Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): CACAO 1800 Fcfa / KgCAFE 1500 Fcfa / Kg

vendredi 25 avril 2025
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Une réunion du Conseil National de Sécurité s’est tenue, ce jeudi 17 avril 2025, au Palais de la Présidence de la République, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République.

Le Conseil National de Sécurité, note, ainsi, avec satisfaction, que depuis sa dernière réunion, la situation sécuritaire générale continue de s’améliorer, de manière significative, sur l’ensemble du territoire national.
En effet, l’Indice Général de Sécurité est passé de 1.4, en janvier 2025, à 1.2, en mars 2025, soit une baisse d’environ 14%. Cette évolution positive de la situation sécuritaire nationale résulte, notamment, de l’efficacité des opérations de sécurisation, régulièrement menées par nos Forces de Défense et de Sécurité, sur l’ensemble du territoire national.

À ce titre, le Conseil National de Sécurité se félicite du succès de l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal dont le bilan, au mois de mars 2025, s’établit comme suit : – L’interpellation de 67 personnes de différentes nationalités ; – Le déguerpissement de 233 sites d’orpaillage illégal ; – La saisie de numéraire ainsi que de plusieurs armes et munitions ; – La destruction d’environ 1 400 abris de fortune et de plus de 1 700 engins et matériels
divers.
Le Conseil National de Sécurité se réjouit, par ailleurs, des bonnes performances enregistrées par la section anti-drogue et les cellules anti-drogue de la Gendarmerie nationale déployées sur l’ensemble du territoire, dont les activités ont permis, au mois de mars 2025 : – L’interpellation de 357 individus ; – La destruction de 148 fumoirs ; et – La saisie de près de 102 kilogrammes de cannabis, 5 kilogrammes de médicaments utilisés à des fins
toxicomaniaques, 148 kilogrammes de produits contrefaits et 275 tonnes de produits médicamenteux de qualité inférieure et falsifiés.

Le Conseil National de Sécurité salue, enfin, les résultats remarquables de l’opération de lutte contre la fuite des produits agricoles vers les pays frontaliers, dénommée « Verrou 322 ». Pour rappel, cette opération, débutée en octobre 2024 et menée, de façon conjointe, par l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité et les autorités administratives, vise à endiguer l’accroissement notable de la contrebande des produits agricoles, observé au cours de la campagne agricole 2023-2024.

Le dispositif ainsi mis en place, dans le cadre de cette opération, a permis, sur la période allant d’octobre 2024 à mars 2025, d’obtenir les résultats significatifs suivants : – La saisie de 594,4 tonnes de cacao, 307 tonnes d’anacarde et 265 engins ; et – L’interpellation de 34 personnes, toutes mises à la disposition de la justice.

Le Conseil National de Sécurité, en dépit de ces résultats encourageants, relève, néanmoins, avec préoccupation, le nombre toujours élevé d’accidents de la circulation. En effet, ce nombre est passé de 1 408, en janvier 2025, à 1 466, en mars 2025, soit une hausse d’environ 4 %.

Face à cette situation persistante, dont la principale cause demeure l’indiscipline de certains usagers de la route, le Président de la République a instruit le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à l’effet de proposer en Conseil des Ministres, un plan d’actions d’urgence incluant des mesures de sensibilisation et de répression, en vue de réduire, de façon drastique, les accidents de la route. Ce plan d’actions fera l’objet d’évaluations périodiques.

Enfin, à l’approche des festivités pascales, et dans le but de garantir aux populations, la célébration desdites festivités dans la quiétude, le Chef de l’État a donné des instructions aux Ministres en charge de la Défense et de la Sécurité, ainsi qu’aux grands commandements, pour assurer, à l’instar des années précédentes, la réussite, sur l’ensemble du territoire national, de l’opération de sécurisation dénommée « Pâquinou ».

Au terme de la réunion, le Président de la République, satisfait du bilan sécuritaire général, a réitéré ses félicitations à l’ensemble des acteurs impliqués dans la sécurisation de notre pays, tout en les exhortant à poursuivre leurs efforts pour que les populations vivant en Côte d’Ivoire puissent continuer à jouir du climat de paix et de sécurité qui prévaut dans notre pays, depuis plus d’une décennie.

Fait à Abidjan, le jeudi 17 avril 2025
M. Fidèle SARASSORO,
Ministre, Secrétaire Exécutif du Conseil National de Sécurité

C’est un vrai cri de détresse que le Collectif des délégués et des administrateurs de la Matca, a émis ce samedi 19 avril 2025 suite à l’arrestation de Guédou Elie Ousmane, ex Directeur général de la mutuelle. C’était au cours d’un point -presse tenu au siège de l’Union des propriétaires de taxis compteurs (UDPC-CI) de Diabaté Maliki, qui est par ailleurs le président du Collectif. Dans une déclaration lue par leur porte-parole Chérif Mohamed Abdoulaye, secrétaire général du Groupement des propriétaires de taxis compteurs (Gptc), les membres du Collectif se disent indignés et peinés dans la mesure où, ce sont sur les réseaux sociaux qu’ils ont appris l’arrestation de leur Dg Guédou Elie Ousmane aux motifs de fraude sur la nationalité et de malversations financières.
Sur le premier point, le Collectif affirme sans ambages que ce problème a été liquidé depuis 2016, d’autant qu’à deux reprises, Guédou Elie Ousmane a gagné le procès contre le plaignant. S’agissant du second chef d’accusation relatif à la malversation financière, l’orateur, au nom des autres membres, s’est voulu clair en ces termes : «(…) Toutes les dépenses de la mutuelle passent d’abord par le Conseil d’administration et ensuite en assemblée avant d’être validées. C’est après toutes ces étapes qu’ordre d’exécution est donné au Dg. Sous ce vocable, on ne saurait donc pas parler de malversation financière dans la mesure où tout le monde est informé en amont », dit Chérif Mohamed Abdoulaye.
Pour qui, l’un des plaignants était dans le conseil d’administration et comme tel il doit être entendu. Le porte-parole du Collectif a émis cette l’interpellation suivante : «(…) Si l’on n’y prend garde, on pourrait retomber dans la spirale de violences des années 2009. Ce qui ne serait pas bon pour cette mutuelle ». Et de poursuivre : « (...) Nous mettons quiconque au défis sur les performances de la gouvernance de Guédou Elie Ousmane. La décentralisation de la Matca c’est lui, la stabilité de la mutuelle, c’est lui, la paie sans problème des sinistres, c’est lui. Il a lancé le projet Tour Matca. La certification de la Matca, c’est bien lui également. Il avait également assez de projets comme la construction d’un centre de santé, le renouvellement du parc-auto, la construction d’un grand centre de pièces de rechanges, une cité pour les sociétaires et bien d’autres ». L’orateur a clos son propos en saluant S.E.M. Alassane Ouattara pour toutes ses actions en faveur du monde du transport, tout en estimant que le père de la Nation ne laissera pas l’injustice prospérée.
Koné De Sayara
Légende : Une vue du Collectif des délégués et administrateurs lors de leur point -presse.

Le gouvernement ivoirien a réitéré son engagement à garantir un égal accès à la santé aux populations résidant sur le territoire national, à travers la Couverture maladie universelle (Cmu). L'information a été partagée par Bamba Karidja Koné, directrice de l'affiliation à la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam), le jeudi 17 avril 2025, lors des échanges sur X dénommés Gouv'Space.
Placé sous le thème : « Déploiement de la Cmu en Côte d'Ivoire », cet espace d'échange audio initié par le Centre d'Information et de Communication gouvernementale (Cicg) a été l'occasion pour la directrice de l'affiliation à la Cnam de mettre en lumière la stratégie mise en place pour permettre à toutes les populations d'adhérer à cette assurance. En effet, face au faible taux de couverture maladie dans le pays, les autorités ivoiriennes ont entrepris d'instaurer cette assurance maladie.
« C'est une décision de l'État de Côte d'Ivoire qui s'est engagée à garantir un égal accès à la santé aux populations résidant sur le territoire national », a déclaré d'entrée Bamba Karidja Koné, avant d'expliquer que tout souscripteur est assujetti au paiement d'une cotisation mensuelle de 1000 Fcfa.
La fixation de ce montant tient, selon elle, compte des plus de 80% de la population qui exercent dans le secteur informel. L'État prend toutefois en charge les ménages à faibles revenus à travers le régime spécial d'assistance médicale.
Ainsi, tout adhérent à jour de ses cotisations bénéficie-t-il de 70% de prise en charge, ne payant que les 30% restants des différentes prestations. En vue d'élargir la liste des bénéficiaires, la Cnam a, par ailleurs, ajouté certaines pathologies au panier des soins de la Cnam. Il s'agit, notamment, du diabète et de l'hypertension artérielle.
Pour bénéficier de ces prestations, il faut résider en Côte d'Ivoire (nationaux et étrangers). La Cnam compte à ce jour 18 282 730 personnes inscrites, soit environ 62% de la population.
« La Cmu est une réalité et le ministre de l'Emploi et des affaires sociales, Maître Adama Kamara, est sur le terrain pour sensibiliser toutes les couches de la population afin qu'elles puissent massivement adhérer afin de bénéficier des bienfaits de la Cmu », a conclu Bamba Karidja Koné.
Ayoko Mensah
Légende photo : Bamba Karidja Koné, directrice de l'affiliation à la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam)

La Fondation Porteo incarne l’engagement sociétal du groupe en mettant son expertise et ses ressources au service du développement durable, de l’éducation et du bien-être des communautés locales.
La mission est d’impacter durablement les territoires, en initiant et soutenant des projets à forte valeur ajoutée pour les populations. La Fondation PORTEO investit dans des actions concrètes et mesurables qui participent à la construction d’une Afrique inclusive, innovante et durable.

Loin de se limiter à la construction d’infrastructures, le BTP peut être un véritable moteur de transformation sociale. « Depuis toujours, j’ai été convaincu que bâtir des routes et des bâtiments ne suffit pas. Nous devons aussi bâtir des vies et offrir des opportunités aux plus vulnérables », affirme Hassan Dakhlallah, Président Directeur Général de PORTEO.

En Afrique de l’Ouest, où le besoin en infrastructures de base demeure une priorité, certaines entreprises vont au-delà de leur mission économique en investissant dans des actions à fort impact social. C’est le cas de PORTEO, entreprise phare du secteur, qui a structuré son engagement philanthropique à travers la Fondation PORTEO. Son ambition : contribuer activement à l’éducation, la santé, infra structures et au développement communautaire, quatre piliers essentiels pour l’émergence durable du continent.

L’accès à l’éducation est un défi majeur en Afrique de l’Ouest, où de nombreuses régions souffrent encore d’un manque criant d’infrastructures scolaires. Pour y remédier, la Fondation PORTEO finance et réalise la construction d’écoles et de cantines scolaires, garantissant ainsi un cadre d’apprentissage sécurisé et propice à la réussite des élèves.

« Nous croyons fermement que chaque enfant mérite un accès à une éducation de qualité. Construire des écoles, c’est bâtir l’avenir », explique Emmanuel Kalou, Président de la Fondation PORTEO.

À ce jour, plus de 20 salles de classe ont été construites ou rénovées dans des zones rurales, bénéficiant à plus de 3 500 élèves. La Fondation PORTEO a également distribué plus de 5 000 kits scolaires à des élèves issus de milieux défavorisés. Ces actions, en complément des efforts gouvernementaux et des ONG, permettent d’améliorer significativement le taux de scolarisation.

La santé est un autre axe clé de l’action de la Fondation PORTEO. En Côte d’Ivoire, comme dans plusieurs pays de la région, l’accès aux soins reste limité pour les populations rurales et les personnes vulnérables. Consciente de cet enjeu, la fondation finance la construction et la réhabilitation de centres de santé, ainsi que l’achat d’équipements médicaux.

« Nous avons une responsabilité sociale qui va au-delà de nos chantiers. Il est essentiel de soutenir les structures de santé locales pour garantir un accès aux soins pour tous », souligne un responsable de PORTEO.

À titre d’exemple, la fondation a permis la prise en charge de plus de 200 patients souffrant de pathologies graves, notamment en finançant des interventions chirurgicales et des traitements médicaux coûteux. Elle a également équipé plusieurs hôpitaux de matériel médical indispensable, renforçant ainsi la capacité des établissements à répondre aux urgences sanitaires.

Autonomisation des communautés & Développement économique : Stimuler la croissance locale
Le développement économique et l’autonomisation des communautés font partie intégrante de la mission de la Fondation PORTEO. L’objectif est d’offrir aux populations locales les moyens de se développer durablement, en leur fournissant les ressources et formations nécessaires à leur indépendance économique.

La fondation soutient des coopératives locales, aide à la création de micro-entreprises et finance des programmes de formation professionnelle pour permettre aux jeunes et aux femmes d’acquérir de nouvelles compétences et de générer leurs propres revenus.

« Développer des infrastructures, c’est essentiel, mais aider les populations à se structurer économiquement l’est tout autant », affirme Emmanuel Kalou, Président de la Fondation PORTEO.

Un des projets emblématiques est le programme de soutien aux femmes entrepreneures dans les secteurs du bâtiment, de l’énergie et de l’agriculture, qui a déjà permis à plus de 500 bénéficiaires d’accéder à des financements et des formations.

Consciente de l’impact environnemental du secteur du BTP, la Fondation PORTEO met en place des initiatives visant à réduire son empreinte carbone et à promouvoir des pratiques écoresponsables.

Parmi les actions phares :

– Reboisement et préservation des espaces verts sur les sites de construction.

– Utilisation de matériaux de construction écologiques et recyclés.

– Sensibilisation des communautés et des acteurs du BTP aux enjeux environnementaux.

Le projet Green Cities, mené par la Fondation, a déjà permis la plantation de plus de 10 000 arbres et la mise en place de solutions de gestion durable des déchets sur plusieurs chantiers en Côte d’Ivoire.

« Nous avons une responsabilité environnementale et nous devons tout mettre en œuvre pour minimiser notre impact et bâtir durablement », rappelle Emmanuel Kalou.

Ces initiatives incluent la distribution de kits alimentaires aux populations en situation de précarité, le financement de projets d’autonomisation des femmes et la construction d’infrastructures de base comme des latrines et des points d’accès à l’eau potable.

Un projet emblématique est celui de Kirifi, où la fondation a mis en place une cantine scolaire autosuffisante, approvisionnée par une coopérative de femmes locales. Ce modèle innovant permet non seulement de nourrir les enfants quotidiennement, mais aussi d’assurer un revenu aux femmes engagées dans ce projet.

« L’impact de ces initiatives se mesure en termes de dignité et d’amélioration des conditions de vie. Chaque action compte », témoigne un bénéficiaire.


Un modèle inspirant pour le BTP africain
L’exemple de la Fondation PORTEO illustre une tendance de plus en plus marquée en Afrique de l’Ouest : celle d’un BTP engagé et conscient de son rôle social. D’autres entreprises du secteur, comme SOROUBAT en Côte d’Ivoire, EBOMAF au Burkina Faso et EIFFAGE Sénégal, ont également mis en place des programmes de responsabilité sociétale visant à améliorer les conditions de vie des populations locales.

Alors que les infrastructures restent un pilier du développement économique en Afrique de l’Ouest, leur impact ne se limite pas à la croissance économique. En intégrant une approche sociale dans chaque projet, des entreprises comme PORTEO démontrent que le BTP peut être un moteur d’amélioration des conditions de vie, favorisant l’inclusion et la résilience des communautés locales.

« La véritable réussite d’une entreprise se mesure à son impact sur la société », rappelle un expert en développement durable.

Un engagement pérenne au service des communautés
Avec sa Fondation, PORTEO prouve que le BTP peut être bien plus qu’un simple moteur économique : il peut être un vecteur de transformation sociale. En investissant dans l’éducation, la santé et le développement communautaire, l’entreprise s’inscrit dans une vision à long terme qui dépasse la seule construction d’infrastructures.

 

PORTEO ne construit pas seulement des routes, mais ouvre des chemins vers un avenir meilleur. Là où ses infrastructures relient les villes et dynamisent l’économie, sa Fondation tisse des liens humains et sociaux, apportant des solutions concrètes aux populations les plus vulnérables.

Cet engagement pose la question de l’avenir du secteur en Afrique de l’Ouest : et si toutes les entreprises adoptaient cette approche, combinant performance et responsabilité sociale ? Une chose est sûre, la Fondation PORTEO montre la voie.
Source https://porteo-group.com/

 

 

Le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a animé ce jeudi 17 avril 2025, une conférence de presse sur le bilan à mi - parcours de la campagne 2025 de commercialisation de la noix brute de cajou au Plateau.
Selon le ministre d’Etat Adjoumani, la campagne de commercialisation de la noix brute de cajou en Côte d’Ivoire connaît un franc succès en cette première moitié de l’année 2025.
Lancée officiellement le 18 janvier 2025, en marge des Journées nationales du producteur du coton et de l’anacarde (Jnpca), la campagne avait débuté avec un prix minimum garanti de 425 FCFA/kg pour les producteurs. Dès l’ouverture, les autorités avaient mis en place une mesure stratégique réservant la période du 18 janvier au 15 mars exclusivement aux transformateurs locaux, leur permettant un approvisionnement prioritaire avant l’ouverture aux exportateurs.
Le ministre a souligné des perspectives prometteuses, avec une prévision de 1 150 000 tonnes de noix brutes attendues pour 2025, soit une hausse de 20% par rapport aux volumes de 2024. Sur cette production, 400 000 tonnes sont destinées aux unités de transformation locales, représentant environ 35% de la production nationale.
Selon le ministre d’Etat Adjoumani, « la première phase de la campagne, pilotée par le Conseil du coton et de l’anacarde, a permis de maintenir une concurrence saine sur le marché. Cette dynamique a favorisé le respect du prix plancher et, dans certaines zones, une hausse jusqu’à 500 FCFA/kg, preuve de l’efficacité des mécanismes mis en place pour soutenir les producteurs.
La fenêtre d’achat consacrée aux transformateurs a permis d’assurer un niveau inédit d’approvisionnement des unités de transformation »
Au 15 mars 2025, 36 usines en activité avaient réceptionné 322 747 tonnes, soit 28% de la production nationale estimée et 80% de l’objectif annuel de transformation.
À mi-parcours, la campagne affiche des résultats particulièrement encourageants. Au niveau des quantités écoulées par les producteurs : 900 000 tonnes, soit 78% de l’objectif de production, contre 509 000 tonnes à la même période en 2024 ; la part des usiniers : Environ 600 000 tonnes, soit 150% de l’objectif de transformation ; le prix bord champ : stables autour de 425 FCFA/kg, avec des pics à 500 FCFA/kg selon les zones ; et la qualité marchande : Un rendement moyen en amande de 48 lbs, pour un taux d’humidité moyen de 9,02%, inférieur au seuil critique.
Le ministre s'est également félicité d'une dynamique positive observée dans les régions frontalières, avec une augmentation significative des volumes collectés, attribuant cette évolution à l'efficacité des mesures gouvernementales contre la fuite des produits vers les pays voisins. Il a notamment salué l'engagement des préfets et des forces de l'ordre dont l'action sur le terrain a été déterminante.
M. Adjoumani qui avait à ses côtés le Pca Ouattara Alain Blidia et le Dg Berté Mamadou, a rappelé qu'il restait environ 250 000 tonnes de noix brutes à collecter sur l'objectif de production de 1 150 000 tonnes. Il a lancé un appel à la sérénité de tous les acteurs pour la poursuite de la campagne dans de bonnes conditions. En ce qui concerne le financement des acteurs de la filière, il n’y a plus de blocage au niveau de la Banque nationale d’investissement( Bni) et les choses opérations se passent bien. A noter que récemment la Direction générale du Conseil du coton et de l’anacarde, sous la férule de M. Berté Mamadou,( Dg), a obtenu auprès de deux banque de la place, une ligne de crédit de 30 milliards de Fcfa pour le financement des activités des acteurs du secteurs
Bamba Mafoumgbé

Ce mercredi 16 avril, la Côte d’Ivoire célèbre, aux côtés de nombreux pays à travers le monde, la Journée mondiale des loisirs. Une occasion de souligner l’importance des loisirs dans la construction d’une société harmonieuse, inclusive et tournée vers le progrès.

Dans une adresse officielle à la Nation, le ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, a insisté sur le rôle fondamental que jouent les loisirs dans le quotidien des Ivoiriens. Il a rappelé que le loisir ne se limite pas à un simple moment de détente, mais constitue un droit fondamental, un vecteur de bien-être personnel, un moteur d’intégration sociale et un levier stratégique pour le développement culturel et économique.

L’édition 2025, placée sous le thème « Les loisirs pour une société meilleure », invite chacun à réfléchir à la place que ces moments de détente occupent dans notre vie, tant sur le plan individuel que collectif.

Dans cette perspective, le ministre a inscrit cette journée dans le cadre de la stratégie Sublime Côte d’Ivoire, dont l’ambition est de positionner le pays comme une référence continentale en matière de loisirs et de divertissement. Il a souligné que les loisirs représentent à la fois une finalité – en ce qu’ils favorisent l’épanouissement personnel et la cohésion sociale – et un outil stratégique de développement, qu’il soit économique, culturel ou technologique.

Sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, le Gouvernement continue d’œuvrer pour un accès élargi et équitable aux loisirs, à travers notamment la création d’espaces dédiés sur tout le territoire.

Cette année, c’est la ville d’Agnibilékrou qui a été choisie pour accueillir les festivités nationales. Une belle opportunité de mettre à l’honneur les pratiques récréatives locales, dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Le ministre a conclu son intervention par un appel fort à l’engagement de tous : citoyens, autorités locales, entrepreneurs et professionnels du secteur sont invités à faire de cette journée un véritable levier de vivre-ensemble et de progrès collectif. « Vive les loisirs, pour une société meilleure ! Vive la Côte d’Ivoire ! », a-t-il lancé avec enthousiasme.
AYOKO MENSAH

Quand le Zouglou et le Coupé Décalé parlent plus fort que les discours

En Côte d’Ivoire, la musique ne s’écoute pas : elle se vit, elle s’exprime, elle s’assume. Elle est ce que le tam-tam est au village : un écho d’âme, un appel au rassemblement, une cloche de vérité. Et dans cette nation où le verbe est rythme, où le rire est douleur déguisée, deux grandes écoles musicales ont sculpté les mentalités : le Zouglou et le Coupé Décalé.

L’un sort de la terre, l’autre de l’exil. L’un est sagesse populaire, l’autre éclat d’une jeunesse en quête d’oxygène. Tous deux, à leur manière, sont le miroir d’un peuple qui veut se dire, se guérir, et surtout… exister.


Zouglou : Le Tam-Tam de la Vérité

Le Zouglou, c’est la palabre du ghetto, c’est la voix rauque des quartiers oubliés.
C’est l’étudiant de Yopougon, bourse en retard, ventre vide, mais dignité haute.
C’est le philosophe du goudron, qui manie la dérision comme une machette contre l’injustice.

À l’origine, le Zouglou n’était pas un genre musical. C’était une attitude, une réponse au mépris, une école de lucidité.
On n’y dansait pas pour fuir, mais pour penser. On n’y chantait pas pour plaire, mais pour prévenir.

> “On est ensemble mais on n’est pas pareil” – ce refrain devenu adage n’est pas un slogan : c’est un verdict social.


Mais aujourd’hui, où est passée cette parole tranchante comme le kpangor du vieux gbaka ?
Le Zouglou fait la cour aux ambiances, se maquille de romantisme, et oublie parfois ses racines.
Il parle d’amour, mais oublie l’amertume du chômage.
Il célèbre la femme, mais oublie les pleurs de la mère abandonnée.

Alors, que faire ?
Redonner au Zouglou son statut de griot moderne, lui rendre sa verve, son verbe, sa vertu.
Le remettre à l’école de la réalité. Car un pays qui se cherche a besoin d’artistes qui montrent le chemin, pas d’animateurs de foule.


Coupé Décalé : La Révolte en Costume de Lumière

Le Coupé Décalé, c’est le rire du déraciné, l’insolence du mal-compris.
C’est le “travaillement” du DJ au ghetto, la vengeance douce des rejetés du système.
Né à Paris, élevé à Abidjan, il est l’enfant prodige du “faire briller pour oublier”.

Mais le Coupé Décalé, c’est aussi le paradoxe d’un peuple qui veut s’en sortir sans trop se souvenir.
On coupe les codes, on décale les normes. On montre, on exhibe, on « fait malin »… mais souvent sans colonne vertébrale.

La mort de DJ Arafat fut un électrochoc. Le Daïshi avait donné un nom, une fierté, une tribu à des milliers de jeunes. Mais qu’a-t-on fait de cet héritage ?
Des clashs inutiles, des clips sans message, des danses qui tournent sans jamais avancer.

> Le Coupé Décalé a l’énergie de l’éclair. Il lui faut désormais la sagesse de la flamme.


Alors, que faire ?
Réconcilier le coupé et le pensé.
Décaler, oui, mais pour mieux viser.
Briller, oui, mais pour éclairer.
Danser, oui, mais pour élever.

Deux genres, une mission : éveiller la nation

Zouglou et Coupé Décalé sont les deux jambes du même corps :

Le Zouglou pense.

Le Coupé Décalé avance.
Mais sans coordination, on piétine. Sans message, on tourne en rond.


La Côte d’Ivoire ne peut pas être un dancefloor sans mémoire.
Elle doit être une scène où chaque chanson éduque, réveille, construit.
Nous ne sommes pas condamnés à “ambianser” dans l’oubli.
Nous pouvons faire de notre musique une bibliothèque vivante, une université populaire, une arme de transformation.

Appel à tous les bâtisseurs d’âmes

Aux artistes : Soyez griots et non marchands de divertissement. Donnez du sens à vos refrains. Faites danser l’esprit autant que les corps.
Aux producteurs : Misez sur le fond, pas seulement sur le buzz. Osez l’intelligent, le vrai, le profond.
Aux médias : Diffusez le contenu qui élève. Ne soyez pas complices du bruit vide.
À la jeunesse : Ne te contente pas de suivre les beats, cherche le battement du cœur. N’écoute pas pour fuir, écoute pour grandir.


Le rythme ne suffit pas, il faut une direction

La musique ivoirienne est une force. Elle traverse les frontières, fait vibrer les foules, enflamme les scènes.
Mais elle doit maintenant parler à l’Histoire, répondre aux enjeux, servir à quelque chose.

Zouglou, sois la boussole.
Coupé Décalé, sois le moteur.
Et que la Côte d’Ivoire devienne une nation où la musique fait réfléchir autant qu’elle fait danser.

Car au bout de chaque rythme, il y a une responsabilité.
Et si nous voulons que le monde nous écoute autrement,
il faut que nous apprenions à danser avec conscience.

Par Norbert KOBENAN
Observateur du sensible, artisan de sens, héritier des tambours qui parlent vrai.

Fin de la 10e édition du Salon de l'architecture et du bâtiment (Archibat) qui a ouvert ses portes le vendredi 11 avril 2025, pour les refermer le mardi 15 avril 2025, au Parc des expositions d'Abidjan. En présence de M. Philippes Pango, conseiller spécial, représentant le ministre Bruno Koné Nabagné, ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme.
A l’occasion, le Commissaire général M. Ismael Boga Nguessan, par ailleurs Directeur général d’Axes Marketing a remercié les exposants, les différentes délégations venues de plusieurs pays africains et le gouvernement ivoirien pour la confiance placée en la structure qu’il dirige pour l’organisation avec maestria d’Archibat 2025, dont le thème général était : « Architecture et renouvellement urbain ».
« Durant cinq jours, nous avons vu, découvert, apprécié, admirés les produits, savoir-faire des exposants. Avec à la clé, des commandes fermes d’achat, des partenariats et de bonnes intentions. Parallèlement, les architectes et experts nous ont nourris de leur connaissance savoir-faire tant lors de la cérémonie inaugurale, la conférence et les panels que lors du concours des artisans et présentations de projets pertinents, produits et services innovants à l’espace AGORA, qui n’a pas désempli. À commencer par le parrain, le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, M. Bruno Nabagné KONE l’engagement et l’appui ne nous ont jamais fait défaut. », a dit M. Ismaël Boga Nguessan, qui n’a pas oublier le ministre du Commerce et de l’industrie, Dr Souleymane DIARRASSOUBA, également présent à l’ouverture du salon le 11 avril. Non sans remercier les sponsors qui ont accompagner l’évènement.
« Chers Sponsors, recevez nos remerciements pour la confiance placée en Archibat. Toutes nos félicitations aux Exposants qui sont restés déterminés pour ne pas rater ce rendez-vous national mais aussi international. Puisque des exposants sont venus d’Europe tout comme des visiteurs au-delà de l’Afrique de l’Ouest. Face également aux craintes en raison des embouteillages sur les voies d’Abidjan en particulier pour accéder au Parc des Expositions d’Abidjan, nous avons été encouragés par le formidable public qui a bravé les épreuves pour prendre part à cette célébration de l’excellence, du beau, de la créativité, de la qualité, de l’innovation et du courage. » , a ajouté le commissaire général.

À la mi-journée du mardi 15 avril, les données statistiques provisoires indiquaient 15.000 visiteurs.
Selon M. Joseph Amon, le président de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire, abondant dans le même sens, a adressé ses remerciements au ministre Koné Bruno, représenté par Philippe PANGO, conseiller spécial chargé des Opérations et des Performances d’une part, et les architectes ouest africains venus de 15 pays d’autre part.
« C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole, au nom des architectes de l’OACI et au terme de ces cinq jours d’expositions et d’échanges féconds, de cette 10ème édition du Salon ARCHIBAT. Nous avons suivi avec une attention toute particulière le déroulement de cette édition d’Archibat et nous nous réjouissons de la diversité et de la qualité des exposants ainsi que des intervenants dans les différents panels et rencontres à l’Agora, innovation majeure de ces journées. », a dit le président Amon Joseph.
Pour lui, les résultats et conclusions parlent d’eux-mêmes. Il a salué la qualité des travaux effectués par le comité scientifique et le dynamisme des exposants.
Avant d’ajouter : « Cette 10ème édition d’Archibat a été l’occasion de confirmer trois grands constats. En premier lieu, que la Côte d’Ivoire dispose d’un secteur du Btp performant, innovant, résiliant et surtout capable de relever des défis à la hauteur de ses ambitions. En second lieu, que ce secteur d’activité dispose d’importants atouts, disponibles sur les marchés, avec des entreprises disposant de ressources humaines, de capacités techniques et de matériels afin d’être à la fois compétitifs et pourvoyeurs d’emploi et au service de la population ivoirienne et enfin et en troisième lieu, c’est la mobilisation de tous les partenaires, sponsors et acteurs, publics et privés, nationaux et sous régionaux, continentaux et internationaux qui, ensemble, œuvrent pour un développement harmonieux de nos pays et plus singulièrement de la Côte d’Ivoire. » Rendez- vous au prochain ARCHIBAT en novembre 2027.
Bamba Mafoumgbé avec sercom


L’édition 2025 d’Archibat a pris fin le mardi 15 avril de la même année au Parc des Expositions d’Abidjan. Dans la mouvance, les présidents de l’Ordre des architectes ouest africains présents à Abidjan, n’ont pas manqué de saluer leurs homologues ivoiriens.
Une rencontre d’échanges et de partage d’expériences entre le président de l’Ordre ivoirien, M. Amon Joseph, et ses homologues venus de quinze pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Bénin, le Cameroun, le Nigeria, le Mali, le Ghana, le Gabon, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo, entre autres a eu lieu le lundi 14 avril 2025. Cette rencontre a également été ponctuée par une visite des installations de l’OACI au siège de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire (OACI), situé à Cocody,
Cette initiative, selon M. Amon, vise à présenter à ses pairs les acquis et le savoir-faire ivoirien en matière d’architecture, à travers la structuration de l’Ordre, la mise en place de la Maison de l’Architecte, la mutuelle des architectes, ainsi que l’École d’architecture d’Abidjan.
« La présence de nos confrères architectes venus des quinze pays de la sous-région vise à leur faire découvrir les actions concrètes que nous menons ici, tant au sein de l’Ordre, qu’au niveau de l’école d’architecture, de la mutuelle et de la Maison de l’Architecture d’Abidjan. Aujourd’hui, tous les présidents ont unanimement salué le travail accompli par l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.

Vers une union pour relever les défis du secteur
Le président de l’OACI a par ailleurs souligné l’importance de fédérer les efforts à l’échelle régionale. « Ce sont des expériences que nous souhaitons partager avec nos confrères des différents pays. Nous pensons qu’il est nécessaire de nous rapprocher, de nous rassembler pour bâtir une profession forte, portée par une vision continentale », a-t-il ajouté.

Forte de son rayonnement, l’École d’architecture d’Abidjan accueille aujourd’hui des étudiants de plus d’une quinzaine de nationalités. « Cet effort doit se poursuivre, car cette école a vocation à rayonner bien au-delà des frontières ivoiriennes », a insisté M. Amon.

Les échanges avec les présidents des Ordres nationaux ont également permis d’envisager de nouvelles perspectives de coopération, notamment en matière de stages pour les étudiants et d’enseignement. « Tout est mis en œuvre pour qu’à l’avenir, des professeurs venus de ces pays puissent également enseigner à Abidjan. Nous sommes convaincus d’être sur la bonne voie, car les retours ont été très positifs », a-t-il affirmé.

Un bilan globalement satisfaisant
De son côté, M. Djima Karamoko, trésorier général et président de la mutuelle de l’OACI, a dressé un bilan encourageant de cette 10e édition du Salon Archibat. « Le bilan est largement positif. Nous avons accueilli près d’une quinzaine de délégations d’architectes africains, avec une forte mobilisation du public. Ce fut une belle occasion de partager l’expérience ivoirienne. Nous avons également visité la ville historique de Grand-Bassam, exemple de réussite en matière de renouvellement urbain, en cohérence avec le thème du salon », a-t-il souligné.

Pour M. Karamoko, il est impératif de réfléchir dès aujourd’hui à l’architecture de demain, en intégrant les exigences du développement durable. Il a évoqué, entre autres, la nécessité de concevoir des bâtiments économes en énergie, de promouvoir un accès élargi au foncier, et de répondre efficacement aux besoins croissants des populations urbaines.

La rencontre s’est achevée par une concertation de haut niveau à l’hôtel Radisson Blu, dans l’objectif de définir de nouvelles orientations pour une meilleure organisation de la profession dans l’espace ouest-africain.


Ayoko Mensah

Les professionnels du cadre bâti (Architectes, Urbanistes, Géomètres, Géographes, Ingénieurs, Spécialistes en bâtiments verts et intelligents, Experts en développement durable, Paysagistes, Industriels du bâtiment, les Présidents et Représentants des Ordres des Architectes et Elus locaux) de plusieurs pays (Benin, Burkina, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Congo Brazzaville, Italie, Mali, Maroc, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Léone, Togo, Tunisie, République Démocratique du Congo,) se sont réunis du 11 au 15 avril 2025, au Parc des Expositions d’Abidjan, à l’occasion de la 10ème édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (ARCHIBAT 2025). Le thème de cette édition est : « Architecture et renouvellement urbain »
Cette édition a pour objectif de mettre en lumière la responsabilité et le rôle important des architectes dans le renouvellement urbain en répondant aux impératifs de durabilité et d’inclusion sociale. Ce salon est un cadre d’échanges pour comprendre, proposer et rechercher les principes architecturaux à intégrer dans le processus du renouvellement urbain en Afrique. En d’autres termes, ce salon revêt un cadre idéal pour la sensibilisation sur la question de la réhabilitation des infrastructures vieillissantes, de la maîtrise de l’espace urbain ancien, sans sacrifier la qualité de vie et la préservation du patrimoine culturel. Le constat est clair et partagé : Dans la plupart des villes africaines, les ilots anciens de peuplement posent des défis majeurs en termes de leur intégration dans le tissu urbain en constante mutation. Ils sont très souvent sujets à une reconstruction in extenso, à la destruction de leur tissu social existant, leur gentrification et la marginalisation des populations les plus vulnérables.
Leur démolition entier ou partiel au profit de logements standardisés et de zones d'activités monofonctionnelles, engendre une perte d'identité et de mémoire collective. L'amélioration des infrastructures dans ces lieux pourtant indispensables, reste difficile à mettre en œuvre en raison de la résistance des populations due à leur faible implication dans la plupart des projets. Par ailleurs, cette action urbanistique est souvent associée à des phénomènes de gentrification, où les projets de modernisation entraînent le déplacement des populations défavorisées vers des périphéries moins équipées et désarticulées du tissu urbain.
Il est nécessaire de réinventer notre façon de faire le renouvellement urbain pour permettre une gestion de la ville en ne laissant personne de côté. Pour y parvenir, la politique de renouvellement urbain exige un engagement ferme et sans ambiguïté, en favorisant une architecture qui préserve l’esthétique, qu’elle soit classique ou contemporaine, tout en soignant les formes et l’organisation des espaces. Cette approche intègre les dimensions sociales et environnementales, en veillant à l’adéquation des édifices avec leur fonction et leur insertion harmonieuse dans leur cadre urbain. Ainsi, un ensemble d’actions est déployé pour améliorer l’habitat, encourager la mixité sociale, désenclaver les quartiers, dynamiser la revitalisation urbaine et renforcer la qualité de vie des habitants.
Pour ce faire, l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire et des acteurs du cadre bâti préconisent une approche globale de la ville avant d’engager la requalification d’un quartier ancien ou social, ou encore l’aménagement d’un espace délaissé. La (re)transformation de nos bâtis et de nos cadres de vie s’opérera progressivement, à travers des actions concertées et mesurées.
Ces assises ont été un cadre de partage sous forme d’ateliers pour comprendre et anticiper sur les défis majeurs des espaces habités d’aujourd’hui et de demain. L’ensemble des acteurs de la chaine de valeur du cadre bâti ont clairement défini des objectifs majeurs, notamment :
 Planification et gouvernance
 Adopter une planification rigoureuse à travers une approche méthodique pour garantir la viabilité des projets et leur impact à long terme.
 Définir des politiques claires et processus précis pour encadrer les projets de renouvellement urbain, incluant la fonctionnalité du cadre bâti, les infrastructures nécessaires et les besoins des populations.
 Faire du code d’urbanisme un outil dynamique, régulièrement amendé et adapté aux réalités actuelles.
 Partenariats et inclusion
 Favoriser une synergie entre les acteurs publics et privés pour mobiliser les ressources et maximiser les retombées économiques et sociales.
 Associer les populations locales aux projets de renouvellement urbain pour garantir leur adhésion et leur appropriation des transformations.
 Encourager ou imposer aux promoteurs immobiliers d’inclure des logements sociaux, pour garantir une mixité sociale.
 Durabilité et cohésion sociale
 Promouvoir des solutions durables et inclusives en intégrant des dimensions environnementales et sociales, et en tenant compte des besoins des communautés locales.
 Repenser les usages des territoires en optimisant les espaces existants, y compris les bâtiments et zones industrielles.
 Planifier sur le long terme en anticipant les mutations économiques et démographiques, et en créant des pôles économiques régionaux pour freiner l’exode rural.
 Mobilité et accessibilité
 Proposer des logements accessibles aux classes moyennes et populaires, et développer des transports en commun performants (métro, BRT, échangeurs).
 Promouvoir la mobilité des personnes à handicap réduit dans la planification urbaine.
 Mémoire urbaine et patrimoine
 Intégrer les noyaux historiques et villages urbains dans les projets pour préserver la mémoire des lieux tout en modernisant les infrastructures.
 Identifier des mécanismes de financement innovants pour soutenir les projets de réhabilitation du patrimoine.
Il est donc impératif de repenser le renouvellement urbain, en adoptant des stratégies plus respectueuses du patrimoine, de l'environnement et des populations. Les nouvelles approches doivent privilégier la réhabilitation, la densification douce et la mixité des fonctions, afin de créer des quartiers plus vivants, inclusifs et durables.
Monsieur le Représentant du Ministre, soyez assuré et rassuré que les professionnels du cadre bâti sont mobilisés, et à votre entière disposition pour vous accompagner dans l’amélioration du cadre du bâti et de la qualité de vie de nos concitoyens.
Nous comptons sur votre soutien pour la vulgarisation des recommandations de ces Assises.
Fait à Abidjan, le 15 avril 2025
Déclaration lue par Madame Raissa Gohi, architecte, membre de l’Oaci

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