays la méritocratie est en train de prendre le pas sur les nominations très politique. Comment les principales régies financières voire l’administration publique dans son ensemble peuvent être performantes et donc produire de bons, résultats si des responsables pour des divergences idéologiques peuvent être débarqués à tout moment. Où s’ils veulent garder leurs postes, ils sont obligés de s’afficher Rhdp-unifié ?
Les collectivités territoriales déjà plombées
Quelques jours après les dernières élections municipales couplées des régionales, le gouvernement ivoirien a décidé de donner à fond dans le débauchage des nouveaux élus qui ont été élus soit sur une liste d’indépendants soit sous la bannière du Pdci Rda. Il en va de même au niveau des collectivités territoriales si désormais les maires ou président de Rhdp-unifié qui ont la certitude de bien travailler parce que eux ont la chance de connaitre le Premier ministre ou le Président de la République. Le Premier ministre Amadou Gon recevant 25 maires et un président de région élus ayant opté pour le Rhdp-unifié a dit le 25 octobre 2018 dans les colonnes du quotidien l’Expression( extrait page 2 : « Le Président de la République sera toujours à l’écoute de l’ensemble de son peuple. Pour que nous puissions consolider l’action qui été engagée depuis 2011. Félicitations à tous pour vos victoires et rendez-vous bientôt avec le Chef de l’Etat. Pour fêter Bientôt le Président de la République pour fêter la grande victoire du Rhdp. Mais fêter surtout le rassemblement des ivoiriens et permettre d’offrir des perspectives de paix et de progrès à notre pays » Et les autres élus locaux qui sont des indépendants et issus des autres formations politiques dont le Pdci-Rda ? Le ton étant donné, des membres du gouvernement peuvent désormais lever le lièvre sur ce qui attend les élus locaux non membres du Rhdp-unifié. Entre autres propos révélateurs, citons ceux de M. Pascale Abinan Kouakou, ancien Dg des impôts et ministre de l’Emploi et de la protection sociale, après sa réélection dans l'Indénié-Djuablin incline à cette conclusion: « Si je ne suis pas dans le Rhdp, où j’aurai les moyens pour réaliser mes promesses de campagne ? Ma candidature en indépendant était un choix très stratégique » C’est à croire qu’après leur entrée en fonction, les conseils régionaux et mairies qui ne sont pas du Rhdp n’auront pas une portion de la dotation budgétaire que l’Etat de Côte d’Ivoire avait prévu au Budget 2018. Sur une prévision de 149, 3 milliards de Fcfa en début d’exercice budgétaire 2018, l’enveloppe affectée aux conseils régionaux et mairies a été revu à la baisse en juin 2018 à 135,9 milliards de Fcfa. Pour l’année 2019, les prévisions contenues dans le document de cadrage budgetaire2018-2019 indique une dotation de 160,7milliards de Fcfa. Quand cela vient de l'actuel ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, l’on peut dire sans se tromper qu’il y a lieu de désespérer pour notre pays qui veut être émergent à l’horizon 2020. Une option gouvernementale qui pourrait fâcher davantage des partenaires au développement et des structures comme l’Union européenne dont l’appui budgétaire est très appréciés par les collectivités territoriales. L’aide européenne au pays ouest-africain se monte à 273 millions d’euros, soit plus de 178 milliards de fcfa pour la période 2014-2020, à quoi s’ajoutent des aides bilatérales, notamment de la France et de l’Allemagne.
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
légende photo: Amadou Gon Coulibaly , Premier ministre, ministre du Budget et du portefeuille de l'Etat
Commercialisation de de l’anacarde en Ci :: 18 mille tonnes encore disponibles dans les zones de production
jeudi, 25 octobre 2018 17:23 Written by ossey84La tribune mensuelle du Groupement des éditeurs de presse (Gepci) a reçu comme invité, le jeudi 25 octobre 2018, le Docteur Coulibaly Adama, directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde. Ce autour du thème central, « Evolutions récentes et perspectives de développement des filières coton et anacarde ». Il a axé sa présentation autour de trois points principaux. A savoir les changements structurels, les acquis et les résultats et les défis et les perspectives. Abordant le cas de l’anacarde, le conférencier s’est longuement appesanti sur la transformation de la production locale, solution aux difficultés que fait face la filière. Ce d’autant que, a-t-il dit, la Côte d’Ivoire demeure toujours le 1er producteur mondial avec une production de plus de 700 000 T/an (+20 % Production mondiale). «La Côte d’Ivoire est le premier exportateur mondial de noix brutes de cajou avec 614 784 tonnes en 2017 et deuxième produit agricole d’exportation en Côte d’Ivoire (+ 40% Offre mondiale) et génère un revenu de plus de 508 milliards Fcfa aux producteurs en 2017. Dont un rendement en hausse passant de 300 kg à 524 kg en 2018. Un prix minimum obligatoire en hausse, passant de 200 F/kg en 2013 à 500 F/kg en 2018 », a indiqué le Directeur général, ajoutant que l’on note nette augmentation de la capacité de transformation. « Mais cela reste toujours un défi », a-t-il insisté. Toutefois le conférencier a évoqué la fuite de noix de cajou vers les pays voisins, notamment vers le Ghana. A ce propos, Coulibaly Adama a déploré cette situation, tout en notant trois conséquences qui impactent l’économie nationale. D’abord, Bondoukou qui perd d’intention d’investissements, puis la fuite crée aussi une distorsion dans les statistiques internationales ne défaveur de la Côte d’ivoire au profit du Ghana et enfin, c’est la qualité qui profite au Ghana. Or, cette zone produit la meilleure qualité de cajou, dira-t-il. « Je ne pourrai jamais endiguer la fraude tant que le comportement de l’ivoirien n’a pas changé. Même cette fraude se passe aussi au Port », a affirmé le Dg du Conseil anacarde et du coton. Qui a révélé que Ghana a fait exempter des taxes. Ce qui justifierait peut-être la fuite ? Dans tous les cas, pour le conférencier, malgré tout, des mesures efficaces sont prises pour freiner le phénomène. Concernant la mévente de la production, le conférencier a jugé le terme « trop excessif ». Car, a-t-il dit, seulement 18000 tonnes de noix de cajou restent encore sur le terrain. 738000 Tonnes ayant été déjà commercialisées. « Les producteurs de cajou vivent dans les meilleures conditions. Mais le plus gros défi reste la transformation. La Côte d’Ivoire doit parvenir à transformer sa production », croit savoir le Docteur Adama Coulibaly qui annoncé de bonnes perspectives pour 2019. Au niveau de la filière coton, le conférencier a relevé quelques acquis, qui se résument entre autres à l’effectivité d’un système d’attribution de zones exclusives d’activité à chaque société cotonnière depuis la campagne 2017-2018, appelé le zoning, la mise en place de la mutualisation du processus de production, de multiplication et de distribution des semences coton aux producteurs, l’application d’un mécanisme transparent de fixation du prix au producteur adossé à un fonds de lissage et de soutien pour la gestion des risques liés au prix. Quant aux résultats, Docteur Adama Coulibaly a noté une hausse de la production de coton atteignant 413 205 tonnes sur 2017/2018 contre 360 000 en 2013-2014 et 220 000 en 2010-2011. Qui fait la Côte d’ivoire, le 4ème pays africain producteur. Non sans passer sous silence, un accroissement du rendement moyen au champ (1 263 kg/ha en 2017-2018 contre 955 kg/ha en 2016-2017 et 771 kg/ha en 2015-2016). En d’autres termes, la meilleure performance dans la sous région Ouest africaine. Ainsi qu’une hausse du niveau de prix au producteur de 250 à 265 F/kg (+15F/CFA et une augmentation du revenu du producteur évalué à 108 milliards de F cfa en 2017 contre 86 milliards en 2016 et 77 milliards en 2015. Poursuivant le conférencier a conclu sur une annonce forte : La Côte d’Ivoire est désignée, pour la première fois, pour abriter du 02 au 10 décembre 2018, la 77ème plénière du Comité Consultatif International du Coton (Cci/Icac) sur le thème: Défis du Coton, Solutions innovantes et durables. « Une première pour la Côte d’Ivoire » a souligné l’hôte du Gepci. Concernant les défis et les perspectives dans le secteur du coton, Adama Coulibaly a noté la constitution et l’opérationnalisation du fonds de lissage et de soutien du prix d’un montant optimal de 21 milliards de Fcfa et surtout la relance des industries de filature-tissage de la fibre et de trituration de la graine par des mesures d’appui à l’approvisionnement en matières premières. « L’industrialisation reste un défi à relever », a-t-il dit.
Moussa Kader Légende photo : Docteur Adama Coulibaly, Dg du Conseil du coton et de l’anacarde
More...
Transport sur le plan d’eau lagunaire d’Abidjan// Quand la concurrence fait l’affaire des usagers abidjanais
mardi, 23 octobre 2018 06:36 Written by ossey84Pas facile de se déplacer dans le District d’Abidjan. Une meilleure structuration du transport fluvio-lagunaire dans le District d’Abidjan, peut aider les abidjanais à se déplacer rapidement et à moindre coût.. Reportage
Ce mardi 16 octobre 2018, il est dix heures. Le soleil qui se lève progressivement vers le Zenith commence à de déployer ses rayons sur notre visage. Nous sommes sur le front lagunaire du Plateau, le centre des affaires d’Abidjan. Plus précisément sur ce que les abidjanais avaient coutume d’appeler la ‘ gare lagunaire sud de la Sotra’. Nous sommes en route pour Yopougon. Devant nous, la plate- forme où accostaient les embarcations du transporteur public, est endommagée depuis quelques mois, par les grosses vagues et l’érosion côtière. La plate-forme est en train de s’engloutir progressivement dans la lagune. Désormais, les bateaux bus de la Société de transport abidjanais(Sotra)n’accostent plus en ce point précis. Pour emprunter un bateau bus de la Sotra , il faut se rendre sur la gare en chantier d’un autre conçurent ; la Compagnie ivoirienne de transports lagunaires (Citrans). Qui se trouve à quelques mètres de l’ex- gare lagunaire de la Société de transport abidjanais. Qui sur le segment de transport fluvio-lagunaire, doit faire face à la concurrence engagée de front par deux autres concessionnaires qui exploitent depuis fin 2015, sur le plan d’eau lagunaire dans le District d’Abidjan : Citons La Citrans comme indiqué plus haut et la Société de transports lagunaires( Stl)( voir encadré). Sans oublier les exploitants de navires de fortune communément appelées pinasses. Une fois sur ce qui fait pour l’instant office de gare lagunaire, nous notons d’un côté, une longue file d’attente sous une bâche de couleurs vert et noir avec le logo du transporteur public et une autre file d’attente d’usager d’un des concurrents. En partance pour Yopougon, nous avons donc un choix à faire pour emprunter soit un des bateaux qui est à l’amarre pour arriver en moins de dix à Yopougon. soit prendre en cours un taxi- compteur. Ce qui qui nous reviendrait plus cher. Ou alors aller à l’une gare de taxi- intercommunaux pour débourser tout au plus au 600 Fcfa. Sans oublier les embouteillages consécutifs aux bouchons interminables aux heures de pointe. Juste à côté à gauche, est quasiment sorti de terre, une immense bâtisse imposante. Mais comment avec peu de moyens nous pouvons arriver à notre destination du jour ; le sous quartier ‘ Toit rouge’ de Yopougon ? Une fois devant l’agent Sotra de service, nous aurons davantage de précisions. In fine, nous optons pour un bateau bus dont le ticket nous revient soit à 200fcfa, la traversée simple soit à 300FCfa qui donne la possibilité de continuer le voyage sur d’autres lignes de la Sotra. Citons l’autobus 42 dont le terminus est au sous quartier Sideci. Le 47 qui termine à Sicogi et le 44 qui va jusqu’ à la « Cité verte ». A bord d’un des bateaux bus, nous avons le temps d’échanger avec notre voisine. K. Francine, fonctionnaire d’Etat en poste à la Direction de la Solde au Plateau. « Depuis bien longtemps, j’ai opté pour le bateau bus et ça me revient moins cher. Notamment ceux de la Sotra sont solides certes. Mais, ils ne sont pas réguliers comme les pinasses. De plus, le long rang dans lequel on doit patienter avant d’avoir accès à bord, décourage. », nous apprend notre voisine d’un jour qui habite le sous quartier Lokodjoro dans la commune d’Attecoubé. Une fois sur la terre ferme, nous nous rendrons compte de la présence d’un groupe de jeunes. Qui sont chargés de la surveillance d’un parking. Renseignement pris, il y en a aussi bien à Abobo-Doumé qu’à Blokauss( Cocody) : Ces parkings sont gérés par des jeunes qui gardent les véhicules des travailleurs qui empruntent les lignes de bateaux bus aussi bien de la Sotra que des deux autres concessionnaires se déplacer( Voir encadré) Ce contre rétribution.
Dans l’univers des pinasses d’Abidjan
Ce mercredi 17 octobre 2018, il est 6heures du matin. Nous sommes revenus sur nos pas dans la commune du Plateau. Précisément à la gare lagunaire non loin du Pont Felix Houphouët Boigny,( Pont Fhb). Il s’agit d’une gare de pinasses ; sorte d’embarcation de fortune faite de planches et équipée d’un moteur hors- bord. Les pinasses rallient la commune de Treichville à Abobo-Doumé, et Locodjro dans la commune d’Attécoubé. Elles sont très utilisées par des usagers abidjanais. Qui sans grand moyen, et pour gagner du temps et arriver à temps au boulot, semblent abonnés à ce mode de déplacement dont le ticket pour la traversée ne coûte que 150Fcfa. Au nombre des usagers que nous trouvons sur la gare, M. Poussy Marc, la trentaine bien sonnée est employé dans une entreprise de vente de ciment et fer à béton à Attécoubé. Il doit faire vite et arriver à temps à son service. Partagé entre soucis de faire des économies et assurer la pitance quotidienne, Poussy a décidé de prendre les pinasses pour se rendre au travail. Poussy explique : « La pinasse est moins chère parce que cela ne coûte que 150 francs la traversée et c’est plus rapide(…) » A titre d’illustration, le voyage entre Treichville et Abobo-Doumé ne dure que 20 minutes. Après avoir payé son ticket, notre interlocuteur fini par prendre place à bord de l’embarcation de fortune. Sur l’une rangées de bancs en bois, installées au milieu de l’embarcation, qui font office de sièges, il est solidement assis. Vroummmmmm , la pinasse commence à déchirer l’eau de lagune non sans nous jeter au visage une opaque fumé de son pot d’échappement. Direction, Attecoubé où elle devra décharger ses passagers et refaire le même parcours. Les pinasses, dans l’histoire des transports dans le District d’Abidjan ont un passé aussi vieux que la présence des bateaux bus de la Sotra sur la Lagune Ebrié. (Voir encadré). Il est dix heures, en sortant de la gare lagunaire, en compagnie de notre guide du jour, nous prenons quelques minutes pour prendre au goulot une bouteille d’eau fraiche. C’est alors que M. Koné, la soixantaine environ, s’invite dans nos échanges. Ses propos indiquent bien qu’il est un abonné aux pinasses. Il nous apprend : « A bord des pinasses, il n’y a ni classe affaires ni classe économique. Les usagers sont logés à la même enseigne. Le voyage s’apparente à une véritable aventure. Les pinasses sont de différentes tailles. Certaines sont assez grandes et peuvent embarquer jusqu’à 100 passagers voire plus aux heures de pointes. D’autres ont une capacité d’environ 70 places »
Malgré les risques, de milliers d’abidjanais empruntent les pinasses
Chaque jour que dieu fait, ce sont de milliers de personnes qui bravent le danger, pour traverser la Lagune Ebrié grâce à des pinasses. Certaines embarcations ne disposent pas de tableau de bord. D’autres ont cependant un tableau de bord artisanal, qui ne rassure pas les passagers. Pour nous en rendre compte, le jeudi 18 octobre 2018, nous avons mis le cap sur la gare lagunaire d’Abobo-Doumé. Ce jour-là, il est 7heures. Un beau monde au quai affecté aux pinassiers. Très rapidement nous payons notre ticket et nous nous mettons dans le rang rien que pour pouvoir échanger avec des usagers sur le confort et leur point de vue sur le risque encourue, en empruntant les fameuses pinasses. Zadi G. est technicien de surface dans une compagnie d’assurance de la place. Depuis une dizaine d’année, il dit emprunter les pinasses pour aller et revenir du travail. Pour cet habitué de ce moyen de locomotion, « la pinasse ne présente pas de danger particulier » et d’ajouter que : « Depuis plusieurs années, j’emprunte régulièrement la pinasse pour aller au travail. Il n’y a jamais eu d’incident. C’est rapide et moins cher. Au lieu d’aller passer tout mon temps à l’arrêt du bus, je prends la pinasse. Dans tous les cas, c’est dieu qui nous protège. Celui qui doit mourir par noyade, ne va jamais mourir par pendaison. Dieu est au contrôle » ajoute en nous exhibant sa bible. N’empêche que ce mode de transport, bien qu’utile, expose à de grands risques. Dans ces embarcations, quelques pneus usés servent de bouée de sauvetage. Dans d’autres, il y a 4 ou 5 bouées, pour une centaine de passagers. B. K., pilote de pinasse sur le trajet Koumassi-M’Pouto, soutient qu’une bouée peut servir en cas de danger, pour secourir au moins quatre personnes. « Dans une pinasse, il y a environ 10 bouées » dit-il. Quoiqu’il en soit, si une bouée peut aider 4 personnes en cas de danger, comme le prétend le pilote, 10 bouées ne pourront en cas de nécessité servir, que pour 40 personnes. Faut-il pour autant attendre qu’un drame se produise pour passer à la sensibilisation ou la répression ? Le ministère des Transports via la Direction générale des affaires maritimes et portuaires,( Dgam) qui a tiré des leçons des naufrages survenus en Tanzanie, au Sénégal et en République du Congo, a lancé la campagne dénommée : «Rentrée scolaire 2018-2019, zéro surcharge, zéro accident». La police maritime a été instruite pour mettre en œuvre le dispositif de contrôle en vue du respect strict des cosignes. «Nous allons redéployer des équipes qui vont contrôler les documents et les passagers qui montent à bord, pour voir si le nombre inscrit sur la police d’assurance est conforme au nombre de voyageurs à bord. Cela va se dérouler sur toute l’étendue de la Côte d’Ivoire», avait confié au site Acturoutes, le Directeur général des affaires maritimes et portuaires, le Colonel Tanoh Koffi Bertin. La campagne cible particulièrement les pinasses, bateaux artisanaux qui exercent dans une certaine anarchie sur l’étendue de la lagune Ebrié à Abidjan et sur des cours d’eau dans des localités périphériques. A l’occasion du lancement de ladite campagne de sensibilisation, M. Benjamin Soro, le directeur de cabinet de ministre des transports , a précisé qu’il s’agit de «mettre fin à des pratiques qui mettent en danger des vies humaines et de sensibiliser usagers et acteurs sur les effets néfastes du non- respect du nombre de passagers prescrit à bord des embarcations» Aussi, M. Benjamin Soro n’avait pas manqué j’aouter : «En réponse aux attentes de la population abidjanaise, l’Etat a jugé nécessaire d’introduire aux côtés de la Sotra deux nouvelles sociétés exploitant les bateaux-bus neufs et moderne. La nouvelle configuration ainsi créée a entrai né une densité de trafic lagunaire. Il est de plus en plus constaté dans le transport lagunaire des désagréments tels que les chavirements, les incendies et surtout la surcharge» La pratique de la surcharge n’est pas la seule faille dans l’activité de transport fluvio-lagunaire. Les engins sont souvent pilotés par des agents sans grande qualification. Se prononçant sur le dynamisme constaté sur le plan d’eau lagunaire, Lamine Coulibaly, un professionnel de communication estime que le gouvernement ivoirien devra profiter de l’occasion pour davantage professionnaliser le secteur. Car mieux structuré le transport fluvio-lagunaire permettra aux populations des communes environnantes telles que Songon, Bingerville et autres, de rallier facilement à la capitale économique, sans forcément passer par la voie terrestre. « Abidjan continue de grossir. Se loger et se déplacer deviennent de plus en plus difficile. Il faut exploiter de façon efficiente, le plan d’eau fluvio –lagunaire pour davantage faciliter et fluidifier la mobilité dans le District d’Abidjan avec des connexions entre le centre- ville et la périphérie » Environ 15 millions de passagers transitent annuellement par l’étendue lagunaire qui a pour avantage une fluidité du trafic et une interconnexion entre plusieurs communes du District d’Abidjan.
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : ( Bateau bus de la Sotra) Mieux structurer , le transport fluvio-lagunaire devrait davantage accroitre la mobilité dans le District d’Abidjan.
Encadré 1 :
Les acteurs en présence face à la concurrence
Avec la libéralisation de l’exploitation des bateaux bus sur le plan d’eau lagunaire abidjanais, deux opérateurs privés ont fait leur entrée en force dans le secteur depuis2016. Nous avons d’abord la Sotra qui exploite le plan d’eau depuis 1980, transporte annuellement plus de 13 millions de passagers sur trois lignes : La 501,502 et la 503. Une Malgré la concurrence, elle résiste aux vagues de la lagune Ebrié avec ses bateaux bus. Pour M. Meité Bouaké, son directeur général, « La Sotra n’ a pas peur de la concurrence sur le plan d’eau lagunaire et il y a de la place pour tout le monde. En 2018, nous attendons acquérir 20 bateaux-bus et nous n’entendons pas nous arrêter en si bon chemin » Au niveau du transport lagunaire, ce transporteur public, a décidé de renforcer son parc par l’acquisition de 20 bateaux-bus de nouvelle génération de 150 à 250 places. Aussi, en début d’année 2018, M. Meité Bouaké s’était engagé à développer les infrastructures d’exploitation lagunaire par l’amélioration de la déserte sur le plan d’eau lagunaire, la réhabilitation des quatre anciennes gares lagunaires et la construction de pontons améliorés. Rappelons qu’à fin 2013, la Sotra disposait de 12 bateaux-bus et la société entendait réhabiliter pour l’année 2014, 10 bateaux-bus en acheter dix autres. Quoiqu’on dise, avec l’arrivée des deux opérateurs privés, la concurrence c’est véritablement installée dans le secteur. Ensuite, la Société de transport lagunaire( Stl) qui est une filiale à 100 % du groupe Société nationale d’édition de documents administratifs et d’identification (Snedai). La Stl prévoit un investissement global de 45 milliards de F Cfa sur cinq ans et financé à la fois par des fonds propres et par le secteur bancaire. L’entreprise, qui compte déjà deux gares opérationnelles à Treichville et à Cocody Riviera et doit en ouvrir au Plateau et à Yopougon, dessert depuis le 1er avril 2017, le tronçon Plateau-Treichville-Riviera, soit une rotation de trente minutes assurée par une dizaine de bateaux. « Nous avons estimé qu’Abidjan bénéficie d’un plan d’eau extraordinaire et le plus beau d’Afrique. C’était anormal que les ivoiriens se bousculent qu’aux portières des taxis, des bus et des cars. Alors qu’en deux minutes du Plateau, vous êtes à Treichville. Les premiers mois, nous transportions 9 à 10 mille passagers mensuellement. Mais à ce jour nous sommes à 14 mille passagers par jours sur deux lignes. Dans les prochains mois, nous allons passer à huit lignes. Nous sommes passés de dix mille passagers par mois, à 200 mille passagers par mois. En l’espace de six mois, pour une expérience nouvelle, nous pensons que nous avons atteint plus de 1,5 million de passagers transportés » nous avait indiqué à Adama Bictogo, le Pdg de Snedai dont Stl est l’une des filiale. C’était en 2017 en Novembre 2017. Enfin, la Compagnie ivoirienne de transport maritime,( Citrans). Cette dernière depuis 12 octobre 2018, a enregistré l’arrivée dans sa flotille, de deux nouveaux bateaux. « Ces deux bateaux de type catamaran et de 240 places chacun, ont permis d’ouvrir une ou deux nouvelles lignes. Nous avons en option la ligne d’Azito et la ligne de Koumassi ou de Marcory pour couvrir autant que faire se peut le plan d’eau lagunaire actuel », indique le directeur des opérations du groupe, Koffi Ahibo. Transportant quotidiennement 8000 à 9000 personnes entre Yopougon-Plateau-Treichville, la compagnie compte passer à 12 000 clients avec ces deux nouveaux bateaux. Au dire de Koffi Ahibo( ancien cadre de la Sotra retraité), « le groupe table sur l’acquisition de 40 bateaux d’ici 2024. Et dans un premier temps, les villes comme Assinie, Dabou, Bingerville pourront être desservies » Enfin, Avec 200Fcfa comme on le dit à Abidjan, ça roule. Même si cela ne fait pas forcement l’affaire des pinassiers.
B. Mafoumgbé
Encadré 2 : De bonnes affaires dans le désordre et l’insécurité
Les chiffres officiels de la Direction générale des affaires maritimes et portuaires,( Dgamp) indiquent que 80 pinasses assurent le transport de personne sur la lagune Ebrié. Les heures de pointe,les exploitants vont de 5 heures 30 minutes à 9 heures, le matin et de 16 heures à 20 heures l’après-midi. La fréquence à ces heures est d’environ 5 minutes. En termes de rentabilité, les recettes journalières, oscillent entre 80.000 et 110.000 francs, en fonction de la taille de l’embarcation. De cette somme, il faut déduire, les frais de carburant, soit environ 50 litres par jour et le salaire des employés, qui sont 3 ou 4 par pinasse. Ledit salaire varie entre 2000 et 5000 francs par jour et par personne. Des chiffres qu’il faut revoir à la baisse avec l’arrivée des deux concessionnaires privés. Pour exercer l’activité sur le plan d’eau lagunaire, certaines pièces administratives sont requises. Ce sont l’assurance, la visite technique, l’autorisation de ligne et le permis de conduire du pilote. Ces pièces sont délivrées par la Direction des affaires administratives et portuaires, sauf l’assurance que l’on doit payer auprès des agences agréées. Mais, comme dans le secteur du transport routier, certains conducteurs de pinasses ne sont pas en règle et doivent souvent marchander avec la police maritime. Selon un opérateur qui a requis l’anonymat, une pinasse de grande capacité peut coûter 8 millions de francs Cfa, dont 3 millions de Fcfa pour l’achat du moteur hors - bord. « Il est fabriqué avec un bois spécial coûteux. Ceux de taille moyenne valent environ 3 millions, soit 1 million pour la coque et 2 millions pour le moteur » dit-il. Au quai 32 de Koumassi Akromiabla, ce sont près de 14 opérateurs qui font leurs affaires sur la lagune. Seules deux pinasses assurent la traversée chaque jour, en fonction d’une programmation. Cela permet à ceux qui travaillent de manœuvrer avec sérénité, sans avoir à faire face à la concurrence et éviter par la même occasion le désordre. Chacun des deux exploitants peut encaisser plus de 90000 francs la journée. « Les gens pensent que nous gagnons beaucoup d’argent, alors que chacun travaille une seule fois par semaine. Avec l’argent qu’on gagne, on doit payer le pilote à 5000 francs. Les 2 ou 3 employés qui travaillent avec le pilote, perçoivent chacun 2500 francs. Ensuite il y a le carburant, et l’huile. Après toutes ces dépenses, il ne nous reste plus grand-chose pour la semaine. C’est juste de la débrouillardise », précise notre interlocuteur qui n’est autre qu’ un pilote du secteur. La traversée entre Koumassi et Mpouto, dans la commune de Cocody, dure 5 à 7 minutes. Au quai 05 dans la commune de Koumassi, les pinasses font le trajet Koumassi-M’Badon, village situé dans la commune de Cocody. Comme au quai 32, seuls deux exploitants assurent le transport par jour. La traversée coûte 200 francs. La fréquence des départs est de 30 minutes. Comme dans d’autres quais, ce sont essentiellement les pneus usés, qui servent de bouée de sauvetage aux opérateurs du quai 05. Précisons que la présence des pinasses sur les eaux ivoiriennes remonte aux années 1920. Elles servaient à transporter les marchandises entre les côtes ivoiriennes et la puissance coloniale avec les bateaux traditionnels.
Bamba M.
Légende photo : ( photo pinasses ) Les pinasses malgré les risques soulagent beaucoup les abidjanais
Assistance et soins communautaires // Une Ong espagnole aux secours du monde rural
jeudi, 18 octobre 2018 22:45 Written by ossey84« Amor en accio por el Mundo ». C’est le nom d’une Organisation non gouvernementale( Ong) espagnole qui a décidé depuis quelques années, de porter assistance aux populations déshérités des villages africains, en leur apportant des soins médicaux et des consultations gratuites. C’est dans ce cadre qu’une délégation de médecins et infirmières membres de l’Ong ‘Amor en accio por el Mundo’ séjourne depuis quelques semaines en Côte d’Ivoire. Première étape de leur séjour, Koffikro. Village de la commune de Bingerville. Où l’équipe conduite par le Docteur Angeles Almela E. Présidente d’honneur et medico-pédiatre ont durant trois jours, consulté plus de 250 personnes gratuitement. « Sur place, nous avons fait des consultations, administré des antibiotiques et fait des tests de paludisme. Si les médicaments de paludisme ont été achetés sur place, nous sommes venus avec beaucoup de médicaments pour les populations que nous allons consulter » a dit docteur Angeles. Qui n’a pas caché la joie de son équipe qui a durant ce séjour décidé vivre au village. M. Angban Lucien, le président du conseil de développement de Koffikro, à son tour a salué cette initiative qui a été possible grâce à M. Keita Mamadou, qui n’est pas à son premier essai. « Nous voulons ici saluer cette Ong qui a, durant trois jours, initié des séances de consultation gratuite aux profits de nos parents d’une part, et est allée jusqu'à prendre en charge les cas graves qui ont été évacués sur Bingerville. C’est avec une fierté que nous recevons cette délégation qui a accepté de venir vivre avec nous au village à Koffikro, pour vivre nos réalités » a dit M.Angban Lucien. M. Keita Mamadou, qui est à l’origine de cette initiative ajoute : « J’assure avec fierté la présidence de la CJRCI, la Commission Jumelage Relations et Coopérations Internationales à la FENITOURCI, la Fédération Nationale de l’Industrie Touristique de Côte d’Ivoire, est chargée de rechercher et coordonner des projets de jumelage et de relation de coopération internationale. Dr Mariano Martin Loeches est le délégué pays Espagne, par qui se construit nombre important de nos projets en Espagne dans la Région de Valence. C’est dans ce cadre que nous nous sommes rendus en Espagne où nous avons pu signer un certain nombre de conventions entre des hôpitaux ivoiriens, des collectivités territoriales et des mairies en Espagne. C’était au mois de juillet 2018. Aujourd’hui, nous voulons l’amplifier de telle sorte que ça puisse aller de l’avant. Fait marquant, durant notre séjour, nous avons pu signer une convention entre l’Ong Ye- Moayet dont le président est Traoré Adam Kolia par ailleurs Président du Conseil région de l’Ifou et Amor en accio pour el Mundo » a dit M. Keita Mamadou, opérateur économique et directeur de l’Agence Avel Voyages et cadre territorial en France. Qui remercie la chefferie et les notables du village et surtout son ami et frère Angba Amon Lucien de travailler pour l’intérêt général des populations de Koffikro et d’avoir permis que cette opération s’y tienne. En outre, il a annoncé par la même occasion qu’après l’étape de Koffikro, l’Ong espagnole en question se rendra à Daoukro ,deuxième étape de son expédition, pour assister et soutenir médicalement les populations de plusieurs villages de la Région de l’Ifou. Arrivée en Côte d’Ivoire le 13 octobre 2018, C’est le 27 octobre 2018 que le séjour de cette Ong espagnole prend fin
Moussa Kader Légende photo : Un membre de l’Ong Amor en accio por el Mundo en pleine consultation
Projet grand Inga/Production énergétique en Rdc // Un accord d’exclusivité signé avec les groupements Chine Inga et Proinga
mercredi, 17 octobre 2018 10:34 Written by ossey84Sous le Haut Patronage de Sem Joseph KABILA KABANGE, Président de la République, Chef de l’État, l’Agence pour le Développement et la Promotion du Projet Grand Inga (« ADPI-RDC»), par son responsable, Monsieur Bruno KAPANDJI KALALA, Chargé de Mission du Chef de l’État, a signé un Accord de Développement Exclusif avec les groupements Chine Inga 3 et ProInga. En vertu de cet Accord, la République Démocratique du Congo entérine la constitution d’un consortium unique par les deux groupements, candidats à l’appel d’offres relatif au Projet Inga 3 et restés en lice. En effet, par décision du 12 juin 2017, ADPI-RDC avait invité les deux candidats à travailler sur une offre optimisée dans le cadre du regroupement de leurs consortiums, sur la base d’un projet réévalué de 4.800 MW à 11.000 MW. Selon un communiqué de presse dont nous avon eu copie, « À la suite des travaux communs, les groupements ont pu démontrer à la République Démocratique du Congo l’opportunité unique que représenterait le développement du Projet Inga 3 sur la base d’une puissance installée accrue à 11.000 MW, tenant compte tout particulièrement de : L’augmentation significative de la demande nationale, sous régionale et continentale depuis le lancement de l’appel d’offres en 2010. L’économie d’échelle que représente la construction des ouvrages de base pouvant par la suite soutenir l’augmentation graduelle de la capacité totale de Grand Inga offrant par la même occasion un des plus bas prix de l’électricité au monde » La cohérence avec l’enjeu de l’accélération de l’électrification du continent tel que la Banque Africaine de Développement entre autres institutions, en a fait un axe prioritaire de son action. L’opportunité d’offrir au marché africain, grâce au seul Projet Inga 3, une production additionnelle de 11.000 Mw d’énergie propre, renouvelable et disponible toute l’année dans un délai ambitieux apporte un complément indispensable aux nombreux projets d’énergie renouvelable en cours de développement. Ainsi, ajoute la note, « en contrepartie de l’exclusivité qui lui est désormais accordée en vertu de l’Accord de développement, les groupements s’engagent à financer des études d’exécution en réalisant des travaux d’actualisation des études disponibles pour tenir compte de la taille révisée du Projet, y compris les études environnementales et sociales tout comme les intentions d’achat d’électricité. À l’issue de ces études d’exécution, le consortium unique devra soumettre à la République Démocratique du Congo les contours définitifs du Projet de la centrale dont le coût est estimé à 14 milliards Usd en vue de son approbation par l’État » Ces éléments préciseront en outre les effets positifs sur la lutte contre le changement climatique notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la déforestation. Ils préciseront également les dispositions qui devront être prises en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations directement impactées tout comme, plus généralement, les emplois directs et indirects à escompter. Les parties devront ensuite sur cette base conclure les accords de concession et de financement correspondants. La République Démocratique du Congo est satisfaite d’avoir conduit le processus de sélection à cette nouvelle phase qui constitue une importante avancée, dont l’ampleur égale ses promesses pour son propre développement économique et social ainsi que celui de l’Afrique. La République Démocratique du Congo collaborera avec la République d’Afrique du Sud avec laquelle elle a conclu un Traité ad hoc concernant le Projet Grand Inga. Cette nouvelle phase ouvre par ailleurs une autre page pour l’appui et la participation des institutions financières de développement dont l’action a permis la crédibilisation du Projet Grand Inga et le lancement de sa première phase Inga 3. Le pays compte également multiplier les discussions bilatérales avec les potentiels pays acheteurs et réaffirme son alignement à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.« Le Gouvernement et le peuple congolais avec à sa tête le Président de la République, Joseph Kabila Kabangé, Chef de l’État, remercient leurs partenaires bilatéraux, notamment, africains et multilatéraux qui accompagnent la République Démocratique de Congo dans le processus irréversible de mise en œuvre du Projet Grand Inga » conclu le communiqué de presse dont nous avons eu copie.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Fin de campagne// Jean Marc Yacé cadidat du Pdci Rda reçoit l’onction de la chefferie d’Anono
vendredi, 12 octobre 2018 07:31 Written by ossey84Après 14 jours de campagne, la surprise a été très belle, une véritable cerise sur le gâteau. Mme Henriette Konan Bédié, l’épouse du Président du PDC I-RDA, est venue apporter sa bénédiction à Jean-Marc Yacé, lors de son dernier meeting de campagne qui s’est tenu le jeudi 11 octobre 2018, sur le terrain du village d’Anono. A travers sa présence à ce meeting, Mme Henriette Bédié a su mettre du baume au cœur des militants ayant répondu massivement présents et par la même occasion a confirmé le choix du parti pour Jean-Marc Yacé. Elle n’a pas été la seule à avoir rehaussé de sa présence l’envergure de ce meeting dont le but final est de restaurer au PDCI-RDA la gestion de la commune de Cocody, son bastion. Entre autres personnalités au rang des officiels, il y a eu l’ex Secrétaire d’Etat, Vice-président du PDCI-RDA, M. Emile Constant Bombet, le Vice-président du FPI, M. Issiaka Sangaré, Mme Massandjé Bany, le Délégué Communal du PDCI-RDA, Koutouan Jerôme, Ahémou Marie Jeanne, représentante de l’Honorable Yasmina Ouégnin, Djoman Armel, représentant des jeunes d’Anono, Mme Berte Koizan, sœur cadette de Mme Henriette Bédié, Nicolas Gnamien de l’Union des Soroïstes, Brou Chantal, Secrétaire de Section du PDCI, des représentants du MFA, de la Société Civile, et enfin les chefs traditionnels d’Akrou, de Jacqueville, d’Anono, Blokhauss, d’Akouédo, M’Badon, M’ Pouto, Djorogobité 1 et 2, Bessikoi, Bawakoi, etc… Toutes ces personnalités, non des moindres, ont été nommément remerciées par le candidat du PDCI-RDA à l’élection municipale de Cocody du 13 octobre, à travers ces mots : « Merci à vous tous, chères sœurs et chers frères d’être présents aujourd’hui à ce meeting de clôture de la campagne. J’ai voulu que cette campagne soit combative au niveau des idées et qu’elle soit respectueuse. C’est ce que mon équipe et moi-même, nous avons fait pendant ces 14 jours de campagne », a-t-il exprimé.Par ailleurs, Jean-Marc Yacé a su garder le plus important, en termes de programme pour la fin de cette campagne. Il a confié que la Mairie a une réserve foncière et que celle-ci sera utilisée pour construire des ha ; habitations à loyer modéré. « Dans d’autres pays, on les appelle des HLM. On va le faire ici, à Cocody. Les critères d’attributions de ces logements seront transparents et nous allons privilégier les plus vulnérables d’entre nous », a-t-il révélé avant de clore son propos.Notons la chefferie de la communauté Atchan, conduite par le doyen Abi Léon, a remis un livre blanc à Jean-Marc Yacé pour lui traduire toute l’importance du soutien que ces chefs lui apportent pour sa victoire au soir du 13 octobre 2018.l y a eu également la présence exceptionnelle de confrères de France 24, cet organe de presse internationale qui est venu s’imprégner des conditions dans lesquelles la campagne de liste du PDCI-RDA se tient. Ils ont été rassurés par l’ambiance bonne enfant empreinte de bon ton qui règnait au stade d’Anono. Encore une fois, avec sagesse et humilité de Jean-Marc Yacé, leur a fait savoir que la Mairie incarne exclusivement le développement et qu’il n’y a pas lieu d’user de violence et d’injure pour une question de campagne dont l’objectif est le développement qui ne peut se faire que dans la paix et la réconciliation de tous les fils de la commune sans distinction aucune.
Kader M.