Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): CACAO 1800 Fcfa / KgCAFE 1500 Fcfa / Kg

mercredi 11 décembre 2024
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L’artiste-chanteur   Singuila, figure    emblématique   de   la   scène musicale africaine et internationale, a été reçu en audience par la Première Dame, Madame Dominique Ouattara, ce mercredi 20 novembre 2024, à la Résidence Présidentielle. En visite en Côte d’Ivoire pour un concert exceptionnel prévu ce jeudi   21   novembre   2024, marquant   ses   20   ans   de   carrière, Singuila a tenu à rendre visite à la Première Dame, Madame Dominique Ouattara.

Pendant une trentaine de minute, l’épouse du Chef de l’Etat et son invité ont échangé sur des sujets divers et d’intérêts communs. « On a parlé de la Côte d’Ivoire. Nous avons parlé de la jeunesse et de l’évolution des choses », a révélé en très peu de mot l’artiste chanteur franco-congolais. Notons   que   ce   concert, qui   célèbre   deux   décennies   d’une carrière couronnée de succès, s’inscrit comme un hommage à l’immense talent de Singuila et à son lien indéfectible avec le public ivoirien.

 Bamba M.( source : sercom)

La Première Dame, Madame Dominique Ouattara a reçu, dans le cadre d’une audience, Monsieur Pascal de Izaguirre, président-directeur général de la compagnie aérienne Corsair, le jeudi 21 novembre 2024, à la Résidence Présidentielle à la Riviera Golf.
La rencontre a enregistré également la présence de Madame Martine Haas, Directrice commerciale, Monsieur Ibra Wane, Directeur Afrique et Madame Aïcha Dia, Directrice pour la Côte d’Ivoire de CORSAIR. En effet, de passage sur les bords de la Lagune Ebrié, Monsieur Pascal de Izaguirre, PDG de la compagnie aérienne Corsair, a tenu à rendre une visite de courtoisie à la Première Dame.

Cette rencontre, marquée par le sceau de solidarité, a été l’occasion pour Monsieur Pascal de Izaguirre de réaffirmer l’engagement de Corsair à soutenir les actions humanitaires menées par la Fondation Children Of Africa de Madame Dominique Ouattara. Un geste qui témoigne de la collaboration précieuse entre cette compagnie aérienne et la Fondation, engagée dans des projets en faveur des personnes les plus vulnérables. « Chaque fois que je suis en Côte d’Ivoire, je rends visite à la Première Dame. Notamment pour lui exprimer le soutien indéfectible de la Compagnie aérienne CORSAIR aux œuvres qu’elle porte à travers la Fondation Children Of Africa dont la Compagnie CORSAIR est un partenaire ancien, fiable et loyal. Je voudrais la rassurer afin qu’elle continue de compter sur le soutien fort, marqué et appuyé de CORSAIR. Car, je pense que les actions que mènent la Première Dame sont exemplaires », a révélé Monsieur Pascal de Izaguirre, Pdg de CORSAIR.
Notons que cette visite illustre l’importance des partenariats entre les acteurs privés et les institutions philanthropiques, pour un impact durable dans les communautés.
B. M ( Source : Sercom)

Ainsi que nous l’indiquions précédemment, le Conseil des ministres du 19 Novembre 2024 a été riche en informations et en décisions stratégiques.
Selon Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, au titre du ministère du patrimoine, du portefeuille de l’Etat et des entreprises publiques, le Conseil a adopté une communication relative à la situation des entreprises publiques au 30 juin 2024. Au premier semestre 2024, les entreprises publiques ont maintenu la dynamique positive observée, ces dernières années, en matière de performances financières.
« Leurs chiffres d'affaires consolidés s’élèvent à 2.309,7 milliards de Francs Cfa à fin juin 2024, atteignant 105% des objectifs budgétaires pour cette période. Le résultat net cumulé est également excédentaire, s'établissant à 149,9 milliards de francs Fcfa.(…) Les sociétés d'État ont contribué à hauteur de 63% à la formation du résultat net global à mi-parcours. Avec une réalisation de 94, 7 milliards de Fcfa correspondant à un dépassement de 87,9 milliards de Fcfa par rapport à l’objectif semestriel », a -t-il dit. A ce niveau, la palme revient à la Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire,(Petroci) qui se porte très bien, y a contribué à hauteur de 31,8 milliards de Fcfa, le Port autonome d’Abidjan ( Paa) avec 22 milliards de Fcfa, le Guichet Unique du commerce extérieur de Côte d’Ivoire avec 10, 2 milliards de Fcfa.
Aussi, le porte-parole du gouvernement a précisé que les sociétés à participation financière publique majoritaire affichent également une performance satisfaisante, avec un résultat net cumulé de 21,6 milliards de francs Fcfa, correspondant à 121% de l’objectif semestriel.
Soutenu en cela par la Banque nationale d’investissement (Bni), avec 15, 9 milliards de Fcfa et de Loterie nationale de Côte d’Ivoire avec 4, 6 milliards de Fcfa.
Aussi, le résultat net cumulé des sociétés à participation financière minoritaire contrôlées par l’Etat à 33,6 milliards de Fcfa, principalement grâce à la Société ivoirienne de raffinage(Sir), qui affiche un résultat net de 30,5milliards de Fcfa à juin2024.
Selon le porte-parole du gouvernement, le résultat net cumulé des sociétés à participation financière minoritaire contrôlées par l'État s'élève à 33,6 milliards de francs Cfa, principalement grâce à la Société ivoirienne de raffinage (Sir).
Cependant, près d’une dizaine de sociétés enregistrent des résultats nets déficitaires sur la période. Aussi, le Conseil a instruit le ministre chargé des Entreprises publiques et l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre les mesures appropriées pour contenir les risques budgétaires auxquelles ces entreprises exposent l’Etat.
Parmi les dix entreprises à problème, l’Autorité de régulation des Télécommunications, et des Tic en Côte d’Ivoire(Artci) qui selon des sources très crédibles , n’aurait pas déposé son bilan au titre des exercices 20 22 et 2023. Donc il y a problème et le commissariat au compte ne peut certifier les comptes en question. Aussi en ce qui concerne la passation des marchés, la direction générale avait été l’Artci avait été interpellée la Haut autorité pour la bonne gouvernance(Habg), sur le non- respect des procédures règlementaires en matière de passation de marchés sur de gros montants qui ont été passés de gré à gré.
Ces motifs sont -ils à la base du limogeage de la Directrice générale Bamba Touré Namahoua ? Nous ne pour pouvons le dire avec certitude pour l’instant. Également, il nous revient que la Radiodiffusion télévision ivoirienne(Rti), placée sous intérim depuis quelques mois et la Société nationale d’édition et de presse en Côte d’Ivoire( Snpeci)( Cette dernière édite le quotidien Fraternité Matin) sont dans le rouge.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Une délégation du Secrétariat exécutif de la Cnfci, conduite par M. Issa Bouda, coordonnateur technique, représentant le Secrétaire Exécutif, a pris part ce mercredi 20 novembre à Abidjan à la cérémonie de lancement du projet « Renforcement des capacités en gestion des frontières et prévention de la traite des personnes en Côte d’Ivoire (BMTHB CI). L’information est rapportée par la page facebook de la Cnfci. Cette activité était placée sous la présidence du ministre de l'intérieur et de la sécurité qui était représentée pour l'occasion par le général Touré Seydou, son conseiller technique.
Il est à retenir que ce projet, d'un montant total de 646 568 185 Fcfa est financé par le ministère de l'intérieur de la République Tchèque et mis en œuvre par ICMPD.
Il vise à contribuer à la sécurité intérieure de la Côte d'Ivoire,en renforçant les capacités stratégiques et opérationnelles des services techniques en matière de gestion des frontières et de prévention de la traite des personnes.
B. Mafoumgbé( Source : page facebook de la Cnfci)

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 20 novembre 2024, plusieurs mesures ont été adoptées concernant les filières anacarde et coton, notamment l’instauration d’un droit unique de sortie sur la noix de cajou.
Selon le porte-parole du gouvernement qui s’exprimait après le Conseil des ministres, le Conseil des ministres a adopté une ordonnance relative aux droits uniques de sortie sur les exportations de produits issus de l’anacarde. Cette ordonnance, associée à un projet de loi de ratification, fixe à 5 % le droit unique de sortie sur les exportations d’amandes de cajou.
Selon Amadou Coulibaly, la valeur taxable est déterminée à partir de la valeur Caf (Coût, Assurance et Fret) de référence des noix brutes de cajou ou des noix de cajou en coque exportées.
Dans la même optique, le conseil a adopté des mesures relatives au ministère d’État de l’agriculture, du développement rural et des productions animales, en collaboration avec les ministères concernés.
Par ailleurs, il a ajouté que le premier décret porte sur l’autorisation d’exportation des produits du coton et de l’anacarde. Cette autorisation, délivrée par le Conseil du coton et de l’anacarde, est obligatoire pour la fibre de coton, les graines de coton, et les sous-produits du coton dans la filière coton. Elle est également exigée pour l’exportation des noix brutes de cajou, des amandes de cajou, et des sous-produits de la noix de cajou dans la filière anacarde.

Le deuxième décret concerne le zonage agro-industriel dans la filière coton. Amadou Coulibaly a précisé que ce zonage s’inscrit dans le cadre des mesures incitatives initiées par le gouvernement pour attirer davantage d’investissements dans la filière coton et pour offrir un appui efficace aux producteurs. Ce zonage consiste à diviser la zone de production de coton en 18 zones optimales de production et de collecte, appelées zones exclusives d’activité, définies autour d’unités d’égrenage.
« Ces espaces exclusifs de production seront attribués, par délégation contractuelle, aux sociétés cotonnières. Chaque opérateur privé aura pour mission d’assurer, dans sa zone exclusive d’activité, l’encadrement agricole, l’achat du coton graine, et le développement de la filière », a expliqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Bamba M.

Le gouvernement ivoirien a mis fin aux de Namahoua Bamba Touré, la directrice générale de l'Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (Artci). Une information officielle donnée ce mercredi 20 Novembre 2024 par le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. C’ était au terme d'un conseil des ministres présidé par le chef de l'État ivoirien Alassane Ouattara. « Le Conseil a mis fin aux fonctions de Mme Namahoua Touré Bamba en qualité de directrice générale de l'ArtciI. Un nouveau directeur général par intérim sera nommé bientôt », a dit M. Coulibaly qui est également le ministre de la Communication. Par ailleurs, le porte-parole de l'exécutif ivoirien n'a pas donné les motifs qui justifient ce limogeage de la directrice générale de L'Artci
IElle a été nommée directrice générale de l'Artci en avril 2022. « Le conseil est souverain pour démettre un haut cadre de ses fonctions », a laissé entendre M. Coulibaly Mme Namahoua. A noter  que  Touré Bamba est Experte en régulation, politique et stratégie des communications électroniques et de l'économie numérique.

B. M

La Première Dame, Madame Dominique Ouattara a offert une réception en l’honneur de Mademoiselle Marie-Emmanuelle Diamala, Miss Côte d’Ivoire 2024 et de ses dauphines, le mercredi 20 novembre 2024, à Cocody. Rapportent les services de son cabinet.

Absente du pays lors du concours en juin 2024 , la Première Dame, Madame Dominique Ouattara a tenu personnellement à traduire à ses filleules son admiration et toute sa fierté suite à leur élection. « (…) le 29 juin dernier, vous avez été désignées Reines de beauté de notre pays. J’aimerais vous féliciter pour cette brillante élection qui vous positionne aujourd’hui, comme des modèles et des références pour nos jeunes filles », a félicité Madame Dominique Ouattara. Après avoir saluer leur grande beauté, la Première Dame s’est réjouie de constater que ses filleules aient décidé de s’investir dans l’humanitaire au profit des couches défavorisées. « (…) Je me réjouis également de voir que vous menez des actions sociales à l’endroit des personnes vulnérables. Votre engagement me touche profondément. Je vous encourage à continuer sur cette voie, pour apporter du bonheur et de la joie autour de vous », a souhaité Madame Dominique Ouattara. La Première Dame a tenu aussi à féliciter ses filleules pour leurs participations à des concours internationaux. L’épouse du Chef de l’Etat a également félicité le COMICI et M. Victor Yapobi pour l’organisation du concours Miss Côte d’Ivoire qui demeure l’une des vitrines de la Côte d’Ivoire.
D’ailleurs ce dernier a tenu à remercier la Première Dame du fond du cœur pour son soutien inlassable dans l’organisation du concours Miss Côte d’Ivoire. En effet, M. Victor a soutenu que l’épouse du Chef de l’Etat lui apporte son aide chaque année pour l’organisation du concours.
Mesdemoiselles Marie-Emmanuelle Diamala, Fatoumata Coulibaly, 1ère dauphine et Nadine Maulani Konan, 2e dauphine, ont tour-à-tour, remercié leur marraine pour l’ensemble de ses actions en faveur des personnes démunies.
Notons que la Première Dame a offert des présents à ses filleules lors de cette cérémonie. En effet, après avoir offert des complets de pagne Wax à ses filleules, elle a également offert la somme de 2 millions F CFA à la Miss 2024, 1 millions F CFA à chacune de ses dauphines. La Première Dame a enfin offert 1 million F CFA aux parents des Miss présents.
Bamba Mafoumgbé


Maître Florence Loan-Messan, récemment élue Bâtonnière de l’Ordre des Avocats de Côte d’Ivoire, a été reçue en audience par la Première Dame, Madame Dominique Ouattara, le mardi 19 novembre 2024, à Cocody.
Maître Loan-Messan était accompagnée de Monsieur Arouna Ouattara, secrétaire de l’Ordre, Madame Roseline Kouamé, Présidente de la Commission Solidarité et Bien-Être du Barreau et de Madame Géneviève Diallo, Présidente de la Commission Accès aux Droits et à la Justice du Barreau.
Au cours de cette rencontre, Maître Loan-Messan a présenté un projet novateur visant à favoriser l’accès à la justice pour les victimes de violences domestiques. Ce projet, porté par un bureau d’assistance mis en place par l’Ordre des Avocats, a pour objectif de garantir une prise en charge juridique efficace et accessible pour les victimes.

Maître Loan-Messan a également exprimé son souhait de nouer un partenariat avec la Fondation Children Of Africa, qui œuvre activement dans le domaine de la défense des droits des femmes. Une collaboration qui pourrait renforcer les efforts conjoints pour le bien-être et l’autonomisation des femmes en Côte d’Ivoire. « Nous avons profité de cette audience pour lui présenter l’ensemble de nos projets qui concernent l’accès à la Justice notamment notre bureau d’assistance aux victimes de violence domestique puisque la Fondation dont s’occupe la Première Dame a pour priorité la défense des droits des femmes. Nous avons donc présenté ce projet et émis le souhait que nous puissions nouer un partenariat avec la Fondation de la Première Dame pour que nous puissions adresser toutes les questions de violences domestiques », a révélé Maître Loan-Messan à sa sortie d’audience.

La Première Dame, Madame Dominique Ouattara a salué cette initiative et réitéré ses félicitations à Maître Loan-Messan pour son élection à la tête de l’Ordre des Avocats. Elle a également affirmé son soutien à ce projet, qui s’inscrit pleinement dans une démarche de protection et de promotion des droits des femmes.

Rappelons que Maître Florence Loan-Messan a officiellement pris fonction en qualité de Bâtonnier de l’Ordre des avocats du barreau de Côte d’Ivoire, le mercredi 02 octobre 2024, à Abidjan-Cocody. Elle succède à Maître Claude Mentenon qui a fait ses preuves à la tête de cette prestigieuse institution durant trois mandats.
B.Mafoumgbé ( Sercom)

Le mardi 19 novembre 2024, Monsieur Jean-Philippe Poinsot, Coordonnateur résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire, a été reçu dans le cadre d’une visite de courtoisie à l’occasion de la fin de sa mission. Lors de cette rencontre, il a tenu à exprimer sa gratitude pour la collaboration fructueuse établie au cours des cinq dernières années.

Monsieur Poinsot a particulièrement salué l’implication personnelle de l’épouse du Chef de l’Etat dans les initiatives des agences du système des Nations Unies. Il a tenu à la remercier pour ses initiatives dans l’autonomisation des femmes, notamment à travers le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), et la lutte contre le travail des enfants, deux piliers essentiels pour le développement durable et inclusif du pays. « Je suis venu pour saluer Madame la Première Dame, et la remercier à la fois pour tout ce qu’elle a pu faire pour le système des Nations-Unies au cours des 5 dernières années. Elle est très impliquée dans le travail de beaucoup de nos fonds, programmes, Agences et Entités des Nations Unies qu’il s’agisse de l’ONUSIDA, d’UNICEF, le BIT et bien d’autres. Et puis également pour à nouveau la féliciter pour le Travail remarquable qui est fait avec le FACI pour l’autonomisation des Femmes. Je crois que c’est un modèle vraiment intéressant qui devrait être regarder y compris par nous-même, les Nations-Unies pour voir comment on peut répliquer ce magnifique programme. Et puis également pour tout ce qu’elle a pu faire dans le domaine du cacao et de la lutte contre le Travail des Enfants, mais surtout, pour aider à comprendre que derrière ce problème qu’on voit d’un petit peu de manière abstraite, il y a surtout une question de pauvreté des petits producteurs et que le vrai problème dans le métier du cacao est situé à ce niveau », a rappelé Monsieur Jean-Philippe Poinsot, à sa sortie d’audience.
En retour, la Première Dame, Madame Dominique Ouattara a remercié Monsieur Poinsot pour sa contribution notable à la coordination des actions des Nations Unies en Côte d’Ivoire, soulignant l’impact positif de son engagement. Les deux parties ont échangé des vœux de succès pour la suite de leurs missions respectives.
Bamba Mafoumgbé ( Sercom)

Le professeur Ousmane Zina est le chef du département des Sciences politiques de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. Très au fait de la problématique de la gouvernance des frontières, il est président du comité scientifique, d’Abidjan border forum,(Abf).Dans cette interview, il jette un regard critique sur la gouvernance des frontières en Afrique et revient sur des recommandations des travaux d’Abidjan.
« Frontières vertes : entre ressources naturelles partagées et défis de sécurité » Pourquoi avoir choisi ce thème principal pour Abidjan Border Forum 2024 ?
D’abord, la première chose, c’est la prise de conscience de tous les acteurs qu’il y a lieu de saisir avec sérieux, engagement et détermination, la problématique des frontières. Deuxièmement, l’on se rend compte que les frontières révèlent plusieurs situations qu’ils soient d’ordre politique, économique, géopolitique, structurelle et sociale qui permettent en réalité de lire l’Etat au quotidien. Troisièmement, on voit à travers cette question des frontières vertes, toute l’importance, de la question de la protection de l’environnement et des ressources partagées entre différents pays. Les réflexions par exemple sur l’eau sont très importantes. L’eau est une ressource vitale tant pour les populations que pour l’Etat. Parce que ces cours d’eaux sont des ressources en eau.
Des panelistes ont estimé qu’on ne devrait pas parler de frontières. On devrait les reconnaitre avec les lignes de démarcation et met ça de côté ?
C’est une vision panafricaine. Aucun Etat ne saurait exister sans les frontières, parce que l’Etat lui-même est né de frontière qui signifie ligne de front. L’Etat, ce sont trois éléments : le territoire, la population et le pouvoir central. Le territoire est délimité par les frontières et donc s’il n’y a pas de frontière, il n’y a pas d’Etat mais la logique la panafricaine voudrait que les frontières ne soient pas des murs, des barrières entre les peuples qui se connaissent par l’histoire et la géographie. La logique voudrait donc que les frontières soient des passerelles et des espaces d’intégration, de collaboration et de cohésion sociale. Donc la vision panafricaine est une vision d’ouverture des frontières.
C’est quoi « la zone des trois frontières » qui serait une zone de trafic en tout genre ?
Cette appellation est liée à un espace partagé entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui est un peu située dans la région du Liptako- Gourma. Effectivement dans cette région, l’on retrouve les trois frontières de ces trois pays qui partagent en même temps des points communs et l’on y retrouve aujourd’hui, la circulation des bandes armées. Malheureusement, lorsqu’on parle des « trois frontières », l’on fait allusion toute de suite de la circulation transfrontalière des bandes armées. Cet espace est en réalité une zone d’intégration parce qu’on y retrouve les mêmes peuples et une circulation en économie, vous retrouver une connexion historique entre les trois pays cités plus haut.
Il y a certainement des ressources naturelles qui aiguisent des appétits ?
L’Afrique n’est pas pauvre en ressources naturelles. Elles existent mais en même temps, il y a une rareté de d’autres ressources qui soient vitales pour les populations dont l’eau par exemple. Dans cette zone, il y a la sècheresse et la désertification est très poussée Sans oublier certains aliments de base que l’on ne trouve pas forcement du fait de la sècheresse. En en termes de minerais, le sous -sol est riche.
Une zone d’oubliés par les Etats centraux ?
Oui. Des zones comme celle des « trois frontières, sont très très éloignées du pouvoir central. Elles sont considérées comme oubliées. Pour tout dire, les zones transfrontalières pour la plupart sont oubliées. Ce qui crées dans ces lieux, des frustrations économiques, politiques et sociales. Lesquelles frustrations aiguisent des intentions séparatistes et in fine l’engagement terroriste des populations qui s’estiment abandonnées par l’Etat.
Que faut -il faire ?
Pour ma part, la réponse est toute simple : L’Etat doit prendre toute sa place aux frontières. L’Etat doit être présent à la fois au centre mais également dans les périphéries. On pense l’Etat par les capitales et les villes secondaires en développement, mais on oublie qu’il doit être présent également aux frontières qui constituent le début de l’Etat. L’Etat doit être présent à travers des actions fortes sur le développement humain, l’éducation et la santé.Sans oublier les infrastructures, la lutte contre le chômage des jeunes d’une part, et la cohésion sociale à travers le programme COSO.
Les travaux d’Abidjan Border forum2024 ont été sanctionnés par des recommandations fortes : pouvez-vous revenir sur certaines d’entre elles ?
Dans les recommandations, à l’endroit de l’Union africaine, les participants ont demandé d’inscrire le principe de la gestion partagée des ressources naturelles partagées aux frontières comme un des piliers essentiels de la coopération transfrontalière, de renforcer la coordination entre l’UA, les organisations sous-régionales et les États membres, notamment en matière de gestion des ressources partagées aux frontières. Également, ils ont exhorté tous les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la Convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière, dite Convention de Niamey d’une part, et l’encouragement des ambassadeurs des États membres accrédités auprès de l’UA à porter le plaidoyer pour la ratification de la Convention de Niamey d’autre part.
Le processus de démarcation et de réaffirmation des frontières n’a pas été oublié ?
Les participants encouragent les États membres à mobiliser les ressources propres pour accélérer les processus de démarcation et la réaffirmation de leurs frontières communes.Plus concrètement , ils ont proposé de prolonger la date butoir de 2027 relative à la délimitation et démarcation des frontières africaines. Ils ont demandé de doter le Programme frontière de l’Union Africaine des moyens nécessaires afin de lui permettre de contribuer pleinement à l’atteinte des objectifs de l’Agenda 2063.
Et les organisations sous-régionales dans tout ça ?
A l’endroit des organisations sous régionales qui ont affiché complet aux travaux d’Abidjan, Il a été demandé d’intensifier les soutiens aux activités de coopération transfrontalière entre Etats membres, afin d’en faire un véritable instrument de sécurité, de renforcement de la paix, de gestion des ressources naturelles partagées et d’intégration sous-régionale. En claire, apporter un soutien plus accru à la mise en œuvre des programmes de délimitation, démarcation et réaffirmation des frontières des Etats de l’Union Africaine. Également, ils estiment qu’il faut changer de paradigme dans le traitement des conflits en les abordant dans une approche systémique et positionner les structures en charge de la gestion des frontières au cœur de la mise en œuvre des projets frontaliers et de coopération transfrontalière.
Les Partenaires techniques et financiers, c’est-à-dire ceux qui tiennent le cordon de la bourse n’ont pas été oubliés ?
Les engagements des partenaires techniques financiers(Ptf), ont été salués par les différents intervenants. Non sans leur demander d’inscrire les projets concernant la gestion de ressources naturelles partagées aux frontières au nombre de leurs appuis prioritaires. Par ailleurs, pour plus d’efficacité, le forum préconise le respect du principe de la subsidiarité dans la mise en œuvre des projets aux frontières. Ils n’ont pas oublié le renforcement de la collaboration avec les structures en charge de la gestion des frontières, dans la mise en œuvre des projets frontaliers de la coopération transfrontalière, d’accroitre les ressources disponibles pour les projets frontaliers et transfrontaliers.
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Légende photo : Professeur Ousmane Zina, (  au micro à gauche) président du Comité scientifique de l’ABF : « Les participants encouragent les États membres à mobiliser les ressources propres »

 

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