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dimanche 5 mai 2024
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Interviews (71)

Interview// H.E Laila Rahhall (Fondatrice I AM AFRICA) // Aux jeunes africains : « Réveillons-nous, c’est l’âge d’or de notre continent… »

dimanche, 14 mai 2023 12:30 Written by

Vos impressions après l’édition 2023 de Afrifata qui vient de se tenir à Rabat au Maroc ?
Je suis très heureuse de vous recevoir au Maroc ; un pays de tolérance et d’amour. Le Maroc c’est le cœur de l’Afrique. Je suis très ravie d’être aux côtés de Madame Zaineb El Kadiri, la commissaire générale et fondatrice d’Afrifata. Qui est un festival qui regroupe tous les talents et tous les jeunes africains du secteur culturel et de la mode. Pour moi, Afrifata va au -delà d’un simple festival qui donne l’opportunité aux jeunes talents d’exister, de faire leur business et leur carrière. Si nous sommes là c’est pour construire « Mama Africa ». L’Afrique a besoin de nous. L’Afrique c’est la richesse et c’est aussi l’avenir et une mine d’or où sont enfouis des talents cachés. Des personnes viennent en Afrique et nous croyons qu’ils viennent nous aider. Il n’en est rien. Car, ils viennent prendre nos richesses. Il faudrait que les jeunes se réveiller. C’est l’âge d’or de notre continent. Réveillons - nous pour construire l’Afrique
Parlez- nous de votre concept « I Am Africa »
C’est une initiative personnelle. Nous sommes tous des africains. I’am Africa, est un concept qui invite à la construction de l’Afrique, du développement et de la valorisation de ses richesses. Pour y réussir, elle a besoin de tous ses fils que tu sois immigré ou non. Levons-nous pour manifester les talents que nous avons. L’Afrique a besoin de ses enfants qui sont au-delà des océans. Restons chez nous pour construire notre continent. C’est bien beau de rêver, c’est beau d’aller apprendre mais il faut savoir un jour revenir à la source.
Dites-nous comment c’est fait votre rencontre avec Zaineb El Kadiri et Mona Al Manssouri ?
Zaineb c’est une grande Dame très ouverte. Moi j’ai « I Am Africa » et elle a Afrifata. Elle aurait pu ne pas m’inviter. Mais elle m’a invité et j’ai été très touchée par son invitation à cette troisième édition de ce festival qui a été un franc succès. Mona Al Manssouri, c’est une grande Dame qui a son actif plus de trente ans dans le secteur de la mode. Je suis mariée à un émirati, basé à Dubai. Sur place, j’ai eu l’occasion de participer à ses défilés de mode. Elle aime la mode et elle s’y investi énormément. Nous sommes très honorées par sa présence. Elle a à travers la tribune d’Afrifata, su prodiguer beaucoup de conseils aux jeunes designers africains.
Un message aux jeunes africains ?
Jeunes africains, vous être les rayons. Mama Africa a besoin de vous. N’oubliez pas votre identité. Apprenez, étudier mais revenez contribuer à la construction de l’Afrique
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : H.E Laila Rahhall (Fondatrice I AM AFRICA)

Finances publiques//Croissance économique, gestion budgétaire.../ / Assahoré Konan Jacques : « La Côte d’Ivoire se positionne désormais parmi les pays les mieux notés d’Afrique »

jeudi, 09 mars 2023 09:39 Written by

 


La question de la dette publique est au cœur de cette interview accordée à Fraternité Matin par le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique.
La question de la dette est un sujet qui préoccupe les Ivoiriens qui s’inquiètent du niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire. Mais avant d’aller plus loin, pouvez-vous nous dire ce qu’est la dette publique ?

Je voudrais tout d’abord vous remercier pour l’initiative de cette interview qui m’offre l’heureuse opportunité d’apporter des éléments de clarification sur la question du recours à l’endettement public, sujet de débats passionnés tant dans les milieux politiques qu’au sein de la population en général.

Et vous avez tout à fait raison, avant d’aller plus loin, il est important que nous ayons la même compréhension de la notion de dette publique. Pour répondre de manière prosaïque à votre question et permettre à l’ensemble des lecteurs de nous suivre dans la suite des échanges, retenons que la dette publique désigne l’ensemble des sommes d’argent empruntées par un État et ses démembrements (collectivités territoriales, établissements publics nationaux, organismes de sécurité sociales, etc.) pour financer leur développement.

Pourquoi les États ont-ils recours à l’endettement ?

Le recours à l’endettement est un instrument de politique économique comme tout autre. La principale raison pour laquelle les États y ont recours est l’insuffisance de leurs ressources intérieures ou domestiques pour couvrir l’ensemble de leurs dépenses.

En effet, comme vous le savez, chaque année, l’État élabore un cadrage budgétaire qui prévoit l’ensemble des dépenses à effectuer au cours de l’année (salaires, construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes, etc.) et les ressources dont il dispose pour faire face à ces dépenses. Dans le meilleur des cas, les recettes intérieures d’un État, composées essentiellement des impôts, taxes et redevances devraient être à même de couvrir l’intégralité de ses dépenses.

Malheureusement, les ressources propres se révèlent en pratique toujours insuffisantes pour permettre à ces États de couvrir l’ensemble de leurs dépenses. Il se dégage donc un déficit qui est la différence entre le montant des dépenses que l’État est obligé d’assurer au cours de l’année et les ressources dont il dispose pour le faire.

La solution à laquelle ont donc recours tous les États, c’est d’aller emprunter sur les marchés financiers le montant du gap ou du déficit afin de pouvoir couvrir toutes les dépenses programmées. Vous comprenez donc que plus le montant du déficit est élevé, plus le montant à emprunter (donc la dette) sera élevé et vice versa.

J’insiste pour dire que cette situation n’est pas propre à notre pays. Aucun État au monde, encore moins nos États confrontées aux dépenses sociales pressantes et à la crise sécuritaire, n’arrive à couvrir ses dépenses (qui sont généralement incompressibles) avec ses ressources propres (qui sont toujours limitées). Le but de l’exercice est de faire en sorte que le déficit à combler soit le moins grand possible, afin d’avoir à emprunter moins.

A vous écouter, on a l’impression que notre pays n’a d’autres choix que de financer son déficit par la dette.

Vous posez là une préoccupation fondamentale. Comme je viens de l’indiquer, la dette est contractée pour financer le gap entre les dépenses et les ressources de l’État. Quand une telle situation se pose, nous avons trois solutions possibles : la première, qui paraît la plus simple, c’est de dire qu’il faut réduire les dépenses pour les aligner sur les ressources. A ceux qui sont tentés par cette solution, je voudrais les inviter aux arbitrages budgétaires pour voir combien il est difficile pour le ministre du Budget, de supprimer la construction d’une école, d’un hôpital ou la construction ou le bitumage d’une route.

Face au caractère prioritaire des dépenses de l’État, la deuxième solution, c’est d’accroître les ressources fiscales et non fiscales. Cette solution est la plus viable car elle a l’avantage d’augmenter les ressources de l’État sans créer la dette. De plus, le taux de pression fiscale d’environ 12% aujourd’hui est faible comparé à l’objectif de 20% que cherchent à atteindre nos États. Il y a donc de la marge. Mais combien sommes-nous aujourd’hui disposés à payer nos impôts ou à payer nos droits de douanes sans rechigner ou sans chercher à faire des arrangements ? Savons-nous que c’est en payant nos impôts que nous contribuerons à accroître les ressources propres de l’État et à réduire l’endettement ?

C’est donc à son corps défendant que l’État est obligé de se tourner vers l’endettement, sans bien sûr, renoncer aux deux autres solutions.

Parlant de stock de la dette, aujourd’hui en Côte d’Ivoire, d’aucuns pensent qu’il est excessif. Certains jugent alarmant le ratio du stock de la dette rapportée au PIB. Partagez-vous cette opinion ?

C’est une excellente question qui touche du doigt l’un des principaux points d’incompréhension dans les débats sur la problématique de la dette publique, celui des critères d’appréciation du niveau d’endettement d’un État.

L’erreur généralement commise par la plupart d’entre nous est d’estimer le niveau d’endettement acceptable ou non en nous fondant uniquement sur la valeur nominale de la dette publique, sans tenir compte d’autres critères d’appréciation et surtout de l’affectation de l’argent emprunté.

Il est vrai que le stock de notre dette publique à fin septembre 2022 s’établit, en valeur nominale, à 22 644,1 milliards de F Cfa (1). Mais ce chiffre ne suffit pas à dire que notre pays est surendetté. Il suffit de savoir que ce stock représente 51,8% du Pib et que la norme communautaire de l’Uemoa nous impose une norme de 70%. En d’autres termes, pour 100 francs de richesses produites dans le pays (Pib), nous ne devons pas affecter plus de 70 francs au remboursement de notre dette, les 30 francs restant devant servir à financer les dépenses sociales et l’investissement. Or, la Côte d’Ivoire affecte (je suis tenté de dire seulement) 51,8 francs de sa richesse au remboursement de sa dette. On ne peut donc dire, raisonnablement, que notre pays est surendetté.

Si vous estimez que la valeur nominale de la dette ne suffit pas à elle seule à analyser la dette publique, comment pouvez-vous rassurer autrement les Ivoiriens sur le niveau de notre endettement ?

Je voudrais rassurer les Ivoiriens : l’objectif de la gestion de la dette qui nous est confiée est d’établir une stratégie permettant de mobiliser les financements dont l’État a besoin pour son développement en recherchant les meilleurs coûts possibles. Nous le faisons en déployant plusieurs outils qui nous permettent de nous assurer que tous les voyants sont régulièrement au vert. L’un de ces outils, c’est ce qu’on appelle l’Analyse de la Viabilité de la Dette (AVD). Elle est un outil de gestion de la dette qui permet de déterminer le risque de surendettement, en tenant compte de la capacité du pays à s’endetter. Cette capacité d’endettement permet de fixer les seuils des indicateurs tels que la valeur actuelle de la dette extérieure/Pib, la valeur actuelle de la dette extérieure/exportations, le Service de la dette extérieure/exportations, la valeur actuelle de la dette totale/Pib.

L’AVD repose sur une méthodologie élaborée conjointement par le Fmi et la Banque mondiale. Il ressort des différentes AVD réalisées en 2022 que le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire reste modéré au cours des 20 prochaines années, aussi bien sur la dette publique extérieure que sur la dette publique totale, au regard de notre richesse (Pib). En d’autres termes, aujourd’hui, la soutenabilité de la dette publique ivoirienne est incontestable.

Mais au-delà de la présentation du cadre de gestion de la dette que je viens de faire qui peut ne pas parler directement à toutes les sensibilités, la comparaison avec le niveau d’endettement d’autres pays notamment industrialisés contribuera, je le crois, à rassurer davantage ou à relativiser le regard que les Ivoiriens portent sur le niveau d’endettement de leur pays.

Le Japon, qui est le troisième pays le plus riche au monde, détient le record du pays le plus endetté avec un ratio de 245% du PIB. Viennent ensuite d’autres pays développés tels que l’Italie (157%), les États-Unis, première puissance mondiale, (141%), la France (117%) et l’Allemagne (72%).

En Afrique, on peut citer l’Égypte qui a un ratio de 93%, l’Afrique du Sud (81%), l’Algérie (63%) contre 51,8% pour la Côte d’Ivoire. Et on pourrait multiplier les exemples à souhait.

Enfin pour conclure sur cette question, il me semble extrêmement important, quand on évoque la question de la dette, de marquer un arrêt sur l’affectation des ressources qu’on emprunte. Parce que l’emprunt est destiné à être remboursé, il doit être affecté à la réalisation d’investissements productifs, qui permettent de créer de la richesse. Nul n’est besoin, sur ce point de dire aux Ivoiriens que les ressources que la Côte d’Ivoire emprunte sont bien affectées quand on voit les travaux d’envergure qui sont réalisés sous le leadership du Président Alassane Ouattara, en termes de construction de routes, d’infrastructures sociales de base, d’alimentation de nos localités en eau potable, etc.

Cet avis est-il partagé par les agences de notation financière ?

Pour répondre à votre question qui est de savoir si mon avis sur le caractère non excessif de la dette est partagé par les agences de notation financière, je voudrais préciser que la réalité de la soutenabilité de la dette publique ivoirienne n’est heureusement pas l’opinion personnelle du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique ou la position du Trésor public sur le sujet. Il est le résultat de l’analyse de la viabilité de notre dette effectuée conjointement par le FMI, la Banque mondiale et nous-mêmes et corroboré par les institutions de notation financière.

En effet, l’analyse de la viabilité de notre dette, dont nous avons déjà parlé, réalisée avec le FMI et la Banque mondiale, aboutit à un niveau d’endettement, jugé modéré sur les 20 prochaines années. C’est également le constat qui découle de l’analyse des agences de notation financière régionales et internationales, en témoigne notre notation financière ou rating, en constante amélioration.

Ainsi, malgré le contexte de pandémie mondiale, la Côte d’Ivoire a été l’un des rares pays au monde à bénéficier du rehaussement de sa note par les agences internationales de notation.

En effet, le pays a obtenu une notation inaugurale auprès de Standard and Poor’s de «BB» en juillet 2021, tandis que Fitch Ratings rehaussait sa note de « B+ » à « BB- », soulignant entre autres la bonne gestion budgétaire et la vigueur de la croissance ivoirienne. Ces notes ont été confirmées et maintenues en 2022.

Ainsi, la Côte d’Ivoire est désormais fermement ancrée dans la catégorie « double B » et se positionne parmi les pays les mieux notés d’Afrique, aux côtés du Botswana, du Maroc et de l’Afrique du Sud.

En outre, l’Ocde a révisé la notation risque pays de la Côte d’Ivoire de 6 à 5 sur une échelle de 7, gratifiant ainsi la Côte d’Ivoire du niveau le plus élevé accordé à un pays d’Afrique de l’Ouest.

L’ensemble de ces notations traduit la confiance des investisseurs en la qualité de la signature de l’État de Côte d’Ivoire.

Je voudrais saisir l’opportunité de cette question pour saluer le rôle des agences de notation financière pour leur valeur ajoutée sur l’analyse du risque de solvabilité des États, des entreprises et des banques.

Les avantages de la notation financière sont multiples en ce sens qu’elle facilite l’émission de la dette par l’emprunteur noté et de fournir aussi un point de référence quant au type de risque que présente celui-ci et comble les asymétries d’information sur le marché financier, par la mise à disposition des parties en présence, d’une information exhaustive sur la capacité de l’emprunteur à rembourser ses créanciers.

Peut-on affirmer aujourd’hui que l’endettement a été profitable du point de vue socioéconomique ?

Je l’indiquais tantôt, l’endettement doit servir à réaliser des investissements productifs générateurs de valeur ajoutée au plan social et économique. Sous le leadership du Président Alassane Ouattara, plusieurs infrastructures ont été réalisées en Côte d’Ivoire, en partie, avec l’argent emprunté.

Dans le secteur de l’éducation, les chiffres sont éloquents. Ils témoignent de l’important travail réalisé par le gouvernement dans le secteur de l’éducation. Les capacités d’accueil ont connu une évolution remarquable. Le nombre de salles de classe (préscolaire et primaire) est passé de 64 645 en 2011 à 101 016 salles de classe en 2020. Pour l’année scolaire 2019-2020, le pays comptait 549 lycées et collèges contre 242 en 2011. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, grâce au programme de collèges de proximité, plus de 90% des élèves parcourent moins de 3 Km pour arriver à l’école dans les zones rurales.

Les investissements réalisés depuis 2011 ont permis de booster le Taux Brut de Scolarisation (TBS) qui était de 89,30% en 2011-2012. Il est passé à 100,5% en 2018-2019. Au niveau de la santé, le gouvernement ivoirien a fait de l’accès des populations aux soins de santé une priorité, en améliorant considérablement la qualité des infrastructures sur l’ensemble du territoire. Conséquence, les populations sont de plus en plus proches des centres de santé, avec 68 % qui vivent désormais à moins de 5 km d’un centre de santé, contre 44 % en 2012. En outre, les résultats obtenus par le secteur impactent positivement la vie des populations.

De 2012 à 2016, 300 Établissements sanitaires de premier contact ont été construits sur l’ensemble du territoire. Dans les pharmacies de santé publique, le taux de disponibilité des médicaments a atteint 90 % en 2017, contre 23% en 2011.

Par ailleurs, la construction/réhabilitation et rééquipement des hôpitaux et des centres de santé notamment 965 nouveaux Établissements sanitaires de premier contact (ESPC) entre 2016 et 2019 ont contribué à améliorer l’accès aux services de santé faisant passer le ratio ESPC-Population de 0,9 ESPC pour 10 000 habitants en 2017 à 1,2 ESPC pour 10 000 habitants en 2019.

De 2011 à 2019, ce sont 271 établissements sanitaires de premier contact qui ont été construits en plus de la réhabilitation de 317 autres. A cela s’ajoute la réhabilitation de 45 hôpitaux généraux et 11 centres hospitaliers régionaux. L’amélioration de l’accès aux services de santé s’est poursuivie par la construction du centre hospitalier universitaire (Chu) d’Angré, du Centre National d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara et de l’Institut de médecine nucléaire d’Abidjan.Dans le secteur de l’énergie et de l’électrification, le gouvernement a mis en service le barrage de Soubré en 2017, renforcé la centrale de la Ciprel et la centrale à cycle combiné d’Azito faisant passer la capacité énergétique de 1975 MW en 2015 à 2229 MW à fin 2020. Ces performances ont permis de faire passer le taux de couverture national en besoins énergétiques de 49,6% en 2015 à 79,6% à fin 2020 et le taux d’accès à l’électricité de 97,98% de la population contre 33,1% en 2011.

Dans le secteur routier, d’importants projets d’investissements structurants ont été menés à travers l’aménagement et le bitumage de plusieurs routes, sections et axes d’Abidjan et de l’intérieur du pays. A titre d’illustration, on peut citer, parmi tant d’autres, les axes Boundiali-Odienné (135km), Adzopé-Yakassé Attobrou (25km), Agboville-Rubino-Cechi (61km), Mankono-Tieningboué (56Km), Tiébissou-Didiévi-Bocanda (42km), le bitumage de l’axe Kani-Fadiadougou (24km), Odienné-Gbéléban (72km), l’axe fleuve Mano, la section Danané-frontière Guinée (48km), le prolongement de l’autoroute du nord, etc. faisant ainsi passer le linéaire total de routes revêtues de 6 700 km en 2015 à 7150 Km en 2019. Notons également la construction de 340 km de nouvelles routes et la mise en route du projet de route Bouna‐Doropo‐frontière Burkina‐Faso (91Km).

L’objectif de ce tour d’horizon sur les principales réalisations conduites sous le leadership du Président Alassane Ouattara, touchant le quotidien des populations, est de mettre en évidence le fait que le recours à l’endettement n’est pas en soi un risque pour le pays mais plutôt une opportunité de développement et de prospérité pour les États et leurs populations pourvu que ces ressources soient bien affectées comme c’est le cas sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara.

Avez-vous, pour terminer, nonobstant vos éclairages sur les notions de dette publique, de recours à l’endettement, de notation financière et d’impact concret des projets nationaux financés via les emprunts publics, un appel pour les personnes qui seraient toujours sceptiques ?

J’espère avoir contribué à faire évoluer le regard de nos concitoyens sur la dette publique, jusqu’ici perçue comme un risque à ne pas courir suscitant inquiétudes et méfiances au lieu d’y voir une perspective d’amener nos projets et rêves à la réalisation. Comme le dit un adage populaire de chez nous, « en matière de dette ou d’emprunt, il ne faut pas se focaliser sur le montant que vous avez dépensé mais sur ce que vous avez fait avec l’argent dépensé. »

A ceux qui demeureraient sceptiques, comme vous le dites, sur le principe du recours à l’endettement, je veux poser cette question simple : en définitive, qu’est-ce qui est plus inquiétant? Vivre dans un pays où la crainte de l’endettement excessif empêche toute vision de développement et maintient le pays dans le statu quo ou faire le choix et le pari de l’émergence et de l’industrialisation, grâce à un recours à l’endettement maîtrisé, pour un meilleur rayonnement national et un mieux-être des populations ?

réalisée par Amédée ASSI ( Source : www.fratmat.info)

Challenges// Entrepreneuriat ivoirien// M. Stéphane Eholié Pdg de Simat : « On ne peut pas être émergent, s'il n'y a pas un vivier fort de Pme locales qui croient en ce qu'elles font »

mardi, 21 juin 2022 11:56 Written by

De sa propre   expérience, en passant   les   conseils  et  astuces  pour  booster les  Pme,  pour   arriver  à   l’émergence   d’entrepreneurs nationaux   qui aiment le  goût  du risque, Stéphane  Eholie,  Président directeur général  de la  Société  ivoirienne  de manutention et   de transit( Simat),  à  cœur ouvert….  Pouvez-vous,  vous  présenter  à nos lecteurs  ?   Je  suis  Stéphane Eholié.  J'ai fait mes études scolaires et universitaires d'abord en Côte d'Ivoire et après j'ai fini à Paris, où j'ai eu un 3e cycle en finance des entreprises à Paris. Après cela,  j'ai travaillé dans un grand groupe en Europe. Et une autre qui a été pour moi une bonne école ;  Bolloré  d’où je suis  parti    en 1993.  De  93 jusqu'à maintenant,  j'ai crée des entreprises diverses. Et en 2001 je créé la Simat(Société, ivoirienne de manutention et de transit). De 2001 jusqu'à aujourd'hui, je suis toujours le Prédirent directeur général de cette entreprise qui emploie à peu près  700 personnes.
Quand et pourquoi avez -vous eu envie d'entreprendre ?
 J'ai toujours eu le goût du risque. Vous savez étant jeune,  j'ai toujours été , je ne vais pas dire un meneur d'hommes,  mais j'ai toujours mener des groupes, j'ai toujours voulu prendre mon destin en main. Ça toujours été difficile de me faire commander, parce que j'ai un caractère un peu trempé.Quand je suis rentré en Côte  d’Ivoire,  en 1993 et 1994, ce n'est pas une sinécure de créer une entreprise, ce n'est pas une sinécure d'être un manager. J'ai toujours voulu créer des entreprises et gérer des hommes et voulu voir ce que  être un entrepreneur , ce que c'est de créer une entreprise ou d'être un manager. Mais, je pense que le stress qu'il y a,  n'est pas négatif, mais tout à fait positif. Et qui permet de se remettre en question et j'ai l'habitude de  toujours dire que   aide-toi , le ciel t'aidera . Je ne vois pas qui va créer l'Afrique de demain, si ce n'est pas nous. Je pense qu'il y a matière à faire, des opportunités à créer. Il y a des secteurs d'activités qui demande tout ça. L'entrepreneuriat c'est un état d'esprit. J'ai toujours voulu créer et bâtir et j'ai créé et bâti ce que vous voyez aujourd'hui.Quelle sont les difficultés rencontrées lors de votre conversion de salarié à entrepreneur ?
Les premières difficultés sont déjà d'ordre pécuniaire ou financière. Pour créer il faut avoir un peu d'argent , il faut avoir la confiance des banques, la confiance des clients. C'était déjà ça les premières difficultés et puis après c'était les ressources humaines. Créer c'est avoir du personnel compétent, du personnel qui croient en vous. Au départ tout reposait sur moi seul, donc ce n'était pas évident et puis si c'était si simple tout le monde l'aurait fait.  La création d'une entreprise c'est d'abord le goût du risque.  Celui de ne pas se dire qu'à la première embuscade ou difficulté on ne va pas se décourager. La vie d'une entreprise c'est une remise en cause perpétuelle, c'est voir se projeter sur l'avenir. Comme j'ai l'habitude de le dire l'entrepreneuriat ivoirien doit être quelque chose s'agissant. Ce n'est pas une absurdité, mais je suis convaincu qu’il y a plusieurs personnes qui prennent leur destin en main, qui croient en ce qu'ils font , je vous assure qu'il y a beaucoup de choses qui seront faites. Ce que je voudrais ajouter qui est important, c'est de se lancer dans un domaine que vous maîtrisez pour exercer. Il ne faut pas exercer dans un domaine que vous ne maîtrisez pas. Donc, c'est un métier où je suis tombé dedans, que j'ai beaucoup apprécié , que j'aime et je maîtrise. Je me dis qu'il faut des logisticiens ivoiriens et africains qui permettent d'apporter un plus dans ce domaine.Votre entreprise la Simat , valorisée à des millions d'euros , est la première entreprise Africaine à être cotée en bourse Parisienne, que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
 Il faut qu'on soit clair, le marché français n'est pas mon marché originel, je suis parti là-bas parce que c'était en 2007 où la Côte d'Ivoire était en période de crise très forte. Où les risques étaient plus élevés. Où pour travailler, ce n'était pas du tout évident. Et en même temps j'ai bénéficié d'une opportunité historique, où le marché de Paris voulait s'ouvrir à l'extérieur et cherchait des entreprises comme les nôtres. Il y a avait   des entreprises chinoises et autres qui arrivaient.  J'étais en compétition avec des entreprises sénégalaises.   Heureusement pour moi, c'est moi qui ai été choisi. Mais, je dirai dans le terme d'aujourd'hui, ça m'a fait du buzz. Mais, ce n'est pas mon marché originel. Mais véritablement si on veut asseoir une entreprise pérenne, des objectifs de très longues durées, des objectifs prospectifs plus hautes, il est évident qu'il faut rentrer en bourse . Et je suis rentré en bourse à Paris, la deuxième étape c'était de rentrer en bourse en Côte d'Ivoire,  mais pour des problèmes endogènes et exogènes ça été remis en cause.  Surtout principalement à cause de la crise qu'on a vécu. Le futur pour des entrepreneurs comme moi,   c’est  de   pouvoir  aller   sur    des marchés et capter des capitaux et des ressources à longues durées il est inévitable qu'ils ne passent par la bourse. Je suis totalement convaincu de ça , c'est ma religion [...]
 L'essor d'un pays repose sur les petites et moyennes entreprises.  Encouragez-vous l'élite de la diaspora à entreprendre en Côte d'Ivoire ?Ça c'est clair aujourd'hui   en  Côte d'Ivoire,  on cherche à faire une croissance inclusive qui est tirée par le secteur privé. Regardez tous les pays émergents tels que la Corée , la Chine, le Brésil(…) dans tous ces pays la croissance est tirée par des Pme/Pmi locales. [...] L'Ivoirien doit s'approprier son pays.  L 'Ivoirien doit comprendre que c'est par lui-même que doit se faire la croissance, de la croissance durable. Comprendre qu'on ne peut pas être émergent, s'il n'y a pas un vivier fort de PME / PMI locales qui croient en ce qu'elles font . Des entrepreneurs qui investissent , qui embauchent, qui créent de la valeur ajoutée et  qui réinvestissent . C'est comme ça on rentre dans le cercle vertueux et cela permettra d'avoir un effet d'entraînement comme dans tous les domaines. Un effet d'entraînement c'est comme partout dans tout ce qu'on veut faire si ça marche , ça marche pour tout le monde. Je le dis toujours, j'invite la diaspora à rentrer. La Côte d'Ivoire est magnifique , comme partout il y a des problèmes.  La  Côte d'Ivoire a une particularité d'être un pays où il fait bon vivre , un pays où l'on a tout , toutes les commodités pour pouvoir vivre de manière décente , comme si nous étions aux Etats-Unis où nous étions en Europe. Et puis je le dis toujours à la diaspora c'est à la fin de la journée que tu sais qu'il y a de la tristesse, le manque du pays.   C'est ce qui fait que cette diaspora à cette capacité, cette envie de revenir d'investir l'argent qu'elle a gagné. Je suis convaincu qu'il y a beaucoup  de choses à faire surtout dans tous les domaines d'activités de la Côte d'Ivoire. Oui, je confirme on a besoin d'eux , on a besoin de la diaspora, on a besoin de PME , PMI locales. Oui , on a besoin de tirer nous-mêmes ce pays vers le haut. On a besoin d'une croissance inclusive gérer en grande partie par les ivoiriens.Quels conseils d'experts pourriez- vous partager avec la diaspora ?
 Le   fait de créer,  n'est pas une sinécure, ne vous dite pas que , si vous créez, ça va marcher tout de suite, non. Sinon, ce serait très simple, très facile et tout le monde va le faire.  Il faut avoir un projet, il faut avoir un métier,  il faut avoir cette envie. Un entrepreneur c'est un doux rêveur. Il faut se dire on rentre pour essayer de gagner et pour gagner. Il faut se donner les moyens de gagner. C'est sûr que tout le monde ne va pas gagner, c'est ça le jeu de la libre concurrence et de l'entreprise. Peut-être qu'on trébuche, mais on se relèvera. Si on a cette envie d’entreprendre, si on a ce goût du risque et l'on se dit que c'est par nous-mêmes qu'on va y arriver, je vous assure que beaucoup de choses se feront.  Je ne suis pas un expert.  Je  ne suis pas aussi un pionnier, mais je suis une personne qui croit en qu'elle fait. Mais, je dis aussi que je suis une personne qui aime l'amour dans son grand ''A'' et en tant que ressources humaines.   Je  suis un ivoirien, toujours qui croit en son pays et ce pays ne peut être tirer vers le haut que par les ivoiriens , que par nous-mêmes. L'expertise, tout le monde a une expertise , mais il faut vraiment identifier le métier le secteur d'activité dans lequel on vient. Le seul reproche que je fais toujours, c'est le fait que l'on dise qu'un secteur d'activité donné marche et tout le monde se jette là-dedans. Je dis non, ce n'est pas comme ça que ça marche. Si quelqu'un rentre dans un domaine, c'est parce qu'il a cette maîtrise, cette expertise. Donc que chacun exerce dans son domaine,  dans le secteur qu'il maîtrise .  En somme, ce que je peux vous dire,  est  que tous les experts qui sont capables de venir en Côte d'Ivoire et capables d'investir dans ce qu'ils font , ils sont les bienvenus. Je pense qu'il y a énormément de choses à faire parce que l'argent part là où , il y a un projet viable et bancable.

Interview réalisée par  Akwaba’n Work(  il y  quelques  années). Retranscrite  par    B.M. C  collaboration (  I Cisse)

Vœux 2022// Premier ministre Patrick Achi// Opération mains propres// « Les contrôles et audits seront amplifiés, leurs conclusions mises en œuvre »

vendredi, 07 janvier 2022 12:50 Written by

Le Président de la République, Alassane Ouattara, a présidé, le mercredi 5 janvier 2022, au Palais de la Présidence de la République, le premier Conseil des ministres de l’année 2022.

A l’entame du conseil, le Premier ministre Patrick Achi a présenté, au nom du gouvernement, les vœux de santé, de paix et de bonheur au Chef de l’Etat, à son épouse et à sa famille, et l’a assuré de la détermination de l’équipe gouvernementale à poursuivre les actions et les réformes pour l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens.

 


Excellence Monsieur le Président de la République,

C’est animée d’une joie sincère, que l’équipe gouvernementale que j’ai l’honneur de conduire, se rassemble ce matin autour de vous, à ce premier Conseil des Ministres de l’année consacré aux échanges de vœux traditionnels et où chacune et chacun de nous devra, chaque jour, se montrer digne de la confiance accordée. Permettez-moi ainsi, Excellence Monsieur le Président de la République, de vous adresser au nom du Gouvernement et en mon nom propre, nos vœux les meilleurs pour cette année 2022, des vœux de Santé, de Paix et de Bonheur pour vous, votre Epouse Madame la Première Dame Dominique Ouattara, ainsi que pour toute votre famille et tous vos proches. Que Dieu tout-puissant puisse continuer de vous accorder sa faveur et sa protection pour l’œuvre de développement économique que vous accomplissez à la tête de notre chère patrie, la Côte d’Ivoire. Excellence Monsieur le Président de la République, Après la perte douloureuse du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly en 2020, l’année qui vient de s’achever fut marquée par une autre soudaine et dure épreuve, pour vous-même comme pour nous tous, avec la perte du Premier Ministre Hamed Bakayoko, le 10 mars dernier. Je veux ici saluer la mémoire de nos frères, ces serviteurs talentueux de l’État et de la nation, engagés à vos côtés pour servir la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. Ils continuent chaque jour de guider nos pas, nous obligeant à nous dépasser, pour honorer leurs efforts.

Excellence Monsieur le Président de la République, Après la tenue d’élections législatives historiques, par leur inclusion, leur pluralisme et leur transparence, le 6 mars 2021, l’équipe Gouvernementale formée sous votre haute autorité a amorcé la mise en œuvre de la vision 2030 et de votre programme de société « La Côte d’Ivoire Solidaire », plébiscité par les Ivoiriens lors des dernières élections. En dépit de la conjoncture budgétaire difficile des deux dernières années, due principalement à la gestion de la pandémie, nous avons su maintenir les grands équilibres macroéconomiques et budgétaires. L’action du Gouvernement a été soutenue par des réformes ambitieuses et multisectorielles. Elles ont touché les infrastructures sociales essentielles, la santé, l’éducation et la formation, mais aussi le transport et l’urbanisme, le logement, le renforcement du dialogue avec le secteur privé, le développement des ressources animales et halieutiques et l’adoption en Conseil des Ministres du projet de loi portant création et organisation du pôle pénal économique et financier et des trois derniers projets de loi qui parachèvent la réforme du Code de la Famille. Elles n’ont pas oublié enfin l’avenir, avec la nouvelle politique forestière, l’innovation et l’économie numérique, la culture et les industries créatives, l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes.

Excellence Monsieur le Président de la République, Au cours de l’année écoulée, vos orientations éclairées et votre soutien constant ont également permis au Gouvernement de traverser des périodes exigeantes, en faisant face aux crises qui pouvaient se présenter et en y apportant, du mieux possible, des réponses adaptées et réactives. Je veux ici mentionner : - La gestion de la crise sanitaire, avec l’accélération constante de la vaccination qui permet à la Côte d’Ivoire de présenter aujourd’hui l’un des meilleurs taux de vaccination de la sous-région, un succès qu’il nous faut encore amplifier face aux menaces des nouveaux variants, tout en poursuivant le respect strict des gestes barrières ; La crise de l’électricité, qui a pu être surmontée en préservant un équilibre entre la desserte des ménages, des entreprises et de la demande extérieure ; tout en opérant le renforcement de nos capacités de production tant structurelles que d’urgence ; - L’eau potable, avec les efforts entrepris pour la desserte de plusieurs points critiques dans des sous-quartiers d’Abidjan et à l’intérieur du pays ; - L’assainissement, avec les efforts également entrepris pour prévenir les risques d’inondations et de glissements de terrain ; - La reprise attendue du dialogue politique ; - Enfin, les menaces terroristes face auxquelles nos forces de défense et de sécurité affichent une résistance remarquable, grâce à votre leadership et au renforcement constant de leurs moyens techniques et humains.

 


Excellence Monsieur le Président de la République, Au-delà des grands enjeux de notre Nation, permettez-moi au nom des membres du Gouvernement, de saluer votre leadership puissant et constant, sur les grands enjeux sous-régions et internationaux, contribuant au nouveau rayonnement africain et mondial de la Côte d’Ivoire. En guise d’illustration, je voudrais rappeler votre plaidoyer à l’occasion de la 20ème reconstitution des fonds de l’Association Internationale de Développement- IDA de la Banque Mondiale qui vient d’être bouclée sur un succès historique de 93 milliards de dollars US mais également votre apport inestimable aux solutions de crise dans certains pays frères de notre sous-région.

Excellence Monsieur le Président de la République, Lors de votre adresse à la Nation le 31 décembre, vous avez donné les principales orientations de l’action gouvernementale pour cette année 2022, autour de trois priorités majeures, directement issues de votre vision 2030 et du PND 2021-25 la développant : la transformation de notre économie d’abord, l’emploi de notre jeunesse ensuite, la bonne gouvernance de notre État comme de notre société enfin. Ainsi, en ce qui concerne la transformation de notre économie, il s’agira en 2022 d’accélérer tous les projets de réforme et de modernisation en cours. Au premier chef desquels ceux concernant la modernisation de notre agriculture, mais aussi le développement de nos infrastructures économiques structurantes, en vue de toujours améliorer la compétitivité de notre économie comme la qualité des services délivrés aux usagers. Nos efforts porteront également sur le développement des infrastructures industrielles, notamment les zones industrielles d’Abidjan et celles jouxtant les grandes villes de l’intérieur du pays, souvent dédiées aux secteurs de la transformation de nos matières premières, mais également les zones économiques spéciales et les zones économiques portuaires. Le développement de ces infrastructures industrielles, et des bassins d’emploi puissants qu’elles structureront durablement, s’intègre pleinement dans votre vision d’un développement régional toujours plus équilibré pour la Côte d’Ivoire, permettant de mieux structurer l’espace économique national comme l’aménagement du territoire, en promettant à chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien, une même qualité de vie, quel que soit l’endroit où il naît, grandit et choisit de bâtir son foyer et son destin. Pour soutenir la transformation de nos matières premières agricoles et minières au plus près des zones de production, nous veillerons à mettre en place un écosystème adapté et des systèmes publics d’amorçage du secteur privé, pour mieux favoriser une dynamique économique locale, créatrice d’emplois pour les jeunes comme pour les femmes.

A cet effet, le Gouvernement entreprendra des réformes aux plans institutionnel, financier et opérationnel en vue de promouvoir et soutenir les PME nationales, via le programme dit des « champions nationaux », ainsi que des chaines de valeurs entières, parmi la dizaine de secteurs stratégiques identifiés pour le renforcement de notre économie et de ses capacités exportatrices. Parallèlement, l’action du Gouvernement tendra à renforcer les bases structurelles des activités de production alimentaire, notamment le riz, le maïs, le soja, la banane plantain, les cultures maraichères, les produits d’élevage. L’objectif stratégique est clair : moderniser l’activité pour gagner en productivité, gagner en compétitivité, gagner en transformation locale, gagner en autosuffisance alimentaire nationale et enfin gagner à l’export ! Concernant votre deuxième priorité, l’emploi de notre jeunesse, elle sera au quotidien une préoccupation constante de ce gouvernement tant elle incarne la bataille la plus stratégique, la plus essentielle au regard de l’intensité de notre croissance démographique, du défi de l’inclusion de nos jeunes vers l’emploi et une vie décente, et donc in fine du caractère durable de notre stabilité nationale comme de notre prospérité commune. L’enjeu de la massification des emplois stables est indissociable de nos efforts pour le développement du secteur privé, et en particulier des Pme ivoiriennes.

A cet effet, nous renforcerons la synergie d’actions que nous menons aujourd’hui, entre le développement des formations techniques et professionnelles qualifiantes, l’école de la seconde chance, le service civique national et les mesures favorisant l’entreprenariat des jeunes. Par ailleurs, selon votre demande, le deuxième Programme Social du Gouvernement, prévu pour durer 3 ans jusqu’à fin 2024, sera déployé sur l’ensemble du territoire national, afin de poursuivre la réduction de la pauvreté, notamment à travers le financement des Activités Génératrices de Revenus au profit des communautés de personnes vulnérables, notamment dans le Nord du pays, agissant là comme un pilier complémentaire de lutte face à la menace terroriste, qui s’insère toujours plus facilement dans les zones fragiles.

Excellence Monsieur le Président de la République, Votre troisième priorité, la promotion de la Bonne Gouvernance et la Lutte contre la Corruption fut l’objet d’efforts soutenus de la part du Gouvernement au cours de l’année écoulée. Tous les ministres et moi-même avons bien noté la clarté et l’exigence de votre ambition et vos instructions pour amplifier en 2022 notre action dans ce domaine clé, où les attentes élevées de nos populations répondent légitimement à la hauteur des vôtres. L’exemplarité et la redevabilité seront plus que jamais au cœur de l’action administrative. Les contrôles et audits seront amplifiés, leurs conclusions mises en œuvre. La digitalisation de notre administration sera accélérée, pour faciliter et rendre plus efficients les services aux citoyens et accroitre les revenus de l’État. Nous veillerons à ce que la célérité, la rigueur et la discipline dans la gestion guident la mise en œuvre des programmes de travail au niveau de chaque département ministériel. La recherche d’une meilleure performance opérationnelle, en particulier en termes de capacité de taux d’engagement et de décaissement des crédits budgétaires fera l’objet de notre attention constante. Excellence Monsieur le Président de la République, Le Gouvernement a clairement compris le cap que vous avez bien voulu fixer lors de votre adresse à la Nation, pour une action administrative de qualité, en réponse aux attentes légitimes de nos concitoyens. C’est au nom de chacune et de chacun des Membres du Gouvernement ici présents, que je veux m’engager à ne ménager aucun effort en vue de mener avec dévouement, rigueur et efficacité ces actions stratégiques, pour la bonne marche en avant de notre Nation et la pleine réalisation de votre ambition.

Je veillerai particulièrement à la cohérence d’ensemble de l’action gouvernementale, tout en restant, constamment et humblement, à l’écoute de nos populations pour mieux anticiper leurs besoins, mieux comprendre leurs attentes, mieux expliquer le sens de notre action, mieux partager la prospérité nouvelle que nous bâtissons pour elles, sous votre leadership éclairé. Enfin, pour continuer à faire grandir notre climat de concorde civile, de paix et les avancées démocratiques que vous avez su construire, la cinquième phase du dialogue politique que nous avons lancée selon vos vœux, sera poursuivie. Excellence Monsieur le Président de la République, Je ne saurais terminer mon propos, sans vous traduire, à nouveau, les vœux et les prières de chacune et de chacun des membres du Gouvernement de notre République. Que l’Éternel dans son infinie miséricorde puisse, en 2022 comme depuis une décennie, vous assister, vous protéger, vous éclairer, vous inspirer pour qu’avec vous, la Côte d’Ivoire continue de grandir et les Ivoiriens, de mieux vivre.

Je vous remercie »

 

CACAO//Kouassi Edouard N’ Guessan (Ancien Dga Ccc et expert cacao)/ Mise en œuvre du Drd// « Il faut réduire la marge de manœuvre des industriels(…) »

vendredi, 15 octobre 2021 10:07 Written by

De la mise en œuvre du Différentiel de revenu décent (Drd)  dans la filière cacao, en passant par son impact sur le prix du  Kg aux producteurs au recensement  des planteurs de café-cacao,  M.Kouassi  Edouard N’ Guessan ,ancien Dga Ccc et expert  cacao,  décortique(…) Interview….
Le Différentiel de revenu décent (Drd) n’est pas une mauvaise idée. Toutefois, on a oublié que c’est le marché qui fait le prix. C’est la loi de l’offre et la demande. Une taxe fixée par nos Etats ne peut s’imposer au marché s'il n’y a pas de justification. Il aurait fallu lier le Drd à un effort sur la qualité de l’origine dans le cadre d’un cacao durable. Le marché l’aurait intégré plus facilement. On allait l’apprécier comme une prime qualité. Il y a déjà des primes qui sont liées aux programmes de certification et de durabilité privés.
Quelles sont les premières retombées de la mise en œuvre du Drd au niveau de la Côte d’ivoire ?
Pour le moment le Drd  n’a rien apporté de plus aux producteurs. Il a été mis en place pour maintenir a au moins 1000 Fcfa le prix aux producteurs. On se rend compte qu’il n’a pas encore atteint son objectif Son  impact  au niveau  du prix aux producteurs et  donc votre  commentaire  sur les  825 Fcfa servis aux  producteurs ; un prix  tenable ou  encore  un prix politique’ ?
Comme je l’ai dit plus haut, on ne perçoit pas son impact.  Le prix bord champ du cacao, fixé à 825 Fcfa est bas par rapport à  la campagne dernière. Quand on sait que les décotes sur le prix bord champ sont devenues systématiques on se rend compte que le revenu réel du producteur sera plus bas.  Les industriels  chocolatiers   joue t-il franc jeu? Mars  affiche  clairement  sa position. Ce qui  n'est pas le cas  des autres?
Qu’es ce que vous appelez, jouer franc jeu ?. Tous les industriels sont des commerçants et hommes d’affaires. Ce ne sont  pas des bons samaritains. Ils ne feront que ce qui les arrange. Ils se sont rendus compte que le Drd, de 400 dollars, la tonne donc environ 220Fcfa, le kg augmentait le prix des contrats de vente en côte d’ivoire et au Ghana. Ils ont privilégié les autres origines avant d’arriver sur les origines ivoire et Ghana. Ce qui a contribué a mettre la pression sur nos pays en ralentissant la commercialisation et en contribuant a la grogne des planteurs surtout en côte d’ivoire. Nos contrats étant plus chers que le marché beaucoup d’opérateurs, pour équilibrer leurs comptes sont obligés de spéculer et sous-payer les planteurs pour ne pas être à défaut.  .Des acteurs estiment qu’ il faut impliquer  d’autres pays africains  comme  le Cameroun  et le Nigeria. Que   répond l'expert que  vous êtes?  Peut-on, améliorer le Drd dans sa forme  actuelle?
L’objectif ultime, c’est que tous les pays producteurs adoptent le Drd. Cela aura pour effet, de s’imposer au marché. Si par contre, on a le Cameroun et le Nigéria on augmentera le volume de cacao sous Drd , on pourra alors réduire la marge de manœuvre des industriels.  Le   Conseil café cacao (Ccc)  affirme  que    l’application du Drd a généré 500 milliards Fcfa pour les producteurs en 2020/2021.  Ce montant aurait pu être plus?
Le Ccc est seul à faire ce calcul. Selon Reuters, les contrats étaient conclus à fin mai avec une décote de 150 livres à 200 livres par rapport au cours à Londres, alors qu'habituellement,  le cacao ivoirien bénéficiait d'une prime allant de 70 à 150 livres le Kg. Ce qui fait qu'en vendant avec une perte  de 220 à 450 livres , cela donne en moyenne218,6 Fcfa le Kg, on absorbe la prime sur le DRD de 400 dollars la tonne soit 220Fcfa, le Kg avec la décote globale. Au final , pour le moment , le Drd n'a aucun impact sur le revenu des producteurs.  Comment, peut-il avoir engrangé 500 milliards? Le Drd n'a pour le moment rien produit de plus que le marché.
Au Ghana on est au stade  de  l’achat du cacao par   paiement mobile  en tout  cas à partir  de cette campagne. Pourquoi pas  en  Côte  d’Ivoire , alors qu’on  a fait  un recensement qui  a permis de connaitre le nombre  de producteurs de café cacao, 993 031 producteurs ? Qu’est-ce  qui coince ?
C’est vrai que la Cocobod est en train d’expérimenter le paiement électronique. Leur avantage est qu'ils sont maitres des achats. Ils sont en contact direct avec les planteurs. Ils ont un répertoire fiable qui existe et en plus, ils payent directement le prix aux paysans. Quant au Ccc, il n’a pas fini le recensement contrairement à ce qu’il avance. Au demeurant, les informations que nous avons montrent que les données ne sont pas forcements fiables. Je conseille au Ccc de mettre en place, les cartes de paiement aux producteurs progressivement en demandant à ces derniers de venir s’inscrire dans les délégations ou ils vont installer des dispositifs pour recevoir les planteurs et leur délivrer les cartes électroniques pour les transactions. Je conseille également au Ccc de le faire de concert avec le système bancaire pour que les banques gèrent directement les transactions. Il faut surtout éviter de faire les transactions à partir des comptes du Ccc. Les transactions se feront   des exportateurs, acheteurs vers les coopératives et les producteurs à travers le système bancaire. Bien sûr, à  partir des terminaux de paiement. Le Ccc pourra alors prendre son temps pour affiner le recensement des producteurs et leurs vergers.  Que  faire pour  relancer la  caféiculture en Côte  d’Ivoire qui produit désormais moins  de  150 mille tonnes annuellement ?Votre commentaire  sur la présence de la Chine  sur le terrain  des pays   producteurs de cacao.
Un programme de relance caféière avait été mis en place en 2014. Il avait pour objectif, de porter la production de café à 200 000 tonnes en 2020. Le Ccc avec les difficultés de la commercialisation du café a abandonné le programme. La chine est  au  stade de l'expérimentation. Observons l’évolution de sa production et on avérera. J’ai connu la Malaisie un pays d’Asie grand producteur d’huile de palme  et d’hévéas se lancer dans le cacao. Il a atteint 120 000 tonnes et sa production a baissé pour être a moins de 5000 tonnes aujourd’hui. On peut aussi citer l’Indonésie, le plus grand producteur de cacao d’Asie. Sa production n’a jamais dépassé 600 000 tonnes pourtant tout le monde voyait ce pays dépasser plusieurs millions de tonnes avec ses rendements importants. Observons l’évolution de la production chinoise les années qui viennent.  Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.égende photo : M.Kouassi  Edouard N’ Guessan ,ancien Dga Ccc et expert  cacao (  In LE TEMPS  DU 12 OCTOBRE 2021)De la mise en œuvre du Différentiel de revenu décent (Drd)  dans la filière cacao, en passant par son impact sur le prix du  Kg aux producteurs au recensement  des planteurs de café-cacao,  M.Kouassi  Edouard N’ Guessan ,ancien Dga Ccc et expert  cacao,  décortique(…) Interview….
Le Différentiel de revenu décent (Drd) n’est pas une mauvaise idée. Toutefois, on a oublié que c’est le marché qui fait le prix. C’est la loi de l’offre et la demande. Une taxe fixée par nos Etats ne peut s’imposer au marché s'il n’y a pas de justification. Il aurait fallu lier le Drd à un effort sur la qualité de l’origine dans le cadre d’un cacao durable. Le marché l’aurait intégré plus facilement. On allait l’apprécier comme une prime qualité. Il y a déjà des primes qui sont liées aux programmes de certification et de durabilité privés.
Quelles sont les premières retombées de la mise en œuvre du Drd au niveau de la Côte d’ivoire ?
Pour le moment le Drd  n’a rien apporté de plus aux producteurs. Il a été mis en place pour maintenir a au moins 1000 Fcfa le prix aux producteurs. On se rend compte qu’il n’a pas encore atteint son objectif Son  impact  au niveau  du prix aux producteurs et  donc votre  commentaire  sur les  825 Fcfa servis aux  producteurs ; un prix  tenable ou  encore  un prix politique’ ?
Comme je l’ai dit plus haut, on ne perçoit pas son impact.  Le prix bord champ du cacao, fixé à 825 Fcfa est bas par rapport à  la campagne dernière. Quand on sait que les décotes sur le prix bord champ sont devenues systématiques on se rend compte que le revenu réel du producteur sera plus bas.  Les industriels  chocolatiers   joue t-il franc jeu? Mars  affiche  clairement  sa position. Ce qui  n'est pas le cas  des autres?
Qu’es ce que vous appelez, jouer franc jeu ?. Tous les industriels sont des commerçants et hommes d’affaires. Ce ne sont  pas des bons samaritains. Ils ne feront que ce qui les arrange. Ils se sont rendus compte que le Drd, de 400 dollars, la tonne donc environ 220Fcfa, le kg augmentait le prix des contrats de vente en côte d’ivoire et au Ghana. Ils ont privilégié les autres origines avant d’arriver sur les origines ivoire et Ghana. Ce qui a contribué a mettre la pression sur nos pays en ralentissant la commercialisation et en contribuant a la grogne des planteurs surtout en côte d’ivoire. Nos contrats étant plus chers que le marché beaucoup d’opérateurs, pour équilibrer leurs comptes sont obligés de spéculer et sous-payer les planteurs pour ne pas être à défaut.  .Des acteurs estiment qu’ il faut impliquer  d’autres pays africains  comme  le Cameroun  et le Nigeria. Que   répond l'expert que  vous êtes?  Peut-on, améliorer le Drd dans sa forme  actuelle?
L’objectif ultime, c’est que tous les pays producteurs adoptent le Drd. Cela aura pour effet, de s’imposer au marché. Si par contre, on a le Cameroun et le Nigéria on augmentera le volume de cacao sous Drd , on pourra alors réduire la marge de manœuvre des industriels.  Le   Conseil café cacao (Ccc)  affirme  que    l’application du Drd a généré 500 milliards Fcfa pour les producteurs en 2020/2021.  Ce montant aurait pu être plus?
Le Ccc est seul à faire ce calcul. Selon Reuters, les contrats étaient conclus à fin mai avec une décote de 150 livres à 200 livres par rapport au cours à Londres, alors qu'habituellement,  le cacao ivoirien bénéficiait d'une prime allant de 70 à 150 livres le Kg. Ce qui fait qu'en vendant avec une perte  de 220 à 450 livres , cela donne en moyenne218,6 Fcfa le Kg, on absorbe la prime sur le DRD de 400 dollars la tonne soit 220Fcfa, le Kg avec la décote globale. Au final , pour le moment , le Drd n'a aucun impact sur le revenu des producteurs.  Comment, peut-il avoir engrangé 500 milliards? Le Drd n'a pour le moment rien produit de plus que le marché.
Au Ghana on est au stade  de  l’achat du cacao par   paiement mobile  en tout  cas à partir  de cette campagne. Pourquoi pas  en  Côte  d’Ivoire , alors qu’on  a fait  un recensement qui  a permis de connaitre le nombre  de producteurs de café cacao, 993 031 producteurs ? Qu’est-ce  qui coince ?
C’est vrai que la Cocobod est en train d’expérimenter le paiement électronique. Leur avantage est qu'ils sont maitres des achats. Ils sont en contact direct avec les planteurs. Ils ont un répertoire fiable qui existe et en plus, ils payent directement le prix aux paysans. Quant au Ccc, il n’a pas fini le recensement contrairement à ce qu’il avance. Au demeurant, les informations que nous avons montrent que les données ne sont pas forcements fiables. Je conseille au Ccc de mettre en place, les cartes de paiement aux producteurs progressivement en demandant à ces derniers de venir s’inscrire dans les délégations ou ils vont installer des dispositifs pour recevoir les planteurs et leur délivrer les cartes électroniques pour les transactions. Je conseille également au Ccc de le faire de concert avec le système bancaire pour que les banques gèrent directement les transactions. Il faut surtout éviter de faire les transactions à partir des comptes du Ccc. Les transactions se feront   des exportateurs, acheteurs vers les coopératives et les producteurs à travers le système bancaire. Bien sûr, à  partir des terminaux de paiement. Le Ccc pourra alors prendre son temps pour affiner le recensement des producteurs et leurs vergers.  Que  faire pour  relancer la  caféiculture en Côte  d’Ivoire qui produit désormais moins  de  150 mille tonnes annuellement ?Votre commentaire  sur la présence de la Chine  sur le terrain  des pays   producteurs de cacao.
Un programme de relance caféière avait été mis en place en 2014. Il avait pour objectif, de porter la production de café à 200 000 tonnes en 2020. Le Ccc avec les difficultés de la commercialisation du café a abandonné le programme. La chine est  au  stade de l'expérimentation. Observons l’évolution de sa production et on avérera. J’ai connu la Malaisie un pays d’Asie grand producteur d’huile de palme  et d’hévéas se lancer dans le cacao. Il a atteint 120 000 tonnes et sa production a baissé pour être a moins de 5000 tonnes aujourd’hui. On peut aussi citer l’Indonésie, le plus grand producteur de cacao d’Asie. Sa production n’a jamais dépassé 600 000 tonnes pourtant tout le monde voyait ce pays dépasser plusieurs millions de tonnes avec ses rendements importants. Observons l’évolution de la production chinoise les années qui viennent.  Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.égende photo : M.Kouassi  Edouard N’ Guessan ,ancien Dga Ccc et expert  cacao (  In LE TEMPS  DU 12 OCTOBRE 2021)

Coton et Anacarde// Dr Adama Coulibaly,DG Cca// Approvisionnement en amandes // «(…) Je ne perçois pas l’intérêt que les européens aillent se fournir en amandes au Vietnam »

jeudi, 02 septembre 2021 20:23 Written by

Docteur Amada Coulibaly, directeur général du Conseil de régulation, de suivi et de développement des filières Coton et Anacarde (Cca) livre à CommodAfrica dans une interview sa perception de l'évolution des deux grandes filières agricoles, l'anacarde et le coton, des régions nord et centre de la Côte d'Ivoire.

Les filières coton et anacarde se sont considérablement développées ces dernières années, quel a été l’impact sur les régions Nord et centre du pays en termes de revenus des paysans, des infrastructures, de la réduction de la pauvreté ?

 

Dans centre et septentrional de la Côte d’Ivoire, les deux cultures de rapport sont le coton et l’anacarde. Le président de la République a voulu qu’il n’y ait pas de solution de discontinuité dans la création de richesse de la Côte d’Ivoire en particulier en zone rurale. C’est pourquoi, autant les filières café et cacao irriguent financièrement la partie sud autant les deux filières coton et anacarde irriguent financièrement les parties centre et nord. Ces deux cultures n’ont rien à voir l’une avec l’autre sauf qu’elles partagent la même région géographique. C’est véritablement, les principales sources de revenus des populations rurales dans ces régions. Le coton a rapporté 168 milliards de FCFA directement aux producteurs pour la campagne 2020/21.

 

Le prix du coton était particulièrement élevé l’année dernière !

 

Oui, il était de 300 fcfa le kilo. Le prix élevé a été fixé pour éviter de verser des filets sociaux. Il vaut mieux rémunérer même au-delà des efforts des populations que de leur donner des filets sociaux et donc encourager le travail.

 

Si vous prenez l’anacarde, ce sont 310 milliards de Fcfa qui ont été distribués directement aux producteurs au cours de cette campagne.

 

Entre la Côte d’Ivoire d’il y a dix ans et celle d’aujourd’hui, surtout les parties centre et nord, le changement est perceptible rien qu’au niveau de l’habitat. Et au delà de l’habitat, les populations ont un niveau de vie qui leur permettent d’accéder au téléviseur, aux antennes paraboliques, aux motos et même certains villages aux véhicules. C’est clair que cette politique a porté des fruits. Au niveau des infrastructures, 90% des villages sont électrifiés et l’accès à l’eau s’est considérablement amélioré.

 

Observe-t-on une concurrence entre ces deux cultures pour l’agriculteur ?

 

Ceux qui ont l’espace préfèrent avoir les deux. C’est au niveau de ceux qui ne disposent pas de suffisamment d’espace qu’il y a une compétition entre les deux spéculations. On ne peut pas nier qu’il y a une certaine concurrence mais elle était beaucoup plus vive il y a 4 à 5 ans que maintenant. Car le coton est aujourd’hui attractif et c’est une culture annuelle. S’ils veulent changer l’année prochaine, ils ont le choix.

 

Les choses se sont stabilisées. De plus, nous travaillons à ce qu’il n’y ait pas de nouvelles plantations de cajou. Les vielles plantations peuvent être redensifiées, rajeunies par toutes les techniques que nous développons aujourd’hui sur le terrain et qui permettent d’améliorer le rendement sans forcément créer de nouvelles parcelles. Pour ceux qui ont déjà une parcelle nous ne sommes pas pour l’expansion. Nous encourageons à recycler les vieux arbres.

 

Tout comme pour le coton vous misez sur la recherche variétale pour augmenter les rendements avec aussi en ligne de mire la déforestation ?

 

Sur la recherche variétale mais aussi agronomique. Nous avons aujourd’hui introduit de nouvelles techniques qui vont de la plantation avec des variétés améliorées à la régénération des veilles parcelles avec une mise aux normes. La vocation première des anacardes était lutter contre la désertification. On a pu basculer de l’écologie à l’économie. Les premières plantations qui ont été faites n’ont pas respecté les normes techniques que nous demandons aujourd’hui. Vous avez 300, 400 parfois 1000 arbres à l’hectare la où l’on recommande 100. Or une telle densification d’arbres ne produit pas ou très peu car tous les arbres partent en hauteur à la recherche du soleil.

 

Nous avons mis le cap sur 1000 kilos par hectare et nous sommes aujourd’hui autour de 500 à 600 pour l’anacarde. Pour le coton nous sommes au delà des 1000 kilos/ha à 1258 kilos pour la campagne qui vient de s’achever.

 

Comment se sont déroulées les exportations pour ces deux filières au niveau des disponibilités et du coût du transport durant cette année perturbée par la pandémie de la Covid-19 ?

Nous avons eu des difficultés avec des déficits en conteneurs, les conteneurs ayant été aspirés par la Chine et l’Asie. L’avantage avec la noix de cajou est que l’on peut exporter aussi en vrac. Finalement la combinaison de ces deux solutions, nous a permis de régler les expéditions pour la noix de cajou. Mais les coûts de fret ont augmenté, les prix de conteneurs ont été multipliés par quatre et la disponibilité a été le plus gros problème.
Au niveau de la noix de cajou, la transformation a progressé et les exportations des amandes ont été particulièrement dynamiques ces derniers mois. Est-ce conjoncturel, lié notamment à la pandémie de la Covid-19 et ses conséquences sur la disponibilité de bateau vous permettant de supplanter une partie l’offre en provenance du Vietnam ou est-ce une tendance de long terme ?

 

En 2 ans nous avons pratiquement doublé la transformation des noix de cajou passant de 57 000 tonnes en 2019 à 130 000 tonnes aujourd’hui.

 

Je pense que ce qui nous a manqué c’était un déficit de communication. De plus en plus d’acteurs pensent que la Côte d’Ivoire produit des amandes de cajou. Quand on parle Côte d’Ivoire on pense cacao. La noix de cajou était peu connue. Pendant longtemps dans le silence on a approvisionné les usines indiennes et vietnamiennes. Aujourd’hui, on a mis le cap sur la transformation et c’est un nouveau type de client que nous recherchons, ce qui nous amène à beaucoup plus communiquer. Donc je ne pense pas que cela soit conjoncturel mais que cela est un mouvement durable. A partir du moment où les Européens savent qu’on peut acheter des amandes de cajou en Côte d’Ivoire, je ne perçois pas l’intérêt qu’ils aillent se fournir au Vietnam.

 

Cela peut-être une question de prix, de coût ?
Peut-être. Maintenant si nos usines arrivent à être compétitives, ce à quoi nous travaillons tous les jours, nous allons au fur et à mesure effacer la différence de compétitivité entre le Vietnam et nous. Si nous ajoutons les coûts de transport, moins élevés, il y a des phénomènes de compensation. Je peux vous dire que beaucoup de distributeurs mais aussi de grandes chaînes comme Aldi, Lidl, sont en négociation directement avec les transformateurs ivoiriens. Nous avons aussi mis le cap sur la communication vers les Etats-Unis où je suis intervenu au Forum de l’AFI qui est l’association de l’industrie alimentaire avec son président Bobeur lors de l’atelier de démarrage de la certification des unités de transformation. Les Américains sont très intéressés. Notre défi est de aujourd’hui de pouvoir répondre à la demande. C’est le début d’un partenariat solide entre la Côte d’Ivoire et plus généralement l’Afrique de l’Ouest et l’Europe. L’année dernière c’était 103 000 tonnes aujourd’hui nous sommes à 130 000 tonnes et d’ici la fin de l’année nous allons conforter nos positions.

 

Si la transformation de l’anacarde porte ses fruits, il semble qu’en dépit du discours affiché, la transformation du coton n’avance guère voir pas du tout ?

Sauf que maintenant ce ne sont plus des discours politiques, les gens sont en train de passer à l’action. Nous avons eu en 2019 un atelier sur l’industrie textile et dans la foulée nous avons reçu la Chambre de commerce américaine de Hong Kong qui gère quasiment 40 marques de vêtement et qui est positionnée pour organiser l’industrie textile en Asie. Leur ambition est de délocaliser une partie de l’industrie textile en Afrique de l’Ouest. Pourquoi ? Pour la proximité et la diversité des origines car installer tout en Chine ou au Vietnam nous avons vu avec la pandémie que c’était difficile. Nous les avons reçus et ils ont été convaincus. Il reste pour nous une étape qui est celle de la mise en place de zones industrielles aménagées aux standards internationaux. Si la Côte d’Ivoire développe, comme nous le faisons pour l’anacarde, une zone industrielle textile dans les trois ans à venir on va avoir l’opportunité d’avoir des délocalisations
Source : www.commodafrica.com
Légende photo : Docteur Adama Coulibaly, Dg du Conseil coton et anacarde : « En 2 ans nous avons pratiquement doublé la transformation des noix de cajou »

 

 

 

 

 

Téléphonie// Regis Animan(Développeur freelance) //Passage de la numérotation à 10 chiffres// « Mes conseils aux consommateurs ivoiriens »

mardi, 19 janvier 2021 11:40 Written by

 M. Regis Animan, est un jeune   diplômé d’une grande École d’Ingénierie informatique française (Supinfo Lyon).  Dans  la perspective du passage  de la numérotation téléphonique à 10 chiffres en Côte d’Ivoire, il propose des  recettes qui pourraient bien aider les populations ivoiriennes 
 Depuis combien de temps faites-vous du développement ?
J’ai la chance d’évoluer dans ce domaine depuis maintenant une dizaine d’années. J’ai pu contribuer à des degrés divers à la conception et à la mise en œuvre de services innovants et réellement impactant dans des secteurs comme l’information en continue, la gestion de billetterie pour des évènements ou même la monétique. Sans oublier la téléphonie à mon humble niveau grâce au dernier projet qui a occupé mon temps ces dernières semaines.
Vous êtes bien l’auteur de l’application Contacts CI. Comment fonctionne-t-elle ?
Le fonctionnement de cette application se décline en 3 volets :
une première phase de découverte pendant laquelle l’application, après analyse de votre répertoire, va mettre en avant grâce à un code couleur les modifications qui seront nécessaires lors du passage au nouveau plan de numérotation. Pendant cette première phase, la fonction de mise à jour automatique du répertoire est volontairement désactivée. L’utilisateur peut explorer l’application et tester son comportement et sa capacité à attribuer correctement le bon préfixe en utilisant le clavier intelligent fourni. Tous les traitements étant effectués en local, il n’est pas nécessaire d’avoir une connexion internet. Et ce, dans le but de respecter la vie privée des utilisateurs. Ensuite, une deuxième phase de cohabitation et de correction, quelques jours avant la fin du mois de janvier. Durant cette phase, l’utilisateur pourra effectuer des mises à jour qui cohabiteront avec les numéros existants. En effet, nos répertoires étant utilisés par des services comme les messageries électroniques dans le but de nous connecter avec nos proches, une migration complète, remplaçant tous les numéros, pourrait causer des désagréments le temps que ces services prennent en compte le nouveau format. J’ai donc imaginé une solution transitoire qui fera cohabiter les 2 formats dans le répertoire de l’utilisateur. Tout cela dans le but d’assurer une transition très fluide, avec le moins de perturbations possible. Enfin, la 3e phase, le nettoyage du répertoire pour débarrasser celui-ci des numéros devenus inopérants. Cette phase s’exécutera à la fin de celle de cohabitation, lorsque suffisamment de proches auront mis à jour leur répertoire. L’action étant laissée à la discrétion de l’utilisateur.
Pourquoi avez-vous pris l’initiative de développer cette application ?
Cette  application  est née d’une volonté de répondre à un besoin, celui de faciliter la transition entre le plan de numérotation actuelle à 8 chiffres et le nouveau à 10 chiffres qui entrera en vigueur le 31 janvier 2021. Une autre raison réside aussi dans le fait pour moi de vouloir impacter positivement notre société. Ingénieur de formation et me sentant capable de relever le défi, je me le suis approprié personnellement  pour rendre service au plus grand nombre et ainsi montrer mon utilité à la communauté.
 
Avez-vous démarré ce projet avec un cahier des charges ?
 
Au moment de me lancer dans la conception et après des discussions avec quelques proches ayant manifesté ce besoin, j’ai identifié les objectifs suivants à remplir : Une interface simple et intuitive qui aide à comprendre comment les nouveaux préfixes sont ajoutez et s’y familiariser. Sans nécessiter d’explication longues ni des schémas complexes. Rassurer l’utilisateur en préservant ses données en local. D’où la sauvegarde locale avant toutes modification. Enfin rendre ce service disponible le plus largement possible. Ce qui explique le modèle économique choisi, la gratuité.
 
Combien de temps cela vous a-t-il pris pour concevoir cette application ?
 
La version pour la plateforme iOS a nécessité environ 10 jours entre l’idée et la distribution sur le magasin AppStore. En ce qui concerne la version Android, elle devrait être disponible dans une semaine environ. Notez aussi que plusieurs mises à jour suivront pour prendre en compte les nombreux retours qui me sont adressés depuis la mise en ligne.
 
Quel intérêt aviez-vous à la rendre gratuite ?
 
L’accessibilité est pour moi une qualité essentielle de cette application. Le changement qui arrive est une nécessité pour les opérateurs téléphoniques au vue des futurs nouveaux usages dont nous bénéficierons grâce à la 5G et les objets connectés par exemple. Pour moi cette nécessité ne devrait être conditionnée par un prix. Mon intérêt est donc de faciliter le plus possible la diffusion de ma solution, pour aider le plus grand et ainsi faire reconnaître mes capacités en tant que créateur de solutions innovantes et utiles.
 
Quels sont les risques qu’un internaute pourrait rencontrer en utilisant cette application ?
 
L’application a subi de nombreux tests de fiabilité avant d’être distribuée. De plus, certaines précautions comme la sauvegarde en local du répertoire et la possibilité de revenir en arrière permettent de se prémunir des erreurs. Je reste donc confiant quant à la qualité du service qui est rendu. Nous avons lu sur les réseaux sociaux, un communiqué alertant les internautes sur l’usage de ce type d’application.
Quel est votre point de vue sur le sujet ?
 
Les utilisateurs doivent pouvoir placer leur confiance dans les services qu’ils utilisent. Il est donc de notre responsabilité en tant que créateur de ces services de mettre tout en œuvre pour ne pas briser cette confiance et ainsi respecter l’utilisateur et ces données. Cela passe aussi par de l’éducation aux bonnes pratiques à avoir du côté de l’utilisateur. Comme toujours privilégier les circuits de distributions officiels (les AppStore, les fournisseurs et entité de confiance), faire attention aux alertes de sécurités et autres demandes d’autorisation d’accès aux données personnelles que la plupart des smartphones modernes affiche. Les autorités sont dans leur rôle en appelant à la vigilance. Nous aussi en tant que créateur, il nous revient de respecter les réglementations en vigueur et surtout les utilisateurs ainsi que leurs données personnelles.
 En tant que développeur Freelance, quelles sont vos attentes pour favoriser le développement du digital en Côte d’Ivoire?
 
Il nous revient de proposer des solutions digitales correspondant aux attentes du marché (local, Ivoirien, Africain et au-delà). Tout cela en respectant les réglementations en vigueur. Il revient donc au régulateur de proposer des règles qui pourront évoluer avec les besoins et les nouveaux usages tout en protégeant à la fois les utilisateurs, mais aussi les producteurs que nous sommes. Ma principale attente se situe donc dans l’application de règles juste et justement appliquée. Pour moi, une fois le jeu et les règles identifiés, on peut tous y prendre part et laisser la concurrence choisir les gagnants. Naturellement si la puissance publique souhaite accélérer la croissance du secteur en multipliant les promotions, les mesures d’accompagnements, des assouplissements ciblés voire un peu de discrimination positive  
Avec vos compétences, seriez-vous disposer à rejoindre une entreprise de la place, ou préfériez-vous le Freelance ?
 
Mon objectif est et sera toujours d’être utile en participant à des projets innovants et originaux. Si je peux le faire seul, je le ferai. Mais si intégrer une équipe au sein d’une entreprise me permet de faire beaucoup mieux et offrir un meilleur produit aux utilisateurs, le choix devient simple et évident.
 Bamba Mafoumgbé
 Légende photo : Rgis Animan : «  Mon objectif est  d’être utile en participant à des projets innovants et originaux »
Source :https.abcdudigital.com

Adjoumani Kobenan aux producteurs//Après la fixation du prix du Kg du cacao// Refusez de céder ou de brader vos produits à des acheteurs véreux »

dimanche, 04 octobre 2020 19:24 Written by

« Nous venons de vivre trois jours exceptionnels, trois jours d’intenses activités, trois jours qui nous ont permis de mesurer une fois de plus le dynamisme, la force et la vitalité d’une filière agricole, le Cacao. Une culture qui continue, après plusieurs décennies, de faire la fierté de notre beau pays, une culture qui continue de préserver jalousement sa place de locomotive de notre économie nationale, une culture qui offre enfin, de nouvelles et prometteuses perspectives pour tous les acteurs de sa chaine des valeurs.
Mesdames et Messieurs,Au moment où s’achèvent les présentes assises de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat, ce sont là quelques sentiments que nous voudrions partager. Nous voudrions, en cet instant solennel, exprimer à nouveau notre infinie gratitude au Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, dont la présence et les bonnes nouvelles qu’il a annoncées, relativement à la principale campagne qui vient de démarrer, ont donné un cachet spécial à la cérémonie d’ouverture et garanti le succès des présentes assises des JNCC. La bonne nouvelle annoncée par le Président de la République a en effet, gagné tout le pays et les retours que nous avons, indiquent que nos parents paysans, tous les producteurs, ainsi que tous les acteurs de la chaîne des valeurs du Cacao sont heureux.C’est pourquoi, en votre nom à tous, nous voudrions encore une fois lui réaffirmer la reconnaissance profonde de tous les acteurs de la grande famille de la filière Cacao. En prenant cette décision de fixer le prix bord champ du cacao à 1 000 F/Kg, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Ouattara confirme le contrat de confiance qu’il a signé avec le monde agricole et singulièrement avec les producteurs de cacao depuis sa prise de fonction à la tête du pays.Nous voudrions associer à ces remerciements, Monsieur le Premier Ministre, Ministre de la Défense et Chef du Gouvernement, Hamed Bakayoko, pour sa présence mais aussi pour la grand intérêt et le soutien qu’il a toujours manifestés à l’égard du monde agricole.Nous voudrions enfin saluer et remercier tous les Présidents d’Institutions, d’organisations internationales, tous les ambassadeurs et toutes les personnalités qui se sont associés à la réussite de cette 7è édition.Qu’il nous soit permis de faire une mention spéciale au Directeur Général de Ghana Cocoa Board, M. Joseph Boahen AIDOO et sa délégation. Leur présence à nos côtés constitue en effet, une autre preuve de la volonté de nos deux Etats de marcher désormais ensemble, afin de mieux adresser les problématiques liées au développement du secteur, dans l’intérêt bien compris de nos producteurs et de nos pays respectifs. A présent, nous aimerions nous tourner vers les dirigeants du Conseil Café-Cacao : M. le Président du Conseil d’Administration, le Ministre d’Etat Lambert Kouassi Konan et le Directeur Général M. Yves Koné à qui nous devons la parfaite organisation de ces assises. Monsieur le Président du Conseil d’Administration, Monsieur le Directeur Général, nous voudrions vous dire encore merci et félicitations pour votre professionnalisme. Tout a été préparé et exécuté avec une telle maitrise que, malgré le nombre important de participants et surtout de personnalités, vous n’aviez à aucun moment donné l’impression d’un quelconque débordement. Félicitations et bravo, bravo à vous et à toutes vos équipes.
Mesdames et Messieurs,Au terme de ces trois journées de célébration du Cacao et du Chocolat, nous voudrions nous réjouir de l’opportunité qui nous a été ainsi donnée d’échanger sur les enjeux liés à la préservation de l’environnement par le choix du thème : « tous engagés pour un cacao, Ami de la Forêt ». Nous voudrions nous féliciter de la présence nombreuse et active des participants, qui témoigne de l’intérêt et de la pertinence de cette célébration annuelle du cacao.Nous remercions les planteurs, pour avoir compris qu’il est dans leur intérêt et de celui de la Côte d’Ivoire de contribuer à redonner à notre pays son couvert forestier. Comptant sur leur dynamisme, nous savons que dans peu de temps, ils vont hisser la Côte d’Ivoire au rang des pays ayant un fort taux de couverture forestière.Nous saluons et remercions tous les intervenants, qui ont bien voulu accepter de venir nous instruire  et nous enrichir de leurs expériences respectives sur le sujet. Nous croyons pouvoir réaffirmer que ces célébrations ont été un succès ; car on a pu bénéficier de partages, de retours d’expérience et d’exposés que nous devons capitaliser par une action concrète, en vue de clarifier la notion de durabilité de la filière Cacao à travers la préservation de nos forêts.C’est pourquoi, nous voudrions nous réjouir des conclusions du panel qui a clairement montré les avantages en matière de reboisement, et d’adopter des modèles d’agroforesterie typiques à la Côte d’Ivoire. Ceci permettra à nos producteurs de diversifier leur revenu tout en créant des micro climats, qui pourraient atténuer les effets du changement climatique. Quant au panel sur la traçabilité, il aura permis aux participants de comprendre les enjeux de ce mécanisme qui à terme va assurer une part plus importante de marché à notre cacao.Nous voudrions en outre, nous réjouir de l’engagement de la filière Cacao à apporter sa part à l’édification de notre couverture forestière et salue la déclaration de Monsieur le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao de planter 60 millions d’arbres d’ici 2025, avec l’appui de la Recherche.Nous engageons par conséquent, le Conseil du Café-Cacao, en sa qualité d’organe en charge de la gestion et du développement de la filière cacao, à mettre en place un mécanisme de suivi de toutes les initiatives de la filière et à tout mettre en œuvre pour la réussite de ce projet structurant pour le couvert forestier de notre pays.Nous instruisons tous les services du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural à soutenir ce projet et nous invitons le Ministère des Eaux et Forêts à répondre favorablement aux sollicitations qui lui seront adressées dans ce sens.Pour être en phase avec le thème de cette année, nous appelons toutes les filières agricoles à emboîter le pas à la filière Cacao afin de montrer que tout le secteur agricole est engagé pour la renaissance de nos forêts. 

Mesdames et Messieurs,Chers parents producteurs,Lors de la cérémonie d’ouverture, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, nous a annoncé une excellente nouvelle qui nous a réjoui tous. Nous avons senti dans la salle une adhésion totale des producteurs à l’annonce solennelle qu’il a faite de porter le prix bord champ du Cacao à 1 000 Francs CFA. La porte-parole des lauréats, en votre nom à tous, a exprimé toute la satisfaction de la grande famille des producteurs de cacao au Président de la République. Vous n’avez pas non plus manqué de répondre favorablement à l’appel que nous vous avons lancé à cette occasion. Vous avez décidé de soutenir toutes les initiatives, actions et combats du Président Alassane Ouattara, votre bienfaiteur, votre ami, votre protecteur. Vous avez promis de le soutenir et d’être à ses côtés lors des joutes électorales à venir, afin qu’il puisse continuer à protéger vos intérêts et à porter haut le flambeau du producteur du cacao Ivoirien.C’est pourquoi, nous vous engageons à œuvrer dans vos localités respectives pour le triomphe de cette ambition noble et légitime.Mesdames et Messieurs, Le Président de la République, en fixant le prix bord champ du cacao à 1000 Francs le kilogramme, a fait sa part. Il nous revient à présent, de faire en sorte que ce prix soit effectivement appliqué par tous. Nous voudrions donc vous exhorter à refuser de céder ou de brader vos produits à des acheteurs véreux qui seraient tentés d’user de subterfuges pour se détourner des directives officielles. 
Chers parents paysans,Au moment même où le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, vous a annoncé la bonne nouvelle que vous attendiez, nous apprenions que des individus et groupements politiques, pour des intérêts qui leur sont propres, s’apprêteraient à créer du désordre dans le pays, bloquer les routes et instaurer le chaos. De toute évidence, ces agissements projetés mettent en danger les intérêts des planteurs qui s’apprêtent à écouler leurs productions sur Abidjan. Nous voudrions vous prier de ne pas les suivre et de demeurer sereins, parce que le Gouvernement va prendre toutes les dispositions utiles pour maintenir la paix, afin que vous puissiez vous rendre tranquillement à vos plantations pour faire sortir votre produit et les mettre à la disposition des acheteurs. Ne les écoutez pas ! Restez sourds à leurs appels. La paix et l’ordre seront maintenus.
Mesdames et Messieurs, Nous ne saurions clore notre propos, sans féliciter les lauréats primés cette année et les inviter à redoubler d’ardeur au travail, afin de poursuivre leur professionnalisation. Ils représentent les modèles de producteurs qui s’inscrivent dans la dynamique de la modernisation du secteur agricole ivoirien.C’est sur cette note d’hommage et au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, que nous déclarons close la septième édition des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat. Je vous remercie » Nb : Discours  de M. Kobenan  Adjoumani Innocent,  ministre de l’Agriculture et  du développement rural à  la   cérémonie de clôture de  la  7e Jncc à Yamoussoukro

Election présidentielle du31 Octobre 2020// Adjoumani met les producteurs en mission sur le terrain

jeudi, 01 octobre 2020 19:23 Written by

« Excellence Monsieur le Président de la République,
Grande est notre joie et forte est notre émotion, au moment où nous prenons la parole, en ce jour inaugural des festivités marquant la 7è édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat (JNCC).
Cette émotion s’explique par le fait que nous célébrons le cacao sur les terres natales de celui-là même qui, le premier, a cru au cacao Ivoirien et en a fait la locomotive de notre beau pays sur les rails du développement économique et social ; j’ai nommé le Président Félix Houphouët-Boigny, grand visionnaire, grand planteur, grand bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne.
Mesdames et Messieurs, notre émotion et notre fierté sont d’autant plus grandes que le plus illustre, l’héritier le plus digne du Président Félix Houphouët-Boigny, par ses œuvres et par ses réalisations gigantesques, en l’occurrence le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, nous fait l’insigne honneur de présider en personne les assises de la présente édition des JNCC.

Excellence Monsieur le Président,
Il y a juste une semaine, vous étiez présent à nos côtés à Anyama, pour poser la première pierre de la construction de deux unités industrielles destinées à la transformation de notre cacao.
Aujourd’hui encore, en dépit d’un agenda très chargé, vous avez accepté d’être une fois de plus aux côtés de nos braves paysans, ces dynamiques acteurs du secteur agricole pour les honorer, les féliciter et leur réitérer toute votre solidarité et votre soutien.
Merci Excellence, pour cette marque d’attention, de considération et d’affection.
Chers parents paysans, en notre qualité de ministre en charge du secteur agricole, nous pouvons rendre témoignage de la profondeur de l’amour que le Président Alassane Ouattara vous porte. Il est votre ami, votre avocat, votre protecteur et j’ajouterais même, votre parapluie.
En effet, depuis son accession à la magistrature suprême, la filière Cacao n’est plus agitée par des bruits et par des scandales. Le producteur peut dormir tranquille. Il n’est plus hanté par le stress à la veille de chaque campagne. Nous n’assistons plus à des scènes de désespoir où le paysan était amené à brûler le fruit de sa récolte, en signe de protestation contre des prix parfois dérisoires qu’on lui imposait.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Grâce aux réformes pertinentes que vous avez engagées, grâce aux nouveaux organes de régulation que vous avez mis en place, la filière Cacao fait l’objet d’une gestion plus rigoureuse et saine, et les paysans perçoivent un prix rémunérateur directement indexé sur les cours mondiaux du cacao.
En effet, dès votre prise de fonction, et dans un souci d’équité et de justice sociale, vous avez décidé, de reverser aux paysans 60% du prix CAF. Mais votre volonté d’améliorer sans cesse les conditions de vie et de travail des producteurs ne s’est pas arrêtée à cette règle de principe, puisque chaque fois que vous constatez que la conjoncture n’est pas favorable et que le prix du cacao connaît une tendance baissière sur le marché mondial, vous n’hésitez pas à consentir des sacrifices exceptionnels, pour accorder aux planteurs un prix d’achat au-delà des 60% du prix CAF. Car pour vous, Monsieur le Président, aucun sacrifice n’est de trop quand il s’agit de nos braves paysans qui sont là et qui ont soif de vous entendre.

Mesdames et Messieurs,
Les JNCC de cette année ont pour thème : « Tous engagés pour un cacao ami de la forêt ».
A une période où les questions environnementales et climatiques sont au centre des préoccupations de la planète toute entière, le choix de ce thème traduit, en réalité la volonté des acteurs de la filière Cacao de promouvoir une culture cacaoyère qui préserve notre patrimoine forestier. Une vision qui cadre parfaitement avec l’ambition du Gouvernement qui a lancé un programme visant à reconstituer 20% de notre couvert forestier, conformément aux directives du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara. Car, la filière Cacao veut rendre à la forêt ce qu’elle lui a généreusement donné depuis plusieurs décennies.

 

Excellence Monsieur le Président de la République,
A l’occasion de ces journées, nous voudrions remercier Monsieur le Ministre d’État, Lambert Kouassi Konan, Président du Conseil d’Administration du Conseil du Café-Cacao, le Directeur Général du Conseil Café Cacao, M. Yves Ibrahima Koné, pour le dynamisme qu’ils ont su insuffler à la filière Cacao, afin de la rendre performante et viable, malgré les conséquences de la COVID-19 qui, comme chacun le sait, a impacté tous les secteurs d’activités.
Fort heureusement, nous avons pu limiter les conséquences de cette pandémie avec les ventes anticipées qui nous ont permis d’écouler plus de 60% de notre production cacaoyère avant la survenue de la crise sanitaire.

Excellence Monsieur le Président,
Nous voudrions exprimer de façon particulière et solennelle, la reconnaissance du monde agricole et singulièrement des producteurs de cacao à votre illustre épouse, Madame la Première Dame Dominique Ouattara, pour le combat sans relâche qu’elle mène contre le travail des enfants. Un combat vital qu’elle mène avec beaucoup de succès et qui a permis d’épargner notre production de cacao de certaines sanctions d’un marché international de plus en plus exigeant.
Veuillez, Excellence Monsieur le Président, lui transmettre l’expression de notre infinie gratitude.

Mesdames et Messieurs,
A ce stade de notre propos, nous aimerions rendre un hommage appuyé à toutes les productrices et à tous les producteurs de cacao, qui œuvrent chaque jour, pour alimenter toute la filière en fèves de qualité et en grande quantité.


« Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs,
Nous voudrions, parmi toutes les personnes qui seront décorées, vous présenter deux récipiendaires particuliers. Ils sont de la même génération et qui ont fait des études supérieures dans le domaine des sciences de la terre.
En effet, l’un est agronome et l’autre géographe. Ils sont tous deux devenus des parlementaires et dans leur vie professionnelle, ils ont beaucoup travaillé dans le secteur agricole en général, et dans la filière cacao en particulier. On peut donc les assimiler à des jumeaux. Et c’est tout naturellement que vous et votre cher frère, le Président de la République sœur du Ghana, les avez placés à la tête des structures de régulation de la filière Cacao de nos deux pays.Excellence Monsieur le Président, nous proposons à votre décoration, l’Honorable Joseph Boahen Aidoo, Directeur Exécutif du Ghana Cocoa Board et Monsieur Yves Ibrahima Koné, Directeur Général du Conseil du Café-Cacao de Côte d’Ivoire, pour le travail formidable qu’ils accomplissent chaque jour à la tête de ces structures et pour l’obtention du Différentiel de Revenu Décent qui permet aujourd’hui d’octroyer 400 $ supplémentaire sur chaque tonne de fèves de cacao vendue ; ce qui permet d’améliorer considérablement le revenu des producteurs de cacao.Monsieur le Président de la République,
Avant de clore notre propos, nous aimerions au nom de la filière Cacao et en notre nom, vous exprimer toute notre gratitude, car votre présence à elle seule réhausse de façon particulière les présentes assises et leur assure un succès déjà éclatant.

Mesdames et Messieurs,
Chers parents paysans,
Nous nous tournons à présent vers vous. Le Président de la République, votre frère, votre avocat a fait beaucoup pour les producteurs de cacao que vous êtes. Nous avons rappelé tantôt les sacrifices qu’il a souvent consentis, pour l’amélioration de vos conditions de vie et de travail. En retour, vous avez envers lui un devoir de reconnaissance. Bientôt, le 31 octobre, vous serez appelés aux urnes pour choisir le futur Président de la République. Dieu merci, votre bienfaiteur est candidat à la demande générale des Ivoiriens épris de paix et désireux de voir leur pays aller de l’avant.
Chers parents producteurs, pouvez-vous, devant lui aujourd’hui, prendre solennellement l’engagement de vous mobiliser comme un seul homme derrière lui ?Acceptez-vous de voir le Président Alassane Ouattara continuer à défendre les producteurs que vous êtes ?Etes-vous prêts à l’accompagner dans cette nouvelle campagne présidentielle ?Alors, si c’est cela votre souhait, je vous prie de vous lever pour lui manifester votre soutien à travers des cris de joie. Maintenant que vous avez pris cet engagement solennel, je vous prie d’aller partout dans vos campements, dans vos villages, dans vos villes respectives, pour annoncer la bonne nouvelle de la candidature du Président Alassane Ouattara, le premier allié des planteurs de Côte d’Ivoire.Fasse Dieu que votre volonté de voir le Président Alassane Ouattara être reconduit au soir du 31 octobre 2020 s’accomplisse !
Je vous remercie de votre aimable attention »

 

Dr Diomandé Moussa F.( Gafa- pme) / L’après Covid-19 et tension politique en Ci// « L’impact de la crise politique sera pire que celui de la Covid-19 en Côte d`Ivoire

mercredi, 23 septembre 2020 23:19 Written by

De l’impact de la Covid- 19 sur les Pme, en passant par la gestion du Fonds Pme, à la tension socio-politique qui monte en Côte d’Ivoire, le Docteur Diomandé Moussa Elias Farakhan, le président du Groupement des acteurs , fédérations et assimilés aux Pme( Gafa-Pme) se prononce....

Monsieur le président, pouvez-vous nous présenter le Gafa -Pme ?

 

Merci pour l’occasion que vous nous donnez de parler des Pme et de l’économie ivoirienne. Le Groupement des acteurs , fédérations et assimilés des Pme( Gafa-Pme), regroupe l’essentiel des acteurs des Petites et moyennes entreprises de Côte d’Ivoire. Nous sommes organisés au niveau de toutes les filières. Parce que nous pensons que pour développer une politique qui crée de la valeur, pour les Pme, il faut être en filières. Pour avoir des Pme qui sont associées et non des Pme qui soient disparates dans ce qu’elles font.

 

En tant que président de ce groupement, peut-on évaluer l’impact de la crise sanitaire à la Covid- 19 ?

 

Des études ont été réalisées dans ce sens. Elles ont montré de façon qualitative ou quantitative, l’impact de la pandémie sur les Pme. Par rapport à la réalité ivoirienne, il faut faire beaucoup attention. Il y a deux éléments qu’il faut prendre en compte. L’économie ivoirienne dans sa structuration, est une économie de rente qui est basée sur le café, le cacao, le coton, l’anacarde, le caoutchouc et l’huile de palme. Je ne pense pas que la pandémie à la Covid- 19 ai agi réellement sur ces spéculations -là. Le Ministre ivoirien de l’économie et des finances a dit que ces produits sortent. A ce niveau, je pense que la pandémie n’ a pas eu tellement d’impact. Etant donné que ces produits ont continué à sortir et les ports ivoiriens ont continué à fonctionner. Ce qui est une excellente chose. Deuxième élément, vous avez des Pme qui sont pour la plupart des sous-traitants. Du fait de la prise d’un certain nombre de mesures. Citons : le couvre-feu, la fermeture des bars, des salles de cinéma( …) Sans oublier les mesures relatives au secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Face à un tel tableau, on peut dire que la pandémie a eu un impact réel sur les Pme. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que cette catégorie d’entreprises fonctionne en synergie. Vous avez par exemple quelqu’un qui a un hôtel mais qui travaille avec une autre structure qui lui fournit des assiettes, des draps etc. Donc quand la machine s’arrête, il y a des répercussions sur toutes les Pme.

 

Pour aider les Pme à redécoller, le gouvernement ivoirien avait annoncé un soutien à ces entreprises-là. Dans la pratique, comment cela se passe sur le terrain ?

Au départ, personne ne pouvait parier sur cette imprévisibilité. Il fallait trouver des solutions. Dans un premier temps, il fallait maintenir les emplois, l’outil de production surtout les petites et moyennes entreprises manufacturières(…), mais aussi et surtout penser à la relance. Quand vous avez une crise comme cette crise sanitaire qui touche au capital le plus précieux ; c’est-à-dire le capital humain, il faut voir dans quelle mesure, il faut sauvegarder les emplois, l’outil de production et relancer les activités. A la suite des échanges que nous avons eu avec le gouvernement, il a été adopté une série de mesures pour permettre à l’économie ivoirienne, dans son volet business,( services , manufactures…) de redécoller. Il s’agissait d’apporter une aide financière aux Pme. Ce à travers la mise en place d’un fonds dédié et d’un fonds de garantie. Ceci pour permettre aux Pme, selon certains critères bien précis de pouvoir faire face à la situation et d’amortir le choc consécutivement à la pandémie. Mais aussi et surtout de garder les emplois et faire tourner leurs outils de production. Un comité a été mis en place et un décret a été pris ( celui du 08 Avril 2020).Ce décret est venu expliquer comment le Fonds dédié aux Pme devrait être organisé. Par la suite, il y a eu arrêté pour rendre plus explicite ce qui devrait être fait.

 

Quel bilan peut-on faire ?

 

Le bilan est mitigé. Je dirais même qu’il n’est pas bon. En ce sens qu’il n’ y a pas plus de 100 Pme qui ont eu accès au dit fonds selon les informations que nous avons reçues. A titre de rappel, le ministre de l’Economie et des finances devant les sénateurs à Yamoussoukro, avait dit que moins de 70 Pme ont pu bénéficier de cette manne, sur de plus de 400 qui travaillent dans les secteurs formel et informel.

Le ministre de l’Economie et des finances évoque l’incapacité des Pme à remplir les critères ?

Il ne faut pas poser le problème en termes d’incapacité. Les Pme avant la crise avaient des difficultés. Citons entre autres, la problématique du marché en ce concerne la commande privée ou publique. Les Pme se plaignent toujours de n’avoir pas accès à plus de commandes. Ajoutée à cela, la problématique du financement. Il faut de l’argent pour travailler. Puisque les banques accompagnent très peu cette catégorie d’entreprises. Elles disent que les Pme n’ont pas de business Plan. (…) Vous avez également les problèmes de fiscalité donc de taxation des Produits.
Pourquoi le Mef dit alors que les Pme n’ont pas bénéficié de ces fonds parce qu’elles ne remplissent pas les critères ?
Pour les critères qui ont été élaborés, il nous est demandé de fournir une attestation de régularité fiscale sur l’exercice 2019, d’être à jour de nos cotisations à la Cnps. Mais aussi et surtout de fournir des bilans et autres. Nous disons que pour que les Pme n’aient de problèmes de bilan, de cotisation à la Cnps, il faut qu’elles aient un carnet de commandes bien fournis. Pour construire un paiement d’impôts ou de cotisation à la Cnps, il faut avoir un chiffre d’affaires, des marchés pour faire tourner la machine. C’est à partir de là que nous pouvons faire face aux charges en question.

En tant que président du Groupement des acteurs, des fédérations, assimilés aux Pme, quelles pistes de solutions proposez-vous au gouvernement ?

Il n’ y a pas de dialogue de sourd entre le gouvernement et nous. Nous discutons toujours avec les autorités. Il y a de cela quelques semaines, dans le cadre du comité de gestion qui a été mis en place, nous avons eu des échanges pour voir si nous pouvions nous fixer des objectifs allant dans le sens d’un relèvement du nombre bénéficiaires. Les critères, de régularité fiscale ou le paiement de la Cnps ne sont plus des critères éliminatoires. Tout le monde est éligible désormais. Nous demandons aux Pme, de déposer leurs dossiers. La Côte d’Ivoire doit se positionner. Aujourd’hui, nous devons nous battre sur un certain nombre d’activités. Les ivoiriens ont l’avantage d’être très bien formés et d’avoir une bonne connaissance des problématiques économiques. Ça ne suffit pas. Il faut aller plus loin. Nos amis du Nigeria sont partout et ils viennent prendre des marchés. C’est ça la réalité. Les marchés sont ouverts. Aujourd’hui avec ce fonds dédié au Pme, nous devons être capables de travailler non seulement localement mais aussi permettre à nos Pme de sortir. Pour y réussir, il y a tout un mécanisme à mettre en place. Le fonds ne devrait pas être une distribution Per capita, mais il devrait aider à résoudre des problèmes. Citons : l’export et l’assurance pour nos marchandises que faisons sortir. En Côte d’Ivoire, on soutient plus les entreprises étrangères que nos entreprises. Cela est dommageable pour notre économie. Si vous estimez que les Pme locales n’ont pas la compétence, aidez- les à monter en puissance.(…) avec des produits innovants.

Au niveau de l’espace Cédéao, est-ce que la liberté d’entreprendre qui est écrite dans les textes est- elle une réalité ?

Au niveau des textes, tout est claire. C’est-à-dire qu’au niveau de la Cédéao, on peut aller faire les affaires partout et conquérir des marchés. Mais la réalité, c’est que les autres sont organisés en Cartel. Ils protègent leurs marchés au vrai sens du terme. Pendant que chez nous ici, nous faisons la part belle aux autres. Cette façon de faire doit changer parce que les ivoiriens deviennent de plus en plus pauvres. Le chômage augmente de plus en plus. Il ne faut pas avoir de complexe à poser les vrais problèmes. Il nous faut à travers des regroupements comme le Gafa- Pme aller à la conquête des marchés.
Nous sommes à plus d’un mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Quelles sont les appréhensions des membres du Gafa- Pme ?

Nous avons de grosses appréhensions. Pour nous, la Covid-19 n’aura pas assez d’impact que la crise qui se profile à l’horizon. Si on ne fait pas attention, cette crise sera aussi dévastatrice pour les Pme. L’impact de la crise politique sera pire que celui de la Covid-19 en Côte d`Ivoire. Chaque fois que nous avons des élections, nous sommes obligés d’arrêter l’économie. Les écoles aussi(…). Il faut arrêter cette façon de fonctionner. Nous voulons dire aux politiciens que nous avons besoins de travailler.

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende photo : Docteur Diomandé Moussa Elias Farakhan (Président Gafa- Pme) : « Les ivoiriens deviennent de plus en plus pauvres »
( Source : In Le Temps du 23 Septembre 2020)

 

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