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République de Côte d'Ivoire — 26 octobre 2025

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Communiqué

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samedi 15 novembre 2025
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Admin

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Pour des législatives apaisées et une nation unie

La Côte d’Ivoire entre dans une nouvelle étape de son histoire.
Après les blessures des présidentielles, le pays choisit la voie de la lucidité et du courage.
Les Ivoiriens veulent avancer, ensemble, vers une démocratie de paix et de respect.

Les cicatrices de nos crises rappellent une vérité simple : la paix n’est jamais acquise.
Elle se protège, se pratique, se partage.
Elle commence par un mot juste, un geste apaisé, une main tendue.

Aujourd’hui, le pays aspire à refermer ses plaies pour retrouver la confiance.
Confiance entre citoyens.
Confiance envers les institutions.
Confiance envers l’avenir. Le président élu porte un devoir essentiel : rassembler, écouter, rassurer.
Ramener la justice au centre, la mesure dans le débat, et la dignité dans la politique.
Le dialogue doit remplacer la défiance,
et la parole présidentielle redevenir un espace d’unité.

Les législatives à venir ne doivent pas diviser, mais consolider.
Elles sont l’occasion de démontrer que la démocratie ivoirienne a grandi.
Chaque électeur, chaque candidat, chaque militant doit faire de ce rendez-vous un moment de responsabilité.

Les urnes ne doivent plus jamais blesser.
Elles doivent guérir.
Elles doivent unir.

Être citoyen, c’est plus que voter :
c’est veiller à la paix de la maison commune.
C’est refuser les discours qui attisent la haine.
C’est construire, chaque jour, un climat de respect et de fraternité.

Nos différences sont notre richesse.
Notre unité, notre force.

La paix est notre héritage.
La responsabilité, notre devoir. En choisissant la modération, la tolérance et le dialogue, les Ivoiriens confirment ce qu’ils ont toujours été : un peuple de cœur, de fierté et d’espérance.

Et lorsque les urnes parleront dans le calme, alors notre hymne national reprendra tout son sens :

« Salut ô Terre d’espérance, pays de l’hospitalité… »

Car une Côte d’Ivoire apaisée, c’est une Côte d’Ivoire forte.
Et une nation forte, c’est celle qui choisit la paix non comme un refuge, mais comme une victoire.

Par Norbert KOBENAN


Aly Touré est ambassadeur ivoirien, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations internationales de produits de base. Il était l’invité d’Africa Radio mardi 04 novembre 2025 à 07h45.

Le représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations internationales de produits de base, basé à Londres, revient sur son rôle, la réélection du président Alassane Ouattara et les défis économiques qui attendent le pays. Il plaide pour une transformation accrue des matières premières afin de consolider la croissance et créer des emplois durables.
« Je suis l’interface entre la Côte d’Ivoire et les organisations internationales de produits de base »
Basé à Londres, Aly Touré représente la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales de produits de base telles que celles du café, du cacao, du coton ou encore de l’anacarde. “Je suis l’interface entre le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire et toutes les organisations internationales de produits de base : café, cacao, coton, anacarde, etc.”
Son rôle consiste à défendre les intérêts économiques du pays et à promouvoir une coopération équilibrée entre producteurs africains et acteurs mondiaux.

La réélection du président Ouattara s’inscrit dans la continuité
Revenant sur la réélection d’Alassane Ouattara, le 25 octobre dernier, Aly Touré souligne la continuité et la stabilité que représente ce nouveau mandat pour la Côte d’Ivoire : “La réélection d’Alassane Ouattara est une continuité de la politique qui a été menée depuis 2010, une politique basée sur la stabilité dans la sous-région, la paix, le développement, la transformation du pays, et surtout la répartition entre toutes les richesses du pays entre les Ivoiriens et les Ivoiriennes.”
Pour le diplomate, la stabilité politique reste la clé du succès économique ivoirien, dans un contexte régional marqué par les incertitudes sécuritaires.
Produire c’est bon, mais transformer c’est mieux
Selon Aly Touré, la politique agricole de la Côte d’Ivoire est au cœur de sa stratégie de développement. “La politique agricole est très dynamique en Côte d’Ivoire. Elle est basée sur la transformation. Produire c’est bon, mais transformer c’est mieux.”
Il rappelle que la transformation locale des produits agricoles offre deux avantages majeurs : “Le premier, c’est que cela nous met à l’abri de la spéculation des prix sur le marché. Le deuxième, c’est que cela crée de la plus-value et des emplois en Côte d’Ivoire.”

Consolider la croissance et renforcer la stabilité
Pour les années à venir, Aly Touré identifie trois priorités majeures : “D’abord, il faut consolider la croissance, qui est très forte en Côte d’Ivoire, avec une moyenne de 16% depuis 2010. Ensuite, il faut accélérer la transformation des matières premières, permettre aux Ivoiriens de vivre décemment et d’avoir des produits de qualité. Enfin, il faut renforcer le domaine sécuritaire, parce que sans stabilité, sans paix, il ne peut pas y avoir de développement.”
Ces défis, selon lui, doivent être relevés dans un esprit de coopération régionale et avec le soutien des partenaires internationaux, afin de faire de la Côte d’Ivoire un modèle de transformation économique en Afrique de l’Ouest.
Africa Radio

CARENA, filiale d’Africa Global Logistics (AGL) et de SOFIA, spécialisée dans la maintenance et la réparation navale en Afrique de l’Ouest, a officiellement présenté ce lundi 3 novembre 2025, à Abidjan, son tout nouveau dock flottant de 12 000 tonnes, aux autorités portuaires, maritimes et à ses clients. C’était en présence de M. Dioman Coné, Directeur de cabinet, représentant le ministre des Transports, M. Amadou Koné empêché et de M. Désiré Dallo, administrateur Agl.
Cette présentation marque une étape majeure dans l’ambition de CARENA de renforcer son leadership industriel et de répondre efficacement au développement du trafic maritime de la région. Elle permet également de confirmer aux institutionnels et aux armateurs que le dock est pleinement opérationnel pour accueillir plus de navires et ainsi répondre à la forte croissance liée aux activités pétrolières en Côte d’Ivoire. « Le nouveau dock flottant de 12 000 tonnes constitue un véritable accélérateur de performance pour CARENA. Grâce à cet outil industriel de pointe, nous pouvons réaliser une plus grande diversité d’interventions, sur des navires plus imposants et dans des délais plus compétitifs. Ce dock est aussi une belle opportunité de valoriser et de renforcer nos compétences locales. », a déclaré Jean-François Arhant, Directeur Général de CARENA.
Acquis pour un montant de 12,5 milliards FCFA, ce dock flottant de 144 mètres de long et 48 mètres de large vient accroitre significativement les capacités opérationnelles de CARENA. L’entreprise dispose désormais d’une flotte de trois docks flottants : 2 000 tonnes, 10 000 tonnes et 12 000 tonnes. Ce qui lui permet d’accueillir simultanément plusieurs navires de tailles et de typologies variées, et d’offrir une qualité de service optimale. « Ce nouvel équipement renforce la capacité industrielle de CARENA et confirme notre engagement à accompagner la transformation économique de la Côte d’Ivoire et de la sous-région. Nous offrons désormais aux armateurs opérant en Afrique de l’Ouest un service complet, compétitif et conforme aux standards internationaux. Avec ce dock, nous contribuons directement à l’amélioration de la performance portuaire et à la pérennisation d’un savoir-faire technique local hautement qualifié », a indiqué Asta-Rosa Cissé, Directrice Régionale d’AGL Côte d’Ivoire - Burkina Faso.
Ce nouvel outil industriel renforcera à la fois la performance du chantier naval d’Abidjan, la compétitivité du Port d’Abidjan et la vitalité économique du secteur maritime en Côte d’Ivoire et dans toute la sous-région.
« Grâce aux investissements réalisés ces 10 dernières années, le Port d’Abidjan est aujourd’hui capable d’accueillir les plus grands navires au monde. Cette montée en gamme impose de disposer d’outils industriels pour assurer leur maintenance et préserver la fluidité de nos opérations maritimes. L’acquisition du dock flottant de 12 000 tonnes par CARENA répond pleinement à cette exigence d’excellence. Elle renforce nos capacités de service, améliore notre compétitivité et démontre notre volonté collective de hisser le Port d’Abidjan au meilleur niveau des standards internationaux. », a affirmé Hien Yacouba Sié, Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Côte d’Ivoire Terminal, concessionnaire du 2ᵉ terminal à conteneurs du Port d’Abidjan, a procédé le vendredi 31 octobre 2025, à la remise d’un don pour l’acquisition d’équipements de dépistage et de médicaments destinés à la prise en charge des malades du cancer du sein. Cette initiative, menée en collaboration avec la Fondation Femmes Shunamites en Action, association engagée dans la lutte contre le cancer du sein, s’inscrit dans la continuité de la politique RSE de Côte d’Ivoire Terminal, dont l’un des piliers majeurs est la contribution au bien-être des populations.
En complément de ce geste solidaire, l’entreprise a organisé sur son site une journée de dépistage gratuit à l’attention de ses collaboratrices, ainsi qu’une séance de sensibilisation sur l’importance du dépistage précoce. Ces activités ont été animées par des spécialistes de la santé, à travers des séances d’information et des échanges interactifs destinés à renforcer la prévention et encourager l’adoption de comportements responsables en matière de santé. «À travers ce don, Côte d’Ivoire Terminal souhaite réaffirmer son engagement à soutenir les initiatives de santé publique et à contribuer à la lutte contre le cancer du sein, qui demeure un enjeu majeur de société Nous croyons qu’une entreprise performante est avant tout une entreprise responsable, proche des communautés et engagée pour un développement durable et inclusif. Car au-delà de notre rôle économique en tant qu’opérateur portuaire stratégique pour la compétitivité du Port d’Abidjan, nous avons une responsabilité sociale que nous assumons pleinement. », a déclaré Koen De Backker, Directeur Général de Côte d’Ivoire Terminal.
« Nous remercions chaleureusement Côte d’Ivoire Terminal pour son engagement et son soutien, qui contribueront à renforcer les capacités de dépistage et à améliorer la prise en charge des malades. Cette initiative démontre le rôle essentiel que peut jouer le secteur privé dans la lutte contre le cancer et dans la promotion du bien-être social. », a indiqué Mme Beugré Phox, Présidente de la Fondation Femmes Shunamites en Action.
En dehors du secteur de la santé, Côte d’Ivoire Terminal poursuit son engagement citoyen à travers des actions à fort impact social dans les domaines de l’éducation, du sport et de l’emploi des jeunes. À travers ces initiatives, l’entreprise confirme sa volonté de contribuer durablement à l’épanouissement des communautés et à la croissance inclusive de la Côte d’Ivoire.
Bamba M.

Les réseaux sociaux ne cessent d’impacter positivement ou négativement le quotidien des consommateurs dont les jeunes et les mineurs. Avec pour conséquences,  certaines dérives. Dans cette interview, le Docteur Eddie Guipié, enseignant-chercheur en Sciences politiques, explique, interpelle et prévient.

C’est quoi les Réseaux sociaux ?

Ce sont des plateformes qui sont liées par internet, soit avec un ordinateur ou un téléphone de dernière génération(un smartphone), qui permettent des interactions, des échanges de vidéo ou de photos de personnes qui entretiennent des relations sociales.

Ces réseaux- là, ont un impact sur la population ?

Bien entendu, puisqu’au départ, ces réseaux étaient des plateformes de retrouvailles. Elles permettent de retrouver des amis ou promotionnaires d’école, que vous avez perdus de vue et de garder des contacts avec ces personnes-là. Aussi, on en tire des profits entre différents adhérents qui y ont un centre d’intérêt qui concerne la vie culturelle, économique et politique.

Les réseaux sociaux un avantage pour les entreprises ?

Affirmatif. Puisque dans ce qu’on pourrait appeler le background des réseaux, il y a un espace de collectes des données qu’elles peuvent utiliser. Vous pouvez, vous inscrire continuellement. Les mineurs peuvent y accéder grâce à une fausse identité. Ce qui permet l’inscription d’un plus grand nombre. Avec la gratuité, il y a un plus grand nombre de personnes qui peuvent accéder auxdits réseaux pour inter agir. Par la suite, vous pouvez vous inscrire en donnant votre nom et prénoms, votre organisation, genre et votre âge par exemple.

Il y a de la publicité qui y transparait des fois et de voir votre profil et centre d’intérêts qui sont vendus aux entreprises. Ces dernières à qui ces données sont vendues ont ainsi la possibilité qu’axer leur politique marketing vers certains profiles dans une sorte de vase communicant.

Quid de l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes et les mineurs ?

Ça dépend. A l’exclusion des mineurs qui fraudent pour s’inscrire sous de fausses identités, les réseaux sociaux sont devenus une double vie des jeunes et des mineurs. Pour eux, c’est tout à fait normal pour eux d’avoir un smartphone en main, et interagir directement. Il faut préciser qu’il y a des réseaux sociaux qui leur sont dédiés et liés aux questions de divertissements qui sont beaucoup rapides et qui vont faire l’économie des algorithmes. Pour les jeunes, il n’y a pas une vie qui se départie des réseaux sociaux.

Faut-il instaurer un « couvre-feu » sur les réseaux sociaux aux jeunes et aux mineurs ?

Je pense que s’ils sont majeurs, ça sera quand même compliqué. Pour moi, les Réseaux sociaux sont par définition inaccessibles aux mineurs. Un majeur a droit à ces plateformes. Il incombe aux parents d’éduquer leurs enfants dans ce sens afin qu’ils n’aient aucunement accès, à des plateformes qui ne leur sera pas tout à fait profitables. Je sais que c’est difficile. Dans certaines écoles, lorsque l’enfant dispose d’un smartphone, il y a des applications qui sont liées aux Réseaux sociaux ne serait-ce que pour échanger des informations sur la classe et les cours. Pour ma part, la responsabilité incombe aux parents qui n’ont pas à confier cela à quelqu’un d’autre. Pas d’accès au téléphone, pas d’accès smartphone.

Une question banale, Docteur Guipié est en face d’un jeune. Que pourriez-vous lui dire par rapport aux RS. ?

Je lui dirais que les réseaux sociaux sont interdits aux mineurs. Pour ceux qui sont jeunes, je leur dirais de faire attention à ce qu’ils publient. Quand vous êtes sur une plateforme, vous vous adressez à des millions de personnes. Les réseaux sociaux ne sont pas règlementés comme il se doit, je demanderais aux jeunes de ne pas trop exhiber  leur vie privée. ( …). Ils peuvent publier leurs centres d’intérêts (culture, la santé et le sport …).

Une fois publiée, votre parole, vos vidéos et photos ne vous appartiennent plus et cela de façon instantanée. C’est là le caractère volatil des réseaux desdits réseaux. Aussi, ils doivent veiller à ne pas porter atteinte à la vie privée d’autrui. Cela est très important.

Vous avez travaillé sur l’impact des réseaux sociaux sur la population ivoirienne. Pouvez-vous levez un coin de voile sur votre constat ?

La question mérite d’être plus affinée. Moi je travaille sur la vie politique. Les adultes et ce qu’on appelle en sociologie politique, la participation à la vie publique, dans un espace public comme les réseaux sociaux. Comme je le disais au départ, il s’agissait d’un espace de retrouvaille entre cercles d’amis. Mais, la donne a changé. Vous avez un Président comme Donald Trump qui a surpris tout le monde, en publiant sur ses comptes, ses opinions, ses prises de positions politiques et autres déclarations. Cela avait choqué au départ, mais, les gens ont fini par s’y habituer. Désormais on fait de la politique sur les réseaux sociaux. En Côte d’Ivoire, on essaie de voir quels sont les profils ? Les taux de participation à la vie politique (…)

Que dites-vous de la montée en puissance du phénomène des influenceurs ?

Ils sont sur les réseaux sociaux, bloggeurs et porteurs de messages qui pour la plupart du temps sont  liés à ce qu’on pourrait qualifier d’industrie du divertissement. Ce n’est pas forcément le cas. Ça peut être autre chose. Ils influencent un certain nombre de personnes qui sont abonnées à leurs pages. Ces influenceurs apparaissent pour ces abonnés comme des références de premiers choix.

Ces influenceurs vivent de cette activité en monétisant leur page et sont réénumérés en fonction du nombre de vues sur leurs pages. Ils sont très exposés sur les réseaux sociaux. Ce sont des cercles vicieux ou vertueux. En monétisant leurs pages, cela donne beaucoup plus de moyens aux influenceurs. C’est une économie de notre temps qu’on ne devrait pas négliger.
Il faudrait avoir de la retenue sur certaines informations dont ils n’ont souvent recoupé ?
Ça peut être le cas aussi. Ce sont des personnes qui se prononcent sur des problèmes socio-politiques. Ils sont aussi beaucoup informés. Ils se font beaucoup plus voir dans le domaine du divertissement. Ils peuvent être au tant prudents aux pulsions sociales et politiques. D’ailleurs vous voyez qu’à chaque fois qu’il y a un problème social, les politiques qui sont beaucoup muets, font souvent appel aux influenceurs que ce soit en Côte d’Ivoire ou au Cameroun par exemple. Ils portent la parole mais ils veillent souvent à les équilibrer. Toutefois, il faudrait qu’ils restent dans leurs champs d’expertise, pour ne franchir le pas dans un domaine qu’ils ne maitrisent pas.

La monétisation à outrance des Réseaux sociaux, n’est pas en train de les dévoyer de leur objet initial ?

Les Réseaux sociaux ont très vite évolué comme on l’avait dit plus haut. Passant d’une fonction lucide au départ, à autre chose. C’est- à dire, devenir une arène politique. La question de l’argent se pose avec acuité. Vous êtes populaires, vous êtes tentés de savoir si l’ensemble des personnes qui vous suit ne pouvez pas bénéficier d’eux. Donc la question de la monétisation, pour ma part, n’est pas antinomique et en déphasage. C’est une suite et une conséquence logique pour les personnes qui transforment leurs contenus qu’elles produisent en produits marchandables. C’est une nouvelle forme d’économie qui apparait sous nos yeux : l’économie numérique avec la possibilité pour certaines personnes de monétiser leurs comptes.

Peut-on considérer les réseaux sociaux comme des instruments de lutte contre la pauvreté ?

Dans l’absolue, pour le moment de je ne vois de cause à effet dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Ce sont des choses qui sont individuelles et donc on ne peut en faire un programme de lutte contre la pauvreté. Ça peut aider certaines personnes de sortir de l’ornière. C’est certain ! Mais de là à être un programme de lutte contre la pauvreté, je ne pense pas.

Avez -vous à redire sur l’utilisation de ces plateformes- là par des cyberactivistes avec la propagation d’informations alarmantes surtout en période de crise ?

Les cyberactivistes sont des acteurs politiques qui sont sur les Réseaux sociaux et qui ont un public à alerter. Ils travaillent la plupart du temps en fonction de leur conviction politique. On peut les répertorier en trois types schématisés comme suit :Il y a ceux qui appartiennent à la société civile. Cette dernière est neutre comme on le souhaiterait. Les seconds sont proches du pouvoir en place et font la promotion des actes qu’il pose. Les troisièmes sont dans la dénonciation des actions menées par le régime en place. Ce sont des positions qui sont antagonistes et des clivages peuvent apparaitre entre eux.

Bien entendu, eu égard à la dématérialisation de l’espace des réseaux sociaux, ils peuvent dénoncer ou soutenir certaines positions, avec des excès qu’on peut connaitre, en prenant une certaine liberté avec les textes règlementaires.

Toujours est-il qu’il faudrait que dans ce nouveau métier, les gouvernants doivent mettre des balises ?

Oui ! Je sais qu’en Côte d’Ivoire, il y a une loi qui responsabilise la parole publique, une fois que vous avez dépassé un certain nombre d’abonnés (25 mille abonnés) cette loi donne une définition du profil des blogueurs et influenceurs. Donc ils sont pris en compte par cette loi. Par conséquents, ils devraient en tenir compte dans leurs propos.
Que dit cette charte des réseaux sociaux ?

A travers cette charte, les blogueurs et influenceurs de Côte d’Ivoire ont pris en engagement fort, conformément à la loi en vigueur : « Conforment à la loi n°2017-868 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la communication audiovisuelle, telle que modifiée par la loi n°2022-979 du 20 décembre 2022 susvisée, aux termes de laquelle la communication audiovisuelle est libre ; Considérant la loi n°2017-867 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse telle que modifiée par la loi n°2022-978 du 20 décembre 2022 ; Considérant toutefois que l’exercice des droits et libertés implique le respect des limites légales prévues ;Considérant la loi susvisée, qui énonce que la diffusion du contenu audiovisuel de tout site de blogueur, activiste ou influenceur disposant de 25.000 abonnés en ligne n’a pas le caractère de correspondance privée et est par conséquent soumise au respect des principes généraux de la communication audiovisuelle ; Fermement convaincus qu’il est essentiel de veiller au respect de la dignité de la personne humaine et de l’ordre public ; Faisons nôtre, les principes suivants :
Engagement envers l'intégrité et l'exactitude de l’information :
S’engager à fournir des informations exactes, vérifiées et objectives dans nos publications ; S’interdire la diffusion de fausses informations ou de rumeurs. Respect des droits et de la dignité d’autrui : Respecter la vie privée et la dignité des individus en évitant toute atteinte à leur honneur, leur réputation ou leur vie personnelle ; Eviter les propos grossiers et injurieux faisant référence au physique ; Eviter les discours haineux, diffamatoires, discriminatoires ou offensants fondés sur la race, l'ethnie, la religion, le genre, l'orientation sexuelle ou toute autre caractéristique protégée ( …) Pour ne citer que cet extrait » (Voir Charte des réseaux sociaux)

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende photo : Docteur Eddie Guipié : « Les cyberactivistes sont des acteurs politiques qui sont sur les Réseaux sociaux et qui ont un public à alerter. »
Encadré : Ce que dit la Charte des réseaux sociaux

« NOUS, Activistes, Blogueurs et Influenceurs de Côte d’Ivoire, parties à la présente Charte : Considérant la loi n°2017-868 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la communication audiovisuelle, telle que modifiée par la loi n°2022-979 du 20 décembre 2022 susvisée, aux termes de laquelle la communication audiovisuelle est libre ;

Considérant la loi n°2017-867 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse telle que modifiée par la loi n°2022-978 du 20 décembre 2022 ;

Considérant toutefois que l’exercice des droits et libertés implique le respect des limites légales prévues ;

Considérant la loi susvisée, qui énonce que la diffusion du contenu audiovisuel de tout site de blogueur, activiste ou influenceur disposant de 25.000 abonnés en ligne n’a pas le caractère de correspondance privée et est par conséquent soumise au respect des principes généraux de la communication audiovisuelle ;

Fermement convaincus qu’il est essentiel de veiller au respect de la dignité de la personne humaine et de l’ordre public ;

Faisons nôtre, les principes suivants :

Engagement envers l'intégrité et l'exactitude de l’information :

S’engager à fournir des informations exactes, vérifiées et objectives dans nos publications ;

S’interdire la diffusion de fausses informations ou de rumeurs.

Respect des droits et de la dignité d’autrui :

Respecter la vie privée et la dignité des individus en évitant toute atteinte à leur honneur, leur réputation ou leur vie personnelle ;

Eviter les propos grossiers et injurieux faisant référence au physique ;

Eviter les discours haineux, diffamatoires, discriminatoires ou offensants fondés sur la race, l'ethnie, la religion, le genre, l'orientation sexuelle ou toute autre caractéristique protégée ;

Eviter la diffusion de propos appelant, à la xénophobie, au racisme, à la violence sous toutes ses formes, au sexisme et à la pédophilie.

Transparence dans les partenariats et les intérêts commerciaux :

Déclarer clairement les partenariats, les collaborations, les parrainages ou les intérêts commerciaux qui pourraient influencer notre contenu ;

Veiller à ce que les partenariats commerciaux ne compromettent pas l'intégrité de notre contenu et que les recommandations faites soient honnêtes et objectives.

Respect des droits d'auteur et de la propriété intellectuelle :

Respecter les droits d'auteur en obtenant les autorisations nécessaires avant d'utiliser ou de partager des contenus protégés par des droits d'auteur ;

Créditer correctement les sources d'information, les citations et les contenus réutilisés, conformément aux pratiques éthiques et légales.

Promotion du débat constructif et du dialogue ouvert :

Encourager le débat constructif, la diversité des opinions et le respect des différents points de vue ;

Eviter les attaques personnelles, les discours incitant à la violence ou à la haine, et promouvoir la discussion basée sur des arguments raisonnés.

Protection des données à caractère personnel :

Respecter la confidentialité des données personnelles des individus conformément aux lois et règlements en vigueur ;

Obtenir le consentement approprié lors de la collecte, de l'utilisation ou de la divulgation de données personnelles.

Responsabilité envers la société et l’environnement :

Promouvoir des valeurs sociales positives, telles que la tolérance, l'inclusion, la justice sociale et le respect de l'environnement ;

Contribuer activement à des initiatives bénéfiques pour la société, en utilisant notre influence pour sensibiliser aux problèmes sociaux et environnementaux.

En adhérant à cette Charte, Nous, Activistes, Blogueurs et Influenceurs en Côte d'Ivoire, nous engageons à respecter ces principes et à être des acteurs responsables et éthiques au sein du paysage médiatique.

 

Nous reconnaissons notre responsabilité dans la diffusion d'informations précises, l'encouragement du débat constructif et la promotion de valeurs positives au sein de la société.

Source : www.haca.ci

Il y avait fête ce samedi 1er Novembre 2025 à Gnaêlêkaha, dans le département de Korhogo. Les mains chargées, M. Coulibaly Non Karna, fils et cadre de  korhogo ,

est allé remettre les clés d’une cantine scolaire entièrement équipée d’une capacité de 100places avec des tables à manger modernes de l’Ecole primaire publique de ce village. Là où la cantine de fortune qui existait et offerte par le PAM, ne disposait que 40places pour 350 élèves. A l’issue de la sobre et symbolique cérémonie, M. Coulibaly Non Kara qui avait à ses côtés, Madame Dembélé, la responsable de maternelle et de M. Hippolite, le directeur de l’Epp Gnalêlêkah, a dit :
« Nous sommes ici, dans le cadre du projet de production de volailles et de maraichers pour le fonctionnement d’une cantine scolaire. Qui s’inscrit dans le cadre de l’assistance à l’autonomisation. C’est un projet qui comporte entre autres : une ferme d’élevage de poulets, pour alimenter la cantine et de faire aussi, des cultures comme l’Oignon, l’aubergine, le piment, la tomate en interne. Tout cela de façon très organisée avec l’appui évidemment l’appui de l’Etat. En ce qui concerne l’alimentation en électricité, le forage avec l’énergie solaire, la clôture et les bâtiments, nous nous sommes engagés de le faire. Avec l’assistance de l’Etat. Concernant l’élevage, nous allons commencer avec deux cent poulets. La cantine va d’abord consommer une grande partie. Ensuite, l’excèdent de la production sera écoulé sur un marché de proximité que nous allons construire, à partir de l’année prochaine. De telle sorte qu’avec les revenus, la responsable de la maternelle puisse acheter les autres denrées alimentaires dont le riz. ».

 

 


Aussi, devant des enseignants et parents d’élèves en joie, Coulibaly Karna parlant de ces ouvrages financés sur fonds propres, a dit : « L ’essentiel à la fin, il s’agira pour nous d’avoir un modèle d’une école avec une cantine scolaire où les enfants mangent tous les jours quand ils sont à l’école,au lieu du tiers. Nous pourrons dupliquer dans d’autres villages des cantines scolaires où les enfants mangent tous les jours. Pourque in fine, les enfants de trois à cinq ans puissent manger et qu’ils aient l’envie de venir à l’école entre midi et deux. Surtout que lorsque, les partenaires et les initiateurs se retirent, que la cantine et l’école arrivent à se prendre en charge et qu’on arrive à l’autonomisation. Aujourd’hui, nous voulons en faire un modèle pour les autres villages de la région. Nous étions venus pour d’abord équiper ce que nous avons construit et offert avec tout ce qu’il faut : la cantine, la maternelle et trois classes du primaire avec bureau La maternelle est équipée en tables et bancs adéquats recouvertes de formica, pour en faciliter l’entretien. Nous entendons dans une deuxième phase lancer ce projet de pérennisation à l’échelle régionale où chaque école pourrait se prendre en charge. », a ajouté M. Coulibaly Non Karna.


Terminant, M. Coulibaly Non Karana a dit merci aux délégations de chefs et parents venus des autres villages venus participer à cette fête. A noter que l’Epp Gnalêlêkaha a un effectif de 350 élevés. L’ancienne cantine avait été offerte par le Programme alimentaire mondial, (Pam)


Ayoko Mensah avec Sercom


Légende photo : Une vue de l’intérieur de la nouvelle cantine scolaire. A l’intérieur, le donateur Coulibaly Non Karna

Réputé pour sa légendaire notoriété, le très célèbre Code Rousseau (France), est intéressé par la Côte d'Ivoire. Ce, à travers son secteur Club Code Rousseau auto-école. L’information a été donnée le jeudi 30 octobre 2025 à Yopougon- Kouté, par M. Koko Guillaume, le président de l'Union nationale du patronat des entreprises d’auto écoles de Côte d'Ivoire (Unapae CI). C'était à l'occasion de son compte rendu de mission en France où il a visité, le 10 septembre, le siège du célèbre Code Rousseau. Selon Koko Guillaume, lors de cette mission, il a eu à discuter avec les dirigeants du Code Rousseau. Qui n'ont pas eu, à l’en croire, d'inconvénients à collaborer et à franchement travailler avec la Côte d'Ivoire, dans la mesure où ils le font déjà avec certains pays de l’Afrique comme le Maroc. Mais à une seule condition, selon l'orateur. Cette condition, selon son propos, c'est la formation, la professionnalisation du secteur. « (…) Le Code Rousseau viendra travailler avec les auto -écoles formelles et non celles qui sont dans l'informel », a -t-il précisé. Et de poursuivre : « (…) Il faut maintenant prendre le taureau par les cornes. Constituer un noyau avec lequel l'Unapae- CI avancera inexorablement vers la professionnalisation du secteur auto-école », explique Koko Guillaume. Qui estime que le tableau est noir. Mais qu'il faut résister et avancer. Pour le patron de l’Unapae-CI, il faut débarrasser le secteur de ses oripeaux. Koko Guillaume a aussi affirmé que Code Rousseau croit énormément à la Côte d'Ivoire. De même qu'une grande maison d'assurance. En tout cas, le n°1 de l’Unapae-CI estime que pour avoir des auto écoles viables, il faut tourner la page de l'informel pour ouvrir celle du formel. « (…) Code Rousseau nous tend la main, mais pas dans la pagaille et pas à n’importe quel prix. Sortons alors de l'informel », a conclu l’orateur. La fin de la cérémonie a été marquée par une action sociale où l’Unapae-CI a fait parler son cœur à l’endroit de Miss Kodja dont la mère a été rappelée à Dieu.
Koné De Sayara
Légende : La table de séance de cette rencontre.

Le mercredi 29 octobre 2025, dans le cadre du Salon du chocolat de Paris (du 29 octobre au 2 novembre 2025), deux chocolats de Côte d’Ivoire ont été distingués lors du 5ᵉ Concours International des Chocolats élaborés dans le pays d’origine, organisé par l’AVPA (Agence pour la Valorisation des Produits Agricoles).
Les distinctions obtenues sont les suivantes :
- Le Chocolatier Ivoirien (Axel Emmanuel Gbaou) : Médaille Gourmet– Catégorie Chocolat noir sans adjuvant ni additif sauf sucre (75% Dark Chocolate) ;
- Le Chocolatier Ivoirien (Axel Emmanuel Gbaou) : Médaille Gourmet– Catégorie Chocolat noir sans adjuvant ni additif sauf sucre (85% Dark Chocolate).
Notons que Le Chocolatier Ivoirien, Axel Emmanuel, avec, à ses côtés, SEM Aly TOURÉ, Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales pour les produits de base et porte-parole des pays producteurs, était venu recevoir en personne ses prix : « Je dédie ces médailles à tous les cacaoculteurs de Côte d’Ivoire » s'est exprimé Axel Emmanuel.
Ces distinctions honorent la Côte d’Ivoire et témoignent de la richesse de ses terroirs ainsi que du savoir-faire exceptionnel de ses producteurs et artisans chocolatiers. Elles constituent une fierté pour le premier pays producteur et transformateur de cacao
A. Mensah avec Sercom


« Le Groupe NSIA informe le public qu’une nouvelle vidéo frauduleuse circule actuellement sur les réseaux sociaux, exploitant cette fois l’image du Directeur Général du Groupe NSIA, Mme B. Janine Kacou DIAGOU. Cette vidéo, à l’instar d’une précédente impliquant le Président du Groupe, attribue faussement à nos dirigeants la promotion d’un prétendu outil d’investissement en ligne. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces manœuvres malveillantes et réaffirmons qu’aucun dirigeant du Groupe NSIA n’est associé, de près ou de loin, à de telles initiatives.», indique une note à la presse par les services dudit Groupe.
Selon cette note dont afrikchallgenes.info a eu copie, « le Groupe NSIA : Met en garde le public contre ces tentatives d’escroquerie ; décline toute responsabilité quant aux conséquences que pourraient subir les personnes qui y adhéreraient, Rappelle que ses communications officielles sont exclusivement diffusées via ses canaux institutionnels : sites web officiels, communiqués de presse et comptes officiels sur les réseaux sociaux »
Ledit groupe annonce également que toutes les dispositions sont d’ores et déjà prises, en lien avec les autorités compétentes, pour poursuivre les auteurs de ces vidéos et mettre un terme à ces pratiques frauduleuses. Le Groupe NSIA invite le public à signaler ces vidéos et à n’accorder aucun crédit à leurs contenus, quel qu’en soient les auteurs prétendus.
Bamba Mafoumgbé avec Sercom
Contacts Presse :
Marie-Thérèse BOUA N’GUESSAN
Directeur RH et Communication Groupe – NSIA Participations
Tél. : (+225) 27 22 22 19 00 / 27 22 22 19 19
Patricia AKPANGNI
Directeur des Affaires Juridiques et Fiscales – NSIA Participations
Tél. : (+225) 27 22 22 19 64


Lentement, mais surement, l’Etat de Côte d’Ivoire de concert avec le secteur privé ivoirien est en train d’achever la construction de la première vague de ses champions nationaux. Propositions des chefs d’entreprises et du gouvernement. Dossier
L’expression peut prêter à confusion quand on l’entend pour la première fois. Un champion national peut faire penser au gagnant d’une compétition sportive nationale telle que le championnat de football ou de basketball. Mais ici, le contexte est différent. Ici, nous sommes dans  l’entrepreunariat. Un champion national est une entreprise choisie par l'État pour devenir le producteur ou prestataire dominant sur le marché national et entraver les concurrents étrangers sur ce marché.
En Côte d’Ivoire, le dossier est au centre des préoccupations du secteur privé : les grandes entreprises et les Petites été moyennes entreprises, (Pme). Depuis une décennie, elles  attendent beaucoup de l’Etat ivoirien, pourtant sensible à l’aboutissement de ce dossier. M. Ahmed Cissé, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire,(Cgeci), se fait l’ambassadeur du secteur privé ivoirien, chaque fois qu’il a l’occasion.
Des propositions fortes du patronat ivoirien
« Les Champions nationaux constituent de puissants leviers de développement et des piliers essentiels pour transformer en un essor davantage inclusif, la croissance économique forte que notre pays enregistre ces dernières années. Nous en sommes convaincus. Par leur ancrage local et leur vision long-termite, ces entreprises sont en effet les mieux positionnées pour créer des emplois de qualité et durables, développer des chaînes de valeur locales robustes, stimuler l'innovation et la montée en puissance de notre économie, contribuer significativement aux recettes fiscales de l'État. C’est la raison pour laquelle l’émergence et le développement de ces champions nationaux figurent parmi les priorités de notre organisation qui porte cette problématique depuis quelques années », plaide le patron des patrons ivoiriens, dans une note publiée dans les colonnes d’une revue interne du patronat Ivoirien.
Pour donner force à ses arguments  dans le  dossier devant l’exécutif ivoirien, bien avant, la Confédération générale des entreprises de Côted’Ivoire(Cgeci), avait en 2015, produit une sorte de « livre blanc » intitulé : « Construire et accélérer l’émergence des champions nationaux », a été préparé par la Cgeci avec la facilitation de Entrepreneurial solutions paternes ( Esp). Ce précieux bréviaire produit en Novembre 2015, qui  tient sur une trentaine de pages campe bien les attentes du secteur privé ivoirien. Dans le sommaire exécutif, l’on peut lire : « Un consensus fort existe autour de la nécessité de bâtir les champions nationaux dans les secteurs stratégiques de l’économie ivoirienne. Comme le démontrent les expériences des pays émergents tels que la Turquie, le Maroc et le Brésil. Les champions nationaux doivent être au cœur de l’émergence… »
Plus loin, il est écrit que dans le contexte de la Côte d’Ivoire, « un champion national, est une personne morale dont l’actionnariat et le centre de décision doivent être contrôlés par des ivoiriens. Ces entreprises doivent figurer parmi les cinq premiers de leur secteur d’activité et disposer d’une expérience démontrée dans leur domaine d’activité. Enfin, les champions nationaux doivent être des entreprises responsables disposant d’éthique et de gouvernance »
En concevant « construire et accélérer l’émergence des champions nationaux », l’objectif du patronat ivoirien, était d’avoir à contribuer à l’horizon 2020, à l’émergence de 65 champions nationaux. « Plus particulièrement, nous visons la présence de 15 champions nationaux disposant d’un chiffre d’affaires de plus de 25 milliards de Fcfa soit trois par secteur prioritaires de l’émergence d’au moins 50 champions nationaux disposant d’un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards de Fcfa », précise les patrons ivoiriens dans ledit document. Ils mettent en lumière cinq grappes prioritaires du Programme national de développement,(Pnd) qui sont en quelque sorte des niches où doivent éclore nos champions. Citons : les Bâtiments et travaux publics( Btp), l’immobilier, les transports et la logistique, les services financiers, l’agriculture et l’industrie. Qui sont effectivement les cinq secteurs prioritaires autour desquels, la Cgeci a décidé d’articuler sa stratégie. Mais, pour y réussir, il faut une volonté politique affichée. Car, on ne peut construire de champions nationaux, en l’absence d’une volonté politique forte.
En Côte d’Ivoire, les opérateurs économiques aimant le goût du risque et qui ont au fil des années acquis une somme d’expériences dans leur secteur d’activité existent bien. L’Etat ivoirien aussi fait des efforts pour soutenir le secteur privé. Mais cela ne suffit pas pour l’éclosion des « Ali Dangoté et Tomy Mellu ivoiriens ». En parcourant le livret en question d’avant la pandémie de la Covid- 19, l’on se rend bien compte, que le secteur privé ivoirien attend bien quelque chose de l’Etat. L’attente depuis longue et dans cet environnement très mouvant des affaires, il y a eu des entrants et des sortants : Ils attendent toujours et beaucoup du coup de pouce de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Les recettes du gouvernement, de politiques et d’experts ivoiriens
Dans la mouvance de la campagne présidentielle de 2025, chaque candidats ou représentants de candidats, à la tribune « Face au patronat », eu sa dose de piqure sur le sujet. Avec un clin d’œil à la souveraineté économique et l’investissement direct étranger. Si d’autres préconisent la prédominance du contenu local ivoirien et la mise en place d’un fonds souverain (alimenté par les exportations du cacao, de l’anacarde et du pétrole), dans un environnement mondial où les plus forts mangent les plus faibles, l’ancien Premier ministre et ministre d’Etat conseiller à la Présidence de la République, Patrick Achi a dit : « Le Président Alassane Ouattara veut un secteur privé fort. Il va faire du privé un allié, un véritable complice. On ne peut pas tout faire sans le secteur privé. Il faut une cogestion, un co-financement, une co-responsabilité » (Voir encadré)
Mais avant cette déclaration, le gouvernement qui a dû retoucher sa copie à plusieurs reprises,  a  ouvert le jeu de la compétition aux Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes investissements, (Pme- Pmi). Du 03 au 07 Octobre 2022 a été marquée par des évènements majeurs dont, le lancement de l’appel à candidature du Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises (PEPITE). Considéré comme l’un des programmes clés de la « Vision 2030 » du gouvernement ivoirien, pour le renforcement des chaînes de valeur domestiques. PEPITE s’inscrit dans la continuité des Plans de développement nationaux (Pnd), en mettant l’accent sur plusieurs « grappes » sectorielles, prioritaires pour accélérer la transformation productive du pays. Également, en attendant la publication des résultats, le Guichet unique de garantie des Pme- Pmi a reçu et traité plus de 2mille dossiers en moins d’un an et demi. « Des initiatives ont été prises en faveur des Pme, pour adresser la question. Notamment, l’appuis au développement des Pme qui est actuellement mis en œuvre, la création du Guichet unique pour le développement des entreprises et des Pme (GUDE) qui comprend essentiellement qui comprend deux grands volets : Recevoir les Pme, les aider à formaliser leurs plans de développement, les aider à avoir du personnel de qualité ou les former, la mise en place d’un fonds de garantie qui permet d’apporter aux Pme, les garanties nécessaires, pour obtenir un prêt bancaire. Cette institution de garantie a signé avec les banques locales commerciales des accords pour financer les projets. En 2025, en l’espace d’un an et demi, deux mille projets ont été financés. L’on note que c’est une stratégie qui marche. Dans les prochaines années, ça ne sera pas deux mille, mais 20 mille voire 50 mille projets qui seront financés. Cette initiative est fortement appuyée par les bailleurs de fonds qui y voient une certaine originalité, pour le développement des Pme ivoiriennes (60 à 70% entreprises). Il faut préciser que le développement des Pme est au cœur de notre stratégie et naturellement, toutes leurs conditions de survie de cette forme d’entreprises », a annoncé Patrick Achi, lors de l’émission « Face aux électeurs » Simples promesses de campagne ou du concret ? Des patrons de grandes entreprises et de Pme-Pmi, las d’attendre depuis une dizaine d’années, croient en l’aboutissement de ce dossier stratégique. L'attente dure et  il faudrait ni laisser la place au  doute. "En même temps est mieux" comme on le dit à Abidjan. 
Les chiffres du ministère ivoirien du Budget et des Finances, indiquent que l’embellie économique enregistrée par la Côte d’Ivoire au cours de ces dernières années a été principalement tirée par le secteur privé. De 2016 à 2021, il a contribué, en moyenne, à 4,7 points de croissance sur un taux moyen global de 6,2 points, soit 75,8% de contribution à la croissance du Produit intérieur brut (PIB). L’Etat donc, après la phase de sélection, doit y aller soit à travers un carnet de commande publique  bien  fourni  soit par aide financière ou fiscale.  Dans l'attente  de lendemain qui chantent,  un acteur majeur ivoirien  des Btp   un peu agacé  estime:  « Nous n’avons pas besoin d’un nouveau plan, mais d’un carnet de commandes. »

 
Bamba Mafoumgbé ,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Ici des présidents de groupements, associations professionnelles et chambre consulaire avec un émissaire du gouvernement ivoirien
Encadré : Un échantillon de 850 entreprises a été arrêté dans 18 secteurs
Lors de la campagne présidentielle 2025, qui a pris fin le jeudi 23 Octobre 2025, en Côte d’Ivoire, les candidats ont profité des différentes tribunes, pour exposer leurs projets de société. Avec une place de choix à la maîtrise et la gestion de l’économie nationale par les nationaux. En principe, dans les prochaines semaines, le processus de sélection des champions nationaux aussi bien dans la catégorie que des Petites et moyennes entreprises (Pme), que dans la catégorie des grandes entreprises devrait s’accélérer. L’ancien Premier ministre Jérôme Patrick Achi qui connait bien le dossier, a donné l’assurance aux chefs d’entreprises, qui attendent beaucoup de l’Etat de Côte d’Ivoire sur le chantier de la création des champions nationaux. Qui ont de l’expertise et du talent à revendre pour faire de l’économie ivoirienne championne d’Afrique toute catégorie.
Dans ce sens, les choses devraient s’accélérer. Le ministre d’Etat Conseiller Patrick Achi sous le feu roulant des questions du patronat ivoirien  a dit : « On a parlé des champions nationaux. Une fois de plus, je ne souhaiterais pas qu’on entre dans la démagogie(…) C’est ce qui se fait dans tous les pays au monde. Ce n’est pas parce que la dimension des champions nationaux est une priorité pour nous, que l’Investissement direct étranger change. Il y a une bataille quotidienne pour attirer les Investissements directs étrangers. Chaque pays cherche à  attirer le maximum d’IDE sur son territoire. Il nous faut continuer à faire de telle sorte que l’environnement des affaires soit des plus attractifs »
L’évolution du dossier stratégique
« Le gouvernement a mis en place deux projets. Il y a celui que nous avons appelé le Projet PEPITE qui a pour objet de faire éclore et faire grandir les Pme dans des niches. Quand on les voyait on se rendait compte qu’elles pouvaient grandir et devenir de grandes entreprises. ( …). Il ne faudrait pas croire que les champions nationaux ce sont les grandes entreprises seulement. Le Premier ministre et le ministère de l’Economie dans le cadre d’un comité, a travaillé sur 700 entreprises qui sont aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Après une semaine de travail, ils ont arrêté la liste. Le second, c’est la catégorie des grandes entreprises. C’est-à dire vous qui êtes devant moi ce soir. Un échantillon de 850 entreprises a été arrêté dans 18 secteurs d’activités qui a été arrêté. Avec l’implication d’un cabinet extérieur. Aujourd’hui, ils sont arrivés aux dix premières de chacun des secteurs. Il est extrêmement important de ne pas se tromper. Car si vous trompez, ça devient plus cher. ( …). Moi je pense que nous sommes prêts et très rapidement les résultats devraient être publiés après la présidentielle. Il s’agit de s’engager ensemble et il n’y a pas d’autre alternative. »
L’Etat est obligé de faire avec les champions nationaux pour une Côte d’Ivoire qui gagne, dans un environnement compétitif et concurrentiel où de grands capitaines d’entreprises ivoiriennes devraient continuer d’émerger dans tous les secteurs stratégiques.

B. M

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