
Admin
Intelligence artificielle et son impact sur la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique- Réunion ministérielle, sous Présidence marocaine, du CPS-UA
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, présidera, jeudi par visioconférence, une réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA) sur “L’intelligence artificielle et son impact sur la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique”.
Cette réunion, qui se tiendra sous la Présidence marocaine du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour le mois de mars 2025, connaîtra la participation des ministres des Affaires étrangères des pays membres du CPS, ainsi que des experts et des représentants d’institutions spécialisées, afin d’examiner les opportunités et défis liés à l’intelligence artificielle et son impact sur la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique.
Première de son genre au niveau ministériel, cette réunion intervient dans le prolongement, au niveau africain, des efforts déployés par le Royaume à l’échelle internationale en faveur de l’utilisation rationnelle et responsable de l’intelligence artificielle au service de la paix, de la sécurité et du développement.
Ces efforts ont été couronnés par l’adoption, en 2024, de la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies N°A/78/L.49 sur cette thématique, à l’initiative conjointe du Maroc et des Etats-Unis.
Se positionnant comme un acteur majeur dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), le Maroc a progressé de 11 places en 2024 dans le classement mondial du Global Digitalization Index, et nourrit l’ambition de figurer, d’ici 2030, parmi les leaders africains en la matière.
Les percées du Maroc dans le domaine de l’IA lui confèrent une grande visibilité sur le continent africain, et le prédispose à devenir un hub de l’IA et du numérique au niveau du continent.
MAP EXPRESS
Présidence marocaine du CPS- Consultations informelles avec les pays en transition politique
Le Maroc qui préside le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS ) de l’Union africaine (UA) pour le mois de mars, a convoqué mardi à Addis-Abeba, des consultations informelles avec le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, le Mali, le Niger et le Soudan.
« C’est avec un profond sens de responsabilité et un engagement sans faille en faveur de l’unité, de la paix, de la stabilité et du progrès de notre cher Continent que le Royaume du Maroc, en sa qualité de Président du CPS, a convoqué ces consultations informelles avec nos frères du Burkina Faso, du Gabon, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Soudan », a souligné l’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui présidait une réunion par visioconférence du CPS consacrée à ces consultations.
M. Arrouchi a rappelé que ces échanges s’inscrivent pleinement dans le cadre du mandat du CPS, tel que défini par son Protocole, en particulier son Article 8 aliéna 11, qui prévoit la tenue de consultations informelles avec les parties concernées par une situation qu’il examine, chaque fois que cela est requis.
En mettant en œuvre cette disposition clé du Protocole, “notre réunion vise à renforcer le dialogue avec les États en transition politique, à les écouter et à explorer ensemble les meilleures voies pour favoriser la stabilité, la paix et leur retour à l’ordre constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à leur pleine réintégration de notre organisation continentale”, a affirmé le diplomate marocain.
Ce cadre informel “nous offre, donc, l’opportunité d’aborder, en toute franchise et dans un esprit constructif, les défis et les attentes de ces pays frères, en tenant compte des réalités qui sont les leurs, leurs spécificités nationales et des dynamiques régionales dans lesquelles elles évoluent”, a mis en avant l’Ambassadeur.
Cette réunion se veut donc une étape essentielle pour renforcer le dialogue entre les pays en transition politique et les institutions de l’UA et identifier des pistes de convergence et renforcer la coopération interafricaine pour une paix et une stabilité durables, a ajouté M. Arrouchi.
“Notre action collective envers nos frères en transition doit être guidée par une approche multidimensionnelle, ancrée dans la coopération et la solidarité, afin d’identifier des solutions durables et adaptées aux contextes spécifiques de chaque pays”, a souligné l’Ambassadeur, notant que “cette réunion marque une avancée significative vers des solutions concertées et durables au service de la paix, de la stabilité et du progrès en Afrique”.
Source : MAP EXPRESS
Sénégal - Les travailleurs de Greentech réclament leurs droits à Jean-Yves Berthon
Nous avons été sollicité par un groupe dont les valeurs humaines, prônées sur tous leurs supports de communication étaient parfaitement alignées avec nos valeurs, la création d'emplois, et l'émancipation de publics fragiles.
Nous avons donc accompagné le groupe Greentech, 30 ans d’activités dans le secteur de l’agronomie et de l’environnement, dans son installation au Sénégal. Le travail exécuté par nos équipes a été salué par toutes les parties prenantes.
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus rester silencieux face aux pratiques choquantes et indignes de Jean-Yves Berthon, son dirigeant.
Depuis janvier 2024, près de 65 de nos collaborateurs sénégalais n’ont pas été payés, et l’attitude méprisante de Monsieur Berthon à leur égard est tout simplement inacceptable.
Des petites entreprises et des acteurs locaux sont laissés pour compte.
C’est un manque de respect flagrant envers les efforts et le dévouement de ceux qui ont travaillé pour son entreprise. Non seulement il se permet de priver nos employés de leur salaire en indiquant qu'ils n'ont qu'à rester chez eux", mais il tente également de détourner des actifs de la société pour les transférer vers une nouvelle entité qu'il envisage au Sénégal. Il semble penser que le Sénégal est un pays où les règles n’ont aucune valeur, où la responsabilité peut être évitée et où l’éthique ne compte pas.
Les promesses d’emplois et d’impact économique que Monsieur Berthon avait formulé auprès des parties prenantes ne sont pas tenues. C’est pourtant dans ce cadre que les autorités ont soutenu ce projet, qui devait sortir bon nombre de jeunes de la précarité.
Monsieur Berthon joue avec la confiance des autorités et des employés, ne tenant aucun compte des conséquences désastreuses de ses actions.
Son comportement ne se limite pas au Sénégal, mais s’étend également à plusieurs pays d’Afrique. Plusieurs collaborateurs français nous signalent également des attitudes très contestables de Monsieur Berthon. Nous constituons actuellement un collectif.
La filiale au Sénégal est le siège Afrique de l’Ouest comme le confirme les supports de communication édités par le groupe, Monsieur Berthon a pourtant géré des prestations et ventes directement sur son entreprise française, appauvrissant sa filiale africaine et enrichissant celle de France.
Les salariés sénégalais méritent d’être traités avec dignité et respect, tout comme le seraient les collaborateurs français, et ils doivent recevoir ce qui leur est dû. Nous nous engageons à ne pas laisser cette situation perdurer et à défendre les droits et intérêts décès jeunes, coûte que coûte.
Le droit sénégalais sera appliqué, même si la société est française. Le temps des entreprises profitant des opportunités d’enrichissement sans vouloir en assumer le moindre risque est révolu.
Nous alertons les autorités, les partenaires mais également les clients et les associés de Greentech à regarder de près la situation que nous allons médiatiser.
Communiqué de presse des travailleurs
Inauguration de la Maison des femmes d’Adiaké - M. Hien Sié Yacouba, maire d’Adiaké chez la Première Dame Dominique Ouattara
Le mardi 18 mars 2025, la Première Dame, Madame Dominique Ouattara, a reçu dans le cadre d’une audience, à ses bureaux à Cocody, M. Yacouba Hien Sié, Maire de la commune d’Adiaké. Cette rencontre a eu pour objectif de finaliser les préparatifs pour l’inauguration prochaine de la Maison pour les femmes victimes de violences basées sur le genre construite par la Fondation Children Of Africa à Adiaké.
Selon les services du cabinet de la Première Dame, cette nouvelle structure ouvrira officiellement ses portes le 10 avril prochain. Elle se veut un centre d’accompagnement et de prise en charge des femmes en situation de vulnérabilité, leur offrant un cadre sécurisé et des ressources adaptées pour leur reconstruction.
Lors de cette rencontre, Madame la Présidente et M. le Maire ont discuté des dispositions pratiques à mettre en place afin que la cérémonie d’inauguration se déroule dans les meilleures conditions. « La Première Dame nous a fait l'honneur de réaliser dans ma commune à Adiaké, une maison pour les femmes victimes de violence basée sur le genre, et son inauguration est prévue pour le 10 avril prochain. Dans de pareille circonstance, je suis venu voir la Première pour savoir quelle sont les dispositions pratiques qu’elle attend voir mis en œuvre dans le cadre de cette cérémonie », a précisé M. Hien Sié Yacouba, maire de la commune d’Adiaké.
Pour ce dernier, l’ouverture de cette Maison des femmes marque une avancée significative dans la lutte contre les violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire. Elle s’inscrit dans la mission plus large de la Fondation Children of Africa, qui œuvre depuis de nombreuses années pour le bien-être des enfants et des femmes en situation de détresse. De ce fait, la construction puis l’inauguration de cette Maison des Femmes permettra à cette commune de devenir une vitrine. C’est pourquoi Monsieur Hien Sié Yacouba entend tout mettre en œuvre afin que cette cérémonie se déroule dans d’excellente condition. « Nous sommes demandeurs et nous avons eu cette structure qui va donner davantage de visibilité à notre commune. Il s’agit pour nous de faire en sorte que les choses se passent dans de bonnes conditions, et que tous ceux qui viendront dans la commune à l'occasion de cette inauguration repartent avec de bons souvenirs de la commune d’Adiaké », a révélé Hien Sié Yacouba, maire d’Adiaké.
L’inauguration de cette Maison pour les femmes vient démontrer encore une fois l’importance de l’engagement de la Fondation Children Of Africa pour la protection des couches les plus faibles de la société.
Bamba Mafoumgbé
Tiémé / Ramadan 2025- La Fondation Toukéiba débarque avec 1000 kits au pied de Toukéiba
Paix au cœur, allégresse, joie. Tous ces qualificatifs scintillaient sur le visage de Hadja Mariam Sylla, présidente de la Fondation- Toukéiba le samedi 15 mars 2025 dernier. C’était à l’occasion de la 2ème édition de Solidarité –ramadan, où avec une forte délégation, elle a débarqué à Tiémé, localité du nord, située à un peu plus de 860 d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. Plus précisément au pied de la montagne Toukéiba, dont sa Fondation porte fièrement le nom. Elle y est allée avec les bras chargés de plus de 1000 kits alimentaires composés de riz, d’huile et de sucre, qui ont été distribués aux populations de la ville et celles des environs. Placée sous l’autorité spirituelle du Cheick Aima Ousmane Diakité, président du Cosim et le parrainage de Mme Hadja Fatimata Bictogo, cette cérémonie qui était à sa 2ème édition, visait à soutenir les bénéficiaires pendant ce mois béni de ramadan, en leur apportant le sourire aux lèvres. Outre les populations du District du Kabadougou qui sont venues en grand nombre, les autorités locales, notamment le Préfet de la région du Kabadougou, le Sous-préfet de Tiémé et la vice-présidente du Sénat, Mme Makani Diaby y étaient pour rehausser la cérémonie de tout son éclat. Cette dernière a salué cette action de grande générosité de la présidente fondatrice de Toukéiba, tout souhaitant longévité et prospérité à cette organisation. Dans son allocution le Préfet a apprécié cette action à sa juste valeur, tout en souhaitant plein succès pour les éditions à venir. La marraine Mme Hadja Fatimata Bictogo a eu les mots justes pour exprimer sa profonde gratitude à la donatrice, non sans exhorter les bénéficiaires à plus de prières et de bénédictions pour le pays. «(…) Je suis venue soutenir ma sœur pour son action sociale qui fait partie des déclinaisons fondamentales de ce mois béni de ramadan. Mais au-delà, je vous mets tous en mission de prier pour tout le pays pour la stabilité pérenne et la prospérité », a-t-elle insisté. Lui emboitant le pas, la généreuse donatrice a tout simplement expliqué qu’il est question pour sa fondation de se conformer à l’un de ses principes fondamentaux qui est de voler aux secours des populations économiquement faibles. Quant aux bénéficiaires, visiblement gaies et joyeuses, elles n’ont pas tari d’éloges et de bénédictions à l’endroit de la généreuse donatrice. Il faut rappeler à toutes fins utiles que pour la 1ère édition, ce sont encore plus de 500 kits alimentaires qui avaient été distribués aux populations. Une marque de grandeur pour une structure si jeune.
Koné De Sayara.
Légende : Madame Hadja Fatimata Bictogo remettant un kit au nom de la Fondation.
Habitat / Difficultés de logement -Le Dg de Binkady mmobilier propose ses remèdes.
C’est un secret de polichinelle. Se loger est un vrai casse-tête aujourd’hui à Abidjan. Ce constat n’échappe à personne, tant il est indiscutable. Si la situation préoccupe l’Etat à son plus haut niveau, elle taraude les particuliers à un niveau micro. Cependant, chacun y va de ses remèdes pour solutionner cette sinistrose. C’est le cas de M. Rahim le Directeur général Binkady immobilier. A l’occasion d’une cérémonie religieuse, où il en était le parrain, il a levé un pan de voile sur les solutions de sa structure. Celles-ci s’articulent autour de vente de terrains, de maisons, de matériels de construction, de lotissement, de bornage, de décapage, de montage de dossiers techniques etc. Le tout à moindre coûts. « (...) Cela me fait toujours de la peine que de constater ce manque criard de logement et donc de difficulté de logement. Et comme l’Etat seul ne peut pas tout faire, nous avons mis sur pied cette structure pour proposer des solutions », a-t-il dit en substance.
Koné De Sayara
Affaire financements des transformateurs nationaux de noix de cajou- Le Premier ministre Beugré Mambé prend le dossier en mains ; les choses avancent très bien
L'Association professionnelle des transformateurs industriels du cajou (APROTIC) et le Groupement des transformateurs de cajou ivoiriens (GTCI) précisent dans une lettre consultée dans une lettre qu’afrikchallenges.info, l'Aiip ont pu consulter tout comme d’autres organes de presse de la place, fait état de ce que ces deux organisations attendent toujours les financements promis par le gouvernement.
« Deux mois après le début de la campagne, les transformateurs nationaux, dotés d’usines performantes, demeurent toujours sans financement, alors qu’il ne leur reste que jusqu’à la fin du mois de mai pour espérer s’approvisionner en noix brutes », disent-il dans la note en question.
Aussi, suite à l’intervention du Premier Ministre, les transformateurs nationaux auraient reçu l’annonce d’un financement bancaire correspondant seulement à la moitié de leurs besoins en financement nécessaires pour atteindre l’équilibre de leurs capacités de transformation.
Ainsi malgré la mise en place éventuelle de ces financements partiels, les transformateurs nationaux devront tourner cette année en sous capacité et subir des pertes importantes, à moins d’un revirement de situation.
« Nous nous activons tant qu’on peut pour alerter quant à l’urgence de sauver nos investissements et les emplois de nos usines, et trouver des financements pour sauver cette campagne. Nous sommes très reconnaissants vis à vis du gouvernement et du Cca qui font tout pour nous sécuriser dans une convention de 3 ans. Une fois la convention signée nous pourrons nous développer dans des conditions sereines », a relevé un transformateur dont l’usine est située à Yamoussoukro.
Le Conseil du coton et de l’anacarde (Cca), à l’issue de la campagne de 2024, a procédé à une évaluation technique des capacités de transformation des usines détenues par des opérateurs nationaux, ainsi que de leurs besoins en financement, dans le cadre du programme d’approvisionnement qu’il a instauré depuis trois ans et reconduit cette année pour une période de trois années supplémentaires.
Le Cca a retenu sept usines jugées performantes et viables, à condition qu’elles soient accompagnées par ledit programme. Ces sept transformateurs ont officiellement reçu, en septembre, une convention avec le Cca, prenant en compte non seulement leur capacité, mais également le cycle d’achat, de production de noix brutes et de vente des amandes de cajou.
Les transformateurs de cajou disposent chaque année de trois mois et demi, entre février et mai, pour acheter les noix brutes et commencent à vendre leurs premières productions seulement au mois de juin, en raison du long cycle de quatre mois entre l’achat des noix brutes et la vente des produits transformés.
Ce cycle prolongé impose ainsi des financements conséquents, mais garantis par les stocks de noix brutes et d’amandes de cajou.
Mais que se passe- t-il au juste ?
Pour en avoir le cœur net, nous avons joint des sources proches de la Primature et du Conseil du coton et anacarde. L’une d’en être nous a appris que Docteur Robert Beugré Mambé, Premier ministre, ministre des sports et du cadre de vie, « a pris le dossier en mains et les chosent avancent bien. Mieux un comité interministériel a eu lieu pour plancher sur le dossier. Les choses devraient aller rapidement dans le bon sens, lever non seulement les goulots d’étranglement et les blocages au niveau de la Banque choisie, mais aussi mettre à disposition lesdits financements dans des conditions très sécurisées »
Récemment, une dépêche de l’agence Reuter abondamment relayée par plusieurs presses locales, indexait la Banque nationale d'investissement(Bni) de refuser d'apporter un accompagnement financier aux acteurs de la filière et les producteurs de cajou.
Nous y reviendrons.
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Les Mardis de NK/Le Silence Coupable et la Loi du Courage - Une Leçon pour Notre Temps
Dans l’amphithéâtre d’un professeur de droit, une leçon éclate comme un coup de tonnerre, révélant une vérité que bien des consciences refusent d’affronter. Une injustice délibérément mise en scène, un silence pesant, puis un réveil brutal : tel un miroir tendu à la société, ce récit interroge nos lâchetés et nos renoncements face à l’inacceptable.
L’histoire est simple en apparence. Un étudiant, arbitrairement expulsé sous les regards de ses camarades, tente en vain de protester. Son exclusion est brutale, soudaine, illégitime. Et pourtant, personne ne bouge. Personne ne parle. Personne ne s’indigne. Ce n’est que lorsque le professeur retourne la question vers eux, que les langues se délient, que la raison se rappelle à eux. Oui, ils ont assisté à une injustice. Oui, ils ont gardé le silence. Et alors, vient l’interrogation qui dérange : à quoi servent les lois si ceux qui les connaissent le mieux choisissent de les taire ?
Le poison du silence : complice de l’injustice
La scène de cet amphithéâtre n’est pas qu’une simple illustration académique. Elle est un reflet fidèle de notre monde. Dans nos sociétés modernes, combien de fois détournons-nous les yeux face aux abus ? Combien de fois laissons-nous les plus vulnérables être écrasés par les puissants, murés dans une indifférence qui confine à la complicité ? Combien de fois préférons-nous le confort du silence à la tempête de l’engagement ?
Car c’est là le véritable drame : l’injustice ne triomphe pas par la force de ceux qui l’imposent, mais par la lâcheté de ceux qui la tolèrent. Elle se nourrit de notre immobilisme, grandit dans nos hésitations et prospère sur nos renoncements. À quoi servent les lois si elles ne sont que des textes sans porteurs ? À quoi bon proclamer les droits si personne n’a le courage de les revendiquer ?
Quand la justice devient un combat personnel
Le professeur, dans sa mise en scène magistrale, ne se contente pas de dénoncer un fait. Il impose un choix. Car la justice n’est pas une théorie abstraite, elle est une responsabilité quotidienne. Elle ne réside pas seulement dans les tribunaux, mais dans chaque prise de parole, dans chaque dénonciation du mal, dans chaque acte de résistance face à l’oppression.
Notre époque est marquée par des injustices criantes : la corruption qui gangrène les institutions, les inégalités sociales qui se creusent, les minorités écrasées par l’indifférence générale. Loin d’être de simples spectateurs, nous sommes tous appelés à être les gardiens de la justice, à briser le silence complice, à refuser la peur comme mode de gouvernance. Car comme le dit un proverbe africain : « L’injustice qui frappe ton voisin est une ombre qui s’approche de ta porte. »
L’humanité n’est pas négociable
Le professeur termine sa leçon par une phrase lourde de sens : « L’humanité n’est pas négociable. » Ces mots résonnent comme un avertissement et un appel. Si nous cessons de défendre l’humain, nous cessons d’être humains. Si nous laissons l’oppression se banaliser, elle finira par nous engloutir tous.
Il ne suffit pas de connaître les lois, il faut les porter avec courage. Il ne suffit pas de déplorer l’injustice, il faut la combattre avec détermination. Et il ne suffit pas de regretter nos silences, il faut apprendre à parler tant que la vérité a encore une voix.
L’étudiant expulsé est revenu. Mais combien d’autres, dans le monde réel, ne reviendront jamais ? Combien d’innocents restent à la porte de nos consciences, attendant que quelqu’un ose s’indigner ? L’histoire ne se souvient pas de ceux qui se sont tus. Elle célèbre ceux qui ont eu le courage de parler.
Alors, à la lumière de cette leçon, posons-nous cette question : quand l’injustice se présentera à notre porte, resterons-nous spectateurs ou deviendrons-nous la voix qui ose dire non ?
Norbert KOBENAN
Takikro/Lutte contre la traite des personnes - La police met fin au parcours d’un trafiquant d’enfant
Dimanche 16 mars 2025, les agents de l'antenne de la sous-direction de la Police criminelle en charge de la lutte contre le travail des enfants et la délinquance juvénile de Bondoukou, ont procédé à l'interpellation d'un individu du nom de Gbinmayito Firmin, âgé de 41 ans, de nationalité béninoise et prétendument maçon résidant à Duékoué. A appris afrikchallenges.info, des services du cabinet de la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara. Cette arrestation a eu lieu au niveau de la frontière de Takikro, alors qu'il convoyait cinq mineurs âgés de 09 à 17 ans, dépourvus de toute pièce d'identité, en direction de la Côte d'Ivoire.
Selon les premières déclarations du suspect lors de son audition, son objectif était d'exploiter ces enfants dans les travaux champêtres ainsi que dans la construction de maisons, en échange de sommes variantes entre 100.000 à 200.000 francs CFA.
Sur instructions du procureur de Bondoukou, Gbinmayito Firmin sera présenté au parquet ce lundi 17 mars 2025 pour répondre de ses actes.
Quant aux enfants, ils ont été pris en charge par l'ONG Cibex, avec l'assistance du Service de lutte contre la traite des personnes de Bondoukou, afin de garantir leur protection et leur bien-être.
Par ailleurs, les collaborateurs de l'Antenne de Man ont été informés afin d'identifier et d'interpeller d'éventuels complices impliqués dans ce réseau de traite humaine.
Cette opération démontre l'engagement des autorités ivoiriennes à lutter contre la traite des enfants et à protéger les droits des plus vulnérables.
Bamba M.
Prévention du diabète et de l’hypertension artérielle - L’Ips-Cnam organise une campagne de dépistage à N’douci
L’Institution de prévoyance sociale- Caisse nationale d’assurance maladie ( l’Ips- Cnam) a organisé le jeudi 13 mars 2025,une campagne de dépistage de l’hypertension artérielle et du diabète, à l’intention des populations de N’Douci. Rapporte une note du service de communication
Selon le médecin-consultant, Dr Zekpa Wilfried, cette campagne foraine de dépistage, organisée en accord avec le district sanitaire de Tiassalé, vise à détecter ces deux pathologies afin d’assurer une prise en charge précoce et efficace.
« Ainsi, toute personne dépistée positive est automatiquement prise en charge et suivie par le centre de santé urbain de N’Douci. Elle reçoit gratuitement des médicaments pour un mois de traitement, offerts par la Nouvelle pharmacie de la santé publique », a précisé Dr Zekpa.
Il s’est félicité de l’engouement suscité par cette initiative, qui avait déjà enregistré près de 200 participants à la mi-journée, dont plus de 90 % de femmes. Cette campagne de dépistage d’une journée se déroule en marge de l’opération massive d’enrôlement à la Couverture maladie universelle (Cmu), en cours à N’Douci du 13 au 16 mars 2025.
B. M
Légende photo : Des membres de la délégation de l’Ips-Cnam et des autorités locales lors du lancement de la campagne de dépistage ( PH : IPS – CNAM)