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EBONY 2024- Bamba Mafoumgbé EBONY presse numérique : « Merci à vous tous…»
Merci à Allah. Merci. C’est depuis l’extérieur du pays où je me trouvais en mission pour le compte de la commission de la Cédéao, que j’ai été convoqué à me rendre le samedi 12 avril 2024, à Yamoussoukro, à 19 heures, à la soirée des Ebony 2024.
J’ai donné le nom de ma fille Bamba Audrey Syntiche. C’est elle qui est allée en mon nom, réceptionner mon prix me consacrant EBONY 2024, dans la catégorie presse numérique.
Merci à Dieu, merci à Allah le Tout Puissant, qui rabaisse qui il veut, qui éprouve qui il veut, et relève qui il veut en son temps. Que sa volonté soit faite. Ma joie est grande et totale. Je rends grâce à Allah pour cette consécration.
Merci à ma famille nucléaire, à mon épouse, à mes enfants, à ces frères et amis sans noms pour leur soutien INESTIMABLE.
Merci à la communauté musulmane de la Mosquée Hadja Madina du Dokoui, à l’Imam Touré Dago et à mon grand frère Messamba Bamba, Dg des Cultes
Cadre de notre communauté, pour leurs prières.
Merci à Bamba Karim, Dg de l’Ips- Cnam pour le premier partenariat formel avec Afrikchallenges.info. A L’Office ivoirien des chargeurs, ( Oic) et à son Directeur général , Issouf Sidibé, au Conseil Coton et Anacarde et à son Dg Mamadou Berté, au Conseil Café cacao et à son Dg Yves Koné Brahima, au Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Ahoussi Arthur …. Au Général Abdoulaye Coulibaly, PCA AERIA ET AirCotedIvoire …. A la Confédération des entreprises de Cote d’Ivoire(Cgeci) et à son président Hamed Cisé, à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire(Cnf-Ci) et à son Directeur général, le préfet hors grade, Konaté Diakalidia, à la Direction générale des Impôts et à son Dg, Ouattara Abou Sié, A la Sodeci/CIE et à son Directeur général, Ahmadou Bakayoko, à l’Interprofession aquacole et à son président, Maurice Sawadogo et mon Mentor, l’ancien Premier ministre, Patrick Achi
Dieu est Dieu ….
Merci à tous pour le soutien, merci à ceux qui font confiance au site www.afrikchallenges.info. L’aventure continue. Amina
Il y a Dieu dedans
Bamba Mafoumgbé, Ebony presse numérique 2024
Football/ A l’occasion de la réception de Brest - L’Olympique de Marseille met à l’honneur « Sublime Côte d’Ivoire »
L’Olympique de Marseille célèbrera le 27 avril 2025 son partenariat avec « Sublime Côte d’Ivoire », le programme national de développement touristique du pays et partenaire premium du club depuis 2023. À cette occasion, les joueurs de l’OM arboreront un maillot spécial, floqué en hommage au pays de l’ancien Olympien Didier Drogba. Une délégation d’officiels ivoiriens honorera de sa présence cette rencontre.
De nombreuses animations, notamment en avant-match, viendront rythmer cette journée avec une visibilité accrue du partenariat liant le club à « Sublime Côte d’Ivoire ».
Tout au long de la semaine précédant le match, l’OM diffusera sur ses réseaux sociaux des contenus thématiques mettant en lumière ses liens avec la Côte d’Ivoire, ainsi que la richesse culturelle, gastronomique et footballistique du pays.
Ce partenariat s’est consolidé, un peu plus encore, en novembre dernier, à l’occasion du déplacement du Président de l’OM, Pablo Longoria, en Côte d’Ivoire. Accompagné de plusieurs dirigeants du club, il a notamment rencontré des acteurs politiques, économiques, culturels et sportifs dans les villes d’Abidjan et Yamoussoukro, et a participé à des réunions de travail avec M. Siandou Fofana, Ministre du Tourisme et des Loisirs.
Deuxième édition de Cap Green- L’Etat de Côte d’Ivoire et la Cgeci signent un partenariat stratégique
La Côte d’Ivoire a revu à la hausse ses ambitions de réduction de gaz à effet de serre en les faisant passer de 28 à 30%. Et pour cela, il faudra mettre en œuvre 27 mesures inconditionnelles dont la réalisation nécessite 13 mille milliards de Fcfa. Révélation de M. Assahore Konan Jacques, ministre de l’environnement et de la transition écologique. Dans cette perspective et en vue de redynamiser la mobilisation des ressources, le gouvernement entend nouer des partenariats stratégiques avec les différentes faîtières du secteur privé dans le cadre d’une transition écologique juste et équitable, en dehors du bureau national du marché carbone. Ce autour du thème « Le secteur privé, catalyseur des CDN (Contributions déterminées au niveau national) pour une Afrique résiliente : de l’ambition à l’impact ».
Le ministre ivoirien de l’environnement et de la transition écologique, l’a dit le 22 avril 2025, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de2ème édition du Forum CAP Green organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), en collaboration avec le cabinet Africa Energy Transition Services (AETS à la Maison du patronat Abidjan- Plateau.
Une cérémonie qui a été marquée par la signature d’une convention de partenariat entre l’Etat de Cote d’Ivoire et le secteur privé ivoirien via la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire
Dans cette perspective, le gouvernement entend nouer des partenariats stratégiques avec les différentes faîtières du secteur privé dans le cadre d’une transition écologique juste et équitable, en dehors du bureau national du marché carbone.
Bien avant la signature de l’acte officiel de ce mariage entre le secteur privé et l’Etat, le ministre Assahoré, a indiqué que changement climatique n’est plus une menace lointaine, il constitue un risque immédiat, tangible et structurel. Il bouleverse nos modèles agricoles, déstabilise les équilibres publics, met sous pression nos infrastructures et nos systèmes énergétiques. Il désorganise nos circuits d’approvisionnement. Il expose nos entreprises à une instabilité croissante liée à la raréfaction des ressources, la volatilité des prix et la perturbation des chaînes de valeurs et à des risques réglementaires
Selon lui, les pertes économiques liées au changement climatique se chiffrent aujourd’hui à des millions de dollars. S’agissant de la Côte d’Ivoire, le pays pourrait perdre 13% de PIB d’ici 2050 (selon le rapport de la Banque mondiale 2024), 1 million 630 personnes pourraient basculer dans la pauvreté et la Côte d’Ivoire ne pourrait accéder à la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure comme le souhaite le président Alassane Ouattara.
Il n’a pas manqué de saluer la mise en place de cet espace de dialogue, initié par la Cgeci, qui constitue une initiative d’envergure face à la crise climatique. « Dans ces conditions, le rôle du secteur privé apparaît crucial. Il doit être au cœur de la riposte, catalyseur de solution, accélérateur d’innovation, pilier du financement climatique et surtout acteur d’anticipation stratégique. La transformation de nos économies suppose un apport indéniable du secteur privé, notamment dans le cadre du projet CDN pour la 3ème génération », a indiqué le ministre Jacques Assahoré.
Pour sa part, au nom du président de la Cegci , Hamed Cissé empêché , était représenté par Eric Thiam Sabates, vice- président de la Cgeci. Ce dernier a exhorté l’Etat et le secteur privé à travailler en synergie, pour permettre à la Cote d’Ivoire, pour tenir ses engagements dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effets de Serre.
Bamba Mafoumgbé
Le feu sous la cendre - la Côte d’Ivoire sociale face au miroir de 2025
Un silence qui parle, une paix qui doute
La Côte d’Ivoire semble calme. Les rues sont pleines, les marchés vivent, les écoliers récitent. Et pourtant… le silence social qui précède les élections ressemble parfois à ce calme opaque d’avant-tempête.
Comme le relève Bloomfield Intelligence dans son rapport 2025, si les indicateurs macroéconomiques sont flatteurs, les lignes de fracture sociales, elles, restent profondes, voire explosives. En surface, la cohésion. En profondeur, la méfiance. Et à l’horizon, l’élection présidentielle d’octobre 2025, qui pourrait, une fois encore, faire vaciller le vernis de la paix retrouvée.
La jeunesse : une bombe à retardement ou une force à éveiller ?
Le paradoxe ivoirien est cruel : une jeunesse majoritaire, vibrante, connectée, créative — mais frustrée. Si elle fait les beaux jours du Zouglou, de l’entrepreneuriat et de l’innovation digitale, elle reste marginalisée des processus politiques classiques.
Le rapport pointe un enjeu majeur : la jeunesse est courtisée pour les foules, mais rarement considérée pour les idées.
Image : Le jeune ivoirien est un volcan qu’on invite à applaudir, mais à qui on interdit d’exploser.
Et dans un pays où les conflits passés ont souvent été alimentés par des frustrations générationnelles, ignorer encore cette jeunesse, c’est rejouer un disque rayé.
Les plaies ouvertes de la mémoire collective
Les élections de 2000, 2010, 2020 ont laissé des cicatrices. Certaines refermées. D’autres encore purulentes. Familles divisées. Exils prolongés. Injustices perçues ou vécues.
Le rapport souligne que les conflits latents — foncier, identité, justice transitionnelle — n’ont jamais vraiment été soldés. Or, un peuple qui avance sans avoir enterré ses morts avance les yeux fermés.
Sagesse : “Celui qui cache les blessures d’hier finira par marcher sur des tessons invisibles.”
L’enjeu électoral de 2025 : entre vigilance et maturité
L’élection de 2025 est perçue comme un moment charnière. Le rapport l’identifie clairement comme une zone de vulnérabilité :
- incertitude sur les candidatures majeures;
- méfiance persistante entre les grands blocs politiques;
- soupçons sur l’indépendance des organes électoraux;
- sentiment d’exclusion ou de confiscation de l’espace politique par certains acteurs.
Et pourtant, l’opinion nationale aspire à autre chose : une élection apaisée, sobre, digne. Une campagne sans insultes. Une victoire sans triomphalisme. Une défaite sans menaces.
Pour que le peuple redevienne acteur, et non victime
Le risque pays n’est pas qu’une donnée économique. Il est aussi social et émotionnel. La Côte d’Ivoire doit repenser la place du citoyen dans l’espace public.
Trop souvent, le peuple est réduit à un décor électoral. On le consulte sans l’écouter. On le manipule sans le convaincre. On le promet sans le respecter.
Image : Un peuple utilisé comme foule et ignoré comme voix finit par devenir foule sans voix.
Recommandations pour une démocratie sociale vivante
Éducation civique urgente :
- réconcilier l’électeur avec son bulletin, le militant avec sa dignité, le citoyen avec son pays.
Dialogue intergénérationnel :
- que les anciens écoutent la colère des jeunes, et que les jeunes comprennent la mémoire des anciens.
Campagne électorale codifiée :
- bannir les discours haineux, encadrer la propagande, imposer la vérité comme valeur cardinale.
Justice sociale visible :
- assurer une répartition équitable des fruits de la croissance pour désamorcer la bombe sociale silencieuse.
Au total, l’avenir ne se joue pas seulement dans les urnes, mais dans les cœurs.
Le rapport de Bloomfield n’a pas tort : la Côte d’Ivoire sociale est à la croisée des chemins. Soit elle capitalise sur les acquis du retour à la stabilité, soit elle banalise les signaux faibles qui ont jadis conduit au fracas.
> “Un peuple qu’on n’écoute pas devient une tempête qu’on ne contrôle plus.”
Faisons de 2025 non une répétition tragique, mais une renaissance civique. Qu’enfin, chaque citoyen se sente compté, respecté, écouté. C’est là que commence la vraie paix.
Par Norbert KOBENAN
Ebony Presse Numérique 2924- Bamba Mafoumgbé présente son prix au Dg de la Cnam
Le Confrère Bamba Mafoumgbé, journaliste afrikchallenges.info, Ebony presse numérique 2024, a été reçu le mercredi 23 Avril 2025, par M. Bamba Karim, Directeur général de la Caisse nationale assurance maladie, (Cnam). C’était au siège d’Institutions de prévoyance à Abidjan- Plateau. Le Dg Bamba Karim, au cours de cette audience très fraternelle et sobre, a félicité l’Ebony presse numérique, non seulement pour le prix remporté de haute lutte, pour son sérieux et la rigueur au travail mais aussi pour l’accompagnement et l’amplification des activités de la Cnam, en vue d’une plus grande adhésion des populations ivoiriennes à la Couverture maladie universelle(Cmu).
« Félicitation cher frère, tous nos encouragements dans la quête quotidienne de l’excellence. Vous avez notre soutien… », a dit le Dg Bamba Karim. En retour Bamba Mafoumgbé a dit merci au Dg qu’il est un modelé de résilience et de grand travailleur qui a su avec son staff, traduire en réalité concrète et palpable les hautes instructions du Président Alassane Ouattara, visant à faciliter à l’accès des couches défavorisées à un panier de soins de santé très varié. Ce à travers la Couverture maladie universelle(Cmu) dont le nombre d’enrôlés se chiffre à plus de 18 282730, soit environ 62% de la population à ce jour.
« Merci cher doyen, merci Dg pour votre soutien et encouragement. Grâce à votre détermination, la Cmu est devenue une réalité et la Cnam avance. Continuez et nous serons là pour vous accompagner dans votre mission »
Ayoko Mensah
Légende photo : M. Bamba Karim, le Directeur général de la Cnam félicite ici l’Ebony Presse Numérique Bamba Mafoumgbé
Les audiences de la Première Dame- Madame Dominique Ouattara reçoit Madame Renée Mendy, journaliste et formatrice en media training
Le mardi 22 avril 2025, la Première Dame, Madame Dominique Ouattara, a reçu en audience, à la Résidence Présidentielle, Madame Renée Mendy, journaliste, écrivaine et formatrice en media training, dans le cadre d’une visite amicale. Rapporte une note à la presse des services du cabinet de la Première Dame de Côte d’Ivoire.
Selon cette note, cette rencontre a permis aux deux femmes de renouer avec un lien ancien, forgé il y a plus de deux décennies. En 1998, alors que Madame Dominique Ouattara lançait les premières actions de la Fondation Children Of Africa, Madame Renée Mendy, alors journaliste, l’avait interviewée, fascinée par son engagement humanitaire en faveur des enfants. « C’est vraiment une visite tout à fait amicale puisque j’ai la chance de la connaître bien avant qu’elle ne soit Première Dame. Je la connais depuis 1998. Je la suivais déjà lorsqu’elle avait créé la Fondation Children Of Africa. En tant que journaliste, je l’avais interviewée parce que j’étais fascinée par le travail important qu’elle faisait sur le terrain avec les enfants de son pays », a confié Madame Mendy à l’issue de son audience.
Ces retrouvailles, empreintes de chaleur et de courtoisie, ont ravivé le souvenir d’années de dévouement au service des plus vulnérables.
Madame Renée Mendy possède une riche expérience dans les domaines des médias et de la communication. Diplômée en sociologie et politique des médias à Oxford Brookes University, elle est également titulaire d’un DESS en journalisme bilingue de la Sorbonne Nouvelle Paris III, ainsi que d’un certificat en Community Management (IMCI). Elle débute sa carrière journalistique en 1993 à France 3, avant de collaborer avec plusieurs médias parisiens. Pendant vingt-deux ans, elle occupera le poste de directrice adjointe de la rédaction du magazine Amina, tout en développant son expertise en communication stratégique de marques.
B. Mafoumgbé
Nouvelle gare routière internationale d’Adjamé- Certains déguerpis réclament le reste de leur dû
Débutés il y a quelques mois, les travaux du site de construction de la nouvelle gare routière internationale d’Adjamé jouxtant la forêt du banco, se poursuivent. Un petit tour sur les lieux achève aujourd’hui de convaincre que cette fois -ci c’est la bonne. Les transporteurs peuvent maintenant croire. Car par le passé, chaque fois, à part les allocutions, aucune action concrète n’a été posée. Et à maintes reprises, ils avaient exprimé leur inquiétude. Aujourd’hui cependant, la réalité est là. Les machines sont sur le site et les travaux s’effectuent normalement.
A la satisfaction de quelques acteurs du transport et des riverains. « (...) Nous ne cesserons jamais de dire merci au Président de la République S.E.M. Alassane Ouattara de nous avoir offert ce site. Vraiment, il n’y a pas de gares routières internationales dignes de ce nom à Abidjan. Mais avec ce que nous voyons là, c’est du sérieux et bientôt nous aurons une gare digne de ce nom. Sa position stratégique est d’ailleurs très importante, car jouxtant la forêt cantonnière du banco, les axes routiers d’Abobo –Anyama et de Yopougon débouchent sur elle », note Drissa Berté, un transporteur d’Adjamé. Idem pour Bamba Kassim qui fait le transport inter Etats. Pour lui, cette gare routière internationale vient abréger la question des embouteillages. Les populations riveraines, elles non plus ne cachent pas leur joie de voir finir les travaux. Cependant à côté d’eux, les déguerpis. Ils ne sont pas tous contents.
Dans la mesure où, sous le sceau de l’anonymat, certains soutiennent qu’ils ne sont pas encore en possession de la totalité de leur dû. Sur ce point, ils disent ceci : « (...) Nous disons infiniment merci au père de la Nation pour l’octroi de ce site aux transporteurs. Cependant, jusqu’à présent, nous n’avons pas encore perçu la totalité de nos dus. C’est vrai qu’une partie a été payée, mais pas encore la totalité. Nous souhaitons vraiment l’implication de autorités, afin que quelque chose soit faite dans un bref délai », note –t-il. Dans la même veine que lui, un autre déguerpi tient de pareils propos et fait un plaidoyer fort aux autorités sur Le même sujet ». Comme un dénominateur commun, ils ont tous le regard tourné vers le Président de la République S. E. M. Alassane Ouattara.
Koné De Sayara
Légende : Une vue du site de construction de la nouvelle gare routière internationale d’Adjame
Transport / Cellule féminine Cscrao – La présidente Koné Madouce donne un aperçu de ses activités
C’est en avril 2024 que le bureau exécutif de la cellule féminine de la Confédération des syndicats des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest (Cscrao) a été installé à la Représentation de la CEDEAO, Cocody Corniche. Un an après, sa présidente, Madouce Koné a dressé son bilan le mercredi 16 avril 2025 à l’occasion d’une rencontre avec la presse. Après avoir exprimé sa gratitude au président sous-régional de la CSCRAO, Koné Vaffi, Madouce a égrené un chapelet d’actions au titre de l’année 2024. Il s’est entre autres s’agit de plusieurs formations à la Fédération internationale des ouvriers du transport (Itf), la formation à l’Intuitut Sotra, la formation au projet Business to business (BTB), plusieurs formations dans le domaine du transport, participation à plusieurs séminaires au ministère du Commerce etc. Passée cette étape, Koné Madouce, statuant sur le présent, a dit que la lutte contre l’incivisme routier fait partie de ses priorités actuelles. Aussi, abordant les perspectives, la présidente de la cellule féminine cscrao a souligné que la lutte contre les violences faites aux femmes font partie de ses priorités. Abordant la question du mécanisme régional, elle l’a apprécié à sa juste valeur estimant qu’il permet d’identifier toutes les entrées et sorties du pays par voix terrestre. La Cscrao cellule féminine, il faut le savoir, a pour mission, selon sa présidente, d’unir et d’organiser les femmes du secteur du transport, lutter contre les tracasseries et les violences faites aux femmes, défendre les intérêts des femmes et les former au métier du transport. Sans oublier l’amélioration des conditions de vie te de travail des femmes, organiser les épouses des chauffeurs et conducteurs.
Koné De Sayara
Le feu sous la cendre- La Côte d’Ivoire sociale face au miroir de 2025
Un silence qui parle, une paix qui doute
La Côte d’Ivoire semble calme. Les rues sont pleines, les marchés vivent, les écoliers récitent. Et pourtant… le silence social qui précède les élections ressemble parfois à ce calme opaque d’avant-tempête.
Comme le relève Bloomfield Intelligence dans son rapport 2025, si les indicateurs macroéconomiques sont flatteurs, les lignes de fracture sociales, elles, restent profondes, voire explosives. En surface, la cohésion. En profondeur, la méfiance. Et à l’horizon, l’élection présidentielle d’octobre 2025, qui pourrait, une fois encore, faire vaciller le vernis de la paix retrouvée.
La jeunesse : une bombe à retardement ou une force à éveiller ?
Le paradoxe ivoirien est cruel : une jeunesse majoritaire, vibrante, connectée, créative — mais frustrée. Si elle fait les beaux jours du Zouglou, de l’entrepreneuriat et de l’innovation digitale, elle reste marginalisée des processus politiques classiques.
Le rapport pointe un enjeu majeur : la jeunesse est courtisée pour les foules, mais rarement considérée pour les idées.
Image : Le jeune ivoirien est un volcan qu’on invite à applaudir, mais à qui on interdit d’exploser.
Et dans un pays où les conflits passés ont souvent été alimentés par des frustrations générationnelles, ignorer encore cette jeunesse, c’est rejouer un disque rayé.
Les plaies ouvertes de la mémoire collective
Les élections de 2000, 2010, 2020 ont laissé des cicatrices. Certaines refermées. D’autres encore purulentes. Familles divisées. Exils prolongés. Injustices perçues ou vécues.
Le rapport souligne que les conflits latents — foncier, identité, justice transitionnelle — n’ont jamais vraiment été soldés. Or, un peuple qui avance sans avoir enterré ses morts avance les yeux fermés.
Sagesse : “Celui qui cache les blessures d’hier finira par marcher sur des tessons invisibles.”
L’enjeu électoral de 2025 : entre vigilance et maturité
L’élection de 2025 est perçue comme un moment charnière. Le rapport l’identifie clairement comme une zone de vulnérabilité :
- incertitude sur les candidatures majeures;
- méfiance persistante entre les grands blocs politiques;
- soupçons sur l’indépendance des organes électoraux;
- sentiment d’exclusion ou de confiscation de l’espace politique par certains acteurs.
Et pourtant, l’opinion nationale aspire à autre chose : une élection apaisée, sobre, digne. Une campagne sans insultes. Une victoire sans triomphalisme. Une défaite sans menaces.
Pour que le peuple redevienne acteur, et non victime
Le risque pays n’est pas qu’une donnée économique. Il est aussi social et émotionnel. La Côte d’Ivoire doit repenser la place du citoyen dans l’espace public.
Trop souvent, le peuple est réduit à un décor électoral. On le consulte sans l’écouter. On le manipule sans le convaincre. On le promet sans le respecter.
Image : Un peuple utilisé comme foule et ignoré comme voix finit par devenir foule sans voix.
Recommandations pour une démocratie sociale vivante
Éducation civique urgente :
- réconcilier l’électeur avec son bulletin, le militant avec sa dignité, le citoyen avec son pays.
Dialogue intergénérationnel :
- que les anciens écoutent la colère des jeunes, et que les jeunes comprennent la mémoire des anciens.
Campagne électorale codifiée :
- bannir les discours haineux, encadrer la propagande, imposer la vérité comme valeur cardinale.
Justice sociale visible :
- assurer une répartition équitable des fruits de la croissance pour désamorcer la bombe sociale silencieuse.
Au total, l’avenir ne se joue pas seulement dans les urnes, mais dans les cœurs.
Le rapport de Bloomfield n’a pas tort : la Côte d’Ivoire sociale est à la croisée des chemins. Soit elle capitalise sur les acquis du retour à la stabilité, soit elle banalise les signaux faibles qui ont jadis conduit au fracas.
> “Un peuple qu’on n’écoute pas devient une tempête qu’on ne contrôle plus.”
Faisons de 2025 non une répétition tragique, mais une renaissance civique. Qu’enfin, chaque citoyen se sente compté, respecté, écouté. C’est là que commence la vraie paix.
Par Norbert KOBENAN
Interview/ Les émissions d’obligations internationales en monnaies locales par les pays africains- L’éclairage du Professeur Prao Yao Séraphin
Le 26 mars 2025, la Côte d’Ivoire a levé 1,75 milliard de dollars en eurobonds, 220 milliards FCFA (environ 335 millions d’euros) avec sa première émission internationale libellée en franc CFA, et 66 milliards FCFA sur le marché domestique. Le pays continue ainsi de diversifier ses sources de financement avec une stratégie d’emprunt dynamique. Cette émission historique, réalisée le 26 mars 2025, a été conclue à un taux de 6,875 % sur trois ans, avec un remboursement en euros, limitant ainsi le risque de change. Pour cette obligation en CFA sur le marché international, le ticket d’entrée a été fixé à 6,55 millions FCFA (environ 10 000 euros), bien en dessous des seuils habituels des eurobonds (100 000 à 200 000 dollars). Avec une valeur faciale de 655 000 FCFA, cette accessibilité a attiré un large éventail d’investisseurs dans un contexte de forte demande pour les obligations ivoiriennes en monnaie locale.
Dans cette interview réalisée par plusieurs médias ivoiriens, africains et internationaux, le professeur PRAO YAO SERAPHIN donne des détails sur cette opération, les avantages et risques afférents.
Avant d’aborder les levées de fonds de la Côte d’Ivoire, sur les marchés financiers, pouvez-vous nous donner la différence entre une obligation internationale, une obligation étrangère et une ou obligation domestique?
Notons déjà qu’une obligation est un titre de dette qui promet des paiements périodiques sur une durée déterminée. En clair, une obligation est un engagement contractuel par lequel l’emprunteur s’engage à payer au détenteur de l’obligation des versements déterminés à des intervalles fixés (les intérêts et le remboursement du principal) jusqu’à une certaine date appelée maturité, à laquelle le dernier versement est réalisé et la dette s’éteint. Par extension, on appelle maturité d’une dette le nombre d’années jusqu’à son expiration. On dit qu’une dette est à court terme si sa maturité est inférieure à un an, et qu’elle est à long terme si elle est supérieure ou égale à 10 ans. Entre les deux, on parle de dette à moyen terme.
Concernant l’obligation étrangère, il est l’instrument traditionnel du marché financier international. Une obligation étrangère est vendue dans un pays étranger et libellée dans la monnaie de ce pays. Par exemple, si la NSIA BANQUE, une société ivoirienne émet une obligation aux Etats-Unis libellée en dollars, elle sera considérée comme une obligation étrangère.
En ce qui concerne l’euro-obligation (ou obligation internationale), c’est un instrument plus récent du marché financier international comparativement à l’obligation étrangère. C’est une obligation libellée dans une monnaie différente de celle du pays où elle est vendue : par exemple une obligation libellée en dollars et émise à Abidjan.
Pour les obligations domestiques, ce sont des oobligations émises, par une entreprise ou une institution, de la nationalité du marché financier sur lesquelles elles sont émises. Des obligations françaises sur le marché financier de la bourse de Paris sont des obligations domestiques.
Pour ce qui est de l’obligation régionale, un pays comme la Côte d’Ivoire peut lancer une émission d’obligations de 100 milliards de Francs CFA à la bourse régionale. Ces obligations seront commercialisées auprès des investisseurs dans toute la zone monétaire CFA de l’Afrique de l’Ouest. On les distingue ainsi des deux autres catégories d’obligations que sont les obligations domestiques émises en monnaie locale et les obligations internationales émises en monnaie locale.
Quelles sont les raisons qui poussent les économies émergentes et les pays africains à privilégier les obligations internationales émises en monnaie locale?
Deux ensembles de facteurs susceptibles d’entrer en jeu se rapportent à la gestion du risque et au coût des emprunts. S’agissant de la gestion du risque, dans l’idéal l’emprunteur voudra faire coïncider la monnaie de paiement du principal et des intérêts avec celle des revenus nets qu’il attend pendant la durée de vie de l’obligation ; l’investisseur, lui, cherchera à faire correspondre le rendement de ses actifs à ses dépenses courantes et futures. On a remarqué que les entreprises américaines qui émettent des titres en devises possèdent également des revenus importants provenant de l’étranger ; en outre, en se couvrant contre le risque de change, elles sont plus à même de tirer parti des opportunités de croissance. Il est possible d’établir une forte corrélation positive, au niveau de l’entreprise, entre la possession de filiales dans la zone d’influence d’une monnaie et l’émission d’obligations dans cette monnaie. Pour un pays comme la Côte d’Ivoire, on dira qu’il cherche à réduire le risque de change lié à son endettement en devises. En ce qui concerne le coût des emprunts, en partie le reflet de facteurs institutionnels, il est supporté à la fois par les émetteurs et les investisseurs. Le marché des obligations libellées dans une monnaie donnée peut être assujetti à des prélèvements fiscaux, ou à des contraintes réglementaires, ou être trop étroit pour fournir le niveau de liquidité recherché par des investisseurs actifs. Les très gros émetteurs peuvent être désireux de diversifier leurs sources de financement pour accéder en toutes circonstances au marché. Si tel est le cas, les emprunteurs émettront sur le marché au comptant, où les coûts institutionnels sont les plus bas, et feront appel aux swaps pour s’engager sur la monnaie de leur choix. Pour les emprunteurs des économies émergentes, l’étroitesse des marchés de la dette en monnaie locale constitue un problème reconnu ; comme, en outre, les marchés des swaps ont également tendance à être peu développés, les émetteurs sont souvent contraints de prendre des positions comportant une asymétrie de devises.
Quels sont les avantages pour les pays africains de recourir aux obligations internationales en monnaie locale?
D’abord, le marché obligataire est particulièrement important pour l’activité économique, parce qu’il permet aux entreprises ou aux gouvernements d’emprunter pour financer leurs activités, et parce que les taux d’intérêt y sont déterminés. Ensuite, les pays qui arrivent à vaincre ce « péché originel » augmentent leur visibilité sur les marchés internationaux. Mentionné pour la première fois par Eichengreen and Hausmann (1999), le terme de « péché originel » fait référence à l’incapacité d’un pays à émettre de la dette souveraine libellée dans sa propre monnaie sur les marchés financiers internationaux. Cette situation résulte de la réticence des investisseurs internationaux à détenir de la dette souveraine en monnaie locale, en raison du risque de change et de l’instabilité économique intérieure perçus. Au-delà de la Côte d’Ivoire, cette opération permettra d'accroître la visibilité du marché des capitaux de l'Union économique et monétaire ouest africaine, encore en développement. Enfin, une telle opération permet à la Côte d’Ivoire d’améliorer le profil de la dette du pays. Cette stratégie est dans la logique de la gestion proactive de la dette par les autorités ivoiriennes qui continuent d'améliorer le profil de la dette du pays et de contenir les risques liés à l'encours de la dette. D’ailleurs, l’’opération, d’un montant de 220 milliards FCFA (environ 335 millions d'euros), a été réalisée à un taux de 6,875 % sur trois ans, avec un remboursement prévu en euro, devise à laquelle le CFA est arrimé en parité fixe, ce qui atténue le risque de change. Ce taux est plus attractif que ceux obtenus sur le marché régional de l’UEMOA. La veille, sur le marché domestique (Umoa-Titres), la Côte d’Ivoire avait levé 66 milliards FCFA, dont une tranche à 7,63 % sur trois ans. Une semaine plus tôt, une autre émission à trois ans affichait un rendement de 7,64 %. Cela montre que les investisseurs internationaux offrent des conditions plus favorables que le marché régional, pourtant libellé dans la même devise.
Quels sont les facteurs permissibles du recours aux obligations internationales en monnaie locale?
Les principales conditions propices au développement du marché intérieur des titres publics sont les suivantes.
Premièrement, les conditions macroéconomiques générales bonnes
La solidité et la stabilité macroéconomiques constituent des conditions essentielles au recours aux obligations internationales en monnaie locale. En effet, un contexte macroéconomique stable cristallise la confiance des investisseurs, garantissant à ces derniers la préservation de la valeur de leurs titres de créance. Un historique de bons résultats macroéconomiques s’appuyant sur un cadre de politique macroéconomique crédible et un engagement global des autorités renforceront les attentes des investisseurs. Une gestion lacunaire de l’économie est souvent coûteuse, car les événements passés de nature très défavorables (crise de la dette souveraine, restructuration et/ou crises du secteur bancaire, par exemple) sont susceptibles d’entraîner des répercussions durables sur la confiance des investisseurs et freiner sensiblement l’attrait des obligations internationales en monnaie locale.
Deuxièmement, les besoins de financement de l’État
Les besoins de financement de l’État sont principalement à l’origine de l’émission de dette. Dans la plupart des pays, les besoins de financement de l’État déterminent le besoin d’emprunt, l’émission des obligations internationales en monnaie locale étant l’une des principales sources de ce financement. Toutefois, dans certains pays à faible revenu, qui ont accès à des dons ou à des emprunts concessionnels à long terme, l’émission d’une dette locale plus coûteuse pourrait ne pas être judicieuse, lorsque le risque de change ne constitue pas un motif de préoccupation.
Troisièmement, la structure de l’économie compte
La taille de l’économie et la base de l’épargne intérieure (notamment la présence d’institutions d’épargne contractuelle) auront une incidence sur la capacité d’absorption du marché obligataire. Dans les petits pays, il peut s’avérer difficile de développer un marché liquide. En outre, un faible taux d’épargne intérieur, même dans les pays plus développés, peut réduire la demande en faveur d’actifs financiers porteurs d’un intérêt, en particulier les titres d’État. De nombreux facteurs influent sur le niveau d’épargne d’un pays, notamment les fondamentaux macroéconomiques, la politique fiscale et les régimes de retraite. L’épargne intérieure peut également être affectée à de nombreux éléments en concurrence (les actifs d’infrastructure intérieurs, par exemple), et il convient de tenir compte du marché de ces autres actifs lors de l’évaluation de cet aspect de la structure de l’économie. Les émetteurs souverains de petite taille peuvent faire face à des difficultés en matière de consolidation des instruments et d’émission d’obligations de référence liquides. Ils peuvent également rencontrer des difficultés à mobiliser des volumes de fonds importants au moyen de la gestion de trésorerie et à constituer des volants de liquidité suffisamment élevés. Ils peuvent aussi présenter plus de vulnérabilité à des ratios de concentration élevés de titres de créance détenus par un petit nombre d’investisseurs. Il est plus aisé d’émettre des actifs libellés en monnaie locale dans un pays ayant un faible niveau de dollarisation ou d’euroïsation. La demande d’actifs libellés en monnaie locale dans le système financier serait plus forte si les dépôts en de vises (et les prêts) ne constituaient qu’une petite part de l’ensemble des dépôts (et des prêts) du système bancaire.
Quatrièmement, la situation des finances publiques et de l’endettement à considérer
La solidité des finances publiques et un endettement raisonnable favorisent le recours aux obligations internationales en monnaie locale. Un déficit budgétaire élevé peut placer la dette sur une trajectoire non viable, et les risques budgétaires liés aux passifs conditionnels peuvent aggraver les vulnérabilités en matière d’endettement. Les pays ayant des besoins de financement extérieur notables, un encours élevé de dette publique soumis à des risques de marché (risques de refixation des taux d’intérêt, de refinancement et de taux de change, par exemple) et une situation des finances publiques non viable sont susceptibles d’être plus fragiles. Le montant des besoins d’emprunt d’un État et le risque de surendettement influeront sur le volume du financement intérieur net que cet État sera en mesure d’obtenir sur les marchés, la stabilité de ce financement et la détermination du prix des instruments.
L’érosion de la confiance des investisseurs à l’égard des pays ayant des antécédents de défauts de paiement sur leur dette souveraine, notamment la conversion ou l’allongement forcé de la dette intérieure au moyen de mesures de répression financière, pourrait entraîner des répercussions sensibles sur les perspectives de développement des obligations internationales en monnaie locale. Une maîtrise budgétaire insuffisante peut amener les décideurs politiques à ne pas se conformer aux bonnes pratiques en matière d’emprunt fondées sur les marchés et nuire à la confiance des investisseurs. Ainsi, en cas de besoins de financement élevés ou de nécessité de contenir les coûts d’emprunt à court terme, les autorités peuvent choisir de contrôler les taux d’intérêt, d’accumuler des arriérés de paie ment, d’emprunter directement auprès de la banque centrale ou de recourir à des méthodes de placement en dehors des marchés.
En Côte d’Ivoire, les perspectives économiques solides du pays, la dynamique de réforme, la consolidation budgétaire en cours et les avantages de l'adhésion à l’UEMOA ont renforcé la confiance des investisseurs. L’agence de notation Standard & Poor's (S&P) prévoit que l'économie du premier producteur mondial de cacao connaîtra une croissance moyenne de 6,7 % sur la période 2025-2027. Le déficit budgétaire atteindra 3 % du produit intérieur brut en 2025, contre près de 7 % en 2022.
Cinquièmement, la solidité du secteur financier reste importante
Le secteur financier d’un pays doit être liquide et bien capitalisé, car il joue un rôle important en tant qu’investisseur et intermédiaire sur le marché de la dette de l’État. Le secteur bancaire représente une partie notable de la base d’investisseurs dans de nombreux pays, et il joue en général un rôle d’intermédiaire essentiel quand on a recours aux obligations internationales en monnaie locale. L’évaluation de la solidité du secteur financier porte généralement sur l’adéquation des fonds propres, la qualité des actifs, les résultats financiers et la liquidité. En cas de risques d’instabilité du secteur financier, le secteur bancaire rencontrerait des difficultés à jouer son rôle de façon efficace.
Sixièmement, les conditions monétaires et de change à surveiller
La stabilité de l’inflation, des taux d’intérêt et des taux de change réduit l’incertitude pour les investisseurs et favorise la demande de titres d’État négociables. Une instabilité excessive des taux d’intérêt et des tensions inflationnistes (qui peuvent également être imputables au manque de crédibilité de la politique monétaire) peuvent provoquer une hausse des rendements, car les investisseurs exigent une prime de risque du fait de l’absence de prévisibilité. Ces derniers considèrent le niveau trop élevé et instable des taux d’intérêt nominal et réel comme non viable, ce qui est susceptible d’entraîner des incertitudes sur la viabilité de la dette, d’éventuelles modifications du régime de change ou l’établissement de nouveaux dispositifs fiscaux ou de contrôle. Cette incertitude réduit l’incitation à investir sur les marchés financiers locaux et dans les actifs à long terme, car elle nuit à la rentabilité attendue. Des conditions monétaires stables permettent donc à un État d’émettre des titres d’emprunt à long terme moins onéreux et d’allonger l’échéance du portefeuille de la dette. Une forte volatilité du taux de change, qui s’accompagne d’un taux de transmission élevé, est le principal facteur dissuasif influant sur la confiance des investisseurs, tant nationaux qu’étrangers. Le contrôle du taux d’intérêt et les autres signes de répression financière sont souvent considérés comme des indicateurs de conditions monétaires et budgétaires sous-jacentes médiocres. En cas d’espace budgétaire limité et de coûts de financement élevés, l’État peut être tenté de recourir à ces pratiques.
En définitive, il faut avoir une croissance économique et des tendances fiscales favorables, une inflation maîtrisée et des niveaux élevés de taux d’intérêt réels, le tout s’ajoutant à un ratio dette brute/PIB nettement plus faible.
Quels sont les raisons ou avantages qui poussent les investisseurs à acheter des obligations internationales en monnaie locale?
Réponse : Il est possible d’énumérer au moins cinq raisons qui poussent les investisseurs étrangers à acheter des obligations internationales en monnaie locale.
La première raison est que les marchés émergents et africains seront incontournable dans le futur. Avec leur poids économique, les économies émergentes et africaines seront incontournables dans le futur. En effet, les marchés émergents en monnaie locale sont le marché incontournable de l'avenir, car ils associent de bonnes performances à une meilleure liquidité. Et bien que ce caractère inéluctable ne soit pas une garantie de bonne performance pour l'investisseur, il est temps d'y prêter un peu plus d'attention.
La seconde raison reste la solidité de leurs économies et leurs résiliences face aux crises. Les économies émergentes ont tiré les leçons des crises passées, ce qui a conduit à des politiques budgétaires plus disciplinées et à des politiques monétaires plus proactives. De nombreux pays ont adopté des régimes de taux de change flottants, ce qui leur confère une certaine souplesse face aux chocs extérieurs et améliore leur balance des paiements. Cela a permis une meilleure accumulation des réserves de change, et donc une plus grande flexibilité de leurs politiques monétaires. En outre, les économies des principaux pays émergents sont devenues de plus en plus robustes en se diversifiant et en ne dépendant plus d'un seul secteur ou d’un seul produit de base, en favorisant une croissance durable grâce à l'essor des secteurs des services et de la technologie. Les systèmes financiers ont été renforcés et les cadres réglementaires améliorés, ce qui a renforcé les secteurs bancaires et réduit leur vulnérabilité.
La troisième raison est la possibilité de diversification de leur portefeuille. La dette souveraine des marchés émergents en monnaie locale a tendance à offrir une multiplicité de profils puisque chaque pays émergent se trouve à un stade différent de son cycle monétaire et budgétaire. Ces pays ont non seulement des cycles économiques différents, certains ralentissant leur croissance tandis que d'autres l'accélèrent, mais ont aussi des moteurs économiques fondamentaux différents. Par exemple, certains pays sont exportateurs de matières premières et ont tendance à bien se comporter lorsque les prix des matières premières augmentent, tandis que d'autres pays sont importateurs de matières premières et pourraient en souffrir. Cette grande diversification interne se traduit par une volatilité parfois contre-intuitive. Un investissement sur ce marché est souvent moins volatil qu’un investissement dans les bons du Trésor américain pour un investisseur non basé sur le dollar américain. Les investisseurs peuvent ainsi tirer parti des écarts de rendement et de valeur observés sur les différents marchés. Et à mesure que les États chercheront à allonger leur courbe des taux, l’éventail d’opportunités d’investissement s’élargira. Aussi, les obligations émergentes en monnaie locale étant étroitement liées aux politiques budgétaires, monétaires et macroéconomiques de leur pays d’émission, elles peuvent être assorties d’un profil risque-rendement intéressant pour les investisseurs en quête de diversification du risque de change. Et avec l’allongement attendu des courbes de taux des obligations souveraines en monnaie locale, le positionnement en duration et le positionnement sur la courbe des taux deviendront également sources de rendement attrayantes.
La forte diversification externe permet au marché de compléter d'autres actifs sur n'importe quel horizon d'investissement grâce à sa décorrélation. La plupart des portefeuilles afficheront des mesures de risque de volatilité plus faible après l'inclusion du marché. Cependant, contrairement à de nombreuses couvertures, les investisseurs n'ont pas à payer pour réduire le risque de leur portefeuille. Ils sont, au contraire, généreusement payés pour cela.
Par ailleurs, les marchés obligataires en monnaie locale présentent une corrélation limitée avec d’autres classes d’actifs, telles que les actions, les matières premières ou les obligations des marchés développés, ce qui peut contribuer à réduire la volatilité et à améliorer les résultats corrigés du risque au sein du portefeuille.
La quatrième raison est la plus grande variété d’instruments de dette offerte. En effet, si les marchés obligataires en monnaie forte offrent un éventail élargi d’opportunités d’investissement parmi les obligations d’entreprise et les emprunts d’État, c’est dans les marchés obligataires en monnaie locale que les investisseurs peuvent trouver la plus grande variété d’instruments obligataires et d’outils de couverture alternatifs : les obligations classiques, les obligations indexées sur l’inflation et leurs dérivés, la dette avec option de change, les warrants indexés sur le PIB, les instruments du marché monétaire, etc. Autant d’outils qui permettent de diversifier les portefeuilles et de réduire les risques. Les obligations indexées sur l’inflation, qui connaissent un essor particulièrement rapide actuellement, sont des investissements intéressants pour deux raisons principales : elles constituent un moyen efficace et économique de se prémunir contre les poussées inflationnistes, souvent plus prononcées dans les économies émergentes, et elles peuvent aider à atténuer les effets d’une dépréciation de la monnaie locale induite par l’inflation.
La cinquième raison est le potentiel de rendement supérieur. En effet, compte tenu des écarts de croissance et de taux d’intérêt observés entre les différents marchés émergents, mais aussi du fait du potentiel d’appréciation des devises émergentes, les obligations des marchés émergents en monnaie locale peuvent générer un rendement supérieur à celui de leurs homologues libellées en monnaie forte. Et les deux affichent généralement un écart marqué avec les obligations du marché américain. À mesure que les taux d'intérêt mondiaux sans risque diminueront et cesseront d'être un investissement attractif, toutes les sous-classes d'actifs de la dette émergente devraient bénéficier de la baisse des taux d'intérêt mondiaux grâce à des coûts de financements moins élevés et une attractivité relative accrue face aux alternatives des marchés développés. Les hauts rendements des taux d'intérêt sans risque ont entraîné un certain désintérêt pour les marchés émergents au cours des trois dernières années. En effet, la forte inflation mondiale de 2022 a conduit les banques centrales des marchés développés à relever leurs taux à des niveaux encore jamais atteints depuis des décennies. En conséquence, les investisseurs étrangers n'ont pas jugé pertinent de prendre davantage de risques en déployant leurs capitaux sur les marchés émergents pour obtenir des rendements satisfaisants. Mais la Fed et les autres banques centrales des pays développés s’étant désormais engagées dans un cycle de baisse de taux, les rendements sans risque perdent peu à peu leur intérêt, ce qui pousse de fait les investisseurs obligataires à accroître leur exposition au risque pour retrouver des rendements intéressants, comme l’achat d’obligation internationale en franc CFA. D’ailleurs, dès que les obligations des pays émergents commenceront à recevoir des flux de capitaux, phénomène déjà perceptible sur les dernières semaines de septembre, les primes de risque devraient se contracter. Cela stimulera les prix des obligations et facilitera les conditions de financement pour les pays.
Quels sont les risques associés à ces investissements en obligations internationales en monnaie locale?
Il faut savoir qu’investir dans les obligations des marchés émergents (EM) en devise locale implique des risques significatifs, y compris, mais sans s’y limiter, les fluctuations de change, l’instabilité géopolitique et les incertitudes économiques. Bien que la classe d’actifs puisse offrir des opportunités attrayantes, les investisseurs doivent être conscients que les performances passées ne sont pas indicatives des résultats futurs. La valeur des investissements et les revenus qui en découlent peuvent fluctuer et les investisseurs peuvent ne pas récupérer l’intégralité du montant investi. Ce matériel est fourni à titre d’information uniquement et ne constitue pas un conseil en investissement ou une offre d’achat ou de vente de titres. Les investisseurs doivent tenir compte de leurs objectifs d’investissement individuels et de leur tolérance au risque avant de prendre des décisions d’investissement.
Quels sont les risques auxquels s’exposent les pays africains qui émettent des obligations internationales en monnaie locale?
Réponse : Les pays africains qui se financent par le biais des obligations internationales en monnaie locale ne sont pas à l’abri des risques.
En premier lieu, ce qu’ils cherchent à éviter peu resurgir dans le futur. En effet, la fin du péché originel – tel qu’il est défini historiquement – signifie que les investisseurs internationaux supportent à présent un risque de change plus important et une plus grande asymétrie des devises. Ce risque de change supporté par ces investisseurs accroît la volatilité des flux de capitaux, entraînant un « retour du péché originel ».
Ce retour peut être associé aux évolutions du cycle financier mondial. L’évolution des obligations souveraines détenues par des investisseurs internationaux est liée au niveau du risque financier mondial exprimé par la volatilité financière mondiale. Le plus souvent la détention de ces obligations tend à diminuer lorsque le risque financier mondial dépasse son niveau moyen au cours de la période, reflétant le biais domestique dans la perception du risque par les investisseurs (c’est-à-dire le repli des investissements internationaux durant les épisodes de tensions financières au niveau mondial). Ces situations sont notamment advenues au cours de la crise financière mondiale de 2008-2009, de la crise de la dette souveraine de la zone euro fin 2011, de la période ayant précédé le vote sur le Brexit en 2015, de la crise de la Covid-19 en 2020 et enfin depuis la normalisation de la politique monétaire américaine de 2022. On montre que la corrélation négative entre les variations des obligations souveraines détenues par des investisseurs internationaux et le niveau du risque financier mondial est plus faible lorsque les obligations sont libellées en devises étrangères plutôt qu’en monnaie locale. Dans la mesure où les investisseurs internationaux détenant des obligations souveraines en devises étrangères ne supportent pas le risque de change, ils sont moins sensibles aux évolutions du risque financier mondial et plus enclins à conserver leurs expositions aux économies de marchés émergents en cas de tensions financières mondiales.
En second lieu, on enregistre une volatilité des flux de capitaux et des sorties brutales de capitaux peuvent être observées quand les conditions financières mondiales se durcissent. Ce fût le cas au début de la normalisation de la politique monétaire américaine en 2022. Les investisseurs étrangers qui détenaient de la dette des économies de marchés émergents en monnaie locale ont enregistré des pertes liées à la fois à la hausse des spreads souverains et à la dépréciation des monnaies des économies de marchés émergents qui se produit quand ces spreads s’élargissent. Les moins-values liées aux fluctuations des devises sont amplifiées quand les portefeuilles des investisseurs internationaux sont composés d’obligations avec des maturités de plus long terme. Le risque de change est associé à un risque de duration. Pour ces investisseurs – principalement des fonds communs de placement – l’incitation à se désengager des économies de marchés émergents joue un rôle majeur dans les sorties de capitaux enregistrées par ces économies, accentuant le risque d’un retour du péché originel.
La phase récente de taux d’intérêt « élevés longtemps » (high for long) dans les principales économies a ravivé le débat sur le péché originel et la vulnérabilité des économies de marchés émergents aux chocs financiers externes. Si l’intervention sur le marché des changes et l’élargissement de la base d’investisseurs domestiques peuvent contribuer à réduire cette vulnérabilité, ils ne permettent pas de l’éliminer. Un pays qui dépend fortement des investisseurs internationaux est toujours exposés à d’éventuelles sorties brutales de capitaux, en particulier si les titres sont libellés en monnaie locale et assortis d’une maturité longue.
Quel est votre sentiment sur la propension de la Côte d’Ivoire à aller sur les marchés financiers pour son financement ?
Le pays doit modérer son endettement extérieur et son recours aux marchés financiers pour chercher à mobiliser des ressources propres. En effet, la Côte d’Ivoire doit agir avec prudence sur les marchés financiers internationaux car non seulement les notes des agences sont constamment contestées, mais leur bonne appréciation peut conduire le pays vers un recours dangereux aux financement étrangers massifs qui risque d’aggraver le risque de surendettement. Rappelons que la Côte d’Ivoire fait partie des pays d’Afrique subsaharienne ayant accès aux marchés internationaux. Elle a été le premier pays du sous-continent à revenir sur les marchés internationaux après le resserrement des conditions financière de 2022, avec l’émission d’un double eurobond en janvier 2024 pour un total de 2,6 Mds USD à des conditions financières relativement attractives (taux d’intérêt moyen de 6,61% au terme de l’opération de couverture de change dollar-euro). La Côte d’Ivoire a profité de cette levée sur le marché international pour procéder à un reprofilage de sa dette en particulier sur les maturités courtes. L'opération a généré une économie cumulée sur le service de la dette de 2,3 points de PIB entre 2024 et 2032, avec un pic de 0,9 points du PIB en 2025. Le pays reste très vulnérable aux chocs externes, sur les exportations notamment, et dispose d’un espace budgétaire limité pour y faire face.
Depuis janvier 2025, la Côte d’Ivoire a mobilisé plus de 1 500 milliards FCFA sur le marché régional, représentant plus de la moitié des émissions souveraines de l’UEMOA. Elle a également restructuré une partie de sa dette, remplaçant des obligations arrivant à échéance en 2025 par de nouveaux titres à 6 et 7 ans pour un total de 450 milliards FCFA.
Cette stratégie vise à faire face à des remboursements estimés à 5 635 milliards FCFA (9,2 milliards de dollars) en 2025, dont plus de 2 000 milliards FCFA pour les emprunts obligataires et les bons du Trésor. Dans ce contexte électoral, Abidjan prévoit encore d’emprunter plus de 1 100 milliards FCFA au deuxième trimestre sur le marché régional.
Le climat financier reste stable pour le pays. L’agence de notation Fitch a récemment confirmé la note souveraine de la Côte d’Ivoire avec une perspective stable. Classée en catégorie 5 sur l’échelle de risque de l’OCDE, elle bénéficie toujours d’un accès aux financements internationaux avec des conditions relativement favorables.
En Côte d’Ivoire, des défis demeurent, notamment la résilience face aux futurs chocs externes, la faiblesse des institutions et de la gouvernance, bien qu'en voie d'amélioration, restent également une contrainte sur la note de crédit à long terme. La lutte contre la pauvreté reste également une priorité pour consolider les acquis économiques et assurer le développement inclusif et durable. Par ailleurs, la Côte d'Ivoire est aussi sensible aux risques politiques, bien que la situation se soit nettement améliorée ces dernières années.
Pour finir, je voudrais terminer par la citation de Jacques Attali qui disait et je cite : « L’endettement est un bon serviteur mais un mauvais maître ».
Bamba M. avec Sercom